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Note de l'éditeur : 

Ceci est la seconde partie d’une série de trois articles sur le ministère de la réprimande.

Partie 1 : Pourquoi nous réprimandons

Quand faut-il réprimander ?

1. Quand l’action ou l’erreur sont dévastatrices.

Si votre ami ne cesse de parler de calvinisme et d’arminianisme et pense que le dernier livre de la Bible est l’Apocalypse, un mot de correction au bon moment est peut-être de mise, mais une réprimande à part entière ne l’est pas. En revanche, lorsque le péché de quelqu’un ruine un mariage, détruit une église, écrase votre petit groupe ou tue l’âme de celui qui le commet, vous avez intérêt à prendre le train de la réprimande. Et vite.

2. Quand l’enjeu contient une forte possibilité de dégénérer en un problème plus grave.

Par exemple, disons que vous êtes chez une amie et que vous l’entendez s’en prendre à ses enfants de manière plutôt inappropriée. Vous pourriez probablement passer outre l’incident. Mais si votre amie s’en prend aux enfants de trois autres familles dans le couloir de l’église, vous feriez mieux de lui parler. Il est fort possible que cette taupinière devienne une montagne si elle ne fait rien pour corriger son erreur.

3. Quand la personne est aveugle sur ce problème.

Les chrétiens qui commettent des erreurs et qui en sont réellement navrés n’ont pas besoin d’être réprimandés. Ils ont besoin du Sauveur. Mais c’est une tout autre histoire quand votre frère ou votre sœur ne perçoit pas le problème. Supposons que vous commenciez à remarquer que l’un des couples qui constituent votre petit groupe semble en grande difficulté. Vous sentez de la froideur et de l’hostilité dans leur mariage. Mais ils ont dit ouvertement au groupe qu’ils consultent un conseiller biblique pour obtenir de l’aide. Il n’est probablement pas nécessaire de les réprimander pour ce qu’ils discernent déjà. Mais s’ils sont aveugles à leurs problèmes, quelqu’un doit avoir le courage de les affronter.

4. Quand le problème est habituel.

Un gros mot est mauvais, mais selon la situation, il n’est pas nécessaire d’en réprimander l’auteur. Mais si c’est une habitude de faire voler la saleté, la réprimande est de mise. Lorsque les chrétiens tombent dans le péché, ils ont besoin d’un coup de main. Quand ils tombent dans le même péché au même endroit jour après jour, ils ont d’abord besoin d’un coup de pied au derrière.

5. Quand vous serez tenus pour responsables d’avoir gardé le silence.

Nous n’avons pas tous à reprendre le Président quand nous estimons qu’il a commis une erreur. Nous le pouvons car nous sommes dans un pays de liberté, mais à moins d’être ses conseillers, ses amis ou sa famille nous n’avons pas la responsabilité de le faire. De la même manière, nous n’avons pas à reprendre les dérives de chaque auteur, pasteur ou église (ce qui serait décourageant). Personne n’a la responsabilité d’intervenir dans la vie de tout un chacun sur n’importe quel sujet (Dieu soit loué pour cela). Mais pour vos enfants, votre conjoint, vos amis proches, votre partenaire redevable, votre troupeau, ce membre de l’église qui a besoin de la correction dans sa vie – pour ces personnes, notre silence face au péché ne sera pas d’or.

6. Quand le nom de Christ est déshonoré.

Nous devons faire la distinction entre les combats honnêtes qui font partie de la trajectoire ascendante normale du chrétien et les péchés flagrants qui embarrassent la cause du Christ. Oui, tout péché déshonore le Christ. Mais certains sont plus flagrants, plus publics, commis de façon plus hautaine. Ces derniers sont particulièrement nuisibles à notre témoignage chrétien et exigent une réprimande plus sévère.

7. Quand l’évangile est menacé.

Les jeunes chrétiens zélés ne comprennent pas toujours cela. Toutes les erreurs théologiques leur paraissent d’égale importance et ont, pour eux, exactement la même odeur. Mais elles ne sont pas toutes identiques. Certaines questions sont de première importance, ce qui signifie que les autres doivent être secondaires ou tertiaires.

Il n’y a pas si longtemps, j’ai lu un livre sur la controverse qui a eu lieu, il y a 100 ans, dans l’église néerlandaise, au sujet de la régénération présomptive. Les choses sont devenues assez chaudes et lourdes, et il y a eu beaucoup d’invectives dans les deux sens. C’était un peu exagéré pour cette question. Mais d’un autre côté, soyons vigilants, certaines personnes peuvent voir la doctrine de la justification s’envoler et à peine lever un sourcil.

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