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Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter Emanuela Quattrini Artioli. C’est une sœur italienne que j’ai rencontrée en ligne et avec laquelle je me suis rapidement liée d’amitié. Grâce à sa maîtrise du français, elle a bénéficié des ministères de SOLA et de l’Institut Biblique de Genève. Historiquement, l’Église francophone a souvent bénéficié des ressources produites par des frères et sœurs du monde anglophone. Par la grâce de Dieu, nous avons maintenant l’opportunité d’aider à développer le corps de Christ dans une région qui en a encore plus besoin que la nôtre: l’Italie. Nous espérons que vous serez encouragés par le témoignage de l’œuvre de Dieu parmi nos sœurs italiennes à travers des ministères francophones.

1. Comment avez-vous découvert SOLA: Femmes Scriptura?

J’ai entendu parler de SOLA après avoir fait quelques recherches sur le web au cours de l’été 2022. Je cherchais des ressources pour enrichir mon ministère auprès des femmes et je suis tombée sur un article d’Angie qui faisait la promotion d’une cohorte de formation sur les Psaumes pour l’automne suivant.

2. Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à l’une de ces cohortes?

Angie m’a expliqué une partie du contenu de la cohorte sur les Psaumes et j’ai tout de suite été enthousiaste, car j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une immersion dans la Bible. Je me suis rendu compte que la cohorte me ferait du bien personnellement et aurait un impact positif sur mon ministère auprès des femmes, des enfants et des jeunes. Je me suis donc inscrite et j’ai participé en tant qu’auditrice. J’ai également bénéficié de l’interaction dans les petits groupes. J’ai vraiment apprécié les fondamentaux ainsi que le contenu approfondi et j’ai également reçu beaucoup d’inspiration pour avancer avec plus d’assurance dans mon ministère auprès des femmes en Italie.

3. Parle-nous du ministère des femmes en Italie. Quelles sont les ressources à votre disposition? 

En Italie, le concept de ministère féminin au sein des Églises évangéliques complémentaristes en est encore à ses balbutiements. Il y a peu d’Églises dans lesquelles les femmes se réunissent pour étudier les Écritures. Il y a encore trop peu de livres écrits par des femmes pour des femmes afin d’encourager des réunions pour elles et il y a encore trop peu de contextes dans lesquels les femmes peuvent bénéficier d’une formation biblique approfondie avec un accent spécifique sur l’enseignement.

Le besoin d’avoir des femmes qui connaissent et enseignent bien la Parole de Dieu me tient particulièrement à cœur et je passe beaucoup de temps à communiquer l’importance de la formation biblique pour les femmes. Je le fais en traduisant et en distribuant, par l’intermédiaire de la maison d’édition Coram Deo, des livres écrits par des auteures telles que Nancy Guthrie, Jen Wilkin, Natalie Brand et Kathleen Nielson. J’ai également produit un journal d’étude biblique et j’enseigne souvent, en voyage ou en ligne, comment étudier la Parole de Dieu. J’utilise un outil simple qui peut servir d’aide, de feuille de route et de méthode pour demeurer dans la Parole.

4. Parlez-nous de votre relation avec IBG et Femmes de la Parole? Qu’en est-il de Simeon Trust et de son cours Premiers principes pour femmes, qui a été traduit en italien?

Je suis allée à l’IBG l’année dernière pour un cours organisé par TGC Europe où Kathleen Nielson enseignait. J’y ai assisté avec trois autres femmes italiennes. Nous avons réalisé combien de ressources sont disponibles même dans le monde francophone et combien un institut biblique comme l’IBG favorise et promeut le ministère auprès des femmes. J’ai pensé qu’il s’agissait d’un bon modèle pour d’autres pays européens, mais il reste encore un long chemin à parcourir.

Quant au Simeon Trust, j’ai redécouvert son existence en lisant certains articles publiés par TGC USA avant la pandémie. En jetant un coup d’œil à leurs cours en ligne, j’ai apprécié la valeur de la formation et l’angle d’approche visant à enseigner également dans des contextes féminins. Nous avons donc demandé l’autorisation de traduire les cours sur les premiers principes.

