En considérant les preuves historiques en faveur de la résurrection de Jésus, il est important d’éviter de donner l’impression que la foi chrétienne est fondée sur des preuves en faveur de la résurrection de Jésus.
La foi chrétienne est fondée sur l’événement de la résurrection.
Elle n’est pas fondée sur les preuves en faveur de la résurrection.
Cette distinction est cruciale.
La foi chrétienne tient ou s’écroule sur l’événement de la résurrection. Si Jésus n’est pas ressuscité d’entre les morts, alors le christianisme est un mythe, et nous pouvons nous empresser de tout oublier.
Mais la foi chrétienne ne tient ou ne s’écroule pas en relation avec les preuves en faveur de la résurrection.
Il existe de nombreux événements historiques en faveur desquels la preuve historique est petite voire inexistante (en fait, quand vous y réfléchissez, la plupart des événements de l’histoire ont cette caractéristique). Mais ils se sont effectivement produits. Nous n’avons tout simplement pas de moyen de prouver qu’ils ont eu lieu.
Ainsi, il est tout à fait concevable que la résurrection de Jésus ait été un véritable événement de l’histoire, mais il n’y a aucun moyen de le prouver historiquement. Je pense qu’en fait, la preuve historique en faveur de la résurrection de Jésus est bonne – remarquablement bonne. Mais cette preuve n’est pas le fondement de la foi chrétienne. Si la preuve était réfutée d’une manière ou d’une autre, la foi chrétienne ne serait pas réfutée. Cela signifierait seulement que l’on ne pourrait pas prouver historiquement que la foi chrétienne est vraie.
La foi chrétienne est fondée sur l’événement de la résurrection et non sur les preuves en faveur de la résurrection.
En fait, nous pouvons savoir que Jésus est ressuscité d’entre les morts sans tenir compte des preuves historiques. Le chrétien le plus simple, qui n’a ni l’occasion ni les moyens de mener une enquête historique sur la résurrection de Jésus, peut savoir avec assurance que Jésus est ressuscité parce que l’Esprit de Dieu lui rend un témoignage indubitable qu’il en est ainsi. Et tout non-chrétien qui cherche vraiment à connaître la vérité au sujet de Dieu peut aussi être sûr que Jésus est ressuscité parce que l’Esprit de Dieu le conduira à une relation personnelle avec le Seigneur ressuscité.
Ainsi, il existe réellement deux voies pour la connaissance du fait de la résurrection : la voie de l’Esprit et la voie de la recherche historique. La première procure une certitude spirituelle de la résurrection, tandis que l’autre procure une certitude rationnelle de la résurrection. Idéalement, les deux devraient coïncider, l’Esprit travaillant au travers de la puissance rationnelle de la preuve et la preuve sous-tendant le témoignage de l’Esprit. Mais même si la voie historique se révélait inaccessible, la voie de l’Esprit pour une connaissance de la résurrection resterait ouverte et indépendante.
Si la preuve en faveur de la résurrection est inadéquate, alors nous ne pouvons pas prouver que la résurrection est un événement de l’histoire. Mais l’Esprit de Dieu nous fournit toujours la conviction sans équivoque que la résurrection a bien eu lieu et que Jésus vit aujourd’hui. Par conséquent, quel que soit l’état de la preuve, nous pouvons être sûrs que la résurrection est un événement historique. En fin de compte, nous devons donc nous confronter, non pas aux preuves historiques, aussi importantes soient-elles, mais au Seigneur vivant Lui-Même.