La prédication de Nicolas, basée sur Tite chapitre 2, se concentre sur l’importance de rendre attrayant l’enseignement de Christ dans nos foyers. Nicolas souligne deux préoccupations principales de Paul : la saine doctrine et la piété. Il explique que la saine doctrine se réfère à l’enseignement de Christ, tandis que la piété est une vie conforme à cet enseignement.
Paul adresse ses instructions à différents groupes : les vieillards, les femmes âgées, les jeunes femmes, les jeunes gens et les esclaves. Chaque groupe est encouragé à vivre de manière à refléter l’enseignement de Christ, en étant sobres, respectables, réfléchis et solides dans la foi.
Nicolas insiste sur l’importance de la grâce de Dieu, qui nous enseigne à renoncer à une vie impie et à vivre conformément à la sagesse, la justice et la piété. Il conclut en rappelant que la grâce de Dieu, révélée en Jésus-Christ, nous aide à vivre en cohérence avec nos convictions et à être des témoins attrayants de l’Évangile dans nos foyers.
Résumé et transcription réalisés de manière automatique.
Transcription
Aujourd’hui, on continue notre série dans l’Épître de Tite, qu’on a commencé la semaine dernière avec notre cher pasteur Aurélien.
Le petit titre que j’ai donné au message pour aujourd’hui en lien avec Tite chapitre 2, c’est « Rendre attrayant l’enseignement de Christ chez soi ».
C’est vrai que notre texte se situe dans une lettre écrite à un jeune pasteur qui s’appelle Tite, collègue et même acolyte de l’apôtre Paul, chargé de prendre soin d’un réseau de petites églises probablement, peut-être un petit peu comme la nôtre, sur l’île de Crète.
Et comme on a vu avec Aurélien la semaine dernière, Paul a deux préoccupations dans les instructions qu’il donne à Tite.
Deux choses qu’il a vraiment à cœur.
Premier sujet, la saine doctrine.
Deuxième sujet, la piété.
Et pour ceux qui n’étaient pas là, quand on parle de la saine doctrine, peut-être une manière très simple de comprendre cette phrase, c’est de tout simplement parler de l’enseignement de Christ.
À la fois les choses que Jésus lui-même a enseignées et aussi tout ce que les Écritures nous révèlent concernant la personne, l’œuvre, le sacrifice, le salut, le règne de Jésus-Christ.
Puis après, on peut parler de la piété.
Pour ceux qui n’ont pas trop l’habitude de ce mot, c’est quoi ?
La piété, ça peut faire référence à une manière de vivre qui est conforme à cet enseignement-là, conforme à l’enseignement de Christ qui a tendance à refléter la personne, la nature, même le projet de Christ dans le monde.
Et Paul a ces trois, ces deux préoccupations, la saine doctrine et la piété en lien avec trois contextes différents.
Il va viser l’Église.
Il va aussi viser la maison.
Il va aussi viser le monde entier.
Donc, chapitre 1, on a déjà vu la semaine dernière avec Aurèle, c’était l’Église qui était le point focal.
Aujourd’hui, avec chapitre 2, c’est la maison.
Et puis, la semaine prochaine, on va regarder quel est le rapport entre cette saine doctrine, la piété et notre mission dans le monde.
Donc, je vous invite à ouvrir vos Bibles si vous n’êtes pas déjà là.
Titre, ce sera dans les Bibles blanches, la page 785.
Je vais juste commencer avec le premier verset qui dit ceci.
« Quant à toi, » et là, il s’adresse à Tite.
« Quant à toi, Tite, dis ce qui correspond à la saine doctrine.
» On l’a déjà dit, mais je redis.
Là, on est en train de parler de l’enseignement de Christ.
« Dis ce qui correspond à la saine doctrine.
» Donc, c’est intéressant de voir que déjà, notre chapitre commence avec une petite expression de contraste.
« Quant à toi.
» Et pour des bons lecteurs de la Bible, je sais qu’il y en a beaucoup ici avec nous.
Quand on voit une petite expression de contraste comme ça, ça donne envie de savoir, mais en fait, c’est quoi la nature de ce contraste ?
Qu’est-ce qui vient juste avant ?
Eh bien, on va regarder ça ensemble.
Qu’est-ce que Paul vient de dire dans les derniers versets de chapitre 1 ?
