Genèse 5
- L’étendue de la grâce d’un Dieu fidèle à sa promesse
- L’étendue de la grâce d’un Dieu qui marche avec nous
- L’étendue de la grâce d’un Dieu qui nous donne le repos
Transcription
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Alors nous continuons notre parcours dans la Genèse ce matin.
J’espère que je vais aller jusqu’au bout.
Et ce chapitre fait partie des chapitres qu’en général on commence à lire puis très vite on continue au chapitre suivant là où continue réellement l’histoire, là où il se passe réellement quelque chose.
Pourtant il paraît que les Français se passionnent pour les généalogies.
Alors qui a déjà un peu regardé sa généalogie ici ?
Voyons si vous êtes des bons représentants des Français.
Quelques-uns ont déjà regardé un petit peu.
On aime fouiller le passé, voir un peu d’où on vient.
Peut-être y a-t-il un personnage important ou intriguant dans notre histoire.
Il paraît que dans la généalogie de mon épouse il y aurait des gens qui étaient prisonniers des galères pendant le protestantisme et qui avaient été faits prisonniers.
Voilà c’est des histoires extraordinaires.
On en parle au musée du désert.
Et voilà on se dit « Waouh ! »
C’est vraiment super.
Merci beaucoup.
Et quand je parlais du passage d’aujourd’hui avec Jean-Samuel, il me disait « Tu sais, les généalogies dans l’histoire ça a juste un seul intérêt, celui d’asseoir le pouvoir des rois, de confirmer leur légitimité. »
Et c’est vrai que si on considère que le dernier roi de France remonte à plus de 175 ans avec Louis-Philippe Ier et qu’aujourd’hui encore deux familles se disputent un trône qui n’existe plus, à savoir si c’est la famille des légitimistes, les descendants directs du roi de Philippe ou les orléanistes qui sont les descendants du duc Philippe d’Orléans, mais 175 ans à entretenir une généalogie pour savoir qui aurait bien pu être le roi d’un trône qui n’existe plus.
Et on se dit « C’est un peu ridicule. »
Mais si jamais on avait été sur cette liste, peut-être qu’on la trouverait plus utile.
Et dans la Bible, on trouve des dizaines de généalogies.
Et puisque la Bible est la parole de Dieu, et puisque Paul nous dit que toute écriture est inspirée de Dieu, elle est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé, équipé pour toute bonne œuvre, il y a une bonne raison pour que ce texte soit devant nous aujourd’hui et qu’on ne soit pas juste sauté dans notre parcours de la Genèse.
Et je voudrais le lire avec vous, donc je suis dans Genèse au chapitre 5.
Genèse chapitre 5.
Voici le livre de l’histoire d’Adam.
Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu.
Il créa l’homme et la femme et les bénit.
Il les appela êtres humains lorsqu’ils furent créés.
À l’âge de 130 ans, Adam eut un fils à sa ressemblance, à son image.
Il l’appela Seth.
Adam vécut 800 ans après la naissance de Seth et eut des fils et des filles.
Adam vécut 930 ans, puis il mourut.
À l’âge de 105 ans, Seth eut pour fils Enoch.
Seth vécut 807 ans après la naissance d’Enoch et eut des fils et des filles.
Seth vécut en tout 912 ans, puis il mourut.
À l’âge de 90 ans, Enoch eut pour fils Kenan.
Enoch vécut 815 ans après la naissance de Kenan.
Il eut des fils et des filles.
Enoch vécut en tout 905 ans, puis il mourut.
À l’âge de 70 ans, Kenan eut pour fils Mahalael.
Kenan vécut 840 ans après la naissance de Malahalil.
Il eut des fils, des filles.
Kenan vécut en tout 910 ans, puis il mourut.
À l’âge de 65 ans, Mahalalil eut pour fils Gerred.
Mahalalil vécut 830 ans après la naissance de Gerred.
Il eut des fils et des filles.
Mahalalil vécut en tout 880 ans, puis il mourut.
À l’âge de 162 ans, Gerred eut pour fils Enoch.
Gerred vécut 800 ans après la naissance d’Enoch.
Il eut des fils et des filles.
Gerred vécut 962 ans, puis il mourut.
À l’âge de 65 ans, Enoch eut pour fils Methuselah.
