Dieu a créé le monde bon et dans la nature résident d’innombrables plaisirs. La consommation du cannabis pourrait-il être un de ces plaisirs légitimes ?
Peut-être comme moi, avez-vous entendu ces arguments en défense de cette pratique, relatés lors de suivis pastoraux : « Ca me fait du bien », « ça me rapproche de Dieu », « j’ai l’impression d’être rempli du Saint-Esprit après un joint », « ça me calme », « de toute façon même si je perds un peu le contrôle je ne suis jamais violent sous l’influence d’un pétard », « Dieu a bien créé le cannabis pour une raison », « si tu étais dans ma situation, tu comprendrais que je n’ai pas le choix », « c’est légal dans d’autres pays », « certains effets sont médicaux », etc.
En 2014, selon les chiffres du Baromètre santé de l’INPES, il y avait en France 4,6 millions de consommateurs de cannabis, dont 1,4 million de consommateurs réguliers (au moins dix joints par mois) et 700.000 consommateurs quotidiens. C’est un vrai phénomène de masse et un chiffre d’affaires de près d’un milliard d’euros chaque année pour les trafiquants.
J’ai rencontré des gens qui étaient profondément convaincus que le cannabis était bon pour eux. Simplement leur dire « arrête ce n’est pas bien ! » ne suffit pas. Que nous dit la Bible sur le sujet ?
La Bible nous demande d’être sobres de corps et d’esprit
L’apôtre Pierre enseigne : « Soyez sobres, restez vigilent : votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 Pierre 5.8)
Etre « sobre » (nepho en grec) signifie être tempéré, au contrôle de ses sens, libre d’intoxication. Pierre ne se contente pas d’une simple mise en garde, il va plus loin : une personne qui n’est plus au contrôle de ses sens donne accès au diable. Quand il n’y a plus de muraille de défenses, le diable et ses démons « attaquent » à cœur joie en exerçant au maximum leurs influences.
Du temps de Paul, il existait même un mot connectant directement la notion de l’occultisme et des produits intoxicants. En décrivant les œuvres de la chair en Galates 5.20 (voir aussi Ap. 18.23), Paul mentionne le péché de pharmakeia, une pratique souvent traduit par « magie » ou sorcellerie ». Ce terme, vient lui-même de pharmakon en grec, qui signifie à la fois « remède » et « poison », qui a donné le mot « pharmacie » en français. Depuis des milliers d’années, des gens se laissent influencer par des démons à cause de l’utilisation de plantes et de produits stupéfiants, volontairement ou involontairement.
En s’intoxicant, une personne devient vulnérable aux manipulations et séductions mensongères de Satan, le père du mensonge (Jn 8.44), à des émotions trompeuses, à des sentiments qui ne sont pas fondés sur la réalité. Dieu nous appelle à être contrôlés par son Esprit et non par des substances extérieures qui mènent à la débauche (Ep 5.18). L’intoxication est une pratique de la chair diamétralement opposée à l’œuvre du Saint-Esprit. Nous ne pouvons pas fuir la réalité, nous devons l’affronter avec l’aide de Dieu. Aucune substance ne peut nous faire sortir de la réalité ; perdre ses sens dans l’intoxication c’est accepter une réalité mensongère, destructrice et hors de la volonté de Dieu.
Même si le cannabis a des effets immédiats « relaxants », sur le long-terme, des études ont révélé que les consommateurs étaient jusqu’à 7 fois plus vulnérables à commettre des crimes violents, et plus aptes au vandalisme que les consommateurs d’autres drogues. Comme l’alcool, l’intoxication au cannabis affectent le bon fonctionnement du cerveau, entraine des sautes d’humeur, des troubles de la mémoire, altère la cognition, la conscience et la perception. La Bible met en garde contre les conséquences de l’intoxication (Prov 20.1, 20-21 ; 23.19-20. 29-35 ; 31.4-5 ; Osée 4.11 ; Esaïe 5.11, 22 ; 24.9 ; 28.7 ; Jér 51.7 ; Hab 2.16 ; Luc 21.34 ; Rom 13.13 ; 1 Cor 5.11 ; 6.10 ; Gal 5.21 ; 1 Tim 3.8 ; Tit 1.7 ; 2.3). Paul va jusqu’à interdire de même manger avec une personne qui se dit chrétien et qui est ivrogne (1 Cor 5.11). L’intoxication mène à une vie dysfonctionnelle (Prov 23.20-21), à une certaine folie (Jér 51.7), et empêche de connaitre Dieu en profondeur (Deut 29.5).