Et pour ceux, peut-être, qui n’étaient pas là avec nous la semaine dernière ou peut-être qui ont tout oublié, je ne vous demande pas de lever vos mains si c’est votre cas, mais j’imagine que vous êtes plusieurs.
Petit récapitulatif de ce qu’on a vu.
Après les premiers quatre versets de chapitre 1, introduction, Paul rappelle à Tite la nature précise de sa mission.
Qu’est-ce que Paul a envoyé Tite, ce collègue, en Crète ?
Il y a deux choses.
D’abord, il va parler du besoin d’établir des responsables d’église, des anciens, dans chaque petite église qui a été implantée un peu partout dans les différents villages de l’île de Crète.
Et c’est quand même intéressant dans les instructions concernant ces anciens parce que Paul va mettre l’accent en parlant des qualifications de ces hommes sur ce qui se passe dans sa maison.
Il va utiliser le terme « irréprochable ».
En verset 6 de chapitre 1, il va parler d’hommes qui sont fidèles à leur femme, dont les enfants sont croyants et ne soient pas accusés de débauches ou insoumis.
En effet, en tant qu’intendant de Dieu, il faut que le responsable soit irréprochable.
Donc, deux fois, il répète ce mot pour souligner quand même l’importance de ce rapport entre cet homme et ce qui se passe dans son église.
Ça nous fait penser à ce que Paul dit à Timothée, en intimité, quand il dit « si un homme ne sait pas s’occuper de sa propre maison, comment est-ce qu’on peut lui confier la charge de l’église ?
» On a un peu cette même idée ici.
Puis, deuxième aspect de sa mission, c’était une phrase un peu vague quand même qui ne donne pas trop de détails, c’est « mettre en ordre ce qui reste à régler ».
Et très rapidement, on va comprendre de quoi il s’agit.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça, mais on a vu qu’il y avait un problème avec des hommes, ce que Paul appelle des hommes insoumis, des hommes qui cherchent à enseigner dans l’église, mais des hommes qui s’éloignent de la sainte doctrine, qui s’éloignent de l’enseignement de Jésus-Christ, et des hommes dont la vie ne reflète pas une cohérence avec cet enseignement-là.
Et en fait, Paul va aller plus loin, il va parler de ces hommes comme des personnes qui bouleversent les familles, des personnes qui prétendent connaître Dieu, en verset 16, mais qui le renie avec leur manière d’agir.
Et donc c’est ça l’idée qu’on veut garder en tête tout au début de notre chapitre 2, quand Paul dit « quant à toi Tite, il a ces hommes-là en tête », il veut faire un contraste.
En gros, il dit « Tite ne soit pas comme les hommes qui prétendent connaître Dieu, mais qui le renie avec leur manière d’agir ».
Et avant d’aller plus loin, j’aimerais juste reconnaître quelque chose rapidement, parce que peut-être en entendant cette phrase pour la deuxième fois dans deux semaines, des personnes qui prétendent connaître Dieu, mais qui le renie avec leur manière d’agir, c’est possible que tu te sens personnellement concerné par cette phrase-là.
Peut-être en réfléchissant sur ta semaine, tu te dis « ah bon, j’étais là dimanche dernier Nico, avec vous, j’ai chanté, j’ai écouté la prédication, j’ai même dit Amen, j’étais convaincu, j’ai pris la Sainte Seine ».
Mais franchement, entre nous, cette semaine, ce n’était pas trop ça.
Quand je pense à mes différentes réactions, peut-être à mes collègues, peut-être à ma femme ou à mes enfants ou à quelqu’un d’autre, un coloc, quand je pense à la manière dont j’ai géré mon temps personnel, peut-être les choses que j’ai écoutées, les choses que j’ai regardées, quand j’examine ma manière de vivre, je dois avouer que je ne suis pas très à l’aise avec ce que Paul est en train de dire là, en parlant de ses hommes.
Et d’un côté, j’aimerais dire, tant mieux que vous soyez là, vous êtes les bienvenus, j’aimerais vous rassurer, c’est probable que vous n’êtes pas seul, si c’est votre sentiment.
J’aimerais aussi vous rassurer parce qu’en chapitre 1, Paul a des paroles très dures pour ses hommes, pourquoi ?
Parce que ces personnes cherchent à enseigner les autres tout en vivant une incohérence avec leur propre vie.
