Peuple de Dieu, en marche ! Une série de prédications sur le livre des Nombres
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Ce matin, nous allons commencer un survol dans le livre des Nombres.
Alors si vous êtes fâché avec les maths et les chiffres, ne décrochez pas tout de suite.
Il n’y a pas que des nombres dans ce livre, et même c’est un récit passionnant.
Ce livre traite de ce temps entre la sortie d’Égypte du peuple et puis l’arrivée dans le pays promis.
Ils sont déjà sortis de l’Égypte, ils sont délivrés de l’esclavage, mais ils ne sont pas encore dans le pays promis.
Ils restent la traversée du désert.
Donc dans ce livre, le peuple de Dieu se met enfin vraiment en marche vers le pays promis.
Et en cela, il correspond pas mal à notre vie chrétienne.
Les chrétiens sont déjà sauvés, sont délivrés de l’esclavage, du péché, mais nous ne sommes pas encore entièrement arrivés.
Il y a cette marche chrétienne, il y a des fois cette traversée de l’épreuve et du désert, ce temps de voyage avant d’arriver vraiment dans le pays promis.
Et en ce début d’année, on se dit que nous aussi, nous voulons nous mettre en marche.
Personne ne dira que son projet pour cette année, sa résolution pour cette année, c’est de rester sur place, de stagner, de rétrograder, d’être à l’arrêt.
Je pense que vous voulez tous avancer, progresser, mettre en marche le plan de Dieu, en tout cas pour son peuple, et toujours de les faire cheminer, de les faire avancer, de les faire grandir.
Et ce que nous voulons vivre, à travers ce livre, on veut encourager l’ETBM aussi, être en marche, peuple de Dieu en marche.
On ne connaît pas exactement le chemin par lequel Dieu va nous faire passer en 2024, mais nous voulons marcher par la foi.
Il y aura des défis, il y aura des géants, il y aura des tensions, il y aura des épreuves, il y aura des ennemis, mais il y aura aussi des conquêtes, il y aura des victoires, il y aura du progrès.
Et donc, ensemble, je vous invite, nous vous invitons à nous lancer dans cette marche, en route pour ce voyage de la foi.
Mais comme lorsque vous faites un voyage, un grand voyage, avant de se mettre en voyage, il faut préparer, il faut des préparatifs, surtout si vous partez faire du camping pendant un bon moment, ou si vous prenez l’avion pour un voyage à l’étranger, il y a pas mal de choses à préparer, à prévoir.
Probablement, vous faites peut-être une liste de toutes les choses à prendre ou à prévoir avant de partir.
J’ai ma liste et mon épouse a sa liste.
La liste de mon épouse est toujours dix fois, cent fois plus longue que la mienne.
Moi, je prends mon livre, un peu de café, et puis c’est bon.
Elle doit prévoir tout le reste, la maison, les enfants.
Mais en tout cas, dans ces listes de préparatifs, souvent même le chiffre, le nombre, les quantités sont importants.
Quand on parle étranger, moi, je compte combien de fois je compte, j’ai bien les 19 passeports que notre famille utilise pour voyager.
Ou bien si vous partez en ski, bientôt c’est le ski, vous allez partir, donc il faut bien compter.
Est-ce que j’ai bien les cinq paires de gants, combien de chaussettes, combien de tout ça.
Quand il y a des enfants, c’est facile d’en oublier.
La sortie père-fils, je compte bien qu’il y a tant de sacs de couchage, tant de tentes.
Donc les quantités, les chiffres, les nombres deviennent importants quand on part en voyage.
Et bien, ce livre dénombre effectivement les premiers dix chapitres de ce livre.
Ce sont les préparatifs du voyage avant que le peuple se mette en marche.
Dieu leur demande quelques préparatifs.
Toutes les choses que Dieu demande de faire ou de comprendre avant de se mettre en marche.
Et parfois, comme je viens de dire, parfois les préparatifs du voyage, ça passe par des nombres, des chiffres, des quantités.
Alors effectivement, ce matin, dans les premiers trois chapitres que nous allons étudier, ça compte beaucoup.
Il y a beaucoup de chiffres.
C’est vrai que quand vous faites ça dans votre lecture quotidienne, vous arrivez à ce genre de récits.
Vous pouvez vite décrocher parce qu’il y a tous ces livres.
Qu’est-ce que je vais faire avec tous ces chiffres, ces nombres ?
Ça ne m’intéresse pas tant.
