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Cet article se veut le témoignage de ce que la louange a changé dans notre église lorsque cette discipline  a reçu l’attention qu’elle méritait. Je suis devenu pasteur d’une église naissante composée d’une vingtaine de personnes. L’ADN initial était relativement traditionnel : la première partie du culte ressemblait davantage à une première prédication ponctuée de « respirations chantées » qu’à un temps de louange et d’adoration centré sur Dieu. On savait chanter en église (!), mais cette partie du culte n’avait pas été vraiment réfléchie. Les chants étaient choisis en fonction des désirs du Président, ou plus spontanément en fonction des envies de l’assemblée. L’exécution musicale se faisait « au mieux » des capacités des musiciens disponibles ce jour-là. L’ambiance était bon enfant et sincère, mais ces moments n’offraient pas forcément la possibilité de méditer sur les qualité de Dieu (louange) ni de se consacrer plus pleinement à lui (adoration), et l’impact sur les non-croyants minimal.

Nous avons prié pour que les choses changent. Plusieurs personnes ont eu une influence décisive sur le chemin de l’assemblée. Les anciens ont décidé de changer le titre de la fonction. De Président, nous sommes passés à celui d’Animateur du culte. Il lui faut animer des musiciens, des chanteurs, une assemblée – il est là pour faciliter la participation de chacun. Les musiciens se sont beaucoup donnés pour accroître le niveau : quand la musique n’est plus un moment de « souffrance », elle n’est plus un obstacle mais une aide pour se concentrer sur le fond et les paroles du chant. Une musique de qualité devient support de la louange et non le point d’attention de l’auditoire.

Il y a 15 ans, Kevin et Cheryl Stauffer (de hymnes21, et enseignant à l’IBG sur la louange) sont arrivés avec leurs enfants. Kevin a coordonné ce ministère si important et a aidé à formuler une « philosophie de la louange » (disponible ici). Avec l’équipe en place, il a énuméré des principes qui nous ont rendus plus intentionnels dans notre appréhension du culte. Nos animateurs ont commencés à réfléchir davantage sur l’ordre et le choix des chants, sur les fils conducteurs, les thèmes et le but de leurs interventions.

Petit à petit, la louange s’est centrée sur Dieu. L’assemblée a beaucoup plus entendu parler de la majesté de Dieu, de la gloire de sa personne, de la grandeur de son amour, de la puissance de sa présence, de l’assurance de sa grâce, de l’impact de sa sainteté.

Ce qui m’a surpris, ce sont les conséquences que j’ai observées dans nos vies. Bien entendu, ces changements ont aussi eu d’autres causes, mais il était difficile de louper la concomitance de ces événements :

  • Les besoins en relation d’aide ont diminué. Plus notre vision de Dieu est complète, plus grande est notre confiance en lui, dans les circonstances difficiles que nous rencontrons.
  • Le temps de prière s’est enrichi. On a moins prié pour la guérison d’un parent isolé. Mais les prières de reconnaissance pour le salut ou l’intercession pour les perdus ont pris plus de place.
  • La foi et la joie étaient palpables. Un enthousiasme renouvelé marquait la présence au culte.
  • Les chrétiens avaient plus de facilité à inviter leurs amis. La constance de la qualité et des attentes ont développé la confiance : les chrétiens étaient heureux de faire connaître une vie avec Dieu qui était lisible et cohérente.

Le psaume 115 ne dit-il pas que nous ressemblons à ce que nous aimons le plus ? L’apôtre Pierre nous rappelle que Dieu nous donne « tout ce qu’il faut pour vivre dans l’attachement au Seigneur en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par la manifestation de sa propre gloire et l’intervention de sa force » (2 Pie 1.3). La connaissance de Dieu est le fondement de la vie chrétienne. Mais c’est aussi sa finalité. Pierre évoque les vertus à mettre en pratique dans la vie chrétienne et affirme que « si elles grandissent sans cesse en vous, elles vous rendront actifs et vous permettront de connaître toujours mieux notre Seigneur Jésus-Christ » (1.8)

Une louange centrée sur Dieu, bibliquement juste, culturellement adaptée, ne pourra que transformer l’Eglise à l’image de son Sauveur et Seigneur, la poussant à Le connaître et à l’adorer toujours plus.

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