Ce qui est quand même intéressant, c’est qu’avec la suite de son épître, Paul va s’adresser à des personnes comme nous, des personnes qui ont du mal à vivre en cohérence avec nos propres convictions, des personnes qui sont conscientes du fait que parfois, « Nico, dans ma maison, je ne vis pas ce que je crois, je ne suis pas un bon témoin vis-à-vis de l’enseignement de Christ, je suis conscient de ça. »
J’aimerais vous rassurer que la suite de titre vous concerne et surtout chapitre 2.
Et on va voir qu’il y a vraiment un message de grâce que Paul a réservé pour nous tous aujourd’hui.
J’aimerais prier avant de continuer avec notre lecture en gardant ces idées en tête et puis on va voir ce que Paul a à dire par la suite.
« Je suis conscient, Seigneur, du grand danger avec un temps d’enseignement comme celui-ci, le danger de rester dans une réflexion purement intellectuelle, peut-être théorique, éloignée des réalités de nos vies quotidiennes.
On peut avoir l’impression parfois que ce qui est écrit dans ces pages n’a aucun rapport avec nos vies.
Mais nous avons besoin de toi, Seigneur, pour nous aider à saisir les belles vérités qui sont là et la puissance derrière ces belles vérités, cette puissance qui nous aide à vivre en cohérence avec ton enseignement, à te ressembler davantage, à te refléter dans les différents contextes de nos vies, y compris nos propres maisons.
Nous reconnaissons de nouveau notre besoin de toi, Seigneur.
Sois avec nous maintenant.
Touche nos cœurs.
Pour ceux qui sont fatigués, donne de l’énergie.
Pour ceux qui arrivent avec un sentiment de culpabilité, peut-être même de honte, je prie, Seigneur, que ces personnes entendent un message de grâce et sont accueillies chez toi dans ta maison.
Sois avec nous, Seigneur.
Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, je prie que tu les ouvres les yeux et les cœurs pour recevoir cette bonne nouvelle d’une grâce qui se révèle en Jésus.
C’est en son nom que je prie.
Amen.
Donc on continue notre lecture alors.
Je reprends.
Verset 1.
Quant à toi, dis ce qui correspond à la saine doctrine.
Dis que les vieillards doivent être sobres, respectables, réfléchis, solides dans la foi, l’amour et la persévérance.
De même, les femmes âgées doivent se comporter comme il convient des servantes de Dieu.
Elles ne doivent pas être médisantes ni esclaves de la boisson, mais enseigner ce qui est bien.
Ainsi, elles apprendront aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à se montrer réfléchies et pures, à s’occuper de leur foyer, être pleines de bonté, se soumettre à leur mari afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée.
Puis verset 6.
Encourage de même les jeunes gens à se montrer réfléchis en étant toi-même à tout point de vue un modèle de belles œuvres, dont ton enseignement fait preuve de pureté, de sérieux et d’intégrité.
Que ta parole soit saine et irréprochable afin que nos opposants soient couverts de honte n’ayant aucun mal à dire de nous.
Puis verset 9.
Encourage les esclaves à se soumettre à leur maître, à leur être agréable en tout, à ne pas les contredire ni commettre le moindre vol, mais à se montrer toujours digne de confiance afin d’honorer pleinement la doctrine de Dieu notre Sauveur.
Plein, plein de choses à creuser dans ces quelques versets.
J’aimerais juste commencer en notant un détail qui revient beaucoup, Paul met l’accent ici dans ses versets sur l’enseignement.
Je ne sais pas si vous avez remarqué ça.
Verset 1, il dit « dis ce qui correspond à la saine doctrine ».
Il y a plusieurs traductions que j’ai vues en anglais qui traduisent ce mot carrément « enseigne ce qui correspond à la saine doctrine ».
On est dans le domaine de l’enseignement.
Verset 2 « dis que les vieillards doivent etc. etc.
» Et puis à la fin de notre chapitre, on verra en verset 15, il va répéter ce verbe « dis ces choses ».
Donc le mot « dire », c’est l’idée de transmettre, de communiquer, d’enseigner.
Mais enseigner ce qui est bien verset 3.
Puis en parlant de jeunes femmes, elles apprendront verset 4.
Dans ton enseignement verset 7, elle, la grâce de Dieu verset 12 nous enseigne.
On verra ça tout à l’heure.
Puis aussi, il y a le mot « encourage » qui est un autre mot synonyme ici d’enseignement.
Encourage verset 6, encourage verset 9.
Et puis en verset 15, pareil, encourage et reprend.
Puis en verset 7, Paul encourage justement Tite à être lui-même un modèle.
