- L’Évangile nous sauve (1-10)
- L’Évangile nous unit (11-22)
Cette prédication fait partie d’une série « 9 marques pour une Église en bonne santé » donnée à l’Action Biblique d’Étupes
Transcription
Cette transcription est réalisée de manière automatique, merci de se référer à la source avant toute citation.
Bonjour tout le monde.
Il y a du répondant.
Comment expliquer ce qui se passe dans ces lieux ?
Comment expliquer que des personnes se réunissent encore aujourd’hui, après plus de 2000 ans, autour d’un livre ?
Comment expliquer que des personnes choisissent de se tourner vers Dieu encore aujourd’hui ?
Est-ce que c’est par tradition familiale ?
Si c’était le cas, l’Église serait composée uniquement que de familles.
Et si on se regarde, on va vite voir qu’il y a des personnes qui sont là tout seuls, et qu’il y a des familles, hélas, qui ne sont pas là entièrement.
Qu’est-ce qui nous rassemble, si ce n’est pas une tradition familiale ?
Est-ce que ce sont des valeurs qui nous tiennent à cœur ?
Pourtant, je suis sûr que si on faisait un sondage ici, parmi nous, on trouverait des avis bien différents.
L’économie, la sociologie, l’écologie, etc.
Qu’est-ce qui nous rassemble ?
Est-ce qu’on se rassemble parce qu’on est justement seulement un groupe d’amis ?
Pourtant, si on se regarde, on n’a pas l’air de beaucoup se ressembler.
Et si on creuse un peu, je suis prêt à parier qu’on ne s’entend pas toujours très bien.
Alors, c’est quoi qui nous rassemble ?
C’est quoi, aujourd’hui, qui nous pousse aussi à nous tourner vers Dieu ?
Qui pousse des personnes encore aujourd’hui à se tourner vers Dieu ?
C’est d’ailleurs une des spécificités de la foi protestante, c’est qu’on ne naît pas chrétien, on le devient.
Mais on le devient autour de quoi ?
C’est quoi le pivot ?
Comment on fait pour devenir chrétien ?
C’est quoi l’expérience de base obligatoire qui fait que l’on devient chrétien ?
C’est quoi le socle, la fondation de l’Église, le cœur de la foi chrétienne, comme le disait Matthieu ?
Aujourd’hui, ce matin, on va…
Hélico, c’est l’après-midi, réflexe.
Ce matin, on va continuer ce deuxième thème, cette deuxième caractéristique qu’on a introduit sur ce qui nous semble important dans l’Église.
Et on va répondre à toutes ces questions ce matin en parlant de ce qu’est l’Évangile.
Un terme qui, à la base, n’est pas chrétien.
Un terme qui veut juste dire la bonne nouvelle.
Et à la base, c’est un terme qui est introduit comme une déclaration.
Imaginez que vous êtes un peuple sous la domination d’un roi.
Et il y a un nouveau roi qui mène une guerre, qui sort ce peuple, qui vainc, qui a la victoire.
Et on arrivait dans le village et on disait, voici l’Évangile.
Voici l’Évangile, voici la bonne nouvelle vous concernant.
Vous avez un nouveau roi.
Alors aujourd’hui, le terme Évangile n’est utilisé vraiment que dans le langage chrétien.
Mais on peut retenir que c’est vraiment une bonne nouvelle, un message de victoire.
Et on va regarder ensemble ce matin le contenu de la bonne nouvelle chrétienne.
Le contenu du message que Jésus-Christ a eu sur la terre, a donné sur la terre, a incarné sur la terre et qui perdure encore aujourd’hui et qui construit l’Église.
Et pour ça, je vous invite à ouvrir votre Bible en Ephésien chapitre 2.
Ephésien chapitre 2, une lettre que Paul écrit à l’Église d’Éphèse, que l’apôtre Paul écrit à l’Église d’Éphèse.
Et dans le chapitre 2, il va leur rappeler ce que c’est que l’Évangile.
C’est page 767 pour ceux qui ont la même Bible que moi.