Mais je vous dis, ce matin, ça compte beaucoup.
Ça compte beaucoup dans le récit biblique et c’est pédagogique, c’est instructif pour nous mettre en marche.
C’est une bonne préparation à la vie de foi.
Alors ce matin, nous allons voir que par ces nombres que nous allons étudier, des chiffres, qui reviennent dans ces trois premiers chapitres, nous allons voir que Dieu se préoccupe de l’organisation de son peuple pour les faire avancer dans la foi.
Et l’organisation passe aussi parfois par les nombres, des chiffres.
Donc je vous invite à voir ce matin que ça compte.
Ça compte beaucoup déjà pour mobiliser à la foi, ensuite pour garder Dieu au centre, et enfin pour rappeler notre appartenance à Dieu.
Nous allons voir tout d’abord que ça compte.
La raison qu’on trouve ces chiffres dans ce récit, c’est pour mobiliser à la foi.
Je vais vous faire la lecture, pas de tous les trois premiers chapitres, mais quelques échantillons pour que vous puissiez voir les nombres, mais aussi pourquoi on les trouve dans la Bible.
Donc, première lecture, c’est en nombre chapitre 1, versets 1 à 4.
Nombre chapitre 1, c’est le quatrième livre de la Bible, c’est assez facile à trouver, depuis Genèse.
Et puis chapitre 1.
L’Éternel parla à Moïse dans le désert du Sinaï, dans la tente d’assignation, le premier jour du second mois, la seconde année après leur sortie du pays d’Égypte.
Il dit « Faites le dénombrement de toute l’assemblée des enfants d’Israël, selon leurs familles, selon les maisons de leurs pères, en comptant par tête les noms de tous les hommes, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus.
Tous ceux d’Israël en état de porter les armes, vous en ferez le dénombrement, selon leur division, toi et Aaron.
Il y aura avec vous un homme par tribu, chef de la maison de ses pères.
» Donc on va nommer un responsable pour chaque tribu, pour aider au dénombrement.
Et puis le reste du chapitre, c’est les chiffres, c’est le recensement, ce qu’on compte de chaque tribu, les douze tribus, pour arriver à un total.
Donc je reprends la lecture verset 45.
« Tous ceux des enfants d’Israël, dont on fit le dénombrement, selon les maisons de leurs pères, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, tous ceux d’Israël en état de porter des armes, tous ceux dont on fit le dénombrement, furent six cent trois mille cinq cent cinquante.
» Voilà, on a ce dénombrement, on a un chiffre, on a un nombre, c’est tous les hommes en état de porter des armes.
Donc pourquoi ça compte beaucoup dans le récit biblique ?
Eh bien dans ce chapitre, comme vous avez vu, Dieu demande, avant de partir en voyage, avant de se mettre en marche, Dieu demande de faire un dénombrement, un recensement du peuple.
Et donc ce premier chapitre contient les décomptes des douze tribus, sauf les lévites, on va les compter plus tard, ils sont à part, je vous expliquerai ça.
Mais on fait le dénombrement pour arriver à un total.
Alors, comme je l’ai dit, c’est vrai que je comprends quand vous lisez ça, vous vous dites « Ah, qu’est-ce que je fais avec ça ?
» Tous ces chiffres de la Bible, souvent un peu répétitifs, ce n’est pas ce qui est le plus captivant.
Et j’ai vraiment besoin de savoir que la tribu de Simeon avait cinquante-neuf mille trois cents hommes.
Est-ce que ces chiffres ne vont pas juste inquiéter toutes les mamans ?
Comment on va nourrir tant de personnes dans le désert ?
Mais en fait, ce dénombrement est censé mobiliser le peuple à la fois, pour qu’ils entrent pleinement dans le grand projet de Dieu.
Ce dénombrement fait ressortir les promesses de Dieu, en fait.
Rappelez-vous les grandes promesses de Dieu envers Abraham.
Il avait dit « Tu seras un jour une grande nation ».
Ensuite, il dit « Tu auras un pays promis ».
Et puis il dit « Tu seras une bénédiction pour toutes les nations, ceux qui te béniront seront bénis, ceux qui te maudiront seront maudits ».
Donc, à partir de ce couple, Abraham et Sarah, ce vieux couple qui finalement ont eu un enfant dans leur vieillesse, « Tu seras une grande nation », en faisant ce dénombrement, le peuple peut constater que oui, finalement, la promesse de Dieu est en train de se réaliser.