La Bible nous demande d’être soumis aux autorités
L’apôtre Paul écrit : « Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu et celles qui existent ont été établies par Dieu » (Rom 13.1)
Fumer du cannabis en France est illégal. Pour le moment, c’est un délit passible d’une peine allant jusqu’à 1 an d’emprisonnement et/ou 3750 euros d’amende (article 342101 du Code de la Santé Publique).
Financer le trafic de cannabis, c’est aussi soutenir les réseaux du crime organisé en France qui comprend aussi la distribution de drogues dures, la prostitution, le trafic d’armes, le racket, les braquages, les cambriolages, les jeux d’argent, l’extorsion, la corruption, les assassinats, le blanchiment d’argent, les règlements de comptes, etc. L’achat du cannabis permet à plus d’un milliard d’euros d’entrer chaque année dans les poches des réseaux de crime organisé en France.
Flirter avec l’illégal, c’est aussi s’entourer de « mauvaises fréquentations qui corrompent les bonnes mœurs » (1 Cor 15.33). C’est s’enorgueillir en se plaçant au-dessus du système. C’est agir par égoïsme et non pas pour le bien commun. C’est se mettre en danger. C’est vivre une double vie.
La plupart des pays reconnaissent les effets néfastes du cannabis. La Convention unique sur les stupéfiants de 1961, rédigée par 97 états et reconnue comme la plus importante au niveau international, reconnait le cannabis parmi les stupéfiants à contrôler, notant que « la toxicomanie est un fléau pour l’individu et constitue un danger économique et social pour l’humanité ».
La Bible nous demande d’être des bons intendants
En tant que chrétiens, nous avons un mandat, celui de faire des disciples des nations. Notre énergie et nos finances devraient avant tout être dédié à faire avancer l’œuvre de Dieu. L’utilisation de stupéfiants est un mauvais investissement de ses finances, de son temps, et une attaque contre notre outil principal que nous avons pour servir Dieu, notre corps.
Paul écrit aux Corinthiens : « Ne le savez-vous pas? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu]. » (1 Cor 6.19-20).
Notre corps est le Temple du Saint-Esprit. Bien que le cannabis ait quelques effets médicaux bénéfiques, il est aussi destructeur. Pour une personne n’ayant pas atteint l’âge adulte, les effets néfastes des stupéfiants sur le cerveau peuvent être permanents. Comme la cigarette, fumer le cannabis détériore le corps et accentue les risques de cancer de la gorge, de la bouche et des poumons. Une étude réalisée par le magazine 60 millions de consommateurs a même montré qu’un joint ferait inhaler 6 à 7 fois plus de goudrons et de monoxyde de carbone qu’une cigarette. De plus, la consommation de cannabis mène souvent à l’isolement, aux troubles dans le travail et dans la vie quotidienne. Les effets aigus d’un joint peuvent durer entre 2 et 4 heures ; une personne qui fume deux joints par jour pourrait être socialement déséquilibrée pendant près de 8heures dans une journée.
Conclusion
Fumer un joint pour être intoxiqué est un péché. La bonne nouvelle c’est que Dieu est venu pour sauver des pécheurs, pas des justes (Luc 5.32). Quand Dieu est venu sur terre, il s’est donné le nom de « Jésus » (Dieu sauve). La « spécialité » de Jésus est de sauver. Aucune habitude ou addiction n’est trop forte pour qu’il ne la brise. En Christ,
« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Cor 10.13).
Les effets de l’intoxication n’ont rien à envier à une vie remplie du fruit du Saint-Esprit. Seul Dieu donne la vraie joie, la paix profonde, l’amour que nous recherchons. Mieux vaut être rempli de son Esprit que d’autre chose !
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