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16 leçons sur la conduite de l’église que j’ai apprises de manière pénible

Les adolescents normaux ne lisent pas des livres sur la direction de l’église. Ils jouent plutôt au baseball, poursuivent les filles et surveillent leur moustache naissante pour la voir s’épanouir dans toute sa gloire. Mais, comme ma femme me le rappelle continuellement, à part ma douce moustache, je n’étais pas normal.

Pour ma défense, je dois dire que j’y suis venu tout naturellement. Notre maison était remplie de livres sur la direction d’église. On les trouvait sur les tables basses, entassés dans des porte-documents et classés en ordre alphabétique près de la section théologique de notre bibliothèque familiale. En tant que jeune homme d’affaires et dirigeant local, papa dévorait tout ce qui pouvait l’aider à façonner sa pensée quant à ses responsabilités croissantes. Comme j’étais son fils unique et le porteur de son nom, j’ai pris la suite. Plus tard, quand j’ai eu mon diplôme de lycée, je pouvais citer John Maxwell et Pierre Drucker comme un cadre tout à fait au point.

Mais tout cela n’était que théorie. Comme je devais bientôt le découvrir, la direction dans le monde réel est une chose compliquée, contextuelle et difficile. Pour dépasser mes théories, il fallait que je les plonge dans des organisations réelles avec des gens et des problèmes réels.

Voici quelques leçons concernant la direction, que j’ai dû apprendre de manière pénible.

 

1. Croire le meilleur

Un mentor m’a dit une fois qu’il travaillait à « croire le meilleur au sujet de quelqu’un jusqu’à ce qu’il devienne impossible de continuer de le faire. » Prenez l’habitude de supposer le meilleur quand les choses vont mal. Quand cet e-mail sujet de frustration atterrit dans votre boîte, supposez que vous l’avez mal compris. Quand un membre de votre équipe fait défaut dans l’accomplissement de sa tâche, supposez qu’il était occupé à faire quelque chose d’autre.

Presque sans exception, quand j’ai été tenté de réprimander un membre de l’équipe ou de bouder plein de frustration, j’ai appris ensuite que j’avais mal compris la situation. Dans la plupart des cas, les personnes travaillent dur et veulent vous être agréables. Supposez le meilleur et accordez beaucoup de grâce.

 

2. Donner la priorité aux personnes plutôt qu’au processus

Il est si facile pour moi de me tromper sur ce sujet. Je suis naturellement câblé pour donner la priorité aux résultats par rapport aux relations et aux processus plus qu’aux personnes. Cela ne veut pas dire que je n’apprécie pas les personnes – c’est même tout à fait l’inverse. Mais si je ne fais pas attention, je peux apparaître comme me souciant plus de la ligne d’arrivée que des personnes qui nous ont aidés à l’atteindre.

Demandez à Dieu de vous aider à éviter ne serait-ce que l’apparence de cette erreur. Les bons conducteurs aiment les frères et sœurs dont ils ont la charge. Les bons conducteurs travaillent à encourager les frères et sœurs dont ils ont la charge. Les bons conducteurs développent les frères et sœurs dont ils ont la charge. Les bons conducteurs donnent la priorité aux frères et sœurs dont ils ont la charge.

 

3. Construisez une équipe de personnes qui disent la vérité

Les conducteurs glissent naturellement vers l’isolement et les chambres d’échos. En faisant cela, ils augmentent le risque de prendre de mauvaises décisions et, souvent, ils manquent de connaissance d’eux-mêmes et finissent par se blesser  et blesser les autres.

Évitez cela en construisant une équipe qui vous dira la vérité et vous demandera des comptes. Invitez continuellement votre équipe à vous dire des choses dures et à défier vos opinions. Non seulement votre organisation en sera plus forte, mais cela peut simplement sauver votre âme.

 

4. Écoutez votre équipe

Des conducteurs confiants et décidés ont souvent la mauvaise habitude de ne pas écouter. Malheureusement peu de choses refroidissent la créativité et la collaboration comme un conducteur qui a toutes les réponses.

Cultivez la présupposition que quelqu’un d’autre a probablement la meilleure idée.

Cultivez la présupposition que quelqu’un d’autre a probablement la meilleure idée. Apprenez à poser des questions qui interpellent et écoutez activement les réponses. Agir ainsi ne vous expose pas seulement à de bonnes idées mais cela a aussi pour effet  que votre équipe aura plus de chance de soutenir votre décision finale.

 

5. Prêtez l’oreille à ceux qui vous critiquent

Apprendre à considérer la critique comme un moyen de grâce est aussi crucial pour l’efficacité et la santé du conducteur sur le long terme. Dieu utilise souvent la critique qui nous vise afin de nous corriger, nous fortifier, nous humilier et, en définitive nous maintenir.

Avant de supprimer cet e-mail plein de colère ou de mépriser cette plainte récente, envisagez qu’ils peuvent contenir quelqueséléments de vérité. Qu’est-ce que Dieu peut vouloir vous montrer ? Demandez à des amis et des collègues en qui vous avez confiance d’évaluer la critique avec vous. Puis réjouissez-vous du fait que Dieu ait, dans sa grâce, attiré votre attention sur cela.

 

6. Soyez patients

Rien ne se passe aussi vite que vous le voudriez. Les gens abandonnent. Les stratégies changent. Les vendeurs quittent leur affaire. Toutes ces perturbations font partie de la vie, et ne pas anticiper ces choses peut laisser vous et votre équipe vous sentir comme si vous étiez toujours dans une situation inconfortable.

