Les visites dans les palais des chefs des régions tribales d’Afrique sont toujours précédées d’une brève discussion sur les questions de procédure et de protocole. On vous conduit d’abord dans une pièce où un officier du palais vous donne les instructions sur le cérémonial à respecter. Si vous êtes venu en groupe, le chef du groupe est informé spécifiquement de l’endroit où il doit s’agenouiller en arrivant dans la présence du chef, et où le reste d’entre vous doit attendre. On lui indique à quel signal il peut commencer à parler, comment il doit saluer et s’adresser au chef, le regarder en respectant un certain angle et comment lui présenter ceux qui l’accompagnent. Rendre visite au chef les mains vides serait une insulte ; le visiteur est donc aussi informé du moment où il est approprié d’indiquer la nature du présent qu’il a apporté au chef et comment ce cadeau doit lui être dévoilé. Si vous voulez présenter une sollicitation au chef, on vous indique également comment formuler cette requête. Si vous avez la peau claire, l’agent du protocole peut vous garantir que le chef sera sans doute tolérant sur vos écarts en raison de votre appartenance à une autre culture. En revanche, si vous êtes l’un de ses sujets, l’officier vous avertit de certaines pénalités que vous encourez en cas de non-respect de l’étiquette en présence du chef. Lorsque l’exposé des directives se termine et qu’il est temps pour vous d’entrer dans la présence du chef, vous êtes étonné de voir à quel point tous ces protocoles se déroulent à la lettre. La façon dont tout le monde s’agenouille en présence du chef, se lève, ou applaudit au besoin, révèle que vous n’êtes pas devant une personne ordinaire. Vous êtes en présence de l’autorité royale. C’est ainsi que vous devez procéder, et il est vivement recommandé de vous y soumettre.
Bien que Dieu soit notre Père, il est aussi le Seigneur de l’univers. Dans le ciel, il est adoré par des milliers et des milliers d’anges dans une sainte adoration.
Bien que Dieu soit notre Père, il est aussi le Seigneur de l’univers. Dans le ciel, il est adoré par des milliers et des milliers d’anges dans une sainte adoration. Sur terre, il nous invite aussi à l’adorer collectivement en tant que peuple qui lui appartient. Le culte d’adoration n’a pas pour but que l’adorateur se sente bien. Il s’agit d’adorer Dieu en lui rendant ce qui lui est dû. Il prend plaisir à notre adoration.
La présence de Dieu au milieu de son Église rassemblée est unique ; aussi, quand nous allons à sa rencontre, nous « entrons dans sa présence ». Jésus a dit : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18.20). Ces paroles de Jésus ont été prononcées lors d’une discussion sur le rassemblement collectif de l’Église en vue d’excommunier un pécheur obstiné du milieu d’elle. L’apôtre Paul a fait écho à cette pensée dans une situation similaire en s’adressant aux Corinthiens : « Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus » (1 Co 5.4,5). Ce genre de chose peut se produire lorsque l’Église est assemblée au nom du Seigneur Jésus-Christ.
Dans un sens, Jésus est toujours avec nous, car il est omniprésent, puisqu’il est Dieu. Pourtant, cette promesse suggère une présence spéciale lorsque son peuple se rassemble en son nom. C’est particulièrement vrai lorsque nous nous réunissons pour ce que nous appelons « le culte d’adoration ». Chaque Église authentique se rassemble ainsi au moins une fois par semaine. Dans ce chapitre, nous posons la question : « Que devrait-il se passer pendant ces cultes d’adoration ? » La Bible nous indique-t-elle ce qu’il convient de faire et ne pas faire, à l’instar de l’officier du protocole dans le palais du chef ? Ou sommes-nous libres d’entrer simplement dans la présence de Dieu et de faire tout ce qui nous passe par la tête ?
A suivre :
- Les activités qui devraient être incluses dans nos cultes d’adoration
- Qu’en est-il du prélèvement de la dîme et des offrandes ?
- Y a-t-il d’autres choses qu’une Église peut faire lors de ses cultes d’adoration ?
- Nos Églises devraient-elles aussi inclure des séances de délivrance ?
- En tant qu’Africains, nous sommes de très bons chanteurs, mais…