Là, il y a 600-500 hommes, donc en ajoutant les femmes et les enfants, ça fait beaucoup de monde.
Alors regarde, Dieu est fidèle à sa promesse, « Tu seras une grande nation ».
C’est en train de se réaliser, on peut compter sur Dieu.
Mais aussi, selon verset 3, on compte les hommes qui sont en état de porter des armes, c’est-à-dire des combattants, des hommes.
Et ça c’est important parce qu’on anticipe l’arrivée dans le pays promis, on anticipe les combats victorieux, Dieu les appelle à marcher par la foi et saisir ce pays promis en combattant.
Donc ce dénombrement sert de vision, de mission, de promesse.
Vous n’êtes plus des esclaves de pharaons, vous êtes des acteurs, vous êtes des combattants pour remporter des grandes victoires que Dieu vous prépare.
En plus, on aura besoin de tout le monde, on compte chacun.
Donc on aura besoin de tout le monde, mais par la foi, on anticipe déjà cette promesse, « Oui, tu seras une grande nation », c’est en train de se réaliser, « Tu auras un pays, tu auras ce pays, et bien là on va par la foi saisir les promesses de Dieu.» Donc le dénombrement sert aussi d’anticipation et de promesse.
Le drame de ce livre, c’est que le peuple n’a pas voulu vraiment entrer dans cette vision, cette mission, cette promesse.
Et quand ils sont face au pays promis, ils disent « Non, on est trop petit, on n’est pas assez nombreux, on n’est pas assez fort, on ne veut pas, on veut retourner plutôt. » Et quand on fait un deuxième dénombrement plus tard, en chapitre 26, et là ils vont être au même stade, à peu près le même nombre, c’est-à-dire qu’il va manquer toute une génération qui est morte dans le désert, pas de progrès, pas de croissance, Dieu reste fidèle, il les préserve, mais toute une génération va mourir dans le désert parce qu’ils n’ont pas voulu saisir cet appel à la foi.
Parlons donc un peu de chiffres, nous aussi.
Est-ce que les chiffres peuvent nous mobiliser à la foi ?
Parfois on peut trouver chez les chrétiens une attitude qui dit les chiffres, ce n’est pas très spirituel.
Il ne faut pas trop regarder les chiffres.
Déjà, ce n’est pas trop l’attitude qu’on a devant une facture EDF, ou quand on vend une voiture en regard de kinométrage, ou quand on parle à un banquier, on ne va pas dire les chiffres, ce n’est pas très important.
C’est sûr, si c’est pour s’enorgueillir, ou compter sur ses propres forces, c’est un problème.
Jusqu’à ce moment-là, dans le récit public, le roi David a été puni sévèrement pour avoir lancé un dénombrement.
Je ne sais pas exactement ce qui l’a motivé, ou pourquoi Dieu était fâché, mais probablement pour compter sur ses propres forces, pour mettre sa confiance dans la force militaire au lieu de le mettre en Dieu.
Mais avec un livre comme Nombre dans la Bible, c’est un peu simpliste de dire que les chiffres ne sont pas très spirituels, que les chiffres ne devraient jamais nous intéresser.
Les évangiles plus tard, même avec Jésus, là c’est très spirituel, on est tous d’accord.
Les évangiles aussi s’intéressent aux chiffres, parfois pour nous mobiliser à la fois, pour encourager notre foi.
On apprend un jour que Jésus a multiplié cinq pains et deux poissons pour cinq mille personnes.
C’est parlant, ces chiffres-là mobilisent à la fois, nous encouragent à la fois, c’est la provision fidèle.
Un autre verset, Jésus dit que tous nos cheveux sont comptés.
Alors là, c’est pas mal, c’est pour dire à quel point Dieu, il vous aime, il prend soin de vous, s’il compte les cheveux sur votre tête, il connaît aussi le nombre des épreuves que vous aurez, il connaît aussi le nombre des choses dont vous aurez besoin.
Dans une autre parabole que Jésus a donnée, le bon berger, il compte ses brebis, il sait qu’il devrait en avoir cent.
Quand il y a 99, il fait quelque chose.
Là aussi, les chiffres, ça compte.
Pareil pour nous, à l’ETBM, certains chiffres nous préoccupent, nous occupent en ce moment, le nombre de places dans cette salle, le nombre de chaises vides, le prix des travaux, le nombre de membres, le nombre d’enfants, le nombre de pasteurs d’église en France, le nombre de Toulousains qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ.
