Méditation
Timothy Keller
La réponse du catéchisme nous apprend deux choses concernant le futur glorieux garanti par l’Évangile.
Premièrement, nous allons nous réjouir en Dieu pour toujours. Parce que Dieu est en lui-même trinitaire, le Père, le Fils et le Saint-Esprit se glorifient, se réjouissent, s’adorent et s’aiment mutuellement. Ainsi, Dieu a en lui-même une joie infinie. Et nous avons été créés pour partager cette joie. Nous avons été créés pour le glorifier et pour prendre part à cette gloire et à cette joie. Mais aucun d’entre nous, pas même le chrétien le plus affermi dans sa foi aujourd’hui, n’a jamais expérimenté cette joie – une joie parfaite, cosmique, infinie, croissant continuellement – car nous tous admirons et adorons bien d’autres choses. Un jour, nous serons libérés du péché, et alors nous connaîtrons et expérimenterons cette gloire et cette joie. Nous nous réjouirons en lui pour toujours.
Deuxièmement, nous nous réjouirons en lui dans la nouvelle ville, dans la Nouvelle Jérusalem, dans le nouveau ciel et sur la nouvelle terre. Nous expérimenterons cette joie cosmique, non pas de manière purement immatérielle, mais nous vivrons au sein d’une création palpable et restaurée. Nous aurons des corps ressuscités, comme celui de Jésus – des corps physiques. Et cela veut dire, comme les chrétiens le comprennent, que le corps et l’âme, le physique et le spirituel, seront unis en une parfaite et éternelle harmonie. Aucune autre religion ne conçoit cela de cette manière. Nous n’errerons pas sous la forme d’esprits sans corps, mais danserons. Nous marcherons. Nous nous embrasserons. Nous mangerons et boirons dans le royaume de Dieu. Cela signifie que nos plus profonds désirs seront assouvis. Nos plus grandes tristesses seront englouties.
Que pourrions-nous connaître de mieux que cela ? Et c’est ce qui nous attend. Rien de moins que cela !
Commentaire
J. C. Ryle (1816 – 1900)
Que ceci soit clair dans notre esprit : le bonheur à venir de ceux qui sont sauvés sera éternel. Même si nous avons du mal à le comprendre, c’est quelque chose qui n’aura pas de fin : cela ne cessera jamais, ne vieillira jamais, ne dépérira jamais, ne mourra jamais. Il y a « d'abondantes joies et un bonheur éternel » dans la présence de Dieu (Psaumes 16 : 11). Une fois au paradis, les saints de Dieu ne le quitteront plus jamais. L’héritage « ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir ». Ils recevront « la couronne incorruptible de la gloire » (1 Pierre 1 : 4 ; 5 : 4). Leur combat est terminé, leur lutte a pris fin, leur travail est achevé. Ils n’auront plus jamais faim. Ils n’auront plus jamais soif. Ils se sont mis en route vers « un poids éternel de gloire », vers une demeure qui ne sera jamais détruite, des retrouvailles sans jamais d’au revoir, un grand rassemblement familial sans jamais de séparation, un jour sans jamais de nuit. La foi sera engloutie par la vue, et l’espérance par la certitude. Ils verront comme ils ont été vus et connaîtront comme ils ont été connus, et ils seront « toujours avec le Seigneur ». Je ne suis pas surpris que l’apôtre Paul ajoute : « Réconfortez-vous donc les uns les autres par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4 : 17-18).