Un conducteur patient pose des cadres temporels réalistes et s’y tient.

 

7. Connaissez votre environnement

La direction ne fonctionne jamais dans le vide, mais dans un contexte particulier et des besoins particuliers. Le rôle du conducteur, de ce fait, est de comprendre et d’évaluer ce contexte afin qu’il ou elle puisse discerner ce qui doit arriver ensuite.

Aussi apprenez à connaître votre environnement en posant des questions, en lisant d’anciens rapports et des notes prises lors des réunions, et développez une curiosité générale au sujet de l’organisation. Cela prend du temps, mais habituellement c’est la tortue qui gagne.

 

8. Gérez les attentes

Une chose vitale que fait un conducteur est de créer et gérer les attentes. Les gens sont tout à fait flexibles avec des choses qu’ils connaissent d’avance. Ce sont les surprises qui nous mettent dans les difficultés.

Donnez-vous plus de temps que vous n’en avez besoin. Envisagez le fait que l’offre finale sera un peu plus élevée que ce que vous espériez. Travaillez de manière consistante à promettre moins et à offrir plus. Si vous le faites, le stress de l’organisation diminuera et votre crédibilité grandira.

 

9. L’exécution est reine

« L’exécution est tout » disait, en une boutade fameuse, l’acteur Jeff  Bridges. L’exécution peut ne pas être tout, mais c’est certainement là que les hommes se distinguent des garçons.

Les idées, la vision et la stratégie sont également importantes, bien entendu, mais elles restent des concepts abstraits jusqu’à ce que quelqu’un fasse le dur travail de l’exécution. Construisez une culture d’équipe qui récompense une exécution fidèle.

 

10. Définissez vos valeurs et protégez votre culture

Développez les valeurs-clefs et récompensez ce qui est fait tout en les renforçant souvent. Je fais de mon mieux pour souligner nos valeurs à la plupart des rencontres de l’équipe et pour donner des exemples récents quant à la manière dont les personnes présentes dans la salle les vivent.

Cette petite chose peut faire un long chemin dans le sens de l’établissement et du maintien d’une culture saine.

 

11. Simon Sinek avait raison

Dans son livre  Start With Why (Commencez avec pourquoi), Simon Sinek affirme que de grands conducteurs inspirent l’action en commençant avec le fait de savoir pourquoi elle est nécessaire.

Apprenez à incorporer le contexte et le « pourquoi » dans les conversations quotidiennes avec l’équipe. Cela ancrera les tâches dans la vision tout en inspirant une consécration et un effort plus grands.

 

12. Sur-communiquez

Je suis convaincu qu’il est impossible de sur-communiquer au sein d’un contexte organisationnel. Développez une vision, une mission et une stratégie claires – et portez-les jusqu’à ce que vous n’en puissiez plus. Parlez-en dans vos réunions ; intégrez-les dans les discussions et dans les sessions de réflexion.

Je suis convaincu qu’il est impossible de sur-communiquer au sein d’un contexte organisationnel.

Sans relâche, rappelez à votre équipe que votre organisation existe. C’est le gouvernail de votre bateau.

 

13. Connaissez et protégez vos priorités

Les limitations obligent les conducteurs à faire des choix. Que vous conduisiez une équipe de deux ou de 2000 personnes, vous ne pouvez pas et ne devez pas faire tout. Référez-vous à votre sagesse, à votre vision, à vos valeurs et à votre stratégie. Qu’est-ce qui est central à la mission ? Mémorisez et protégez ceschoses.

Ne laissez pas le bon manger ce qui est grand. Répétez et gardez vos priorités.

 

14. Diriger, c’est être mal compris

En dépit de vos meilleurs efforts pour communiquer clairement, certains ne comprendront pas. En dépit de votre recherche de conseils et de votre avancée avec précaution, certains vont vous appeler un franc-tireur imprudent. En dépit de vos pures intentions, certains mettront en cause votre motivation.

Ultimement, il est impossible de conduire sans être parfois mal compris. Prêtez l’oreille aux soucis légitimes, faites les ajustements et les clarifications nécessaires, et confiez-vous en Jésus pour le reste.

 

15. Restez calmes et allez de l’avant

Pour ce qui est bon ou mauvais, les conducteurs déterminent la tonalité émotionnelle dans leur organisation. La bonne nouvelle est que votre optimisme deviendra bientôt leur optimisme. La mauvaise nouvelle est que votre cynisme deviendra aussi leur cynisme.

Pour ce qui est bon ou mauvais, les conducteurs déterminent la tonalité émotionnelle dans une organisation … L’espérance est le plus puissant outil dans votre panoplie.

Faites de votre mieux pour garder votre sang-froid, riez des erreurs honnêtes et gardez votre équipe allant de l’avant. L’espérance est le plus puissant outil dans votre panoplie.

 

16. Ancrez votre valeur et votre identité en Christ

Quelle que soit l’importance de votre direction, fonder votre identité sur la façon dont les gens répondent, non seulement vole à Christ sa gloire, mais vous rend aussi incapables d’exercer une direction authentique. À la fin, nous ne pouvons tout simplement conduire ce que nous adorons.

Priez pour avoir un sens profond et croissant de ce que vous êtes en Christ. Demandez à Dieu de vous rappeler continuellement que vous êtes bien plus que la somme de vos dons et contributions ; vous êtes le fils ou la fille du Père éternel. Diriger à partir de cette réalité, et non pour elle, est le nom de cet enjeu.

 

 

 

 

 

 

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