Est-ce que ces chiffres ne sont pas spirituels?
En tout cas, je prie, je souhaite, on souhaite que ces chiffres nous mobilisent à la mission, à la confiance dans les promesses de Dieu, à la reconnaissance, à l’engagement, à une meilleure organisation.
C’est le but, en tout cas, en nombre, pour mobiliser le peuple à la fois, pour les rappeler les promesses fidèles de Dieu et pour les faire anticiper l’entrée dans le pays promis.
Donc oui, ça compte.
Ça compte pour mobiliser à la fois.
Ça compte aussi pour garder Dieu au centre.
Donc, on fait ce dénombrement que nous avons en chapitre 1, que je vous ai lu, en partie.
Puis on arrive au chapitre 2 et en même temps que ce dénombrement, on va mettre en place une organisation du camp.
Donc je vais vous lire maintenant.
Pareil, les premiers versets et quelques-uns à la fin.
Chapitre 2, maintenant, versets 1 à 4.
L’Éternel parla à Moïse et à Aaron et dit, « Les enfants d’Israël comprennent chacun près de sa bannière, sous les enseignes de la maison de ses pères.
Il comprend vis-à-vis et tout autour de la tente d’assignation.
À l’Orient, le camp de Juda, avec sa bannière et avec ses corps d’armée, là comprend le prince des fils de Juda, Nachon, fils d’Abimadab, et son corps d’armée composé de 74 100 hommes d’après le dénombrement.
À ses côtés comprend la tribu d’Issachar, le prince des fils d’Issachar, Néthanel, fils de Tuar, et son corps d’armée composé de 54 400 hommes d’après le dénombrement.» Et puis on fait tous les tribus.
Et je vous lis maintenant verset 34 à la fin.
« Et les enfants d’Israël se conformèrent à tous les ordres que l’Éternel avait donnés à Moïse. C’est ainsi qu’ils campaient selon leur bannière, et c’est ainsi qu’ils se mettaient en marche, chacun selon sa famille, selon la maison de ses pères.» Donc dans ce chapitre, avec les chiffres qu’on a maintenant, le dénombrement, et les tribus, on va les organiser dans le campement, et pour que ce peuple soit organisé, il y aura deux configurations, la configuration où ils sont à l’arrêt, le campement, et la configuration où ils sont en marche, où ils vont se mettre en marche.
Donc ça prévoit le jour où ils vont se mettre en marche.
Alors bien sûr, on peut tout lire.
Une image peut résumer un peu, que j’affiche, peut résumer la disposition, les instructions de ce chapitre.
Vous avez les douze tribus d’Israël qui sont autour, donc chacun comprend autour de la tente, comme disait le verset, et puis on dit lequel est à l’est, lequel est à sud, nord et ouest, tout ça, et puis les tribus des Lévites vont se retrouver vraiment au centre, autour du tabernacle.
Donc ça c’est un dessin d’un artiste, de manière plus schématique, vous avez la disposition des douze tribus autour du tabernacle.
Donc il y aura trois à l’est, et chaque fois il y a un peu un tribut qui représente le camp, donc il y a trois à l’est, trois au sud, trois à l’ouest et trois au nord.
Et donc ce sera le camp de Juda, le camp de Ruben, le camp d’Ephraim et le camp d’Anne.
Et puis c’est comme ça qu’on voit déjà pas mal d’organisations se mettre en place.
Et puis la tribu des Lévites à l’intérieur, elle-même divisée en quatre groupes, avec des tâches bien spécifiques de portage, de manutention et d’entretien du tabernacle.
Et lorsque ce grand peuple, ce grand nombre de personnes se mettaient en marche, c’était bien organisé, dans le sens du départ.
Sachant qu’ils voyageraient vers l’est, c’est Juda qui est en tête, ça fait partie des promesses, qu’il aura la prééminence, ça anticipe aussi la venue des rois, mais c’est Juda qui ouvre la marche.
Donc il part, et après Juda, on dit que c’est le camp du sud qui part, et après lui c’est le camp de l’ouest qui part, et après c’est le camp du nord.
Donc c’est très bien organisé, des fois j’aimerais bien qu’ils mettent ça en place dans les aéroports, dans les différents lieux où on fait les queues en France.
Mais ce qu’on retient souvent dans toute cette organisation, ce qui est flagrant, ce qui frappe aux yeux, c’est qu’on s’organise, on fait tout ce dénombrement et cette organisation pour garder Dieu au centre.