Enoch marcha avec Dieu 300 ans après la naissance de Methuselah.
Il eut des fils et des filles.
Enoch vécut en tout 365 ans.
Enoch marcha avec Dieu, puis il ne fut plus là, parce que Dieu l’avait pris.
À l’âge de 187 ans, Methuselah eut pour fils Lémèque.
Methuselah vécut 792 ans après la naissance de Lémèque.
Il eut des fils et des filles.
Methuselah vécut en tout 969 ans, puis il mourut.
À l’âge de 182 ans, Lémèque eut un fils.
Il l’appela Noé en disant, « Celui-ci nous consolera de notre travail et de la peine que ce sol procure à nos mains, parce que l’Éternel l’a maudit. »
Lémèque vécut 595 ans après la naissance de Noé.
Il eut des fils et des filles.
Lémèque vécut en tout 777 ans, puis il mourut.
Noé était âgé de 500 ans quand il eut Shem, Shem et Japheth.
Peut-être qu’avant d’aller plus loin dans ce texte lui-même, on peut avoir quelques considérations sur ces généalogies que l’on trouve dans la Bible.
La première chose, c’est que la plupart du temps, très généralement, on trouve ces généalogies qui nous sont présentées soit par sept générations, soit par dix générations, soit par des multiples de sept ou dix générations.
Celle-ci, si vous comptez, vous avez dix générations.
Ce sera le cas aussi pour la généalogie parallèle que l’on trouve après le déluge.
Ces deux généalogies encadrent et nous disent ce qui se passe avant et après le déluge.
Elles ont toutes les deux dix générations.
On retrouve assez régulièrement cela.
On a aussi celle de Ruth 4, qui retrace la généalogie de David, qui a dix générations.
On retrouve très souvent ces jeux avec sept, dix ou des multiples.
Jésus qui envoie 70 disciples.
Dans la chronique, on trouve 70 nations.
La généalogie de Jésus dans Matthieu 1 comporte trois séries, 14 noms.
Ensuite, on a la généalogie de Jésus dans l’évangile de Luc.
Là, on a 21 générations d’Abraham à David, 14 générations de David à l’exil et 21 de l’exil à Jésus.
Vous voyez, ça ne se passe pas juste une ou deux fois.
C’est un motif récurrent.
Il y a un mode de construction de ces généalogies.
Pour la deuxième remarque que je voudrais faire, il faut revenir au chapitre 4.
Regardez la réaction de Cain quand Dieu le condamne.
Dieu le condamne à être errant.
Et lui, comment est-ce qu’il réagit ?
Il dit « On va me tuer !
» Et là, mais qui va le tuer ?
Adam et Ève ont eu deux fils, Cain et il vient de tuer l’autre.
Qui va bien pouvoir le tuer ?
Et puis regardez au verset 17.
Cain a eu des relations avec sa femme.
Et il l’a trouvée où ?
Et puis, regardez juste après.
Il fait une ville.
Mathieu nous a dit que les villes n’étaient pas aussi importantes qu’aujourd’hui.
Mais qui va habiter cette ville ?
Troisième remarque.
Si je parle de mes fils, il n’y a pas de doute, on sait qui sont mes fils.
J’en ai deux, c’est assez clair.
Jean-Samuel et Gabriel.
Pas de souci.
Mais dans la Bible, la notion de père-fils n’est pas toujours aussi nette que nous l’entendons aujourd’hui.
Le récit nous dit tout le long « Adam engendra Seth, Seth engendra Énoch, Énoch engendra Kenan, etc. »
Et cette expression, on pourrait aussi la traduire par « Adam engendra la lignée culminant en Seth, Seth engendra la lignée culminant en Énoch. »
Et ainsi de suite.
Et on a par exemple des cas assez clairs que l’on connaît bien dans la généalogie de Jésus qui est donnée par Mathieu.
Il est dit que « Joram enfanta Osias. »
Mais en fait, nous, on sait qu’il y a des générations qui sont passées sous silence.
Parce qu’en fait, la lignée est « Joram, Ahasia, Joas, Amasias, Osias. »
Et donc il y a trois rois, trois générations qui manquent dans la généalogie de Jésus.