C’est une autre manière de dire enseigne les autres avec ta vie, avec ta manière de vivre.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais c’est quand même intéressant de voir dans ces versets qui enseignent.
Et bien c’est les femmes qui enseignent.
C’est intéressant.
Et avant de parler de ça, juste assez rapidement, j’ai sauté un petit paragraphe.
Ce texte s’adresse à tous les habitants de la maison.
Vous l’avez remarqué.
Tous les habitants de la maison sont personnellement concernés par les instructions de Paul, par cet appel à parler et à agir d’une manière qui rendra attrayant l’enseignement de Christ.
Il parle des vieillards, il parle des femmes âgées, il parle des jeunes femmes en lien avec leur mari et les enfants.
Il parle aussi des jeunes gens qui ne sont probablement pas encore mariés.
Puis il s’adresse aussi aux esclaves et aux serviteurs qui font partie justement des noyaux familiaux qui participent au fonctionnement de la maison à cette époque.
Et donc on voit dans les versets 3 à 5 que Paul vise particulièrement les femmes âgées.
Il prend plus de temps avec ces femmes, celles qui ont un peu plus de maturité et d’expérience dans la vie.
Il les vise pour un ministère d’enseignement et c’est un enseignement qui a un objectif très clair.
C’est de former les jeunes femmes de l’église afin qu’elles apprennent à aimer leur mari et leurs enfants.
Et je sais que cette idée-là sera parlant à nos jeunes mamans.
Ce n’est pas facile d’aimer son mari, n’est-ce pas ?
C’est pas facile d’aimer ses enfants.
Parfois on imaginerait que c’est quelque chose qui viendrait tout naturellement, mais en fait, je suis désolé, parfois les enfants sont difficiles à vivre.
Et je pense que ma femme dirait « Amen » si je dis que parfois les maris aussi sont difficiles à vivre.
On a besoin d’un apprentissage.
Et peut-être qu’il y en a certains qui disent « Mais attends Nico, on vise les femmes là, où sont les maris ?
» Et justement, on a quand même traité les maris la semaine dernière avec toute cette liste de critères et de qualifications qui concernent les anciens.
En fait, ce qu’on comprend, c’est que les qualifications pour être ancien, c’est aussi de très bonnes qualifications pour être papa, mari, chef de famille.
Donc en ayant déjà visé en gros les hommes, les chefs de foyer en chapitre 1, là ils passent aux autres groupes.
Et c’est quand même intéressant de noter que les femmes plus âgées sont appelées à enseigner, à accompagner les jeunes femmes, notamment pour les apprendre à aimer, à aimer les membres de leur famille, à bien gérer leur foyer.
Pourquoi ?
L’objectif est clair, pour rendre attrayant l’enseignement de Jésus.
Et on peut imaginer une situation comme nous, on a déjà dans notre église, on a des jeunes femmes, des jeunes mamans qui sont mariées avec des non-chrétiens, des maris non-chrétiens.
On a beaucoup de mamans dans notre église qui ont des enfants qui ne sont pas encore chrétiens.
Donc c’est assez impressionnant de voir que Paul ici voit les jeunes mamans comme des outils précieux entre les mains de Dieu pour annoncer l’évangile, pour vivre l’évangile, pour rendre attrayant l’enseignement de Jésus-Christ aux autres membres de la famille.
Et c’est ça qui motive son instruction, vous les femmes plus âgées, les jeunes femmes ont besoin de vous parce que ce n’est pas facile d’aimer comme ça et de rendre attrayant l’enseignement de Christ au sein d’un foyer constitué d’un certain nombre de non-croyants.
Dans les versets 6 à 8, on voit que Tite dans son rôle de jeune pasteur, il doit être un modèle pour les jeunes de l’église à tous points de vue dans tous les domaines de la vie en parlant d’une manière tellement belle et en vivant d’une manière tellement belle que les jeunes de l’église voient sa vie et disent « tiens, c’est ça que j’ai envie de vivre ».
Et je peux vous faire un petit témoignage en fait de ce que nous on vit actuellement en famille.
Je viens de remercier David Ferris pour son investissement au niveau des scouts et même si les responsables scouts ne sont pas forcément des jeunes pasteurs, je dirais presque que le rôle de chef de scout c’est presque un rôle pastoral.