C’est ça qui ressort clairement, l’importance de mettre Dieu au centre, et qu’il soit à camper ou en marche, c’est Dieu au centre.
L’attente de Dieu, le tabernacle était pile au milieu, et aussi dans la disposition de la marche, les Lévites partaient entre Ruben et Ephraim, et bien sûr la colonne de Nuez qui les dirigeait était tout devant.
Donc c’est quand même tout ça, le but de la disposition et de l’organisation, c’est Dieu en premier, Dieu au centre.
Et puis le peuple encercle autour de l’attente, rappeler la proximité de Dieu de chacun, chacun a le même accès ou la même proximité à Dieu.
Les Lévites c’est un peu à part comme nous allons voir, parmi les Lévites, une tribu n’était pas plus proche de Dieu que les autres, ce qui va être très important pour rappeler.
Bien sûr le rôle des Lévites c’est de rappeler que la présence sainte de Dieu était quelque chose à prendre très au sérieux, les Lévites étaient les gardiens en quelque sorte de cette sainteté, donc un individu ne pouvait pas juste débarquer dans la présence de Dieu, mais pourtant Dieu veut tout faire pour habiter avec son peuple, donc il met en place le tabernacle, il met en place la tribu des Lévites pour vraiment habiter au cœur, au centre de la vie de son peuple.
Et on peut aussi nous inspirer dans des aspects organisationnels de notre Église, dans des chiffres des fois, dans les réflexions, ça reste quand même le but de l’organisation de l’Église.
C’est ce principe en tout cas qui anime le conseil, comment garder Dieu au centre et accessible à tous, notamment lorsqu’il y a un nombre croissant de personnes, comment chacun peut avoir le même accès aux enseignements de la Bible, les mêmes accès au soutien fraternel, au progrès que Dieu veut donner dans sa vie.
Et donc le but de l’organisation ici c’était assez organisé, vous êtes d’accord ?
Le but c’était de faciliter ou rappeler ou garder Dieu au centre.
Évidemment on peut mettre en place dans cette institution, on peut mettre en place une organisation étouffante, trop lourde, qui fait oublier Dieu, nous ne sommes pas une entreprise, mais en même temps nous savons qu’un manque d’organisation peut écarter Dieu du centre et créer des frustrations.
Imaginez si chaque tribu décidait où il voulait camper, quand il voulait partir.
Le Saint-Esprit m’a dit que c’est ici que nous devons camper, le Saint-Esprit nous dit c’est ici, on va être près de l’eau, on va être près de ceci, et puis assez rapidement il y a des frustrations.
Ce seraient des bouchons, des disputes, des tensions permanentes, si on partait dans aucun ordre.
Et le résultat c’est qu’on écarte Dieu du centre, on oublie que Dieu est au centre, on oublie et certaines n’ont pas le même accès à Dieu, et c’est ça qui est fâcheur.
Donc Dieu ce qu’il veut maintenir en premier c’est d’être le premier, et que tout tourne autour de lui, et c’est pour ça que le peuple de l’Ancien Testament, mais aussi le peuple du Nouveau Testament, est appelé à mettre en place des organisations, une organisation pour la vie d’Église, pour que chacun ait accès, que Dieu soit accessible, que sa parole soit accessible à chacun.
Donc ça compte pour garder Dieu au centre, et puis enfin ça compte pour rappeler notre appartenance à Dieu.
Donc chapitre 1 c’était le dénombrement, chapitre 2 c’est l’organisation du campement et la marche, et chapitre 3 on arrive au dénombrement de la tribu des Lévites qui n’avait pas été faite en chapitre 1.
Donc je vais vous lire maintenant chapitre 3, et on va commencer en verset 11. 11 à 14, et encore quelques versets à la fin.
Chapitre 3 verset 11.
L’Éternel parla à Moïse et dit, voici, j’ai pris les Lévites du milieu des enfants d’Israël, à la place de tous les premiers-nés, les premiers-nés des enfants d’Israël, et les Lévites m’appartiendront, car tout premier-né m’appartient.
Le jour où j’ai frappé tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, je me suis consacré à tous les premiers-nés en Israël, tant des hommes que des animaux, ils m’appartiendront, je suis l’Éternel.