Je vais lire le chapitre 2 entier.
Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les hommes rebelles.
Nous tous aussi, nous étions de leur nombre.
Notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine et de nos pensées.
Et nous étions, par notre condition même, destinés à la colère, tout comme les autres.
Mais Dieu est riche en compassion.
A cause du grand amour dont il nous a aimés.
Nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ.
C’est par grâce que vous êtes sauvés.
Il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes en Jésus-Christ.
Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir la dignité, la richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous, en Jésus-Christ.
En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Ce n’est pas par les œuvres afin que personne ne puisse se vanter.
En réalité, c’est lui qui nous a fait.
Nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.
C’est pourquoi, souvenez-vous qu’autrefois, vous étiez identifiés comme non-juifs dans votre corps, appelés incirconcis par ceux qui se discirconcient et qui le sont dans leur corps, par la main de l’homme.
Souvenez-vous qu’à ce moment-là, vous étiez sans Messie, exclus du droit de citer en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ.
En effet, il est notre paix, lui qui des deux groupes n’en a fait qu’un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine.
Par sa mort, il a rendu sans effet la loi avec ses commandements et leurs règles, afin de créer en lui-même un seul homme nouveau à partir des deux, établissant ainsi la paix.
Il a voulu les réconcilier l’un et l’autre avec Dieu en les réunissant dans un seul corps au moyen de la croix, en détruisant par elle la haine.
Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près.
À travers lui, en effet, nous avons les uns les autres accès auprès du Père par le même esprit.
Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires.
Vous êtes au contraire des concitoyens, vous êtes au contraire concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ étant lui-même la pierre angulaire, et c’est en lui que tous l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur.
C’est en lui que vous aussi, vous êtes édifiés avec eux pour former une habitation de Dieu en esprit.
Voilà le texte qu’on va parcourir ce matin ensemble.
Et on va voir la réponse à la question qu’on a posée, le cœur de la foi chrétienne, l’évangile, comment Paul, comment la Bible le définit, c’est quoi le message chrétien en deux temps.
Première partie, l’évangile nous sauve, et deuxième partie, l’évangile nous unit.
Et c’est avec ces deux parties qu’on va avancer ce matin.
Premièrement, l’évangile nous sauve, on va le voir dans les versets 1 à 10.
De quoi est-ce que l’évangile nous sauve au juste ?
Regardez les versets 1 à 3, on va parcourir rapidement ensemble.
Vous avez remarqué, on n’a pas un portrait très flatteur de l’homme.
Comment l’homme est décrit dans les versets 1 à 3 ?
Il est mort spirituellement à cause de ses fautes et de ses péchés, verset 1.
Il est triplement esclave.
Il est esclave avec la réputation de conformément, conformément à ce que le monde fait, conformément à l’influence des puissances mauvaises, et il est même esclave parce que sa conduite, elle est dictée par ses désirs et par sa propre volonté, sa nature propre dans les versets 2 et 3.
Et pour finir, troisième chose, il est condamné.
A cause de cela, il est condamné, destiné à la colère de Dieu.
C’est comme ça que finit le verset 3.
Mort spirituellement, esclave, condamné.
Là, normalement, ça refroidit un petit peu l’ambiance.
Là, normalement, on se calme, on réfléchit deux secondes, parce que c’est dur de dire ça.
La première étape pour comprendre l’Évangile, c’est de prendre conscience de notre état spirituel et moral devant Dieu.
C’est de prendre conscience de notre état spirituel et moral devant Dieu.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous dire « Il ne faut surtout pas que je suive cette envie ».
Peut-être que je reformule.
Plutôt, est-ce que vous vous souvenez de la dernière fois où vous vous êtes dit « Il ne faut surtout pas que je suive cette envie ».
De devoir lutter pour ne pas se laisser emporter par la colère.
De devoir éviter certaines situations au travail pour préserver son mariage.
De vivre une lutte entre ce qu’on a envie de faire et notre morale, et ce qu’on sait qui est bien de faire.
