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Les questions que votre Église devrait poser à un candidat missionnaire

Il peut être difficile pour les Églises de choisir les missionnaires à soutenir. Les comités de mission et les conseils d’anciens sont souvent submergés de demandes de partenariat. Comment doivent-ils passer au crible ces opportunités et décider des ministères à privilégier ?

Parfois, le défi vient du fait que les candidats missionnaires qualifiés sont trop nombreux. Mais tous ceux qui demandent le soutien de l’Église ne le méritent pas forcément. Le Nouveau Testament met en garde contre le fait de soutenir le mauvais type de missionnaire (2 Cor. 11:12–15; 2 Jean 10-11).

Les Églises devraient évaluer, approuver et envoyer des travailleurs fidèles

 Les Églises devraient donc évaluer, approuver et envoyer des travailleurs fidèles. Lorsqu’elles le font, les congrégations peuvent s’attendre à partager la joie et la récompense de leur travail (Matt. 10:41; Phil. 4:17 ; 3 Jean 5-8).

Les questions ci-dessous peuvent aider les Églises à filtrer les opportunités, à passer en revue les partenaires et à évaluer les candidats missionnaires. Elles sont aussi utiles pour prendre soin d’eux à leur retour de mission.

Considérations Générales

Cette première section fournit des critères à prendre en compte tout au long du processus. Ces critères ne sont pas rédhibitoires, mais aident les Églises à filtrer les contacts, surtout en cas d’affluence de demandes de partenariat.

1) Proximité relationnelle.

Connaissons-nous personnellement les candidats et leur faisons-nous confiance ? Quel est leur lien avec notre Église ? Sont-ils soutenus par d’autres Églises de notre région ou de notre réseau ? Quelle est la probabilité pour qu’ils poursuivent leur relation avec nous ?

2) Nature du travail.

Le travail est-il mondial ou local ? Quelle est la priorité de ce travail (par exemple : l’évangélisation, l’implantation d’Églises, la formation au leadership, la traduction de la Bible) ? S’agit-il d’un ministère de compassion, d’un programme de secours ou de développement ? S’agit-il d’une opportunité à long terme ou à court terme ?

3) Besoin exigé par ce travail.

Ce travail s’effectue-t-il parmi des peuples atteints ou non atteints ? Même s’ils sont atteints, quels sont leurs besoins ? D’autres organismes font-ils ce travail ? Les nationaux ou les autres personnes sur le terrain voient-ils cela comme une opportunité stratégique ?

4) Ajustement stratégique.

Sommes-nous à même de répondre à ce besoin ? S’agit-il d’un domaine dans lequel nous travaillons déjà ou dans lequel nous voulons nous développer ? Le profil du candidat, avec ses compétences et son expérience, est-il bien adapté à ce lieu et à ce ministère ?

5) Possibilité de collaboration.

Ce partenariat crée-t-il des possibilités de collaboration permanente et significative avec le partenaire ? Ce partenariat engage-t-il notre Église à prier, à donner et à partir en mission ?

Critères d’attribution du soutien

Cette série de questions resserre la discussion et vise à fournir des critères spécifiques pour attribuer un soutien. Une réponse négative dans cette section ne permettra probablement pas d’envisager un partenariat.

1) Qualifications pour le ministère.

Le candidat est-il par son exemplarité un modèle pour les autres croyants ? Connaît-il ou connaît-elle les Écritures et a-t-il ou a-t-elle la capacité de les enseigner fidèlement ? A-t-il, a-t-elle une formation et une expérience dans le ministère (théologique et interculturelle) ?

2) Accord théologique.

Sommes-nous fondamentalement d’accord sur des questions théologiques majeures ? Les candidats peuvent-ils approuver notre déclaration de foi (peut-être avec des éclaircissements ou des variations mineures), et pouvons-nous, réciproquement, approuver les croyances et les valeurs de leur organisation missionnaire ?

3) Alignement missionnaire.

Soutenons-nous les objectifs et la méthodologie de leur ministère ? Avons-nous confiance en eux et en leur organisation missionnaire, ou y a-t-il des préoccupations spécifiques concernant leur compréhension de l’Église et de sa mission (voir ci-dessous) ?

Questions générales visant les organisations missionnaires (et les missionnaires)

Une fois qu’une Église a déterminé l’éligibilité d’un candidat missionnaire au soutien financier, elle cherchera à en savoir plus sur son organisation missionnaire. La série de questions suivante peut aider les Églises à identifier le point de vue des organisations missionnaires sur des questions qui influenceront directement leur approche du ministère.