L’Éternel parle à Moïse dans le désert du Sinaï et dit, fais le dénombrement des enfants de Lévis selon les maisons de leurs pères, selon leurs familles, qui fera le dénombrement de tous les hommes depuis l’âge d’un mois et au-dessus.
Donc Moïse en fait le dénombrement sur l’ordre de l’Éternel en se conformant à l’ordre qui fut donné.
Donc ce qui suit c’est le dénombrement de différents clans dans cette tribu des Lévites, et puis on arrive au total, verset 39, et suivant.
Tous les Lévites dont Moïse et Aaron firent le dénombrement sur l’ordre de l’Éternel selon leurs familles, tous les hommes depuis l’âge d’un mois et au-dessus furent 22 000.
L’Éternel dit à Moïse, fais le dénombrement de tous les premiers-nés mâles parmi les enfants d’Israël, depuis l’âge d’un mois et au-dessus, et compte-les d’après leur nom.
Tu prendras les Lévites pour moi, l’Éternel à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et les bétailles des Lévites à la place de tous les premiers-nés du bétail des enfants d’Israël.
Moïse fit le dénombrement de tous les premiers-nés parmi les enfants d’Israël, selon l’ordre que l’Éternel lui avait donné.
Tous les premiers-nés dont on fait le dénombrement, en comptant les noms, depuis l’âge d’un mois et au-dessus, furent 22 273.
L’Éternel parle à Moïse, il dit, prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et les bétailles des Lévites à la place de leurs bétailles, et les Lévites m’appartiendront.
Je suis l’Éternel.
Pour le rachat des 273 qui dépassent le nombre de Lévites, parmi les premiers-nés des enfants d’Israël, tu prendras 5 cycles par tête, tu les prendras selon le cycle de Sanctuaire qui est de 20, tu donneras à Aaron et à ses fils pour le rachat de tout ce qui dépasse le nombre de Lévites.
Moïse prit l’argent pour le rachat de tout ce qui dépasse le nombre de Lévites, il prit l’argent des premiers-nés des enfants d’Israël, 1365 cycles selon le cycle du Sanctuaire, et Moïse donna l’argent du rachat à Aaron et à ses fils, sur l’ordre de l’Éternel, en se conformant à l’ordre que Dieu avait donné à Moïse.
C’est la preuve que Dieu aime quand même les maths.
Donc ici, tout ça ça va être pédagogique pour le peuple, donc les chiffres, les noms que vous voyez ça compte beaucoup ici, et c’est pour nous rappeler des grandes vérités de l’histoire.
Avant de se mettre en marche, le peuple va devoir rappeler l’histoire de la rédemption, que c’est un peuple racheté, et donc ces chiffres-là vont vraiment enseigner qu’ils sont un peuple racheté.
Vous vous souvenez, la dernière plaie en Égypte, c’est tous les premiers-nés qui ont été frappés, sauf les premiers-nés en Israël qui avaient été épargnés, notamment par le sang de l’agneau.
On a mis le sang de l’agneau sur le lente des portes, et les premiers-nés dans les foyers hébreux étaient épargnés.
Et juste après, même en exode, Dieu avait dit « Ok, maintenant je vous ai épargnés vos premiers-nés, mais en fait je les ai rachetés, donc consacre-moi tous premiers-nés, tous premiers-nés parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux m’appartiennent.
Donc c’est comme « Je vous ai épargnés votre premier-né, mais en fait je l’ai racheté avec un agneau à sa place, donc maintenant, c’est juste, les premiers-nés m’appartiennent.
» Mais ici, arrivé en nombre, avant de se mettre en marche, Dieu fait encore une substitution, il dit « Ok, à la place des premiers-nés, je ne vais pas demander à vous de me donner tous les premiers-nés pour habiter à côté de moi, à la place des premiers-nés, je prends une tribu entière, je prends la tribu des Lévites.
Donc Lévites va en quelque sorte remplacer tous les premiers-nés qui appartiennent à Dieu.
Donc la tribu de Lévites va être spécialement consacrée à Dieu, va appartenir à son service, à la place de tous les premiers-nés qui avaient été épargnés et rachetés lors de la sortie d’Égypte.
Mais la notion du premier-né est très importante aussi dans le texte biblique.
Le premier-né, il représente aussi l’avenir, il représente son avenir, il représente son devenir.
Donc quand Dieu dit « En fait, je vous ai rachetés tous vos premiers-nés, et maintenant je les remplace par les tribus de Lévites, mais tout ça rappelle que je vous ai racheté tout le peuple, vous m’appartenez, mais pour représenter cette appartenance, je ne garde pas vos premiers-nés, mais je garde une tribu pour mon service.» Mais Dieu est très exact dans ses calculs.