Ça, c’est ce que la Bible appelle le péché, c’est notre nature propre qui se révèle, qui ressort.
On n’a pas besoin d’apprendre à l’homme à faire le mal.
Il n’y a pas de cours de moquerie, il n’y a pas de cours de mensonges, il n’y a pas de cours d’orgueil, il n’y a pas de cours de mépris, il n’y a pas de cours de jugement à l’école.
On n’a pas besoin d’apprendre aux enfants à mentir, à se moquer des autres.
Ça vient naturellement.
Mais nous apprenons dans notre vie, au fur et à mesure, à lutter comme on peut.
Et grâce à Dieu, nous ne sommes pas aussi pires que nous pourrions l’être.
Parce qu’il donne à l’homme encore une conscience.
Parce que l’homme, qu’il le reconnaît sous nom, est fait à l’image de Dieu.
Et il y a un reste de ça, il y a un reste de cette lutte, de cette conscience qui nous pousse à faire ce qui est bien, qui nous encourage à faire ce qui est bien, plutôt que de suivre nos envies.
Et au passage, ça précisément, ça nous montre bien que nos envies sont mauvaises.
Et malgré toutes les tentatives d’amélioration du monde, le XXe siècle restera le siècle le plus meurtrier de l’Histoire.
C’est ancré dans l’homme.
La pire condition pour l’homme, d’après la Bible, c’est d’être livré à lui-même.
C’est de cet esclavagisme dont il est question dans ce texte.
Ça peut être dur à regarder en face.
Pourtant, c’est la réalité.
Et l’Évangile nous met face à nous-mêmes.
Ça ne nous brosse pas dans le sens du poil.
La Bible ne met pas sur le tapis ce que nous sommes, mais nous confronte à qui nous sommes.
Et c’est la meilleure chose à comprendre pour nous, d’être réaliste.
C’est même la première étape de l’action du Saint-Esprit quand Jésus-Christ l’envoie sur terre dans Jean, chapitre 16, versets 8 et 9.
C’est pour qu’il convainque le monde qu’il est coupable devant Dieu.
C’est la preuve de l’action de l’Esprit chez une personne, de sa culpabilité devant Dieu.
L’Évangile nous confronte à nous-mêmes, au Dieu juste et saint, au Dieu qui a une juste colère face au mal.
Et là, vous êtes en droit de vous demander pourquoi l’Évangile, ça veut dire « bonne nouvelle ».
C’est justement parce que c’est de ça dont l’Évangile nous sauve.
C’est précisément de ça dont l’Évangile nous sauve, de notre esclavage, de notre aveuglement et de la colère de Dieu que l’on mérite.
Et c’est ce qu’on va voir dans les versets 4 à 7.
On est sauvé pourquoi et comment.
Comment Dieu nous sauve et pourquoi il nous sauve.
Le pourquoi, on en a une idée dans les versets 4 à 7.
Mais Dieu est riche en compassion.
Mais Dieu est riche en compassion à cause du grand amour dont il nous a aimés.
Verset 7 encore.
Pourquoi Dieu décide de nous sauver de sa colère ?
Il a fait cela afin de montrer dans les temps à venir l’infinie richesse de sa grâce par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ.
Et comment Dieu décide de nous sauver de sa colère ?
Et c’est le cœur de ces versets.
Verset 5 à 6, c’est par notre union à Christ.
Verset 5 à 6, on était morts en raison de nos fautes et il nous a rendus à la vie avec Christ.
Verset 5, c’est par grâce que vous êtes sauvés.
Il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes en Jésus-Christ.
La bonne nouvelle, c’est que face à ça, Dieu n’a pas abandonné l’humanité.
Il a eu compassion.
Il nous a aimés.
Il est venu à notre secours par Jésus-Christ qui est venu sur la terre pour vivre la vie parfaite que nous ne pouvions mener.
Et il a pris sur la croix la colère de Dieu que nous méritons.
Il est ressuscité et il est maintenant à la droite de Dieu.
