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‪Il y a deux types de chrétiens: ceux qui aiment réprimander et le font souvent, et ceux qui ont peur de réprimander et ne le font jamais. Ironiquement, les deux types de chrétiens sont enclins à pécher. Ceux qui aiment donner une bonne correction sont habituellement les moins qualifiés pour le faire, tandis que ceux qui préféreraient éviter de le faire sont souvent les personnes qui serviraient le mieux le corps de Christ par leur correction.

‪On vit dans une époque étrange. Avec le courrier électronique, les blogs et les médias sociaux, réprimander n’a jamais été aussi simple. Et pourtant, dans une culture de sentiments blessés où nous sommes facilement touchés, réprimander n’a jamais été aussi suspect.

‪Donc, que doit-ont faire ? Les chrétiens réprimandent-ils trop ou pas assez ? Bien sûr, cela dépend des cas. Certains chrétiens manquent de caractère. D’autres s’enflamment rapidement. Il n’existe pas de solution universelle. On a besoin de sagesse.

‪Au risque d’une énumération excessive, permettez-moi de suggérer une liste en vingt points quant au fait de réprimander. Les vingt points peuvent être répartis dans quatre rubriques: pourquoi nous réprimandons, quand réprimander, comment réprimander, comment recevoir une réprimande ?

‪Rappelez-vous, les quatre sections et les vingt points fonctionnent ensemble. N’isolez pas une section d’une autre. Si vous le faites, vous allez vous retrouver de nouveau avec un caractère faible ou enflammé.

‪Pourquoi nous réprimandons

‪1. Réprimander, c’est suivre le modèle biblique.

Quand Pierre est venu à Antioche, Paul lui a résisté, parce qu’il était répréhensible. (Ga 2:11). On peut applaudir Paul pour l’avoir réprimandé, et félicité Pierre pour avoir écouté. “ Frappe le moqueur, et le sot deviendra sage ; Reprends l’homme intelligent, et il comprendra la science.” (Pr 19:25).

‪Nous sommes censés nous reprendre les uns les autres (voir Mat 18). Il est étrange que nous soyons corrigés à l’école, dans la famille, au travail. Pourtant, dans les autres domaines de la vie, dans les choses qui comptent le plus, les gens vont rarement oser nous dire des choses difficiles. Toute Écriture est utile pour corriger (2 Tim 3.16) Si nous utilisons la Bible seulement pour dire aux gens les choses qu’ils veulent entendre, nous brandissons une épée à un seul tranchant.

‪2. Réprimander, c’est aimer.

Jésus a dit : »Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. » (Ap 3:19). Il n’a pas dit: « Je vous aime tellement, mais je dois tout de même vous reprendre » mais : « Parce que je t’aime, je te reprendrai ». La raison pour laquelle nous ne réprimandons pas plus souvent n’est pas parce que nous sommes pleins d’amour, mais parce que nous n’aimons pas réellement. Nous aimons que les gens aient une bonne opinion de nous. Nous aimons que nos relations soient faciles. Comme l’a dit un écrivain, « le contraire de l’amour n’est pas la correction, mais l’indifférence ».

‪Et pourtant, si vous réprimandez ou disciplinez quelqu’un, les gens ne diront pas que vous êtes pas plein d’amour ; n’y comptez pas trop. Nous vivons à un âge émotionnellement fragile : les gens sont facilement blessés et rapidement offensés. Ils ne se disputent pas mais expriment des sentiments. Ils ne répondent pas à la logique et prétendent que c’est avec méchanceté que vous utilisez la vôtre.  Ne soyez donc pas étonné que les gens assimilent la correction à une critique abusive. Si vous osez corriger un ami, il pensera peut-être que vous êtes haineux, que vous avez la critique facile et que vous êtes indiscret. Mais Jésus a dit: « Je reprends ceux que j’aime ».

‪3. Réprimander, c’est protéger.

C’est protéger les autres du mal que vous pouvez leur faire et vous protéger vous-même du mal que vous pouvez vous faire. Cela protège également le troupeau des faux enseignants et des méchants. L’une des principales responsabilités d’un responsable ou d’un pasteur est d’être capable de réprimander (2 Tim 1:7 ; Tt 3:5, 7). Un leader qui ne réprime jamais le péché et ne corrige jamais les faux enseignements ne protège pas son troupeau. Et celui qui refuse de protéger refuse d’aimer.

‪Dans Ézéchiel, les chefs sont comparés aux sentinelles des murs de la ville. C’est ce que les membres les responsables de l’église sont appelés à être (Ac 20: 26-31). Si nous voyons des doctrines ennemies ou du péché au milieu de nous, nous devons absolument en avertir les membres de l’église, pour ne pas nous soustraire à notre responsabilité. Nous sommes appelés à corriger.

‪4. Réprimander, c’est restaurer.

L’objectif d’une réprimande, comme toute discipline, est toujours de remettre l’autre sur les bons rails. Il ne s’agit pas d’une punition, mais d’un soin.  Réprimander avec amour n’est pas censé faire l’effet d’un coup de feu, mais d’un remède contre la grippe. Cela peut être douloureux, mais l’objectif est d’aider l’autre à devenir sain. « Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés. » (Jc 5:19-20).

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