Brad Dickson, pasteur et implanteur en France depuis quarante ans, partage son expérience lors d’une conférence Évangile 21. Il raconte l’influence de sa mère et de ses grands-parents sur sa foi, ainsi que les collaborations avec des femmes dans son ministère, notamment avec son épouse et d’autres femmes de l’église. Brad souligne l’importance de former les femmes pour qu’elles puissent enseigner et accompagner d’autres femmes, et il encourage leur participation à des conférences bibliques.
Transcription
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Bonjour Brad, je suis ravie de passer ces quelques minutes avec toi.
J’ai voulu profiter de ta présence à cette conférence Évangile 21 pour te poser quelques questions en tant que pasteur, implanteur depuis une quarantaine d’années en France.
Et pour savoir déjà si dans ta propre vie, tu as eu des femmes qui ont contribué à ta découverte de la foi, à ton avancement dans ta propre foi.
Déjà bonjour Rachel et merci.
Oui tout à fait, je suis un peu comme Timothée dans la Bible qui a été influencé par sa mère et sa grand-mère et c’était le cas pour moi.
Je faisais des séjours chez mes grands-parents petits et mes grands-parents lisaient la Bible avec nous et priaient.
À la maison aussi, ma mère.
Et je crois que c’est la première personne dans ma vie qui a vu en moi un potentiel pour le service de Dieu puisque quand j’étais ado, notre groupe de jeunes à l’église avait un projet d’apprendre un chapitre de la Bible par cœur.
Et on a appris un Timothée chapitre 3 sur les qualités pour être ancien.
Et je récitais à ma mère pour être sûr que je connaissais bien le chapitre.
Et elle m’a dit c’est bien que tu apprennes ça parce que je crois qu’un jour tu seras ancien dans une église.
Moi je ne l’imaginais pas mais c’était prophétique.
Oui j’imagine si encore aujourd’hui tu te souviens de ces paroles-là c’est qu’elles ont eu un impact dans ta réflexion et dans l’appel que Dieu avait pour toi pour ce qu’il avait préparé d’avance.
Comme dans toutes nos vies, on a quelques paroles par-ci par-là qui ont marqué notre vie, ça en fait partie.
Oui c’est vrai.
Et ensuite dans ton ministère de toutes ces dernières années est-ce que tu as des exemples à nous donner de collaborations avec des femmes dans l’église locale, dans différents endroits où tu sers où tu as pu voir aussi, comme on voit des exemples dans le Nouveau Testament de collaborations joyeuses pour le progrès de l’Évangile d’hommes et de femmes qui servent Dieu ensemble.
Oui, alors le plus frappant pour moi déjà c’est l’exemple de mon épouse.
On a pu faire nos études théologiques ensemble et ça c’est une énorme grâce.
Donc tout au long de notre ministère on s’estime partenaire pour l’Évangile et notre mariage c’est un partenariat pour l’Évangile.
Et quand on peut, on aime bien faire des entretiens à deux surtout si c’est avec un couple.
Et on a développé des petites tactiques d’entretien à deux.
Donc ça c’est énorme comme grâce et comme collaboration pour moi dans l’hospitalité aussi, quand on invite les gens à la maison.
Après j’ai grandi dans une église où le ministère des femmes se limitait à préparer la gap et faire l’école de dimanche.
Ce sont des choses importantes mais il y a bien plus de possibilités que cela.
J’ai eu une prise de conscience personnellement il y a pas mal d’années mais j’étais dans une église, il y a une jeune fille qui s’est convertie, une adolescente, et je me suis dit sa préparation au baptême, le disciplin, il faut que ce soit une femme qui le fasse.
Mon premier réflexe c’est de penser à mon épouse mais c’était une période de la vie où elle était très très chargée.
Et après je me suis dit quelle femme dans l’église pourra faire ça et je me suis rendu compte qu’à ce moment-là il n’y en avait pas d’autre.
Et je me suis dit mais c’est tragique quand même, c’est pas bien.
Oui c’est pas normal.
Voilà c’est pas normal.
Donc j’ai pris conscience de l’importance que les femmes soient formées dans la parole pour pouvoir enseigner d’autres femmes, accompagner d’autres femmes.
Et donc j’ai pu vivre ce type de collaboration.
Et après par exemple à Aix-en-Provence notamment, avec une femme célibataire, Sandrine pour ceux qui la connaissent, qui faisait partie de l’équipe et qui était précieuse dans l’équipe, notamment pour le disciplin des jeunes femmes.
Mais aussi dans notre église on a mis en place un espèce de conseil pastoral des femmes où il y avait quelques femmes d’anciens plus une ou deux autres femmes qu’on a essayé d’encourager, de former aussi pour pouvoir accompagner d’autres femmes.
Et c’était une expérience positive pour nous.
Oui j’imagine.
Nous à Évangile 21 c’est vrai que c’est aussi ce désir de pouvoir encourager, bien sûr hommes et femmes, à creuser la parole et à la transmettre.
C’est pour ça qu’on organise aussi des conférences pour les femmes au sujet de la Bible.
Est-ce que c’est le genre d’événement, si tu connais des femmes dans ton entourage, dans ton église, tu les encouragerais à y aller ?
Pour quelles raisons ?
Alors je dois admettre que j’ai dû vivre une petite évolution personnelle parce qu’au début je me disais mais pourquoi est-ce qu’elles ne peuvent pas juste assister à d’autres formations qui existent ?
Mais je me suis rendu compte que souvent elles ne pouvaient pas parce que par exemple elles gardaient les enfants pour que leur mari puisse y aller ou elles ne se sentaient pas concernées par le sujet.
Et donc je vois maintenant la pertinence de ce type de conférences parce que c’est plus accessible du coup et c’est les maris qui gardent les enfants si les femmes sont mariées et elles peuvent plus se sentir concernées par le sujet.
Donc oui j’encouragerais totalement et j’ai vu des femmes proches de moi être transformées par l’étude de la parole de Dieu.
Absolument, merci Brad de nous avoir accordé ces quelques minutes et de nous avoir fait part de ton expérience.
C’est un grand plaisir que Dieu vous bénisse et vous utilise.
Merci.
Rachel Yates a le privilège d’avoir des origines écossaises, mais a grandi en France, et vit aujourd’hui en Franche-Comté avec son mari Eddy. Ensemble, ils sont missionnaires parmi les étudiants avec le Foyer Évangélique Universitaire, et ont eu 4 enfants. Puisqu’elle aime lire, écrire, et enseigner, elle a fait une formation en traduction, puis a enseigné avant de se plonger dans le ministère auprès des étudiants français et étrangers dans les différentes villes où elle a habité avec Eddy. Elle a un fardeau particulier pour l’accompagnement des personnes en souffrance, et aime passer du temps avec les gens … si possible en buvant du thé.
Brad Dickson, d’origine canadienne, travaille en France depuis 1985 dans l’implantation d’églises et la formation de futurs responsables. Marié avec Catherine, ils ont trois enfants. Après avoir participé à des implantations à Gap, à Grenoble et à Aix en Provence, Catherine et Brad entreprennent un nouveau projet d’implantation à Manosque (04), toujours avec les CAEF. Brad enseigne à l’IBG et a longtemps fait partie du comité. Il est l’auteur de deux commentaires (Romains et Hébreux) édités chez Clé.