Dans Genèse 28, le Seigneur dit à Jacob « Je suis le dieu de ton père Abraham. »
Mais non, Abraham n’est pas le père, mais le grand-père de Jacob.
Lorsque Ruth et Boaz ont un fils, les voisins arrivent et s’esclavent.
« Un fils est né à Naomi. »
Mais non, Aubaine n’est pas son fils.
Vous voyez, il y a une distance plus grande dans la Bible dans la notion de père et d’enfant.
Et un évêque irlandais du nom de Ushair avait proposé une chronologie à partir des généalogies de la Genèse.
Et ça lui permettait de remonter jusqu’à la date de la création de l’univers qui, selon lui, était en 4004 avant Jésus-Christ.
Mais on sait que les hommes étaient présents bien avant.
Le problème, c’est que cette lecture littérale et stricte des généalogies n’avait pas pris en compte qu’il y avait des trous dans les généalogies.
Quand nous lisons le récit, nous comprenons qu’Abel et Cain n’étaient sans doute pas les premiers enfants d’Adam, qu’il y en avait eu d’autres et qu’ils avaient déjà commencé à se répandre vers l’Est.
Et là, on arrive à une difficulté.
Commencer à vous dire « mais comment je peux me fier à ma Bible ?
Est-ce qu’elle contient des erreurs ? »
Non.
Ça veut surtout dire qu’elle n’a pas été écrite par des Occidentaux de l’an 2000.
Mais que les auteurs n’avaient pas en premier lieu la vocation à nous faire un cours d’histoire, mais de nous communiquer un message.
Et en même temps, nous devons respecter le texte biblique.
Des personnes se sont insinuées dans ces trous, dans cette façon de lire les généalogies, et ont commencé à donner des explications vers un calendrier totalement différent.
Où finalement, Adam et Ève n’étaient pas vraiment les premiers hommes et femmes de l’humanité, mais ils étaient choisis symboliquement parmi des gens qui habitaient déjà sur la Terre.
D’où la présence de villes, d’épouses, et souvent une échelle de temps bien différente que celle que la Bible laisse paraître.
C’est une question difficile, mais on a quelques points de repère.
La Bible ne ment pas, elle ne cherche pas à nous induire en erreur.
Notre Dieu est un Dieu de vérité.
Sa parole est la vérité.
Et nous avons là, en parallèle, des compositions théologiques qui sont écrites dans une culture qui ne raconte pas les choses de la même façon que nous, qui n’a pas le même regard sur la façon dont on raconte des faits historiques.
Mais regardez, chapitre 4, versets 1, 17 et 25.
Adam a des relations conjugales avec Ève et Cain.
Et fils, là, est au sens littéral.
Idem pour Abel, Enoch, Cès.
Ce sont des personnages historiques des gens qui ont réellement existé.
En fait, si les généalogies omettent des noms, c’est parce qu’elles ne sont pas utiles au but poursuivi par l’auteur, mais elles n’en ajoutent jamais.
Chaque personnage devant lequel nous sommes a une existence réelle.
Et lorsque quelque chose n’est pas clair dans notre lecture de la Bible, nous devons avoir le réflexe de chercher des passages plus clairs qui vont nous aider à comprendre ceci.
Sans rentrer dans les détails, on peut regarder ce que Paul dit en Romains 12.
« Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, par le péché la mort.
Et ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes, parce que tous ont péché. »
Paul nous dit que Adam est un personnage historique, il est bien le premier de l’humanité, et c’est par lui que le péché s’est répandu dans toute l’humanité.
Il est bien le père de toute l’humanité.
S’il y avait eu d’autres hommes, d’autres femmes, ils n’auraient pas été atteints par le péché d’Adam.
Je vous propose que l’on accepte à la fois que nous ne pouvons pas avoir une lecture trop fermée de ces généalogies parce qu’elles n’ont pas été écrites pour cela, mais en même temps que la Bible nous dit tout ce que nous avons besoin de savoir et qu’elle omet certains faits qui ne sont pas nécessaires pour comprendre le message de la rédemption.
Nous pouvons avoir une assurance pleine, parfaite, parce que la Bible s’appuie sur des faits historiques, même si elle ne les révèle pas tous.
Elle nous parle de personnes ayant réellement existé.
