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« Voir, c’est croire. » C’est un bon conseil pour beaucoup de choses : la preuve d’une théorie scientifique, la promesse d’un ami inconstant ou la prévision météorologique en Haute Savoie.

Mais pour Dieu ? Est-il vraiment à notre avantage de ne pas pouvoir voir Dieu ?

La Bible nous donne deux perspectives sur l’invisibilité de Dieu. D’une part, Dieu, par sa nature, est invisible. L’apôtre Paul affirme que Dieu « habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir » (1 Tim. 6.16). Jean dit catégoriquement : « Personne n’a jamais vu Dieu » (Jean 1.18).

Mais d’autre part, la Bible raconte plusieurs récits dans lesquels des personnes voient Dieu. Dans le livre de la Genèse, Jacob dit « j’ai vu Dieu face à face ! » (Genèse 32.30) et dans le livre d’Exode, nous lisons que les anciens « ont vu le Dieu d’Israël » (Exode 24.10).

Alors, est-ce que Dieu est invisible ou pas ?

Pour répondre, il faut constater que Dieu est invisible dans le sens où nous ne sommes pas capables de voir Dieu dans sa totalité. De la même manière que Dieu est infiniment plus grand que tout l’espace et existe en dehors du temps, dans son essence il dépasse notre capacité d’observation. C’est en célébrant la grandeur de Dieu que Paul écrit que Dieu habite dans une « lumière inaccessible » (1 Timothée 6.16). Par définition, la lumière éclaire et permet la visibilité ! Néanmoins, nos capacités humaines sont trop faibles pour une telle gloire.

En plus, dans la pensée biblique, voir une autre personne – surtout face à face – implique une relation intègre, sans menace ou honte (Genèse 33.10, Exode 10.28). Alors, pour l’être humain taché par le péché, la présence de Dieu devient insupportable. Dieu doit dire à Moïse, le plus grand serviteur de l’Ancien Testament, qu’il ne peut pas voir son visage « car l’homme ne peut me voir et vivre. »

Voulant apprendre à souder, j’ai acquis un poste à souder. Je me souviens bien la première fois où j’ai mis le contact alors que j’avais oublié de mettre mon masque de protection : j’ai été aveuglé ! (heureusement de façon temporaire).

Le Dieu de la Bible rayonne avec une gloire mille fois plus forte qu’un simple poste à souder. Le problème de son « invisibilité » est finalement chez nous ; nous sommes trop faibles et trop limités pour supporter une telle gloire, une telle réalité. Dieu est trop réel, trop visible, trop glorieux pour nos capacités physiques.

C’est pour cela qu’un Dieu que nous pouvons « montrer » simplement aux autres serait un dieu trop petit. Les idoles étaient toujours visibles, souvent impressionnantes sur le plan esthétique. Mais notre Dieu est invisible parce qu’il est infiniment plus grand que tout autre.

Alors, comment se fait-il que des histoires racontent que des personnes ont vu Dieu ?

Dans sa grâce, Dieu permet d’être vu d’une manière limitée. Le prophète Ésaïe entre dans le temple et « voit le Seigneur » (Ésaïe 6.1). Cependant, dans la même scène, les êtres célestes couvrent leur visage et crient que « toute la terre est remplie de sa gloire. » » Ésaïe a le privilège d’une vision limitée de Dieu et au même moment les anges témoignent que la gloire de Dieu est bien plus grande que ce que des yeux peuvent constater.

Ces deux réalités – que Dieu est invisible mais qu’il peut se révéler – nous aident à apprécier l’expression ultime de Dieu en Jésus-Christ. Pour l’apôtre Jean, en Jésus, il existe un paradoxe extraordinaire. Christ rend le Dieu invisible visible. Il introduit son Évangile avec ces mots :

« Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1.18).

« Personne n’a jamais vu Dieu » – c’est-à-dire, personne ne peut lui-même contempler toute la réalité de Dieu.

Mais (!) « Dieu le Fils l’a fait connaître. » Voilà le miracle : dans la personne de Jésus- Christ, nous avons la connaissance parfaite de Dieu. En Jésus, existe toute la plénitude de Dieu.

Aujourd’hui, Christ règne depuis le ciel et nous attendons le jour où nous serons dans sa présence. C’est une espérance magnifique et presque inimaginable : un jour toi, moi, tout chrétien verra Dieu face-à-face.

« Voir, c’est croire. » L’affirmation est trop limitée pour la réalité de Dieu—et heureusement. Pour un chrétien, c’est plutôt, « croire, et à la fin, voir ».


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