À l’image de mouvements culturels plus larges, les défenseurs de la l’aide médicale à mourir conçoivent l’autonomie non seulement comme la capacité de prendre des décisions pour soi-même, mais aussi comme le pouvoir de déterminer par soi-même ce qui est bien.[1] Selon cette perspective, l’autonomie n’est pas respectée simplement pour que l’on puisse faire de bons choix, mais plutôt pour que les choix puissent être rendus bénéfiques. Maximiser notre maîtrise sur nos circonstances et notre avenir, et exercer ce contrôle, représente notre plus grand bien.[2] Perdre le contrôle de la vie la rend dénuée de sens, et chacun devrait être en mesure de décider par lui-même quand la vie cesse d’être digne d’être vécue. Pour ceux qui envisagent l’autonomie de cette manière, l’aide médicale à mourir est un moyen logique de maximiser le contrôle personnel sur leur vie et leur mort.
36. Comment les défenseurs de l’aide médicale à mourir conçoivent-ils l’autonomie?
Plus par SOLA
Plus par Ewan C. Goligher
Plus par Kyle Hackmann
1. Genuis, Q. I. T. A Genealogy of Autonomy: Freedom, Paternalism, and the Future of the Doctor–Patient Relationship. J Medicine Philosophy46, 330–349 (2021).
↩
2. Pour un compte rendu instructif de l'évolution du concept d'autonomie dans les soins de santé et la culture au fil du temps, voir Genuis, Q. I. T. A Genealogy of Autonomy : Freedom, Paternalism, and the Future of the Doctor-Patient Relationship. J Medicine Philosophy 46, 330-349 (2021). ↩