Et c’est assez impressionnant de voir l’impact de ces modèles, ces hommes, ces femmes qui vivent quelque chose de très beau en montagne même quand il y a beaucoup de pluie, n’est-ce pas, le week-end dernier, je suis désolé, c’était la flotte.
Mais ils étaient là et je peux vous dire que ces modèles ont un impact sur nos jeunes, sur nos enfants.
Et une de mes prières en tant que pasteur maintenant qui devient de plus en plus âgé en fait, c’est que le Seigneur nous donne de jeunes modèles qui prennent au sérieux le rapport entre leur vie, entre leurs paroles et les plus jeunes qui sont en train de les regarder.
Dans les versets 9 à 10, on voit que même les esclaves, même les serviteurs ont une responsabilité.
Peut-être ça peut être gênant pour vous, j’imagine pour certains de voir que Jésus commande aux esclaves de se soumettre à leur maître.
On peut se dire, tiens, la Bible soutient l’esclavage ?
Et en fait, la réponse à cette question, c’est non.
Par contre, l’esclavage était tellement énorme à l’époque de Paul, c’était tellement systémique à cette époque-là que Paul, il ne sentait pas que son appel, c’était de faire tomber l’institut de l’esclavage.
En fait, son fardeau, c’était de plutôt équiper tous les membres du foyer, tous ceux qui habitaient dans ces différentes maisons et qui participaient à la vie d’église, à rayonner, à témoigner dans leur station de vie, à vivre d’une manière, à parler d’une manière qui rendait attrayant l’évangile, l’enseignement de Christ, même les esclaves, même les serviteurs.
Bon, peut-être que vous pouvez vous poser la question suite à la lecture de ces quelques versets, mais ok, Nico, c’est très beau tout ça, mais à quoi ça ressemble concrètement ?
Qu’est-ce que ça veut dire vivre d’une manière qui rend attrayant l’enseignement de Christ ?
Que tu sois une femme âgée ou un vieillard ou une jeune femme ou un mari ou un enfant ou un esclave, etc.
Et c’est intéressant de voir que Paul touche à toute une diversité de sujets dans ces versets qu’on vient de lire.
Il part de notre communication les uns avec les autres, ce qui sort de notre bouche et on peut imaginer particulièrement en situation de tension et de conflit relationnel.
Qu’est-ce que ces moments révèlent de la réalité, de ce que nous croyons, de l’enseignement que nous avons accepté ?
Il part de mensonges, il part de médisances, il part de paroles malsaines, tout ça va avoir un impact néfaste sur notre témoignage au sein de nos familles.
Si moi en tant que papa, dans les moments de tension, que ce soit avec mes enfants, que ce soit avec ma femme, je me laisse emporter par mes émotions, il y a des paroles malsaines qui sortent de ma bouche, vous pouvez imaginer l’impact de cela sur les membres de ma maison, ceux qui habitent là et surtout sur ceux qui se posent la question, est-ce que j’ai vraiment envie de suivre Christ ou pas ?
Je regarde papa qui dit qu’il est chrétien, mais regarde ce qui sort de sa bouche, regarde comment il se comporte.
Donc on vise la communication par exemple, pas de paroles malsaines.
Il va parler à un moment donné un peu aussi de notre consommation, qu’est-ce qui passe par notre bouche.
C’est quand même un peu rigolo, est-ce que vous avez vu en fait qui l’avertit contre l’esclavage à la boisson ?
C’est les femmes âgées, attention Anne, on va te suivre là.
Ça me fait bien rigoler.
Maintenant à chaque fois que je vois Annie prendre son petit verre, je veux sortir ce petit verre, c’est tout petit.
Attention ma femme qui devient de plus en plus âgée, mais la consommation, je suis avec elle, on est tous les deux ensemble.
Donc attention à ne pas devenir esclave.
Après notre travail, nos différentes responsabilités, comment est-ce qu’on gère ?
C’est quand même intéressant encore une fois en tant que papa ou en tant que maman, je reviens à la maison à la fin d’une grande journée, peut-être difficile, lourde, et comment est-ce que je parle de mon travail ?
Comment est-ce que je parle de mon chef, de mes responsables ?
Est-ce que je fais preuve de respect ?
Est-ce que je me plains ?
Est-ce que je critique ?
Est-ce que je parle derrière le dos de mes collègues ?
Il y a des yeux qui voient tout ça, il y a des petites oreilles qui entendent tout ça.
C’est souvent les oreilles de personnes pas encore converties.
C’est un champ missionnaire, la maison.
