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« O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus. » (Luc 18 : 11-12)

Quelle autoglorification ! Le lieu et le moment où ce pharisien dit cela rend la scène encore plus provocante. Je suis sûr que vous avez déjà entendu cette parabole. Un pharisien se rend au temple pour prier, et, imbu de fierté, il dit tranquillement à Dieu qu’il n’a pas besoin de lui.

Il est tentant condamner ce pharisien pour son orgueil. « Comment peut-il être si pathétique ! Jamais je ne ferais une chose pareille ! Dieu merci, je ne suis pas comme ce pharisien. J’ai plein de preuves qui montrent que je me comporte bien et que je ne ressemble pas à ce lui… »

Et voilà comment nous avons fini par faire exactement la même chose que le pharisien.

Jésus raconte cette parabole à des personnes « qui étaient convaincues d’être justes et qui méprisaient les autres » (Luc 18 : 9). Je ne sais pas pour vous, mais cette description me touche et me condamne.

En tant que chrétiens, nous nous disons passionnés par la gloire – la gloire de Dieu – mais à l’évidence, ce n’est pas toujours le cas. Oui, nous avons donné nos vies au Seigneur. Oui, nous louerons sa gloire de manière parfaite dans l’éternité.

Mais dans ce monde, l’orgueil est une lutte de tous les jours.

4. L’autoglorification

Comme nous sommes toujours dans notre série de cinq médiations, appliquons ce thème à nos interactions, échanges et relations.

Je ne sais pas si vous l’avez noté quand vous avez lu la parabole, mais dans la description de l’auditoire de Jésus, on fait référence aux deux commandements que Jésus cite comme les plus importants : « À l’intention de certaines personnes qui étaient convaincues d’être justes et qui méprisaient les autres. »

L’autoglorification, comme celle que le pharisien déclame, va à l’encontre de ces deux grands commandements. Si vous êtes obnubilés par votre gloire personnelle, vous n’aimerez pas Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme et de toute votre pensée. Et vous n’aimerez pas votre prochain comme vous-même, vous ne vous soucierez pas du fardeau des autres et vous ne ferez pas « grâce aux plus humbles » (voir Daniel 4 : 27 pour un autre exemple d’autoglorification).

L’orgueil n’a jamais pour fruit un amour patient, une grâce qui pardonne, un respect humble, une volonté d’écouter ou le désir de ne pas nuire à la réputation d’autrui. L’orgueil ne vous rend jamais plus gentil, plus doux ou plus tendre. Il transforme la vérité en arme et utilise les mots pour faire du mal.

L’orgueil déforme et endommage la culture de la communication dans et hors du corps de Christ. Si chaque frère et sœur en Christ parlait avec la gloire de Dieu en mire, la communication toxique que nous connaissons malheureusement dans et hors du monde chrétien n’existerait plus.

Comment faire ?

Avant de commencer votre journée, prenez quelques instants pour fixer vos yeux sur la gloire merveilleuse du Seigneur et de sa grâce. Chaque matin, laissez votre orgueil fondre à la chaleur de la gloire divine.

Pendant que vous vous délectez de la splendeur de sa gloire et de sa personne, demandez au Seigneur de vous sauver de vous-même tout au long de la journée.

Enfin, levez-vous et décidez de garder sa gloire en ligne de mire dans toutes vos conversations, physiques ou digitales. Cherchez des opportunités pour vous montrer bienveillantes, miséricordieux, justes et généreux dans vos échanges et relations.

Jésus a vécu, est mort et a ressuscité pour que ces qualités fassent partie de notre potentiel.

Que nous puissions écrire, parler, tweeter, rédiger des courriels, partager, liker, commenter et tagger du contenu en ayant la gloire de Dieu en ligne de mire.

Avec la grâce de Dieu, c’est possible.

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


POUR ALLER PLUS LOIN

  1. Quand avez-vous pour la dernière fois « remercié » Dieu de ne pas être comme quelqu’un d’autre ? En d’autres termes, en quoi vous êtes-vous considérés explicitement, ou de manière plus sous-entendue, que vous étiez plus justes que l’autre personne ?
  2. En quoi étiez-vous en réalité plus semblables que vous ne le pensiez à la personne que vous condamniez ou jugiez ? Si vous avez mûri, est-ce que vous vous accordez tout le mérite de cette croissance spirituelle ou êtes-vous conscients que vous ne le devez qu’à la puissance de la grâce de Dieu ?
  3. Regardez votre vie de tous les jours. Quelle part de vos réussites (et même de vos moyens de subsistance) dépend d’autres personnes ? En quoi cette réalité et cette humilité peuvent faire descendre votre orgueil et vous pousser à chercher du soutien et un entourage auprès d’autres personnes ?
  4. Avez-vous traité d’autres personnes avec condescendance dans vos communications récemment ? À qui devez-vous demander pardon et pourquoi ?
  5. Comment allez-vous méditer sur la gloire de Dieu demain matin avant de commencer votre journée ? Sur quoi avez-vous besoin que le Seigneur vous ouvre les yeux ? Pour quoi avez-vous besoin de l’aide et de la grâce de Dieu ?
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