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Plus je connaissais John MacArthur, plus je l’aimais. Une admiration qui s’est intensifiée en une affection. C.S. Lewis disait,

D’une certaine manière rien ne ressemble moins à une amitié qu’une liaison amoureuse. Les amoureux parlent toujours de leur amour, les amis ne parlent presque jamais de leur amitié. Les amoureux sont normalement face à face, absorbés l’un par l’autre ; les amis, côte à côte, sont absorbés par un intérêt commun. (Les quatre amours)

Un intérêt commun est une sous-évaluation. Pour nous deux, il s’agissait d’un infini commun. « Mieux vaut pour moi la loi de ta bouche [Dieu] que mille objets en or et en argent ». (Psaumes 119:72). La Bible n’était pas seulement pour nous ce qui nous intéressait. Elle était meilleure que tout le reste. Elle était précieuse au-delà de toute valeur mesurable. Il y a une sorte d’affection qui se manifeste lorsque vous sentez, et pas uniquement lorsque vous savez, que votre interlocuteur pense vraiment ce qu’il formule quand il dit que les paroles de Dieu sont « plus précieuses que l’or, que beaucoup d’or fin ; elles sont plus douces que le miel, même le miel qui coule des rayons ». (Psaume 19:10).

L’avancée en âge a façonné l’affection. Il était de sept ans mon aîné. Il y a un demi-siècle, cela représentait un abîme entre nous. À cette époque, je rêvais d’être pasteur. Alors qu’il était déjà un vétéran. Aussi, j’ai considéré comme une énorme bonté envers moi qu’il accepte de partager un petit-déjeuner avec moi et de me laisser l’assaillir de questions. Quarante ans plus tard, ce gouffre s’est comblé. Presque.

«Plus je connaissais John MacArthur, plus je l’aimais. Une admiration qui s’est intensifiée en une affection.

Nous nous sommes appréciés mutuellement sur un terrain d’entente glorieux. Les septuagénaires ne se disputent pas l’ancienneté. À l’épreuve des combats, sans amertume, portant les cicatrices avec une joie durable, nous nous sommes appréciés mutuellement. Il était gentil avec moi : appels téléphoniques pour exprimer sa gratitude, invitations à ses conférences, conversations publiques où l’affection abondait.

Mais je continue à dire que le fossé de l’ancienneté s’est presque comblé. Peut-être parce que quand on a été un jeune admirateur, on reste un jeune admirateur toujours. De mon point de vue, il était toujours grand. Je regardais toujours vers le haut. C’était de ma faute, pas de la sienne.

Une puissance qui perce jusqu’au cœur

J’étais toujours dans l’admiration expectative de ce qu’il allait dire dans sa prédication sur un seul passage de l’Écriture. Comme pour toute prédication d’exposition puissante, aucune description ne peut saisir pleinement ce qui la rend puissante.

Oui, on y trouvait une clarté cristalline. Vous saviez ce qu’il voulait dire et ce qu’il ne voulait pas dire.

Oui, on y trouvait une fondation textuelle explicite pour chaque point. Vous pouviez voir d’où cela sortait dans le texte. Il s’en était assuré.

Oui, on y trouvait une application quant aux pièges et évolutions de notre époque. Le texte explosait pratiquement de pertinence.

Oui, elle était soutenue par une diction qui ne distrayait pas. Pas de ces « hum » et « euh » et « vous savez » et « une sorte de » ou « genre de ». Rien que de la précision et une simplicité sans affectation.

Oui, il était juste vraiment captivant. Il croyait que c’était un péché que de rendre la Bible ennuyeuse. Comment la parole du Créateur de l’univers pourrait-elle être ennuyeuse ? Qu’il ait expliqué les contextes historiques ou les controverses actuelles, il nous saisissait.

Oui, on y trouvait du zèle. Il ressentait la valeur et l’horreur des réalités qu’il prêchait. Dieu et l’homme. Christ et Satan. La vérité et le mensonge. Le péché et la sainteté. La vie et la mort. Le ciel et l’enfer. Le temps et l’éternité.

Oui, on y trouvait l’authenticité. L’homme tout entier était dans son message. On n’y voyait pas un personnage masquant la personne.

Oui, on y trouvait l’amour. L’amour pour Dieu. L’amour pour l’Évangile. L’amour pour la vérité. L’amour pour son troupeau. L’amour pour les perdus.

Et oui, on y trouvait l’autorité. Ce n’était pas un trait de sa personnalité. C’était ce « Ainsi parle le Seigneur ! » qui provient d’une soumission sans honte à chaque paragraphe de l’Écriture.

Mais quand toutes ces marques d’une puissante prédication d’exposition sont imprimées sur le papier, la puissance reste inexpliquée. L’onction. La flamme sacrée. La présence de Dieu qui pénètre jusqu’au cœur. Ce genre de sérieux qui fait chanter le cœur. Cette sorte de joie qui fait jaillir des larmes devant le ciel qui s’ouvre. Que peut-on dire ? Si ce n’est que c’était un don.

Un fruit incommensurable

La constance d’une telle prédication d’exposition pendant plus d’un demi-siècle a été d’une fécondité incommensurable. Dieu seul connaît les innombrables effets éternels qui ont découlé des pierres de vérité qu’il a laissés tomber année après année.

Ces vaguelettes comprennent une famille qui l’admire et qui aime son Dieu.

Elles comprennent son impact au travers de toutes les générations. De Dallas à Dubaï, des jeunes viennent vers moi et me disent qu’ils écoutent John MacArthur.

Elles comprennent un séminaire, une université et des conférences dans lesquels des milliers de personnes ont été inspirées à croire que le fait d’expliquer ce que veut dire la Bible honore Dieu, sauve les gens, suscite l’amour, produit la justice et fait avancer la cause des missions.

Note de l'éditeur : 

Traduit à partir de « Oh How I Love Your Law » sur Desiring God

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