Le printemps enfin ! La vie se renouvelle et s'ensoleille. Les oiseaux font leur nid, la vie semble reprendre. Une toute nouvelle vigueur nous gagne ici, au Canada. Après un hiver rude et froid, nous remettons le nez dehors, nous jouissons à nouveau de la nature.
Dans le monde occidental pourtant, un automne – voire un hiver – s'installe. Alors que plusieurs pays connaissent leur printemps de l'Évangile, nous sentons les lourds effets de la stagnation spirituelle. Plusieurs prient pour un nouveau réveil, un renouveau et une pluie de rayons ensoleillés venant du ciel. Nous languissons depuis des décennies. L'hiver s'est bien installé et son froid mordant se fait cruellement sentir.
Contrairement au cycle des saisons, cette léthargie est le résultat d'un choix, et c'est volontairement que nous pourrons en sortir. L'Évangile est un printemps continu, un soleil intense, une moisson ininterrompue. C'est ce que le St-Esprit désire produire en chacun de nous. Tous les réveils de l'Histoire, en commençant par Jérusalem, ont commencé chez les croyants : le feu intérieur s'est répandu en un message salvateur, la conviction s'est étendue au travers de la prédication du message… et les âmes sont venues à Christ.
Comment passer d'un hiver à un printemps spirituel ?
« Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. » – Apocalypse 2.4
Constater que je dors
Le premier pas d'un réveil est la prise de conscience du sommeil. Évidemment, l'hibernation est un état végétatif dont il est difficile de prendre conscience lorsque nous y sommes. Voici quelques indices d'un sommeil : insensibilité à la misère d'autrui, insensibilité à la Parole de Dieu, insensibilité à mon propre péché. Lorsque nous dormons, les mondes extérieur et intérieur sont engourdis. La conscience est à son point le plus bas, une mince feuille de raison sépare alors le sommeil du coma !
Sortir du rêve
Notre partie du monde voit fleurir un christianisme « estival ». Les persécutions sont au minimum, la vie du croyant est rarement en danger en raison de sa foi. Même si nous créons dans une bulle ouatée et christianisée, nous ne pouvons assurer la conversion, même de nos enfants. On peut facilement rêver que tout va bien aller même sur le sentier de l'hiver. Ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? Nous répétons ce songe des exploits du passé, et nous nous confortons dans ce que d'autres ont accompli. Même dans le sommeil, Dieu nous fait la grâce de nous alerter, il nous incombe alors de parler même ensommeillés : « Réveille-moi Seigneur! ».
« Je sais que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé. » – Apocalypse 2.3
Ouvrir mes yeux
Dans le jardin, lors de la chute, les yeux s'ouvrirent… mais le paradoxe, c'est que les yeux du cœur se sont fermés. La course à la justice personnelle, la quête de facilité et des droits individuels nous font perdre de vue le sens véritable de notre présence sur terre : semer l'Évangile.
Sortir du confort et abandonner sa vie entre les mains de Dieu a quelque chose de très désagréable pour l'homme naturel, mais c'est le culte raisonnable (Romains 12 :1). Personne n'ouvrira les yeux à ma place, même pas Dieu ! Au mieux, il éclairera les yeux de notre cœur pour que nous saisissions toute la provision divine associée au salut. C'est le rêve éveillé ! La grâce agissante de Dieu à travers moi. Plus la peine de rêver, il suffit de s'émerveiller de la grâce du Seigneur, et de voir toute la grandeur de son salut et toute la richesse qui s'attache à son appel.
« Qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, » – Éphésiens 1.18
Me lever
Probablement l'étape la plus difficile, surtout si je dors depuis longtemps. L'hiver spirituel nous plonge dans une hypothermie généralisée qui affecte notre jugement et tous nos mouvements.
Nous restons les yeux mi-clos, bien étendu sous la couette à rêvasser sans pourtant encore bouger, le cœur rempli de résolutions et de décisions. La solution divine est pourtant simple, naturelle et logique… « Repens-toi ». Décide-toi, détache-toi, prends un élan définitif. Les nuages d'automne, la pluie, e froid, la neige et les tempêtes ne sont en fait que le fruit de mes propres prévisions. La rancune, l'amertume, les désirs inassouvis ne sont que le résultat du regard qui se fixe sur le chemin plutôt que sur la destination. (Hébreux 12:1-2)
Avancer, marcher, courir
Le printemps, c'est le retour aux activités, les semis, le labourage et la renaissance de la vie. On remet le nez dehors, on goûte de nouveau aux rayons du soleil. Le réveil spirituel selon Dieu inclut un retour vers les premières d'amour. Engageons-nous de tout notre cœur – par obligation, c'est inutile – dans le sentier de la justice où Dieu a préparé les œuvres afin que nous les pratiquions. La seule source de joie est la grâce, la reconnaissance et l'éveil des sens spirituels qui nous font réaliser que Dieu nous aime, c'est pourquoi nous l'aimons, et nous agissons.«
Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres » – Apocalypse 2.5
De l'hiver au printemps
Il y a tant à vivre et si peu de temps devant nous! Le temps, l'érosion, le vent et les tempêtes font virer le printemps et l'été à l'automne, puis la routine et la vision défaillante le font passer graduellement à l'hiver. Chaque seconde compte dans l'existence unique que Dieu nous donne, et son plan pour chacun de nous est un printemps éternel! Quel privilège incroyable et pourtant bien réel que Dieu nous accorde ici et maintenant. Porter du fruit qui fleurira jusque dans l'éternité est le seul sens à notre vie
Debout, levons-nous!