Nous profitons de l’occasion de la publication en français du commentaire de Thomas Schreiner sur la première lettre de Paul aux Corinthiens pour poser quelques questions à Christophe Argaud, directeur de la Maison de la Bible depuis juillet 2018.
Une des premières décisions éditoriales que vous avez confirmées a été de lancer la série de commentaires « Tyndale » en français. Qu’est-ce qui vous a motivé pour réaliser ce projet, alors que les ventes de ce type de livres sont traditionnellement faibles ?
Le label « La Maison de la Bible » poursuit une vocation d’édition d’ouvrages d’étude de livres ou sujets bibliques [1]. Pour approfondir cette voie, nous avions à cœur de proposer des commentaires en français couvrant pour l’ensemble des livres de la Bible, approfondis et à un prix accessible. En tant qu’éditeur, nous voyions l’édition de ce type d’ouvrages comme un service rendu à tous les chrétiens et églises de la francophonie.
En tant qu’éditeur, nous voyions l’édition de ce type d’ouvrages comme un service rendu à tous les chrétiens et églises de la francophonie.
Pourquoi avoir choisi la collection « Tyndale » ?
Lancée dans les années 1970, cette série en est à sa troisième édition en anglais. Ils proposent une analyse détaillée de chaque livre dans une perspective évangélique, actualisée au cours de chaque édition afin d’intégrer les derniers travaux académiques réalisés. Nous l’avons choisie car ces commentaires sont à la fois sérieux, approfondis, et accessibles (la connaissance des langues originales n’est pas indispensable [2]). Également parce qu’ils sont équilibrés dans leur approche, en reflétant les différentes convictions ou interprétations évangéliques, et parce qu’ils proposent une application du texte pour aujourd’hui. Et enfin, parce que cette collection nous a été recommandée par des enseignants de diverses facultés de théologie évangélique (Jean Calvin à Aix-en-Provence, la HET-Pro à St-Légier, la FLTE à Vaux-sur-Seine et l’IBG à Genève), ainsi que par des animateurs de blogs chrétiens (ex : Le Bon Combat).
Quel public visent ces commentaires ?
Ce commentaire s’adresse naturellement aux pasteurs et prédicateurs, mais pas seulement. Nous pensons que leur articulation à la fois claire et rigoureuse pourra les rendre accessibles et utiles à tout(e) chrétien(ne) désirant approfondir sa connaissance des textes et les appliquer de manière pertinente en 2020, dans son contexte. Traduits dans un langage actuel, ils s’adressent à toutes les générations.
Quels sont les prochains commentaires que vous comptez éditer ?
Nous avons commencé par la première épître aux Corinthiens, de Thomas Schreiner [3], aujourd’hui disponible et nous poursuivrons par un commentaire des livres de Juges et Ruth, suivi de l’Évangile selon Marc. Nous prévoyons ainsi de publier trois à quatre volumes par an, la série entière s’élevant à 49 volumes.
Les personnes intéressées pourront suivre les prochaines publications en s’abonnant à la newsletter de La Maison de la Bible ou en nous suivant sur les réseaux sociaux.
[1] Nous avons édité, entre autres, la série « Découvrir Dieu » (Études du Pentateuque, des prophètes Esaïe et Jérémie) ces dernières années.
[2] Quand des termes hébreux ou grecs sont cités, ils sont transcrits dans notre alphabet
[2] Thomas R. Schreiner est professeur d’interprétation du Nouveau Testament au Southern Baptist Theological Seminary (Kentucky), et auteur de nombreux ouvrages de théologie sur le Nouveau Testament et les épîtres pauliniennes.
L’avis de Florent Varak : « La série de commentaires Tyndale est remarquable par la profondeur de l’analyse des livres bibliques et la simplicité de la présentation. Les éléments introductifs permettent de bien situer le livre et son apport à la révélation progressive. La partie commentaire aborde réellement les difficultés et les divergences d’interprétation, tout en proposant des pistes de compréhension légitimes. L’interaction directe avec le texte est préférée au recensement des contributions d’auteurs tiers. Les auteurs, parmi les meilleurs exégètes du moment, s’appuient chaque fois que nécessaire sur les langues originelles sans opacifier la discussion par des détails ou des démonstrations inutiles. Un outil nécessaire pour le prédicateur avisé, comme pour l’étudiant sérieux de l’Écriture ! »