  1. L’Église. Quelle est la nature et le rôle de l’Église locale ?
  2. Le mandat. Comment cherchez-vous à remplir le Mandat missionnaire ?
  3. La coopération. Avec qui coopérez-vous, et comment ?
  4. La mise en contexte. Quels sont les niveaux appropriés et inappropriés de contextualisation ?

Questions visant les candidats missionnaires

Lorsqu’une Église est sur le point d’approuver une candidature missionnaire, elle souhaite en général connaître plus profondément le candidat, ainsi que son ministère. Cette étape devrait inclure un entretien personnel avec des questions permettant d’évaluer son aptitude à être envoyé et à être soutenu.

1) Sur le plan personnel.

Comment se passe votre marche avec le Seigneur ? Comment est votre relation avec votre famille ? Avec votre Église locale ? Avez-vous des inquiétudes concernant votre bien-être physique, mental ou spirituel ?

2) Education.

Quelle est votre éducation ? Votre formation ? Avez-vous de l’expérience dans le domaine du ministère ?

3) Culturel.

Êtes-vous en contact avec quelqu’un dans le pays où vous souhaitez aller ? Quels seront les défis de la vie là-bas ? Comment allez-vous apprendre la langue et la culture ?

4) Théologique.

Quel est le message de l’Évangile ? Quelle est la nature de l’Église ? Quelle est votre compréhension des autres religions et du sort de ceux qui sont en dehors du christianisme ?

5) Missiologique.

Quelle est la mission de l’Église, et comment votre travail s’y inscrit-il ?

6) Pratique.

Quelles tâches allez-vous faire ? Combien de temps allez-vous rester dans le pays d’affectation ? Avec qui allez-vous travailler ? À qui serez-vous redevable ? Comment allez-vous communiquer avec nous ?

7) Financier.

Êtes-vous à l’abri financièrement parlant ou avez-vous des dettes importantes ? Avez-vous un budget que vous ou votre organisation missionnaire avez déterminé ? Avez-vous encore besoin de soutien financier ?

Questions pour les missionnaires de retour de mission

Lorsqu’ils quittent le terrain missionnaire, que ce soit temporairement ou définitivement, les missionnaires sont souvent confrontés à des défis uniques. Les questions ci-dessous aident les Églises d’envoi à bien s’occuper de leurs missionnaires à leur retour de mission.

1) Sur le plan personnel.

Comment allez-vous sur le plan spirituel ? Comment va votre famille, votre mariage et votre rôle de parent ? Dans quels domaines avez-vous expérimenté la grâce de Dieu au cours des dernières années ? Qu’est-ce qui a rendu ces années difficiles ? Pouvons-nous vous aider d’une façon ou d’une autre ?

2) Culturel.

Comment se passe votre retour ? Qu’est-ce qui vous manque ? Qu’avez-vous appris sur les différentes cultures à travers votre ministère ? Qu’avez-vous appris sur vos propres valeurs ?

3) Missiologique.

Faites-vous partie d’une Église locale ? Quels ont été les plus grands défis dans votre ministère ? Qu’est-ce qui vous décourage ou vous inquiète ? Qu’est-ce qui vous enthousiasme ? A quoi n’étiez-vous pas préparé ? Comment avez-vous vu Dieu agir ?

4) Pratique.

Vos responsabilités ou vos rôles ont-ils changé ? Votre adresse a-t-elle changé ? Avez-vous l’intention de rentrer définitivement ? Quelle est la dynamique de votre équipe ? Travaillez-vous bien avec les autres ?

5) Financier.

Comment se présente votre situation financière ? Avez-vous des besoins personnels ou liés à un projet dont nous devrions être informés ? Quelles ressources locales sont à votre disposition ? Les avez-vous intégrées ?

Prendre ses responsabilités

Une liste de critères et de questions aussi longue démontre que les Églises ont la responsabilité de connaître leurs missionnaires. Bien entendu, ce niveau de connaissance personnelle et de redevabilité nécessite un investissement important de la part de toutes les parties. Par conséquent, les Églises qui prennent le temps de confirmer et d’envoyer des missionnaires qualifiés devraient aussi envisager un engagement financier important à leur égard.

Bien que cela limite le nombre de travailleurs soutenus par une Église donnée, cela peut multiplier leur efficacité. En se concentrant sur moins de missionnaires, les Églises pourront mieux les prendre en charge et mieux prier pour leurs besoins. Une moindre dispersion géographique permet également des visites plus régulières sur le terrain afin d’encourager les équipiers et de mieux collaborer. En favorisant une telle profondeur dans les relations qui touchent au ministère à long terme, on augmente in fine la responsabilité collective, la possibilité de porter du fruit et la joie dans le travail.

Note de l'éditeur : 

Contenu adapté de Mission Affirmée par Elliot Clark (TGC / Crossway, 2022).

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