Dans la décompte, il se trouve que le nombre de premiers-nés est à peu près égal au nombre de Lévites, sauf qu’il y a un petit écart de 273 personnes.
Et cet écart est important pour Dieu.
Et donc cet excédent est racheté au prix d’argent pour que le rachat soit net et complet, ni trop ni moins.
C’est comme ça que Dieu fait ses maths.
Et tout au long de l’histoire du peuple d’Israël, quand ils se mettent en route dans leur rite, dans leur loi, ce principe de rédemption et de rachat revient souvent.
Dieu veut constamment leur rappeler « vous êtes un peuple acquis, vous ne vous appartenez plus à vous-même, vous m’appartenez, je vous ai racheté, je vous ai racheté par le sang d’un agneau, je vous ai racheté pour vous avoir avec moi, je vous ai racheté pour habiter, je vous ai racheté pour vous donner un pays promis, mais vous êtes un peuple acquis.» Et je peux le prouver mathématiquement.
Pour Dieu, la rédemption est une science exacte, un calcul exact.
Mais ça, ça nous encourage encore ce matin.
Vous savez que Dieu nous a rachetés au prix de son premier nez.
Ce n’était pas un agneau, c’était l’agneau de Dieu, c’était Jésus-Christ qui nous a rachetés au prix de son premier nez.
Et ce rachat a été calculé, a été payé.
Il ne faut rien additionner, il ne faut rien soustraire à ce rachat-là.
Et maintenant nous lui appartenons, nous sommes à lui.
Et pour Dieu, si on a un doute, si on a du mal à voir ça, on regarde encore la croix, comme on a fait ce matin.
Oui, le prix exact a été payé pour vous avoir, pour nous avoir.
Dieu ne se trompe pas dans ses maths, Dieu ne se trompe pas dans ses calculs.
Il sait ce qu’il a payé pour vous avoir, il ne va pas vous lâcher comme ça.
Si Dieu nous a rachetés un si grand prix, il ne compte pas nous perdre en chemin, il ne compte pas nous égarer, il ne compte pas nous faire mourir dans le désert.
Ce peuple avait ce rappel constant que Dieu nous a délivrés, Dieu nous a rachetés en Égypte.
Ne serait-ce que la disposition du camp leur a appelé.
Normalement, notre famille appartient à Dieu, notre premier nez appartient à Dieu, mais les Lévites nous représentent pour ça, ils sont là à son service.
Donc chaque jour, ils avaient ce rappel.
Dieu nous a payés pour nous avoir, Dieu nous a délivrés, Dieu nous a sauvés.
Alors, il va nous conduire, il va nous aider, il va nous garder, il va nous aimer, non ?
Le Nouveau Testament fonctionne avec cette même vérité en titre.
Chapitre 2, verset 14, je vous lis ça.
Ça nous motive aussi à nous mettre en marche.
Jésus s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de tout péché, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui, et zélé pour les bonnes œuvres.
C’est parce que Christ nous a rachetés qu’on peut être zélé pour agir, pour avancer avec lui, pour nous mettre en marche.
Ça devait être le cas pour le peuple dans le désert, avec ce rappel constant que Dieu nous a rachetés.
Mais souvent, ils oubliaient, et chaque fois qu’il y avait un pépin, chaque fois qu’il y en avait preuve, ils ont oublié que Dieu était vraiment pour eux, que Dieu allait les garder, les amener jusqu’au bout.
Alors oui, c’est Dieu qui nous a rachetés, c’est Dieu qui a payé le prix fort pour nous avoir.
Si ce Dieu-là nous dit de nous mettre en marche, quelle sera notre réponse en tant qu’Église ?
Dieu a déjà payé le voyage, il a payé la destination.
Est-ce que nous allons nous mettre en marche avec lui, marcher par la foi encore ensemble cette année ?
Que Dieu nous aide à le faire.
Samuel Niblack a grandit en Californie et fait ses études dans l’informatique. Sentant l’appel de Dieu au ministère vers la fin de ses études, il est venu se former à l’Institut Biblique Baptiste de Paris. Marié à Rebecca et père de 8 enfants, il fait équipe avec Vincent Bourrel en tant que pasteur dans l’église baptiste de Toulouse depuis 2004.