Les jeudis soirs, on a pu évoquer ce qu’est la parole de Dieu ensemble et nous rappeler qu’elle est inspirée de Dieu, elle est inhérente, c’est-à-dire sans erreur, elle est compréhensible, utile, suffisante et efficace, et nous pouvons lui faire pleinement confiance.
On peut avoir des fois des désaccords sur la façon de l’interpréter et nous devons reconnaître que nous cheminons tous, mais il y a une ligne rouge à ne pas franchir, la ligne est la parole de Dieu, elle est toute la parole de Dieu, elle est la vérité et c’est l’affirmation claire de Jésus.
Ta parole est la vérité.
Et maintenant, regardons un petit peu de plus près cette généalogie.
Nous avons vu la semaine passée combien le péché d’Adam s’étend dans nos vies, combien il s’étend dans la société, et le texte de Genèse 4 laissait finalement un peu d’espoir si c’est une allusion à une nouvelle naissance, celle de Seth, dont Ève dit qu’il lui a été donné par Dieu pour remplacer Abel que Cain a tué.
Et on a vu que Seth lui-même a un fils, Enoch, et ce chapitre se termine avec ces mots « C’est alors que l’on commença à faire appel au nom de l’Éternel ».
Un peu comme si le péché qui avait complètement gagné les hommes, qui avait complètement chassé Dieu de la conscience des hommes, et puis on était face à juste une lueur d’espoir au milieu de ce marasme.
Et en fait, aujourd’hui, on est là, on est dans cette lignée, la lignée de Seth, la lignée de l’espoir, et je voudrais juste faire quelques observations sur ce texte.
La première, c’est que bien que le péché ait atteint chaque homme et chaque femme, nous restons à l’image de Dieu.
Regardez les premiers versets.
Nous avons ce rappel qui nous est redonné.
« Dieu fit l’homme à sa ressemblance ».
Et au passage, quand il dit que Dieu fit l’homme à sa ressemblance, il ne dit pas qu’on sait ce qui se passe pour l’homme et la femme, on ne sait pas trop.
Parce qu’en fait, quand il dit qu’il fit l’homme, il fit l’Adam à sa ressemblance, et ce « Adam », on le traduit par « homme », mais dans le sens d’humanité.
Et ensuite, au verset 2, il dit qu’il créa l’homme et la femme, et là, littéralement, il créa l’Adam mâle et l’Adam femelle.
Et donc, c’est bien toute l’humanité qui est faite à la ressemblance de Dieu, et pas l’homme seulement.
Et au verset 3, on a l’image de Dieu qui se transmet de génération en génération.
Malgré le péché, malgré ce qu’on a vu au chapitre 3, malgré ce qu’on a vu au chapitre 4, malgré cette chose où on a l’impression que tout s’enfonce, tout devient noir, tout devient de pire en pire, malgré que quand on va arriver au chapitre 6, il y a Dieu qui dit que c’était tellement horrible que je vais tout effacer.
L’homme et la femme ne perdent pas leur dignité, leur place particulière dans la création.
Nous ne pouvons pas perdre notre dignité en tant qu’enfants de Dieu.
Il y a peut-être une application très simple à laquelle on peut penser.
On se pose plein de questions, des fois des personnes âgées, qui finissent dans des états qui sont compliqués.
On perd la mémoire, on n’arrive peut-être même plus à maîtriser son corps, etc.
Est-ce que ces gens ont encore une dignité ?
On se pose plein de questions sur l’euthanasie.
Comment il faut réagir face à la décrépitude d’un monde déchu qui peut nous atteindre, même personnellement ?
Notre dignité ne vient pas de notre corps, pas de notre intelligence, elle vient de ce que nous sommes, la création de Dieu.
Nous gardons notre dignité dans un monde déchu, même quand ce monde déchu nous atteint dans tout ce que nous sommes.
Notre dignité, nous la tenons de Dieu.
La deuxième chose.
Bien que le péché ait atteint chaque génération, Dieu reste fidèle à sa promesse et permet à cette lignée d’être à l’origine de l’accomplissement de ce qu’il avait dit à Ève, que dans sa descendance, le mal serait vaincu.
Peut-être un premier constat qui nous frappe quand on regarde tout ce chapitre, c’est l’âge des personnes qui nous est rapporté.