Et ma manière de parler, ma manière d’agir, même en lien avec mon travail, c’est un impact sur ceux qui me voient.
Puis aussi on peut parler de biens matériels.
Bon là il va parler aux esclaves en leur demandant de ne pas voler.
Mais on peut imaginer que ça touche quand même à notre rapport tout plus grand que ça.
Comment est-ce que je gère les biens matériels ?
Quel rapport est-ce que j’ai ?
Que ce soit avec le logement ou la voiture ou les vêtements ?
Ou peut-être on peut presque parler des vacances même si ce n’est pas un bien matériel.
Quand même ça rentre dans le jeu.
Tout ce que je communique par rapport à l’importance de ces choses, c’est un impact sur ceux qui me voient et sur ceux qui m’écoutent.
On ne va pas prendre le temps de tout examiner, tous les détails en ce moment.
Je n’ai pas le temps malheureusement alors qu’il y a énormément de richesse là-dedans.
Mais je voulais attirer votre attention à un mot-clé qui revient trois fois dans le texte.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué.
C’est un mot qu’on a déjà vu en chapitre 1 quand on a parlé des anciens.
C’est le mot « réfléchis ».
Vous avez vu ça ?
« Dis que les vieillards doivent être réfléchis.
» Verset 2.
« Que les femmes âgées apprennent aux jeunes femmes à se montrer réfléchies.
» Verset 5.
« Encourage les jeunes gens à se montrer réfléchis.
» Verset 6.
Et on peut se poser la question, mais qu’est-ce que ça veut dire ce mot « réfléchis » dans ce contexte ?
C’est un mot qui caractérise ceux qui ne se laissent pas dominer par les émotions et les désirs du moment.
Ceux qui réfléchissent avant de s’exprimer, qui réfléchissent avant de répondre ou de réagir, surtout dans une situation de tension, de friction relationnelle, qui réfléchissent avant de chercher à satisfaire un besoin ressenti, peut-être passager.
Que ce soit un besoin de parler ou un besoin de manger ou un besoin de boire ou un besoin peut-être de fumer ou d’allumer son ordinateur ou de scroller sur son téléphone ou d’aller faire peut-être même du sport ou d’aller acheter quelque chose.
La personne réfléchit, réfléchit avant d’agir et de réagir.
C’est quand même intéressant, la plupart des traductions en anglais emploient le terme « maître de soi » « self-controlled » ici.
Celui ou celle qui se laisse instruire par l’enseignement de Christ, celui ou celle qui ne veut pas que l’enseignement de Christ soit calomnié à cause de son comportement, celui ou celle qui veut honorer, qui veut rendre attrayant l’enseignement de Jésus Christ au sein de sa maison, cette personne-là réfléchit avant d’agir ou de réagir.
Et peut-être on peut se dire « ok Nico, très bien, c’est quand même intéressant, c’est un tout petit peu plus concret que tout à l’heure » mais cette personne-là réfléchit à quoi ?
Qu’est-ce qui se passe dans sa tête ?
Quel est le sujet ?
Quelles sont les vérités ?
Quelles sont les peut-être doctrines ?
Quel est l’enseignement qui va calmer ses émotions, qui peut dompter ses désirs, qui l’aide à examiner et évaluer ses besoins ressentis avant de chercher à les satisfaire ?
Voilà le sujet de la fin de notre chapitre, chapitre 2.
Je vous encourage à reprendre le texte avec moi.
Je reprends la lecture au verset 11 pour répondre justement à cette question clé.
Qu’est-ce qui se passe dans la tête de personne réfléchie ?
Verset 11.
« En effet, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été révélée.
Elle nous enseigne à renoncer à un mode de vie impie et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété en attendant notre bienheureuse espérance, la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ.
Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres.
Dis ces choses tites, encourage, reprends avec une pleine autorité que personne ne te méprise.
» Je m’aurais suggéré ce soir, mes amis, qu’il n’y a rien de plus attrayant dans la vie de quelqu’un qui vit en famille que la manifestation de la grâce de Dieu, et ceci notamment dans des situations tendues.
C’est incroyable à quel point la grâce s’attire.
C’est impressionnant de voir la puissance de la grâce ici dans ce texte.
Et c’est là où j’aimerais terminer avec cette idée en tête.
Qu’est-ce que c’est que la grâce ?