Et la bonne nouvelle, c’est que si nous nous repentons de nos péchés et que nous croyons qu’il a payé, que Jésus-Christ a payé le prix de nos péchés devant Dieu, vous avez vu ce langage de l’Ephésien ?
Nous sommes unis à lui.
C’est intéressant que Paul, ici, parle de l’union à Christ.
Il ne parle pas de la croix, il parle de notre union à Christ.
On est assis avec lui dans les lieux célestes en Christ.
C’est bizarre, non ?
Ce n’est pas vous, mais moi, je n’arrive pas à être à deux endroits en même temps.
Qu’est-ce que ça veut dire, ce verset ?
Ça veut dire que si nous croyons en l’œuvre de Jésus-Christ, il nous représente aujourd’hui devant Dieu.
Là où Christ est présent, les chrétiens le sont aussi.
Ce que Christ a accompli est vrai pour tous ceux qui sont unis à lui.
Il joue comme un rôle d’avocat, un rôle de représentant.
Et c’est ça la bonne nouvelle de l’Évangile.
Passer d’être sous la colère de Dieu, à être représenté, uni à Christ, dans les lieux célestes, devant Dieu.
Et ça, ça a des conséquences.
Versets 8 à 10.
Premièrement, ça nous humilie.
Regardez avec moi le verset 8 et le verset 9.
Parce que c’est par grâce, parce que c’est par le moyen de la foi et parce que c’est un don de Dieu.
La foi est un don de Dieu.
Dieu est l’auteur du salut de A à Z.
Et Paul enfonce le clou, c’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
C’est par notre union à Christ, c’est pas par les œuvres.
Et c’est ça qui nous fait marcher d’une manière différente.
Verset 10.
Parce que, en étant en Christ, on a été créé pour des bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.
D’après ce texte, être chrétien, c’est pas une question d’être une bonne ou une mauvaise personne.
C’est une question de mort ou de vie spirituelle.
Et d’après la Bible, avoir une vie spirituelle, c’est pas pratiquer des rituels, c’est pas prier, c’est pas aller à l’église le dimanche, c’est pas croire que Dieu existe, c’est être uni à Christ, la vie spirituelle.
C’est être représenté par Christ devant Dieu.
C’est de croire que l’œuvre de Christ est suffisante pour nous sauver.
Et si nous y croyons, nous comprenons ce qu’est la grâce.
Les bonnes œuvres ne sont jamais la cause de notre salut, mais le résultat de notre salut.
C’est notre union à Christ qui nous fait marcher d’une manière différente.
En d’autres termes, l’évangile, c’est le message, d’après Paul, qui nous montre la puissance que Dieu a manifestée pour nous sauver de sa colère.
C’est le message qui nous montre la puissance que Dieu a manifestée pour nous sauver de sa colère.
C’est pas la bonne nouvelle que Dieu existe, c’est pas la bonne nouvelle que Dieu a un sens.
La bonne nouvelle, l’évangile, c’est être sauvé du jugement de Dieu par sa grâce.
C’est rencontrer l’amour de Dieu dans sa grâce, en Jésus-Christ.
Et être chrétien, c’est rien d’autre que ça.
C’est le passage obligatoire.
C’est ça la frontière, c’est ça la limite.
Ici, on est dans une région frontalière.
On peut se rapprocher autant qu’on veut de la Suisse.
On peut habiter à 3 mètres de la Suisse.
Ça ne fait pas pour autant de nous un Suisse.
Si on n’habite pas là-bas, si on n’a pas passé la frontière, si on n’a pas la carte d’identité, on n’est pas Suisse.
C’est pareil, on peut se rapprocher tant qu’on veut de l’Église.
Ça ne fera pas de nous un chrétien.
On peut se rapprocher tant qu’on veut d’une vie spirituelle, de vouloir suivre Dieu, ça ne fera pas de nous un chrétien.
La frontière, c’est notre union à Christ.
La frontière, c’est notre union à Christ.
C’est une bonne compréhension de l’Évangile.
Et c’est ça ce message qu’il y a 2000 ans.
La suffisance du sacrifice de Jésus-Christ pour le pardon de nos péchés.
