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Chère épouse de pasteur, tords le cou à ces 5 idées fausses

L’Ecriture ne détaille pas les qualifications que doit remplir l’épouse d’un pasteur. 1 Timothée 3 et Tite 1 décrivent celles des pasteurs et des diacres. Mais l’épouse du pasteur ? Elle n’apparaît pas, du moins pas en termes de qualifications à remplir.

Néanmoins, certaines églises ont leur propre liste implicite de critères. La plupart d’entre eux induisent des attentes irréalistes et suscitent de nombreuses idées fausses. Ces attentes peuvent exercer une pression injustifiée sur la femme d’un pasteur. Cependant, cela ne devrait pas être le cas, puisque l'Ecriture n’en fait pas mention.

Voici 5 idées fausses au sujet de l’épouse d’un pasteur :

1. Tu n’as aucune difficulté personnelle

Certains présumeront que tu es parvenue à surmonter tous tes problèmes. Bien sûr, tu peux avoir des difficultés, mais aucune qui ne soit « notable » (quoi que cela puisse être).

Ah, ma sœur, puis-je t’encourager ? Sur terre, nous aurons toujours à lutter contre notre chair. Le Père ne nous soulagera-t-il pas, de temps en temps ? Si ! Mais « si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous » (1 Jean 1 :8). Nous sommes délivrées, non pas pour pécher afin que la grâce abonde, mais afin de plaire à Dieu dans notre vie – une vie rachetée par le sang parfait de Christ, et non par notre propre sang, notre sueur, et nos larmes.

Trois ans après la nomination de Matt comme pasteur de The Village Church, j’entamais un programme en 12 étapes. Laissez-moi dissiper tout malentendu : je n’ai pas suivi ce programme parce qu’il est devenu pasteur. J’avais besoin d’être libérée du sentiment addictif d’être une « fille bien » et de l’habitude de compter sur mes propres efforts pour acquérir les bénédictions de Dieu. Je confessais de ma bouche que le salut repose uniquement sur la grâce, par le moyen de la foi. Je pensais même le croire. Mais au plus profond de mon cœur, la vérité opérante était que tout dépendait de moi. Ma vie reflétait ce qu’au fond je me disais : « Merci, mon Dieu, de m’avoir sauvée, mais à présent, c’est à moi d’agir ».

Du coup, un jeudi soir à l’église, devant ceux qui ne me connaissaient que comme la femme de leur pasteur, je me suis levée pour dire : « Il y a quelque chose que le Seigneur me demande d’abandonner ». Quelques instants plus tôt, la peur de ce que les gens pourraient penser de moi m’avait presque scotchée à mon siège, m’empêchant de me lever. Mais j’ai ressenti quelque chose d’incroyable quand je me suis mise debout. Un sentiment de légèreté. Un sentiment de soulagement. Et des larmes, des quantités de larmes. J’ai eu peu de ce que les gens pourraient penser de moi, j’ai supposé que j’entendrais des exclamations ou des murmures. Au lieu de tout cela, j’ai trouvé une communion immédiate. Je n’étais pas intouchable ou inaccessible. Je suis devenue une personne réelle pour eux, quelqu’un qui avait réellement besoin d’un Sauveur.

2. Tes dons devraient correspondre à ceux de ton mari

Bien que toi et ton époux soyez une seule chair, vous n’êtes pas la même personne. Dieu vous a faits différemment. Et pourtant, Il savait ce qu’Il faisait lorsqu’Il vous a réunis. Il ne se trompe pas.

Par la grâce de Dieu, donne le meilleur de toi-même. Apprécies-tu d’accueillir des gens dans votre maison ? Aimes-tu enseigner ? Te sens-tu prendre vie quand tu écoutes une femme répandre son cœur ?

Matt est un prédicateur et un enseignant exceptionnel. J’ai reçu et accepté de nombreuses invitations à parler et à enseigner, mais cela ne correspond pas à un désir brûlant chez moi. Je réponds « non » plus souvent que « oui ». A l’inverse, conduire la louange est quelque chose que j’apprécie profondément. Cela m’enthousiasme de diriger une chorale de 5 ou 500 personnes. Matt aime chanter, mais vous n’aimeriez pas l’avoir comme conducteur de louange. Croyez-moi.