Adam, 930 ans, Seth, 912 ans, Enoch, 905 ans, etc.
On pourrait se dire « Waouh ! »
Est-ce que vous imaginez un peu la durée de leur vie ?
C’est sans commune mesure avec ce que l’on vit aujourd’hui.
Imaginez-vous quelqu’un qui aurait 900 ans aujourd’hui.
En fait, dans le début des années 1100, il serait né au Moyen Âge.
Quelqu’un qui aurait l’âge d’Adam aujourd’hui serait né au Moyen Âge.
Il aurait connu toute la guerre des Cent Ans.
Il aurait connu Zandark, de son vivant.
Il aurait connu la victoire de François Ier à Marignane en 1515, la prise de la Bassille en 1789.
Il aurait vécu sous Napoléon.
Il aurait vécu les premiers pas de l’ère industrielle.
Il serait passé de l’outillage de culture le plus simple au tracteur, au moissonneur.
Il aurait vu la création de toutes les villes qui nous entourent.
Il aurait vu les deux guerres mondiales, la conquête de l’espace.
Ça paraît complètement fou, cet âge-là. 900 ans.
On le lit comme ça, on ne s’y imagine pas.
Peut-être qu’eux, d’ailleurs, ne s’imaginaient même plus de mourir au bout de 900 ans.
Dieu avait dit « tu mourras », mais imaginez si vous avez vécu 900 ans, combien la mort devait être un sujet lointain.
Nous, on commence à y penser quand on a quel âge ?
Non, ne répondez pas à la question.
Ça nous rappelle deux choses.
La première chose, c’est que l’homme a été créé pour vivre.
La mort, ce n’est pas dû à la façon dont nous avons été créés.
Le vieillissement ou la maladie ne sont pas une chose naturelle.
À cause du péché, on meurt.
À cause du péché, Adam meurt.
Mais aussi tous ces enfants, ces petits-enfants, tous meurent.
À cause du péché d’Adam, et parce que chacun a confirmé le péché d’Adam par leur propre péché.
Dans le psaume 14, nous lisons « Le Seigneur du ciel se penche sur les êtres humains « pour voir s’il y a quelqu’un qui ait du bon sens, qui cherche Dieu.
« Tous se sont égarés.
Ensemble, ils se sont corrompus.
« Il n’en est même pas un qui agit ce bien, pas même un seul. »
Dieu fait preuve de grâce, de patience.
Il laisse les hommes, les femmes vivre pendant de longues années et continuer à pécher, à se rebeller contre lui.
Maintenant, je voudrais qu’on regarde une autre généalogie.
Cette généalogie, on la trouve dans Genèse 11.
C’est celle qui encadre le récit du Déluge, avec ses deux généalogies.
Vous retrouvez 10 générations avant le Déluge, 10 générations après le Déluge.
Regardez les âges.
On passe de Sime, 600 ans, à Nachsor, 148 ans.
C’est encore pas mal, me direz-vous, mais c’est plus vraiment du même ordre.
Et maintenant, regardez avec moi au début du chapitre 6, verset 1.
« Lorsque les humains eurent commencé à se multiplier sur la terre « et que les fils et les filles furent nés, « les fils de Dieu virent que les filles des humains étaient belles « et qu’ils les prirent pour femmes, pour toutes celles qu’ils choisirent.
« Alors le Seigneur dit, « Mon souffle ne restera pas toujours dans l’être humain, « car celui-ci n’est que cher.
« Ces jours seront de 120 ans.
« En ces jours-là, et encore après cela, « les Nephilim étaient sur la terre « lorsque les fils de Dieu virent vers les filles des humains « et lorsqu’elles leur donnèrent des enfants.
« Ce sont les Horos d’autrefois, des hommes de renom.
« Dieu décide d’anéantir l’humanité et d’épargner Noé.
« Le Seigneur vit que le mal des humains était grand sur la terre « et que leur cœur ne concevait jamais que des mauvaises pensées.
« Le Seigneur regretta d’avoir fait des humains sur la terre.
« Son cœur fut affligé. »
Je ne rentre pas dans les détails du texte, mais on a ce qui semble être au moins une étape assez marquante dans le péché.
