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Au début de mon ministère pastoral, j’ai travaillé à Scranton en Pennsylvanie. Avant que cette ville devienne célèbre grâce à la série The Office, elle était pour ma famille et moi notre chez-nous. Dans cette ville minière, le rêve américain s’était évaporé des décennies plus tôt.

Quand ils descendaient dans les galeries profondes, les mineurs de la Pennsylvanie du Nord-Est prenaient un canari en cage avec eux. Ils le surveillaient de près parce qu’ils savaient que si l’oiseau commençait à manquer d’air (ou mourrait), cela voulait dire qu’il ne leur restait que très peu de temps pour sortir. L’oxygène s’épuisait et les gaz toxiques augmentaient. La mort était imminente. Ces mineurs savaient qu’ils ne devaient en aucun cas respirer autre chose que de l’oxygène, sans quoi ils étaient condamnés à des maladies graves, s’ils ne mourraient pas sur le coup.

Où est-ce que je veux en venir avec cette métaphore lugubre ? Contrairement à ces mineurs, nous essayons de survivre spirituellement avec autre chose que l’« oxygène » dont nous avons besoin. Dieu a créé les êtres humains pour qu’ils vivent et respirent en communion avec lui, le Créateur. Mais le péché nous pousse à essayer de ne vivre que de la création et de ses plaisirs physiques.

Le monde physique et ses gloires tangibles ont été faits pour nous attirer plus près du Créateur glorieux. Ils n’ont jamais été là pour nous maintenir en vie indépendamment de Lui. Chercher à vivre en dehors du Créateur ne mène qu’à la ruine et à la mort. Remplacer le Créateur par des choses physiques ne fait que détruire la plénitude de la vie que Dieu a faite.

Si je me nourris de choses qui ne peuvent donner la vie, je ne reçois pas les nutriments pleins de grâce et de vie que l’on trouve uniquement aux pieds du Créateur. Jonas a dit ceci : « Ceux qui s’attachent à des idoles sans consistance éloignent d’eux la bonté. » (Jonas 2 : 9)

Toute chose physique qui semble donner la vie n’est qu’une illusion. Voilà pourquoi.

1. Les choses physiques sont passagères.

« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler. » (Matthieu 6 : 19) Ce monde physique n’est pas un lieu sûr où trouver l’espérance. Il est transitoire, imprévisible et vous décevra.

2. Les choses physiques nous trompent.

Rappelez-vous de la méditation « Des épouvantails dans un champ de concombres ». Jérémie 10 : 1-16 disait qu’il fallait clouer ces idoles pour qu’elles restent en place et qu’il fallait les transporter parce qu’elles ne marchent pas. (Voir aussi Psaumes 115 : 5, 135 : 16, Habakuk 2 :18, Esaïe 41 : 23, 46 : 7). Toutes les promesses des idoles sont des mensonges.

3. Les choses physiques sont impersonnelles.

Nous avons été faits pour que notre esprit soit étroitement connecté à l’Esprit de Dieu. Mon esprit est dans une communion si profonde avec l’Esprit qu’il est impossible de la décrire avec des mots. Essayer de la remplacer avec des choses que je peux voir, toucher, goûter et utiliser, mais avec lesquelles je ne peux avoir aucune relation, me dépouille de mon humanité.

4. Les choses physiques nous asservissent.

Voilà l’une des tactiques les plus cruelles de l’idolâtrie. Les choses sur lesquelles nous pensons avoir le contrôle sont en fait en train de nous asservir. Notre désir pour les choses matérielles se mue en « besoin » et nous devenons absolument convaincus que nous ne pouvons pas vivre sans elle. Le pouvoir asservissant et addictif de l’idolâtrie ne doit pas être sous-estimé, ni ignoré.

Avez-vous été déçu, trompé et asservi par des idoles physiques ? Ne soyez pas découragés ! Votre Créateur se bat pour vous avec toute la puissance de sa main rédemptrice. Vous êtes la prunelle de ses yeux. Il ne laissera personne vous éloigner de lui. Il ne vous laissera pas vivre dans l’illusion que vous avez trouvé ailleurs ce qu’on ne peut trouver qu’en lui. Il n’a pas laissé son Fils mourir pour nous laisser à la merci d’une quelconque chose matérielle.

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


QUESTIONS DE REFLEXION

  1. Quel(s) aspect(s) de ce monde vous attire(nt) le plus ? Qu’est-ce qui vous donne le plus de plaisir et pourquoi ?
  2. En quoi cette gloire tangible montre-t-elle la gloire de Dieu ? Comment pointe-t-elle vers Dieu ? Est-ce que vous allez jusqu’à célébrer le Créateur ou est-ce que vous vous arrêtez en chemin et ne célébrez que la création ?
  3. Avez-vous expérimenté l’éphémérité de ce monde ? Qu’avez vous perdu ? Qu’est-ce qui a été brisé ? Cette perte vous conduit-elle à soupirer après la stabilité d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre ?
  4. En quoi avez-vous été trompés par les mensonges de l’ennemi et des idoles terrestres ? Que vous ont-ils promis et en quoi ont-ils échoué à tenir leurs promesses ? Pourquoi avez-vous cru à ces mensonges ? Qu’est-ce que cela révèle sur votre cœur ? Êtes-vous encore sensibles à ces mensonges ?
  5. Que pouvez-vous faire pour créer un univers spirituel stimulant où votre esprit sera en communion avec l’Esprit ? Quelles tentations physiques peuvent interférer avec cette communion spirituelle ?
  6. Y a-t-il des choses que vous pensez indispensables dans votre vie ? Êtes-vous esclaves d’un péché ou d’une idole en particulier, ou du moins vulnérables ? En quoi Christ vous a-t-il déjà tout donné par sa vie, sa mort et sa résurrection ? Soyez précis.

 

 

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