Parce que Dieu nous a dotés d’un esprit rationnel et d’une conscience morale, le respect de l’autonomie personnelle est un élément fondamental du respect de la dignité et de la valeur humaines. Dieu manifeste son respect pour notre autonomie et notre choix volontaire en créant l’humanité avec la liberté de choisir le bien ou le mal.[1] Le respect de l’autonomie comporte à la fois des aspects « négatifs » et « positifs ». L’autonomie « négative » doit toujours être respectée ; il ne devrait pas être imposé aux patients de suivre un traitement sans leur consentement. L’autonomie « positive » – l’obligation de respecter les demandes de traitement des patients – revêt une importance particulière dans le domaine des soins de santé, car le sentiment du patient quant à ce qui est approprié dans le contexte de sa situation de vie joue un rôle déterminant dans l’élaboration du meilleur plan de traitement pour une condition médicale. Cependant, les médecins peuvent parfois refuser de proposer des interventions aux patients lorsqu’ils sollicitent des médicaments ou des procédures chirurgicales qui ne sont pas dans l’intérêt de leur santé. Par exemple, les médecins devraient refuser de prescrire des opioïdes à un patient qui ne souffre pas. En d’autres termes, le simple fait que quelqu’un désire de manière autonome que nous accomplissions quelque chose ne suffit pas à établir que nous devrions le faire pour lui. Le respect de l’autonomie s’inscrit dans le respect de la valeur des individus, mais d’autres considérations doivent être prises en compte pour déterminer comment prendre soin de quelqu’un.