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Espoirs et craintes

Si les chants de Noël vous évoquent des images de chocolat chaud et de convivialité, alors vous les concevez mal. Parmi tous les hymnes, on retrouve dans ces chants-là certains concepts théologiques très profonds. Si vous ne me croyez pas, vous devriez revoir les paroles de « Écoutez le chant des anges » ou de « Joie dans le monde ».

« Oh, petite ville de Bethléem » est un chant qui est bien souvent associé aux crèches de la Nativité et aux enfants confortablement couchés dans leurs lits, mais il contient aussi cette affirmation audacieuse et incontestable : « Les espoirs et les peurs de toutes les années | Sont rassemblées en toi ce soir ». [1]

Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?

Comment les espoirs et les peurs de toute l’histoire de l’humanité se sont-ils retrouvés cristallisés la nuit où Jésus est né ?

Espoirs comblés

Jésus comble les espoirs des nations d’une manière précise : il est le Messie tant attendu. Sa venue avait premièrement été promise à Adam et Ève dans Genèse 3:15. Sa naissance virginale dans la ville de David avait été prédite des siècles auparavant par des prophètes (És 7:14 ; Mi 5:1). Jésus était l’Agneau de Dieu promis par lui, l’espoir d’Israël préfiguré pendant des années par les sacrifices de la Pâque. Il comble les espoirs des nations en prenant leurs péchés sur lui, lui qui est le seul à pouvoir supporter la colère de Dieu.

Même si à Noël on se souvient le plus souvent de lui en tant que bébé, Jésus est le bébé qui est venu rendre bon ce qui était mauvais dans le monde. En grandissant, lui qui était né dans une étable de Bethléem portera une croix dans les rues de Jérusalem jusqu’à Golgotha, où il mourra en tant que sacrifice ultime de la Pâque.

Craintes changées en espoirs

On peut également être réconforté par l’idée que Jésus apaise nos peurs. Si l’on craint la solitude ou le rejet, Jésus répond à cette peur. À travers lui, on est tellement aimé de Dieu que rien dans la création ne peut nous séparer de lui (Ro 8:39). Si l’on craint les tempêtes orageuses, Jésus a le pouvoir de les calmer en un mot (Mt 8:26). Si l’on s’inquiète pour nos besoins, Jésus promet que son Père répondra à nos besoins matériels (Mt 6:33). Peur de la mort ? Jésus l’a vaincue (1 Co 15:54) et la mort n’est plus une fin.

La naissance de ce bébé à Bethléem a transpercé les ténèbres de nos peurs, à la manière d’une allumette incandescente qui chasse les ténèbres d’une caverne. Sa lumière peut sembler insignifiante, mais l’obscurité ne peut vaincre la lumière. Et rien n’empêche l’étincelle d’une allumette de se transformer en flamme somptueux et flamboyant. Noël est suivi du Vendredi saint et de Pâques : la première venue de Christ sera donc suivie de son retour. Après cela, il ne restera plus aucune crainte, ni aucune obscurité à fuir.

Craintes chassées

Mais les « peurs de toute l’humanité » se retrouvent aussi chassées d’une autre manière lors de la naissance de Jésus : sa venue annonce le détrônement de ce qui régnait sur nos vies. Hérode craignait Jésus à cause de la menace qu’il représentait pour son règne. Il a essayé de mettre fin à la vie du petit enfant-roi, mais aucun tyran n’a la puissance de défier le plan souverain de Dieu. Tandis que Jésus a survécu, l’historien Josèphe nous dit que Hérode, lui, mourut d’une mort naturelle extrêmement douloureuse.

Il est possible qu’on craigne de se soumettre à quelqu’un de plus grand que soi. On peut craindre de rencontrer quelqu’un de plus juste que soi. Jésus est le Seigneur de toute la création et il est parfaitement pur et juste. La lumière de sa sainteté nous révèle l’étendue de notre péché et la proclamation de son royaume démontre l’étendue de notre rébellion contre lui.

Peut-être que finalement on craint la pensée d’une vie éternelle plus qu’on ne l’espère, à cause de l’idée du châtiment éternel (Mt 13:41-42). On craint de faire face à Jésus en tant que juge, mais c’est pourtant bien ce qu’il sera. On ne veut pas se retrouver devant son trône pour l’entendre prononcer son jugement parce qu’on sait que le verdict sera « coupable ».

Si telle est la crainte que l’on ressent, laissons Jésus la chasser au lieu de l’affronter. Même pour ceux d’entre nous qui méritons la condamnation de Dieu, il existe un espoir. Jésus a subi la colère de Dieu à notre place. La Bible affirme : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co 5:21). Jésus était innocent, mais il a plaidé coupable. Si on le lui demande, il échangera sa justice pour notre péché et la mort éternelle qu’on mérite.

Est-on prêt à faire cet échange ? Qu’on le soit ou non, les espoirs et les peurs de toute l’humanité se sont retrouvés cristallisés à Bethléem. Et le chant nous promet : « Lorsque les âmes humbles le recevront, alors notre cher Christ en eux entrera. » [2]

[1] D’après une traduction libre trouvée ici.

[2] Traduction libre de « Where meek souls will receive him still, the dear Christ enters in. »

Traduit de : Hopes and Fears

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