C’est le parcours d’un chrétien.
Classique.
Paul, dans le chapitre 2 de Ephésiens, il s’adresse à des chrétiens, il s’adresse à une Église, et si vous avez regardé le temps des verbes, il a dit « ce que vous étiez, ce que Dieu a fait, et ce que nous sommes ».
Paul y rappelle à des chrétiens sans cesse l’Évangile.
Et je suis persuadé que ce matin, il y a bon nombre de personnes qui savent déjà ça, qui vivent déjà l’Évangile, qui sont passées par ce parcours.
Mais c’est l’Évangile qui alimente jour après jour notre vie chrétienne.
Ce n’est pas le début de la vie chrétienne et après on passe à autre chose.
C’est ça qui alimente jour après jour notre relation à Dieu.
Si on se dit que c’est le centre de notre foi, il faut être clair sur le sujet.
Et si un jour, en tant que chrétien, on vous demande c’est quoi le message central de la Bible, c’est quoi, en quoi croient les chrétiens, et bien regardez ce texte, ayez ce texte en tête.
L’Évangile, ce n’est pas seulement une déclaration que Dieu nous aime.
L’Évangile, c’est Dieu qui sauve les pécheurs rebelles.
C’est Dieu qui sauve les pécheurs rebelles.
Mais l’Évangile aussi, on aurait pu s’arrêter là, et peut-être ça vous a surpris qu’on lise aussi la deuxième partie du texte ensemble ce matin.
Mais c’est parce que l’Évangile n’a pas seulement des conséquences dans les lieux célestes.
Vous voyez là, on parle de lieux célestes où on est unis avec Christ, mais elle a aussi des conséquences sur terre.
Et c’est la deuxième partie qu’on va voir ce matin, les versets 11 à 22.
L’Évangile sauve, et l’Évangile nous unit, et on va voir deux raisons pour lesquelles l’unité, la communion de l’Église locale est nécessaire.
Dans les versets 11 à 18, vous avez vu à la lecture, vous reconnaissez, il y a deux groupes.
Dans les versets 11 à 13, il parle de la condition de chrétiens qui sont d’origine non juive, et ces deux groupes, c’est aussi les chrétiens d’origine juive.
Et le problème, c’est quoi ?
C’est qu’il y a un mur, pour reprendre les termes du texte, un mur de haine, verset 14, qui les sépare, un mur de haine entre les deux.
En d’autres termes, dans l’Église, il y a des tensions en fonction, division, un mur c’est plus que des tensions, en fonction des origines, des cultures, des coutumes.
Et l’argument de Paul pour régler le problème, vous avez vu ce que c’est ?
Verset 15.
Pour régler ce problème, c’est quoi l’argument de Paul, verset 15 ?
Jésus-Christ a créé en lui-même un seul homme nouveau à partir des deux, établissant ainsi la paix.
Il a créé en lui-même.
C’est encore une question d’union à Christ.
Si nous sommes tous en Christ, c’est ce qu’il est en train de leur dire, si nous sommes tous en Christ, il n’y a rien qui peut nous diviser.
C’est un lien plus fort que celui des origines ou des coutumes.
Parce que l’Évangile nous unit à Christ dans le ciel, l’Évangile nous unit les uns aux autres sur la terre.
À cause de l’union à Christ, nous sommes aussi unis les uns aux autres.
L’Église, ce qu’on voit ce matin, ce n’est pas un accident.
C’est le fruit normal et logique de l’Évangile.
C’est le fruit normal et logique de notre union à Christ.
Les personnes de toutes origines, des personnes de toutes cultures, qui sont réunies autour de ce même message.
Un message si fort qui fait tomber les barrières.
Dieu crée un nouveau groupe, un nouvel homme, parce qu’ils ont accès auprès du Père par le même esprit.
Verset 18.
C’est une unité spirituelle par notre union à Christ et ça nous encourage à vivre concrètement cette unité dans l’Église locale.
Ça nous engage les uns envers les autres.