D’abord, ces fils de Dieu qui auraient des relations sexuelles avec des femmes de la terre, sans rentrer dans le détail pour savoir si ce sont des anges déchus, ou un esprit qui aurait utilisé des corps humains pour se rendre compte qu’il n’y a rien de très naturel qui se passe là.
Ensuite, on a cette mention au verset 3.
« Dieu ne va pas laisser indéfiniment son souffle « la vie à des êtres humains aussi abominables.
« Il va limiter leur vie à 120 ans. »
Et puis, il continue.
« Le mal est grand, les hommes n’ont que des mauvaises pensées. »
Et on connaît la suite.
« Dieu va effacer l’humanité de la terre.
« Seuls resteront Noé et sa famille. »
« Et Moïse dira plus tard, la durée de notre vie s’élève à 70 ans « pour les plus robustes, à 80 ans.
« Mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, « car le temps passe vide et nous nous envolons. »
Le point n’est pas que la Bible fixerait une limite d’âge, mais elle nous montre les conséquences de vivre dans un monde déchu.
Et cela nous rappelle encore que Dieu est patient, extrêmement patient, mais que sa patience n’est pas sans limite.
La conséquence du péché est la mort.
Et le refrain de cet exe, on ne peut pas le louper.
C’est impossible de le louper.
Il y a la grâce d’un côté, Dieu qui permet à sa promesse de vivre tout le temps.
Il eut des enfants, et cette lignée va pouvoir continuer.
Il eut des enfants et il mourut.
La patience de Dieu est grande, bien plus grande que la nôtre.
Imaginez si on devait patienter 900 ans après quelqu’un qui nous rejette, qui nous fait la vie, etc.
Je crois qu’aucun de nous ne patienterait aussi longtemps.
Mais cette patience n’est pas sans limite.
Dans sa patience, Dieu permet que la lignée de la promesse se poursuive jusqu’à Noé.
À ce moment-là, toutes les autres lignées s’étiendront.
La patience de Dieu aura été à son comble, mais la promesse de Dieu restera au travers d’une arche qui sauvera Noé, sa famille, et qui permettra l’arrivée du Messie.
Comme un clin d’œil, vous voyez qu’au verset 32, Noé n’est pas mort.
Il y a une deuxième homme dont la mort ne nous est pas mentionnée et qui nous rappelle que bien que le péché ait atteint chaque génération, la mort n’est pas une fatalité.
Regardez avec moi au verset 23.
(Réfléxion) Si je ne vous ai pas embrassés ce matin, c’est par affection.
Verset 23.
« Énoch marcha avec Dieu 300 ans après la naissance de Méthuséla.
Il eut des fils et des filles.
Énoch vécut en tout 365 ans.
Énoch marcha avec Dieu, puis il ne fut plus là parce que Dieu l’avait pris. »
Wow !
Combien d’hommes dans toute l’humanité ne sont pas passés par la mort ?
Combien d’hommes dans toute l’humanité depuis Adam et Ève ne sont pas passés par la mort ?
J’ai une réponse à ma gauche.
Deux, en tout cas, dont on sait qu’ils ne sont pas passés par la mort.
Qui n’est pas passé par la mort d’après toi ?
Oui, pas encore.
OK.
Deux et des milliards, deux bonnes réponses.
Je n’avais pas pensé à la tienne.
Mais j’ai plus de doutes pour nous.
Mais dans l’histoire, on en a deux qui nous sont rappelés.
La bonne question, finalement, c’est de se dire « Mais pourquoi il n’est pas passé par la mort ? »
On se dit qu’il va falloir qu’il nous ponde au moins cinq chapitres de justification de tout ce qu’Énoch a bien pu faire pour qu’il mérite de ne pas passer par la mort.
Quel homme extraordinaire !
Énoch devait être un saint parmi les saints et pas un monstre parmi la mort.
Non.
Énoch marchait avec Dieu.
Marchait avec Dieu.
Énoch était un intime de Dieu.
Cain connaissait Dieu, il parle avec Dieu, mais il ne marchait pas avec Dieu.
Plus tard, cette expression sera utilisée pour nouer au chapitre 6, au verset 9.
On retrouve cette chose assez similaire aussi pour Abraham, pour Moïse.
Ils sont qualifiés d’amis de Dieu.
Il y a deux choses qui me viennent à l’esprit.