Pour ceux qui ne connaissent pas très bien ce mot, c’est vrai que ce n’est pas un mot courant qu’on utilise dans la vie de tous les jours en général.
La notion de la grâce, c’est vraiment comme un cadeau, comme un don.
C’est une expression de bonté qui n’est pas méritée.
Justement, la grâce, c’est ce qui m’arrive quand je mérite un reproche, une punition.
Ce que je mérite, c’est une conséquence désagréable pour un mauvais choix.
Mais qu’est-ce que je reçois ?
Je reçois quelque chose de bon, de bénéfique.
Et je dis, mais pourquoi est-ce que j’ai reçu ça ?
Et bien, c’est la grâce.
Il y a un exemple qui me revient.
En fait, tu m’as fait rigoler tout à l’heure, François, tu as parlé de ton papa qui raconte toujours les mêmes anecdotes.
J’ai peur que j’ai déjà raconté cette anecdote ici.
Bon, on verra.
Mais un des meilleurs exemples dans mon expérience, c’était quand j’étais à l’Institut biblique à Chicago.
Il y avait quand même une règle qui va peut-être vous choquer ici en France.
On avait un code vestimentaire.
Est-ce qu’il y a des écoles encore ici en France qui ont des codes vestimentaires ?
Ça existe, hein ?
Surtout pas au niveau universitaire, j’imagine.
Surtout pas.
Là, j’étais en master, les amis.
Et en fait, l’Institut biblique avait un code vestimentaire.
Normalement, on n’était pas censé rentrer dans les bâtiments de l’Institut si on ne respectait pas le code.
Bon, il y a un jour que je n’avais pas de cours et j’étais en train d’étudier dans une bibliothèque paratachée à l’Institut biblique.
J’étais juste à côté.
À midi, j’avais vraiment faim.
Je n’avais pas trop de sous.
Je savais qu’avec ce que j’avais dans ma poche, je pouvais acheter de quoi me nourrir dans la cafétéria à l’Institut biblique parce que ce n’était pas du tout cher.
J’étais en jean et normalement, je n’avais pas le droit d’aller dans la cafétéria en jean, mais j’ai décidé d’essayer quand même, de glisser.
Et j’arrive dans la cafétéria, je fais la queue et qu’est-ce que je remarque ?
Il y a le président de l’Institut biblique qui est trois personnes devant moi dans la queue.
Je voulais juste me faire tout petit pour qu’il ne me voie pas.
Je me cachais un peu derrière le gars qui était devant moi.
On avance, je fais toute la queue, j’arrive devant et j’avais vraiment l’impression qu’il ne m’avait pas vu.
De toute façon, il n’a rien dit.
J’arrive devant la caissière un peu soulagée parce qu’il était déjà parti.
Et en fait, je cherche à payer.
Il m’a dit non, non, ce n’est pas nécessaire.
Le président t’a acheté ton repas.
Il m’a vu.
Et plutôt que de me reprendre devant tout le monde, il m’a payé mon repas de midi.
Bon, ça, c’était il y a 20 ans les amis.
C’était un moment que je n’oublierai jamais.
C’était une expérience de la grâce.
Je méritais, je ne sais pas quoi en fait, je ne savais même pas ce qu’elle était la punition pour ça, mais il m’a fait grâce.
Et je peux vous dire, c’était la dernière fois que je suis rentrée dans un bâtiment sans respecter le code vestimentaire.
Cette grâce m’a enseigné avec force.
Et c’est ce que Paul est en train de dire ici dans notre texte.
C’est la grâce de Dieu qui a été révélée en Jésus Christ.
C’est ça qui nous enseigne à renoncer à une ancienne manière de vivre et à vivre une vie nouvelle qui rend attrayant l’enseignement de Jésus Christ.
Quand un membre de ma famille, quelqu’un dans ma maison me fait mal ou me déçoit ou me met dans l’embarras peut-être et les dominos, est-ce que vous utilisez le mot dominos pour parler de, tac, ça commence à tomber.
Pour les émotionnels, ceux qui sont émotionnels parmi nous, vous savez de quoi je parle.
Hop, les dominos émotionnels commencent à tomber.
Et ça prend de l’ampleur.
En fait, ça va de plus en plus vite.
Et je sais où ça mène en fait.
Quand les dominos commencent à tomber dans mon cœur à cause d’un moment de friction, un moment donné, toute cette émotion, ça va monter.
Pour moi, ça sort par ma bouche et je vais faire mal avec mes mots.
