×
Parcourir

L’athéisme nous dit que croire en Dieu est dépassé, tout comme croire au Père Noël. Des recherches récentes suggèrent que cela pourrait être vrai, car l’adhésion au christianisme est en déclin et que le nombre de non-croyants augmente.

En même temps, Noël n’a peut-être jamais été aussi populaire. Considérez que près de 100 films de Noël sortiront rien que cette année. Les recettes du Black Friday et du Cyber Monday sont plus élevées que par le passé. Depuis Thanksgiving, de nombreuses stations de radio ont diffusé, 24h/24, des chansons nous assurant que le Père Noël arrive en ville. Commercialement parlant, l’étoile de Noël est en train de se lever (jeu de mots).

Comment se fait-il que l’adhésion spirituelle au christianisme diminue alors que la popularité de cette fête s’accroît ?

Des pansements sur des plaies ouvertes

C’est peut-être parce que nous avons désespérément besoin d’espoir et de positivité dans un monde de plus en plus cynique et négatif. Les lutins et Rudolph le renne nous offrent ces avantages sans nous demander de prendre des engagements spirituels. Admettons-le, dans notre monde divisé, nous pourrions utiliser un peu de saccharine pour adoucir la boisson amère que nous avons bue dernièrement.

Le christianisme a autrefois donné de l’espoir à beaucoup par l’histoire de la naissance de Jésus. Mais les attaques sceptiques contre le christianisme ont érodé la confiance dans cette histoire. Le nombre d’émissions de télévision et de livres remettant en question la validité de la Bible est en hausse et est tout aussi inévitable à notre époque que la vague des films de Noël. Les fêtes de fin d’année comprennent des conversations sur les soi-disant racines païennes de Noël et sur la prétendue pénurie de preuves concernant l’historicité de Jésus.

Peu de gens, semble-t-il, connaissent les preuves réelles qui corroborent l’histoire de la naissance, de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, et savent comment ces preuves justifient notre croyance – ou du moins nous obligent à la prendre en considération. En conséquence, nous n’avons plus de raison de garder espoir – il ne nous reste que la victoire de Rudolph sur l’intimidation (NDE: Rudolph est, selon la tradition le 9è renne du Père Noël, moqué par ses camarades rennes à cause de son nez rouge, il a été mis en valeur par le Père Noël lui-même pour aider à conduire le traineau), la prise de conscience par George Bailey que sa vie compte vraiment (NDE: George Bailey est le personnage principal du film « It’s a wonderful life » bien connu en Amérique du Nord et encore regardé par des milliers de personnes durant les fêtes de Noël. Dans ce film, George Bailey, après bien des péripéties et au bord du gouffre, est amené à réaliser combien sa personne a eu une influence très positive sur ton son univers ) et un Clark Griswold qui réalise que Noël est une affaire de famille (NDE: Clark Griswold est le personnage principal d’une comédie de Noël dans laquelle rien ne se passe comme prévu-du fait de l’arrivée de personnages de la famille non-prévus). Aussi bons que soient ces messages, ils ne sont que des pansements sur nos plaies ouvertes.

Auto-médication

A la longue, le Noël commercial se dissipe. Ce baume ne guérit pas et nous n’avons plus rien pour nous aider à affronter le marasme de janvier et février. Pour beaucoup, la vie compte plus de mois de janvier et février que de mois de décembre. Le blues de l’hiver peut s’installer alors que les jours sont plus courts et plus froids et la prochaine fête n’est pas avant des mois.

Quand le Noël commercial se dissipe, bon nombre d’entre nous n’avons rien pour faire face au marasme de janvier et février.

Peut-être que Noël est à la hausse, mais que le christianisme est sur le déclin, car pendant trop longtemps, des questions sincères sont restées sans réponse. Est-il raisonnable de croire qu’une personne puisse naître d’une vierge ? Dieu a-t-il vraiment guidé les astrologues de l’Orient, par une étoile, pour rendre visite à un enfant qui serait roi de l’univers ?

On trouve les réponses quand on relie le début de l’histoire à sa fin.

Noël trouve sa profondeur lorsque nous le relions à l’autre fête chrétienne, Pâques. Le cœur du message chrétien est que Jésus est ressuscité d’entre les morts à Pâques pour prouver que sa mort sur la croix a payé pour nos péchés. Par sa résurrection, il se révèle comme le Sauveur. La Bible insiste sur le fait que si Jésus n’est pas ressuscité des morts, la foi chrétienne ne vaut pas la peine d’être crue (1 Cor. 15:14).

Noël n’a pas de sens sans Pâques.

Un cynisme grandissant

J’étais autrefois un critique acharné qui exigeait du christianisme qu’il donne des preuves. Après neuf ans de recherches, j’ai trouvé les preuves si convaincantes que je suis devenu chrétien. Je n’ai pas dépassé ma foi en Dieu. J’ai dépassé mon cynisme à l’égard du christianisme. Les preuves ont étrangement fonctionné à l’inverse. La preuve que Jésus est ressuscité des morts impliquait que sa naissance d’une vierge n’était qu’un jeu d’enfant. Noël rend Pâques possible, tandis que Pâques donne un sens à Noël.

Noël rend Pâques possible, tandis que Pâques donne un sens à Noël.

Je garde l’espoir que nous assisterons à un nouveau Noël spirituel. Au milieu de la cacophonie des films de Noël, « A Charlie Brown Christmas » se distingue par sa popularité durable et son message profond. Charlie Brown est tellement désillusionné par la commercialisation de Noël qu’il ne peut plus se contenir. « Quelqu’un peut-il me dire quel est le vrai sens de Noël ?! » s’écrie-t-il devant ses amis.

Son ami Linus relève le défi en lui récitant Luc 2:8–14. Ces versets racontent la naissance du Sauveur et comment elle annonce la réconciliation entre Dieu et l’humanité. En effet, le film se termine avec les voix pleines d’espoir des enfants qui crient les paroles du chant « Écoutez, le chant des anges » : « Paix sur la terre et douce miséricorde ; Dieu et les pécheurs réconciliés » ».

Alors, qu’est-ce qu’un sceptique peut avoir à faire avec Noël ? Peut-être pourrait-on poser la question de Charlie Brown et trouver une réponse pour dépasser la superficialité croissante de cette époque de l’année et le cynisme qui l’accompagne. Peut-être pouvons-nous tous entrer dans une période de joie et de paix durables.

Note de l'éditeur : 

Traduit de How to Outgrow Your Christmas Skepticism

EN VOIR PLUS
Chargement