Le livre « Parlons mieux » propose de revisiter 13 expressions courantes utilisées depuis toujours dans nos milieux évangéliques. Parmi lesquelles :
« Tu dois accepter Jésus dans ton cœur ».
« Dieu aime le pécheur, mais pas le péché ».

Parlons Mieux !
Nicolas FOUQUET
Fidèle à son approche collaborative et interdénominationnelle, le WET a proposé à treize théologiens de discerner le vrai du faux derrière ces phrases que l’on a l’habitude d’entendre… ou de dire. Confrontons notre jargon à la vérité de l’Évangile et parlons mieux !
« La foi chrétienne n’est pas une religion, mais une relation ».
« Descends sur nous, Saint-Esprit ».
« Dieu seul peut me juger. »
« Bienvenue dans la maison de Dieu ».
« Tous les péchés sont égaux ».
« Bénis ces aliments Seigneur »
Etc…
Ces expressions ressemblent à la Bible, emploient des mots de la Bible, mais… sont-elles toujours en phase avec la vérité biblique ?
Parfois, ces expressions peuvent être problématiques. Il convient donc d’essayer de démêler le vrai du faux.
C’est ce à quoi ont tenté de répondre les 13 jeunes théologiens dans le cadre de cet ouvrage publié sous l’égide du WET [week-ends théologiques qui ont lieu dans différentes régions de France.]. Le but du WET est de rendre la théologie chrétienne accessible, particulièrement pour les jeunes. L’écriture du livre est donc sans langue de bois, accessible, claire et assez directe.
Prenons trois expressions
L’expression « La foi chrétienne n’est pas une religion mais une relation » a particulièrement retenu mon attention. Nous la prononçons chaque fois que nous sortons dans les rues. Ainsi, j’avais bien envie de voir ce que l’auteur allait en dire. J’ai d’ailleurs découvert que l’expression remontait pour partie aux années hippies et dérivait d’une phrase de Billy Graham. Je ne le savais pas.
Et encore,
« Descends sur nous, Saint-Esprit ». Maintes et maintes fois répété dans les moments de louange. Cette demande reflète a priori un cœur qui a soif de Dieu, mais elle est délicate car elle pourrait suggérer que l’Esprit de Dieu n’habite pas en nous, les chrétiens, de manière permanente. Il s’agirait donc d’inviter une personne extérieure à nous rendre visite. Or nous savons bien que la Bible enseigne que tous les chrétiens, sans exception, ont reçu le Saint-Esprit qui les a fait naître de nouveau !
Une dernière :
« Bénis ces aliments Seigneur » fait partie des pratiques juives incontournables, depuis l’Ancien Testament jusqu’à nos jours. Faut-il alors que le croyant fasse cette prière pour que son repas soit plus digeste et qu’il lui apporte plus d’énergie ? Un non-croyant qui mangerait sans prier serait alors en moins bonne santé ? Cela ne se vérifie vraiment pas ! Pour autant, nous pouvons reconnaître la présence de Dieu devant notre assiette bien remplie, car cela indique que Dieu prend soin de nous et pourvoit à nos besoins.
Le pari du livre est à mon sens vraiment réussi. Car, si les auteurs partent de ces expressions concrètes, tirées du quotidien, explicitées puis corrigées, au final, ce livre est un résumé de théologie. Il s’agit bien de théologie, d’une bonne théologie !
Conclusion
Ce livre a le mérite de briser certains tabous en questionnant des expressions usitées depuis très longtemps dans notre monde évangélique, mais sans pour autant mettre le lecteur mal à l’aise quant à l’utilisation précédente qu’il en faisait.
Bonne lecture !