La première, c’est que la ligne de 7 s’oppose à celle de Cain.
Elle est la lignée par laquelle viendra le salut, mais elle n’est pas une lignée de juste.
La mort règne dans cette lignée.
Mais Dieu s’approche, se révèle.
Il marche auprès de ces hommes déchus.
Énoch, on l’a dit, est la septième génération.
En fait, il est le point d’orgue de cette lignée.
Cette génération, le septième, on avait vu que c’était les mecs.
Les mecs, c’est le comble du mal.
Et le septième, c’est Énoch.
Et Énoch, non, il n’est pas bon.
Il marche avec Dieu.
Dans sa grâce, Dieu nous donne comme une lumière au sein de cette lignée.
La mort n’a pas le dernier mot pour celui qui marche avec moi.
Il y a une espérance pour celui qui marche avec Dieu.
Dans une culture où la mort règne, où on a ces questionnements.
Imaginez ces enfants, ce qui est entouré.
Qu’est-ce qui est arrivé à Énoch ?
Il n’est pas mort.
Comment ça se fait qu’il ne soit pas mort ?
Parce qu’il marchait avec Dieu.
Mais comment c’est possible que nous, on ne meure pas ?
Eh bien, marche avec Dieu.
Comment c’est possible qu’on ne meure pas ?
Eh bien, marche avec Dieu.
Marcher avec Dieu, c’est vivre notre vie à ses côtés, sous son regard.
C’est développer une relation intime, proche avec lui.
C’est lui confier nos buts, nos espoirs, notre avenir.
C’est se placer jour après jour, sa confiance en lui.
C’est avoir une relation avec lui.
Je marche avec Dieu.
Est-ce que vous marchez avec Dieu ?
Ou est-ce que vous connaissez Dieu comme K ?
Est-ce que vous marchez avec Dieu ?
Est-ce que vous imaginez le cadeau qu’est en train de faire Dieu à Énoch ?
Dieu est le créateur de l’univers, le tout-puissant.
Il est le Seigneur des cieux et de la terre.
Il accepte de marcher avec Énoch.
Le truc incroyable, ce n’est pas que Énoch marche avec Dieu, c’est que Dieu marche avec Énoch.
Parce que Dieu doit s’abaisser pour marcher avec Énoch.
Dieu doit s’abaisser, il doit venir auprès d’Énoch pour marcher avec lui.
Dieu doit renoncer de voir le péché d’Énoch pour marcher avec lui.
Et Dieu va devoir payer le prix du péché d’Énoch pour marcher avec lui.
Est-ce que nous avons la conscience de ce Dieu incroyable, créateur, que nous avons rejeté, mais qui est prêt à marcher avec nous jour après jour ?
Bien sûr, la promesse n’est pas pour nous que nous ne passions pas par la mort, mais nous avons la promesse de la vie éternelle.
Pour ceux qui marchent avec Dieu, la mort n’a plus de pouvoir.
Quel repos !
Et c’est aussi la promesse de ce texte.
Bien que le péché ait atteint chaque génération, nous pouvons aujourd’hui trouver le repos.
Je voudrais venir rapidement à la dernière personne de cette lignée.
Lamech, ou Lémech, suivant les traductions, mais au moins quand je dis Lamech, on évite de le confondre avec le méchant.
Lamech a un fils qui s’appelle Noé.
Et Noé, ça veut dire « repos, tranquillité ».
Pourquoi il l’appelle comme ça ?
Pourquoi il appelle son fils « repos, tranquillité » ?
Qui aurait envie d’appeler son fils « repos, tranquillité » ?
Il n’avait jamais eu d’enfant ?
Ce n’est pas possible.
C’était peut-être son fils aîné.
Mais personne n’appellerait son fils « repos, tranquillité ».
On se dit « punaise, il va me réveiller la nuit, en plus il vivait jusqu’à 900 ans ».
Oh, la misère !
Il dit cela parce que celui-ci nous consolera de notre travail et de la peine que ce sol procure à nos mains, parce que l’Éternel l’a maudit.
Il rappelle la condamnation de Dieu.
Le sol a été maudit.
Il n’y a plus de repos.
Manger, ça va devenir compliqué.
Il va falloir cultiver, et ce qui va pousser, c’est des chardons et ce n’est pas bon.
