Avez-vous entendu parler de cette girafe née sans taches dans un zoo du Tennessee ? Je ne suis pas zoologiste, mais en tout cas les spécialistes disent que ce phénomène n’a jamais été observé dans la nature et que le dernier cas connu remonte à plus de 50 ans, au Japon1.
Cela m’a rappelé le verset de Jérémie 13 : 23, qui vient à point nommé dans notre série sur le péché.
« Un Ethiopien peut-il changer sa peau,
et un léopard ses taches ?
De même, pourriez-vous faire le bien,
vous qui êtes habitués à faire le mal ? »
Vous le savez peut-être : si vous rasez le pelage d’un léopard, ses taches repoussent avec ses poils. Dieu l’a créé ainsi ! Les taches sont inscrites dans le code génétique de ces félins et reviennent, quoi que vous fassiez de leur fourrure.
De la même manière, notre propension à faire le mal n’est pas superficielle. Nos désirs et comportements mauvais existent parce que le mal fait partie de notre nature humaine. Il est ancré, depuis notre naissance, dans notre ADN spirituel.
Je ne peux pas me défaire du mal. Il fait partie de moi, tout comme un Éthiopien ne peut pas changer l’apparence physique que Dieu lui a donnée ou qu’un léopard ne peut abandonner son pelage tacheté.
Le Psaume 51 résume bien cette idée. « Lave-moi complètement de ma faute et purifie-moi de mon péché (v. 4) […] Oui, depuis ma naissance, je suis coupable » (v. 7)
Ces versets de Jérémie et de David affirment avec force que le péché ne se traduit pas seulement par de mauvais comportements, mais que ces derniers existent parce que le péché fait partie de notre nature à tous.
En plus de reconnaître qu’il a péché envers Bath-Shéba et Urie, David confesse qu’il a péché parce qu’il est un homme pécheur depuis sa naissance.
Comme David, nous n’avons pas seulement un problème avec le péché quand nous faisons quelque chose de mal. Nous avons un problème avec le péché parce qu’il fait partie de nous. Nous naissons pécheurs.
Nous pouvons parfois réussir à réfréner nos mauvais comportements, mais il nous est impossible de faire disparaître totalement le péché par nos propres forces.
Il y a de quoi être découragés et désespérés. Si l’histoire biblique s’arrêtait là, je vous donnerais raison. Mais voici qu’intervient Jésus, le Dieu incarné. Souvenez-vous : « ce n’est pas par des choses corruptibles comme l’argent ou l’or que vous avez été rachetés de la manière de vivre dépourvue de sens que vous avaient transmise vos ancêtres, mais par le sang précieux de Christ, qui s’est sacrifié comme un agneau sans défaut et sans tache. » (1 Pierre 18-19)
Nos péchés ont été pardonnés et enlevés afin que nous puissions nous présenter sans taches ni rides (Ephésiens 5 : 27) devant Dieu. Et même si cette nature corrompue demeure en nous tous, qui avons été régénérés par la grâce de Dieu, nous avons ici et maintenant un véritable espoir de changement.
La prochaine fois que vous irez au zoo ou que vous regarderez une vidéo sur les girafes ou les félins, souvenez-vous de votre péché. Confessez qu’il ne s’agit pas uniquement de ce que vous faites, mais de qui vous êtes.
Et par-dessus tout, réjouissez-vous parce qu’en Christ, vous êtes sans tache !
Que Dieu vous bénisse
Paul David Tripp
Questions de réflexion
- Quelles sont les choses que vous appréciez sincèrement dans la création de Dieu ? Pensez aux cinq sens – le goût, le toucher, la vue, l’odorat et l’ouïe – et notez des choses concrètes que le Seigneur vous a données afin que vous y preniez plaisir. Que ressentez-vous en pensant aux plaisirs dont vous jouissez ici-bas ?
- En quoi les belles choses que vous pouvez voir, entendre, goûter, sentir et toucher (et qui vous donnent du plaisir) ont-elles pu prendre la première place dans votre vie ? Où avez-vous placé la création au-dessus du Créateur ? En quoi ces choses ont-elles pris trop de place et ont-elles détourné votre attention de Dieu, vous laissant insatisfait ? Vers quoi allez-vous pour satisfaire votre âme ?
- Si vous êtes découragé parce que vous continuez à vous tourner vers la création plutôt que vers le Créateur, rappelez-vous que l’espérance se trouve en Jésus seul, le Fils de Dieu. Quelles vérités de l’Écriture pouvez-vous méditer et rappeler à vous quand vous vous prenez à adorer quelque chose ou quelqu’un d’autre que Jésus ? Pourquoi est-il le seul digne d’être adoré ?
- Comment cette mauvaise nouvelle – le péché n’est pas uniquement une question de comportement, mais d’identité – peut-elle vous conduire à la bonne nouvelle de l’Évangile ? Si, selon la Bible, vous êtes vraiment parfait et sans tache devant le Dieu tout-puissant, en quoi cette vérité vous rend-elle reconnaissant pour l’œuvre que Jésus a accomplie dans sa vie, sa mort et sa résurrection ? Prenez un moment pour écrire ces choses et / ou prier Dieu et le remercier parce qu’il vous a racheté et rendu parfait.
