Si le Seigneur demeure parmi les hommes, comment les hommes peuvent-ils s’approcher de lui?
- Le système sacrificiel témoigne de la grâce et la bonté de Dieu
- Le peuple a besoin de médiateurs
- Le sacrifice offert nous représente et donne de son sang
- Les adorateurs doivent reconnaître la grandeur du Dieu qu’ils adorent
- Le but ultime des sacrifices est la communion avec Dieu
Transcription
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Il faut des sacrifices – Lévitique 1 à 7
Ce matin, nous allons parcourir ensemble les chapitres 1 à 7 du Lévitique. J’aimerais commencer avec une image… un lieu très sacré dans la famille Orange (mon nom de famille, pour ceux qui ne me connaissent pas). Ce lieu saint, c’est… la cuisine !
Alors oui, la comparaison avec le système sacrificiel israélite autour du mont Sinaï a ses limites. Mais tout de même : il y a des règles strictes de propreté, des vêtements spécifiques, un accès réservé à certains membres, et des animaux… cuits, dans les deux cas ! Et surtout, les conséquences relationnelles de ce qui s’y passe sont bien réelles.
Premier point de ressemblance : le danger.
Entrer dans une cuisine active, c’est prendre des risques. Mon fils en Autriche travaille en cuisine professionnelle. Cette semaine, il a oublié de mettre la protection de la machine à couper les concombres… Résultat : un beau message avec une photo de son doigt bien entamé !
Le feu, les couteaux, les plats brûlants… tout cela demande prudence. De même, les chapitres 1 à 7 du Lévitique montrent qu’approcher Dieu à travers les sacrifices n’était ni banal, ni sans danger.
Pourquoi des sacrifices ?
La question centrale du Lévitique est celle-ci :
Si Dieu demeure parmi les hommes, comment peuvent-ils s’approcher de Lui ?
Pour beaucoup aujourd’hui, cette question semble étrange. On suppose que Dieu est là pour nous, qu’on peut venir à lui comme bon nous semble. Mais le Dieu de la Bible est saint, glorieux, puissant — et dangereux pour ceux qui s’approchent de lui à la légère.
Dieu a donc prescrit un moyen d’approche : les sacrifices.
Et ce système pointe dès le départ vers une réalité plus grande : Jésus-Christ.
Cinq constats sur le système sacrificiel
1. Le système sacrificiel témoigne de la grâce et de la bonté de Dieu
Ce n’est pas l’homme qui a inventé un moyen de plaire à Dieu. C’est Dieu lui-même qui a ouvert un chemin. Comme dans une cuisine, on avertit un enfant de ne pas toucher un plat brûlant — non pas pour le priver, mais pour le protéger.
« C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10.31)
Mais Dieu pourvoit un moyen sûr et accessible. Même les plus pauvres pouvaient offrir un oiseau, s’ils ne pouvaient pas offrir un agneau ou un bœuf. La grâce de Dieu est pour tous.
2. Le peuple avait besoin de médiateurs
L’adorateur ne pouvait pas entrer dans la tente. Il présentait son offrande à l’entrée, l’égorgeait lui-même, mais le prêtre prenait ensuite le relais.
Seuls les prêtres, sanctifiés, pouvaient approcher le sanctuaire — et seul le grand prêtre, une fois par an, entrait dans le lieu très saint.
Cela nous rappelle notre besoin d’un médiateur parfait.
« Jésus-Christ, saint, innocent, sans souillure… a offert une fois pour toutes le sacrifice parfait. » (Hébreux 7.26)
3. Le sacrifice représentait le pécheur… et donnait son sang
Dans l’holocauste, l’adorateur posait fortement sa main sur la tête de l’animal. Celui-ci devenait son représentant. Puis il était égorgé, son sang versé, son corps brûlé. Pourquoi ? Parce que la vie est dans le sang (Lévitique 17.11). C’est ce sang qui purifie le sanctuaire et couvre le péché.
Ce n’est pas la beauté du geste qui compte, mais la substitution : une vie pour une autre. Et cela nous renvoie directement à Jésus, notre substitut, qui a versé son propre sang pour nous.
4. Les sacrifices enseignaient la valeur de Dieu
Ce que nous offrons à Dieu doit refléter sa valeur. Un mâle sans défaut, issu de son propre troupeau, nourri à ses frais… ce n’est pas un sacrifice bon marché.
De même, la graisse, la meilleure partie de l’animal, était pour Dieu.
Et même les offrandes végétales devaient être bien préparées, sans levain ni miel. Cela demandait du temps, de l’intention, de l’attention. Rien n’était fait à la légère.
Aujourd’hui, nous n’offrons plus de sacrifices d’animaux, mais Paul dit :
« Offrez vos corps comme un sacrifice vivant… ce sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12.1)
5. Le but ultime : la communion avec Dieu
Le seul sacrifice où l’adorateur mangeait une part de l’animal, c’était le sacrifice de communion (chapitre 3). Il symbolisait un repas partagé avec Dieu et avec les autres.
Et aujourd’hui, ce symbole demeure dans le repas du Seigneur, où nous mangeons le pain et buvons la coupe en mémoire du sacrifice de Christ, dans l’attente du grand festin final.
« Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes… il habitera avec eux » (Apocalypse 21.3)
Conclusion
Oui, il fallait des sacrifices.
Mais le seul qui suffit aujourd’hui, c’est celui de Jésus-Christ.
Ce système sacrificiel antique, sanglant, codifié… pointe vers une réalité glorieuse : Dieu veut habiter avec son peuple. Il a tout prévu pour cela. Et ce chemin passe par la croix, où Jésus, notre prêtre, notre agneau, notre médiateur, a tout accompli.
Stephen Orange exerce un ministère en Belgique depuis 2001, et il est pasteur de l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe depuis 2010. Né d’une famille Catholique, Stephen a été capturé par la grâce de Dieu lors de ses études en droit à l’université de Nottingham. Il a pratiqué le droit à Londres pour quelques années avant de se consacrer au ministère de la parole. Il a d’abord travaillé pour les GBU belges, et il reste aujourd’hui impliqué dans ce travail en tant que président du Conseil d’Administration des GBU. Il sert également depuis de nombreuses années pour des camps Interaction (d’abord en France, ensuite en Belgique) et il assure une série de cours sur les épîtres pastorales à l’Institut Biblique Belge. Il est marié à Dawn, et ils ont quatre enfants (Jemima, Max, Zebedee et Nelly).