Aidez TGC Évangile21 à équiper les croyants pour qu'ils restent fermement attachés à l'Évangile dans une culture qui change radicalement.

×
Parcourir

De temps en temps, j’essaie de publier des articles courts comme celui-ci, qui constituent une brève introduction à un sujet de théologie systématique. L’objectif est la clarté. L’approche est la concision. L’idée qui la conduit est de présenter de grands concepts théologiques dans un format d’environ 500 mots (parfois 1000). Aujourd’hui nous allons évoquer la simplicité de Dieu. »


La plus ancienne des normes doctrinales des Églises réformées, la Confession belge (1561), commence par la déclaration suivante : « […] qu’il y a une seule et simple essence spirituelle, laquelle nous appelons Dieu […] » (Article 1). Cela peut sembler étrange commefaçon d’introduire un discours. Il n’y a qu’un seul être appelé Dieu, cela a du sens. Mais « Dieu est simple », de quoi est-il question?

La simplicité de Dieu est une vérité importante à laquelle seulement peu de chrétiens pensent. Par «simple», nous ne voulons pas dire que Dieu est lent ou stupide. Nous ne voulons pas non plus dire que Dieu est facile à comprendre. Simple, en tant qu’attribut divin, est le contraire de composé. La simplicité de Dieu signifie que Dieu n’est pas composé de ses attributs. Il n’est pas constitué de bonté, miséricorde, justice et puissance. Il est bonté, miséricorde, justice et puissance. Chaque attribut de Dieu est identique à son essence.

Par conséquent, nous ne devrions pas suggérer, par exemple, que l’amour de Dieu est la vraie nature de Dieu alors que l’omnipotence (ou la sainteté, ou la souveraineté ou autre) n’est qu’un attribut de Dieu. C’est une erreur courante, erreur que la doctrine de la simplicité voudrait nous éviter. Nous entendons souvent les gens dire : « Dieu peut avoir de la justice ou de la colère, mais il est amour. » Cela implique que l’amour est plus proche de la nature de Dieu, plus fidèle à sa véritable identité que d’autres attributs considérés comme moins essentiels. Mais dire cela, c’est imaginer Dieu comme s’il était composé au lieu d’être simple.

Il est parfaitement approprié de souligner l’amour de Dieu lorsque l’Écriture en fait un thème si central. Mais la déclaration « Dieu est amour » (1 Jean 4 :8) n’a pas plus de valeur métaphysique que « Dieu est lumière » (1 Jean 1 :5), « Dieu est esprit » (Jean 4 :24), « Dieu est un feu dévorant » (Héb. 12:29), ou, à ce sujet, des déclarations bibliques sur la bonté, la bienveillance ou l’omniscience de Dieu. « Si Dieu est composé de parties », explique Bavinck, « ​​comme un corps, ou composé de genus (classe) et differentiae (attributs d’espèces différentes appartenant au même genus), de substance et d’accidents, de matière et de forme, de potentiel et de faits, d’essence et d’existence, alors sa perfection, son unité, son indépendance et son immuabilité ne peuvent être maintenues (Reformed Dogmatics 2:176trad libre).

En d’autres termes, la simplicité de Dieu nous empêche non seulement de placer certains attributs plus haut que d’autres, mais elle permet aussi à Dieu d’avoir « en lui-même une vie distincte et infinie » (177). Dieu n’est pas une Idée Absolue abstraite qui se trouve avoir de l’amour, de la sagesse et de la sainteté, comme si nous concevions d’abord un être appelé Dieu et que nous lui conférions ensuite des qualités. Au contraire, Dieu, dans son essence même – en lui-même et par lui-même – est amour, sagesse et sainteté. Dieu est tout ce qu’il a. Il n’est pas le composé de ses attributs, certains en plus grande quantité et d’autres en plus petite quantité. Dieu est un être simple sans parties ni morceaux. Ses attributs ne sont pas collés à lui; il est ce qu’ils sont.

Toutes les articles du manuel élémentaire de théologie

EN VOIR PLUS
Chargement