Ça nous engage à avoir des relations où nous ne sommes plus à trier les personnes en fonction de ce que les autres peuvent nous apporter, de ce qu’elles peuvent nous apporter.
À avoir des relations où nous ne compons pas le contact au premier problème.
À avoir des relations où nous ne vivons pas qu’avec des personnes qui nous ressemblent.
À avoir des relations qui mettent la grâce au centre, où nous pouvons nous dire les choses et pas mettre sous le tapis.
Même si ce n’est pas toujours facile, c’est la conséquence terrestre de notre union à Christ dans les cieux.
Pourquoi l’Église locale est nécessaire ?
Parce que c’est le fruit logique de l’Évangile.
C’est la conséquence de l’Évangile.
Et une deuxième raison de vivre l’Église locale, et je finirai par ça, c’est verset 19 à 22.
Paul va utiliser trois images.
L’image de concitoyens, vous n’êtes plus des étrangers mais concitoyens, vous avez la même carte d’identité, le même passeport, citoyen du royaume, vous êtes membre de la même famille, verset 19, et il va s’arrêter un peu plus longtemps sur une image importante, un édifice, dans les versets 20 à 22, un édifice, un temple saint, une habitation de Dieu en esprit.
Que des images communautaires, vous avez remarqué, avec une insistance sur le temple.
Le temple, c’est quoi ?
C’est le lieu de la présence de Dieu sur Terre.
À la vue d’un temple dans cette culture-là, et Ephésiens y en avait, on se faisait une idée du Dieu qu’il y avait derrière.
Et Dieu a voulu que le temple qui le représente sur Terre, ce soit l’Église.
Vous imaginez ça ?
Dieu a voulu que le temple qui le représente sur Terre, ce soit l’Église.
Dieu n’a pas de lieu sacré, mais un peuple sacré.
C’est là où l’Église est réunie que Dieu manifeste sa présence.
Là où on peut rencontrer Dieu, c’est pas dans un lieu, c’est dans un rassemblement.
La présence de Dieu, c’est dans son peuple.
Pas seulement individuellement, mais collectivement.
La communauté chrétienne manifeste la présence de Dieu sur Terre.
C’est la deuxième raison pour laquelle l’Église est nécessaire, parce que c’est Dieu qui a choisi de se glorifier de cette manière-là.
C’est Dieu qui a choisi de révéler sa gloire de cette manière, d’être représenté sur Terre de cette manière.
Pas par un bâtiment immense, par un peuple saint, par un peuple à part, par un peuple différent.
En créant un peuple uni sur la Terre, malgré toutes leurs différences, parce qu’ils sont unis à Christ dans le ciel.
Et c’est pour ça que chaque chrétien devrait vouloir vivre dans une Église locale.
Que chaque chrétien devrait vouloir participer à cette conséquence terrestre de son union à Christ dans les cieux.
Être un chrétien sans Église locale est une anomalie.
C’est la conséquence terrestre, pour Paul, de notre union à Christ dans les cieux.
Voilà les deux facettes de la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
Et deux facettes de la bonne nouvelle de Jésus-Christ.
Jésus-Christ, crucifié, mort, ressuscité pour le pardon de nos péchés, parce que Dieu nous a aimés, parce qu’il a eu compassion de nous, par pure grâce, et c’est le message par lequel l’homme peut avoir un espoir pour l’éternité.
C’est le message par lequel l’Église se construit et continue d’avancer pas à pas.
L’Évangile nous sauve et nous unit.
Ça va ensemble, uni à Christ dans le ciel, uni à son peuple sur la terre.
La dimension verticale dans la première partie, la dimension horizontale dans cette deuxième partie.
Et c’est à travers ce message que porte l’Église sur terre, que Dieu agit dans le monde, qu’il appelle à lui par la repentance.
C’est le message dont on a besoin de se souvenir tous les jours, et c’est le message que le monde a besoin d’entendre et de voir par l’Église.
Quentin Polinari est diplômé de l‘Institut Biblique de Genève. il est pasteur à l’Action Biblique d’Héricourt. Il est marié à Clara.