Le repos n’est plus là.
La création ne fonctionne plus comme elle devrait fonctionner.
Le monde entier est déchu en jeunesse 3.
La vie est devenue difficile.
Et aujourd’hui, on vit dans ce monde-là.
Chômage, maladie, guerre, bruit de guerre, violence conjugale, jalousie, décanance, désespoir.
Où trouver le repos ?
Où est-ce que vous trouvez le repos ?
C’est vrai, mais ce n’est pas la seule vérité.
Et surtout, ce n’est pas la vérité la plus importante.
Et surtout, ce n’est pas la vérité la plus durable, parce que ce n’est pas la vérité qui va rester.
Nous avons aussi la promesse du repos au travers d’un Fils.
Le repos, c’est le règne de Dieu dans nos vies, premièrement.
Dans ce monde, nous pouvons vivre le repos, parce que Dieu a accompli sa promesse.
Parce que Dieu a accompli cette promesse qu’il a eue envers cette lignée et qu’elle est arrivée jusqu’à Noé.
Il a permis à cette descendance de tout traverser, y compris le déluge, pour qu’elle arrive jusqu’à Christ.
Cette descendance qui ne méritait rien va traverser le jugement de la colère de Dieu pour qu’elle aboutisse à Christ.
Vous êtes peut-être fatigué, découragé, perturbé par ce que vous voyez, entendez, vivez dans ce monde.
Mais vous pouvez vivre le repos.
Ce repos n’est pas à venir, comme l’amec.
Il ne viendra pas dans une descendance.
Ce repos est venu.
Il est venu en Jésus.
Non seulement Jésus nous a sauvés par sa mort, mais il règne par sa vie.
Il est ressuscité.
Il prend soin de nous à chaque instant de notre vie.
Il règne pour nous conduire à bon port vers le repos éternel.
Peut-être que certains d’entre vous étaient là vendredi pour la cérémonie de reconnaissance à Dieu pour la vie de Guizou.
Et c’est le témoignage qu’elle nous a laissé.
Dans la vie, avec ses joies, ses peines, dans le service à Dieu, dans le deuil, dans le veuvage, dans la santé, dans la maladie, on peut vivre en paix.
Moi, c’est ce que j’ai entendu vendredi.
Dans tout ce qu’elle a traversé, on peut vivre en paix, dans le repos et dans la foi de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a aimés jusqu’à mourir pour nous.
On peut remercier encore le Seigneur pour le modèle qu’il nous a donné au travers de Guizou.
Je voudrais juste complir ces trois chapitres de Genève, trois, quatre, cinq, avec ces quelques mots qui sont empruntés à Alistair Begg.
On a vu combien le mal a détruit le monde merveilleux de Dieu.
On a vu dans ces trois chapitres combien ils se répandent dans nos cœurs, premièrement, dans la société en général, au travers des générations.
Mais voici ce que dit Alistair Begg.
« Je suis plus faible et plus pécheur « que je ne l’aurais jamais imaginé « et plus aimé que je n’aurais jamais osé l’espérer.
« Je suis plus faible et plus pécheur « que je ne l’aurais jamais imaginé « et plus aimé que je n’aurais jamais osé l’espérer. »
Vous savez la chute ?
Tout ce mal qui se répand, c’est deux pages et demie dans ma Bible.
La rédemption, c’est 900 pages.
Dieu va rester fidèle au travers de l’histoire.
Cette généalogie qui fait quelques générations, dix générations, Dieu va la poursuivre, sans relâche, au milieu d’hommes qui s’opposent à lui, au milieu du rejet permanent, jusqu’à ce qu’il rejette son Fils bien-aimé, venu sur terre, qu’il le cloue sur une croix.
Mais rien n’arrêtera Dieu pour nous racheter.
Nous sommes plus pécheurs que nous ne pourrions l’imaginer, mais nous sommes plus aimés que nous ne pourrions oser l’espérer.
Que cela nous rende confiants, aujourd’hui et pour l’éternité.
Amen. …
Jean-Jacques Riou est directeur des sites Évangile 21 et La Rébellution. Il sert en tant que pasteur à l’Eglise de l’Action Biblique à Étupes. Il est marié à Aude et père de deux garçons.