Je ne suis pas Matt, et Matt n’est pas moi. Jésus sois loué.

3. Tu n’as pas d’amies intimes

Il est sage de choisir avec soin ceux à qui tu révèles tes espoirs, tes désirs, tes luttes, en particulier quand cela met en lumière les défaillances de ton mari. Tout le monde n’est pas capable de faire face à de telles confidences avec grâce et maturité. Cependant, ne crois pas qu’il est impossible d’avoir des amies proches : c’est un mensonge. Agir ainsi vous conduirait, toi et ton mari, à vous isoler des autres croyants et vous priverait d’une communion fraternelle profonde. Chaque membre de votre église devrait savoir que vous êtes pêcheurs, toi et ton mari. Et ce, non pas parce que vous participez ouvertement à des péchés grossiers, mais en raison du principe de 1 Jean 1 :8.

Ces douze dernières années, mes plus proches amies ont été soit membres du personnel de l’église, soit mariées à des membres du personnel de l’église, soit membres de notre communauté. J’ai aussi des amies fidèles servant le Seigneur dans d’autres villes, d’autres Etats et parfois à l’étranger, mais avoir des amies sur place, jour après jour, revêt un caractère spécial. Elles peuvent voir les incohérences de ma vie et m’en faire part.

Y a-t-il eu des saisons embarrassantes et des désaccords ? Oui. Mais c’est dans ces moments-là que l’amour inébranlable de Dieu a brillé le plus : quand nous avons affronté ces circonstances délicates, que nous nous sommes pardonnés, et que nous nous sommes aimés les uns les autres au sein des difficultés.

4. Tu dois être l’amie de tous

Même si tu n’es pas l’épouse d’un pasteur, dans quelle mesure es-tu capable de connaître tout le monde ? Il est impossible de cultiver le même degré d’amitié avec tous. Tu peux essayer. Mais dans ce cas, la plupart, sinon toutes, de tes relations seront superficielles. Nous sommes limitées ! C’est être humble que de reconnaître que l’on ne peut pas avoir une amitié profonde avec chacun et de devoir faire confiance au Seigneur pour qu’il réponde aux besoins des autres comme de nous-mêmes.

Ceci dit, si ton cercle d’amis est tellement restreint qu’il n’a pas changé depuis des années, examine ton cœur. Ton groupe d’amis est-il accueillant ou aliénant ? Tu ne peux pas contrôler ce que les autres pensent, mais tu peux être chaleureuse, aimable et flexible. Et tu peux veiller à ne pas remplacer des amitiés profondes par des amitiés élargies mais superficielles.

5. Tes enfants sont les plus sanctifiés de l’église

La foi ne s’hérite pas. Nos maisons devraient refléter le modèle biblique de la famille. Néanmoins, nos enfants sont des individus : ils ont une foi qui leur est propre. Mon mari le dit souvent : nous pouvons entourer leur cœur de tout le petit bois que nous pouvons trouver – en planifiant un culte familial, en discutant de l’Ecriture lorsque l’occasion se présente, en demandant pardon et en l’accordant librement, en exprimant notre besoin personnel de Jésus, en priant pour leur salut – mais seul l’Esprit Saint peut enflammer la flamme de la foi.

Nos enfants sont comme ceux des autres. Ils vont échouer. Ils feront de mauvais choix. Mes enfants sont souvent à l’église. Ils en connaissent tous les coins et recoins, les réserves de bonbons à la menthe et de biscuits. Le personnel les connaît, et ils connaissent le personnel. Cette familiarité les conduit souvent à se mettre dans des situations délicates. A la différence de la plupart des autres enfants, ceux dont les parents ne travaillent pas à l’église, les miens ne gardent pas leurs distances. Ils ne ressentent pas toujours la nécessité de se conduire du mieux possible. Nous leur apprenons à être respectueux, mais ils ont leurs mauvais moments, comme nous tous. Mes enfants ont autant besoin de Jésus que les autres enfants.

Quelles que soient les idées fausses auxquelles tu pourrais être confrontée, rappelle-toi, ma sœur, que ton identité repose sur l’œuvre de Christ, ton Sauveur. Elle ne dépend pas de tes performances en tant que femme de pasteur.


Traduction : Cécile T.

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