Donc, la question peut se poser, qu’est-ce qui se passe pour interrompre ce processus, pour arrêter les dominos à tomber et à dominer mes actions, mes réactions à ce moment-là.
Ce n’est pas le fait que Nico soit assez fort pour les maîtriser.
Je suis convaincu que c’est la grâce de Dieu qui nous enseigne.
Mais, avertissement, dans mon expérience personnelle, quelqu’un qui a pendant longtemps lutté avec la colère, avec des réponses d’irritation, quelqu’un qui avait du mal à se maîtriser dans les moments de friction relationnelle, je peux vous dire que ce n’était pas dans ces moments-là que j’apprenais la grâce.
Le travail se faisait pour moi en amont ou parfois en aval.
C’est-à-dire que grâce au fait de passer du temps tout seul, parfois dans ma chambre, devant la parole de Dieu, à me familiariser avec la grâce de Dieu qui se révèle en Jésus-Christ, cette grâce qui se révèle tout au long des Écritures, qui, presque dans chaque chapitre de la Bible, on peut dire, si on a des yeux pour le voir, j’apprends à me laisser instruire par cette grâce-là, comment Dieu lui-même gère sa colère, par exemple, comment ce qu’il me demande de faire en situation de friction relationnelle, le fait de se retrouver en Église ensemble le dimanche et on se souvient du fait que nous sommes tous bénéficiaires de cette grâce, nous nous souvenons de qui est notre Dieu et qu’est-ce qu’il a fait pour que chacun de nous soit pardonné de nos péchés.
Et bien ce travail-là m’apprend à réagir avec grâce dans les situations de conflits relationnels.
Juste pour terminer rapidement, Paul nous encourage dans ces moments en amont et aussi ces moments en aval, parce que parfois c’est après coup, c’est après que ce soit trop tard que j’ai besoin de nouveau de revenir à la grâce de Dieu pour recevoir le pardon de péché.
J’ai dit n’importe quoi, j’ai fait n’importe quoi.
On peut espérer que la personne en face a mieux appris la grâce de Dieu que moi et soit capable de me pardonner.
Mais dans ces cas, que ce soit en amont ou en aval, Paul nous oriente les regards dans deux directions dans ce texte.
Est-ce que vous avez vu les deux directions ?
D’un côté, il nous oriente vers le passé.
Vous avez vu ça ?
Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute faute le fait de méditer cette réalité-là.
Comment Dieu m’a fait grâce, c’est quelque chose qui m’équipe et qui me donne de la force pour vivre la grâce au sein de ma maison.
Et puis, il nous oriente aussi les regards vers l’avenir.
Je ne sais pas si vous avez vu ça, mais il fait référence à notre bienheureuse espérance, la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ.
C’est un rappel du fait que ce même Jésus qui est venu donner sa vie pour que je sois pardonné, il reviendra.
Et pour quelqu’un comme moi, j’ai un mélange d’émotions face à cette réalité-là.
D’un côté, je peux dire qu’il y a de la joie, c’est vrai, mais il y a aussi un peu de tremblement de genoux quand je pense au fait qu’un jour, mon Seigneur et sauveur, notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ va apparaître.
On sera devant lui et on rendra tous des comptes pour les choses qu’on aura dit, les choses qu’on aura fait.
À un moment donné, Jésus va dire qu’on rendra des comptes pour chaque parole qui sort de nos bouches.
Et ça les amis, oui je regarde en arrière avec beaucoup de reconnaissance pour ce que Jésus a fait, mais je regarde aussi devant en me rappelant du fait que oui, il reviendra.
Et qu’est-ce qu’il cherche ?
Il revient pour un peuple qui lui appartienne, purifié, scellé pour de belles œuvres, moi j’ai envie de faire partie de ce peuple-là.
Il faut que je me laisse instruire, enseigner par sa grâce.
Amen. !
Nicolas VanWingerden se forme depuis deux décennies à l’école familiale avec l’aide de sa femme, Annie, et leurs 4 enfants. Les membres de l’Église Grenoble Est, où il est pasteur depuis 2018, contribuent aussi énormément à l’œuvre de Dieu dans sa vie. Diplomé d’un Masters of Divinity (Moody Graduate School, Chicago) et d’un Masters of Science of Education (Valparaiso University, Indiana), il est passionné de l’intersection de la pédagogie, la parentalité et le ministère pastoral dans le contexte de l’église locale et de la société qui l’entoure.