Grâce à ce cours, il y a trois ans, j’ai eu l’idée de lancer un cours en ligne pour les femmes de toute l’Italie, Enracinées dans la Parole, qui consiste à visionner les leçons vidéo du cours Simeon Trust, à écouter une leçon donnée par des femmes capables d’enseigner, à faire le travail à la maison et à en discuter ensemble. Cette année, 25 femmes se sont inscrites et, deux fois par mois, nous nous réunissons via Zoom pour apprendre à mieux lire et enseigner la Bible.

5. Tu parles couramment l’anglais, le français et l’italien, ce qui te permet d’avoir accès à des ressources dans d’autres langues que la tienne. Est-il courant que les femmes italiennes parlent plusieurs langues comme toi? 

Il n’est pas très courant pour les femmes de ma génération de parler ou au moins de lire couramment une langue étrangère. À moins qu’elles n’aient eu l’occasion d’étudier les langues à l’école et de faire des séjours prolongés à l’étranger. J’ai étudié les langues au lycée et j’ai fait des campagnes d’été avec l’OM, alors voici aujourd’hui le fruit de ce que j’ai appris pendant mes années de jeunesse! De nos jours, il est facile de trouver des anglophones parmi les milléniaux ou les nouvelles générations. Peu d’Italiens parlent le français, car, bien qu’il s’agisse de l’une des principales langues européennes, l’anglais est largement étudié et utilisé pour la communication internationale.

6. Combien de femmes italiennes ont participé à la cohorte d’automne de SOLA: Femmes Scriptura sur l’Évangile selon Marc? Comment y sont-elles parvenues sans pouvoir parler couramment le français? Comment ont-elles trouvé cette formation en ligne de sept semaines?

Cinq femmes italiennes ont participé à la cohorte SOLA sur Marc, dont je fais partie. Quatre d’entre elles sont membres de la même Église que moi. Trois d’entre nous comprennent le français tandis que deux ont utilisé des écouteurs équipés d’une traduction simultanée. Trois d’entre nous ont réussi à être présentes à toutes les réunions de sorte qu’avec les autres qui ont manqué certains épisodes nous rattrapons actuellement le retard. Cela a été un défi d’être hors de la zone de confort linguistique, mais elles ont été très enthousiastes et ont progressé dans leur compréhension de l’Évangile de Marc ainsi que dans leur manière de lire les Écritures. Travailler sur un passage de l’Évangile de Marc afin de l’enseigner a été un excellent exercice à bien des égards. Nos pasteurs et les autres membres de l’Église ont apprécié nos efforts et le temps que nous y avons consacré.

7. Quelles sont les prochaines étapes pour vous et ces femmes? Comment comptez-vous mettre en pratique ce que vous avez appris?

Avec les femmes de mon église, nous allons reprendre la plupart des sujets abordés dans la cohorte. Notre objectif est d’avoir diverses conversations et réflexions sur la manière dont nous pouvons mieux lire la Bible, la transmettre à nos enfants, l’enseigner à l’école du dimanche, et mieux la communiquer à ceux qui ne sont pas encore chrétiens et avec qui nous pourrions commencer à lire l’Évangile de Marc.

Avec l’une des sœurs du groupe italien qui vit à environ trois heures de chez moi, nous avons commencé à planifier la création d’une cohorte similaire adaptée à l’Italie. Nous avons quelques idées et quelques étapes à franchir pour lesquelles nous prions. Tout cela pour dire que vous avez été un modèle si bon et si encourageant pour nous. Nous avons absorbé beaucoup de choses et nous aspirons à les vivre et à les donner nous aussi.

8. Comment l’Église francophone peut-elle servir l’Église italienne?

(L’Église française pourrait-elle nous aider à récupérer notre Monna Lisa? Hahahah LOL!) Merci pour cette question stimulante. En Europe, nous vivons la réalité d’une culture qui s’éloigne de plus en plus rapidement du christianisme. La France, comme l’Italie et d’autres pays, compte moins de 1 % de chrétiens nés de nouveau. Nous sommes donc une mince minorité à l’égard de laquelle il y a de moins en moins de tolérance et de plus en plus de suspicion et d’hostilité. Nous avons certainement moins de ressources que le monde francophone. Il serait donc bon d’avoir un encouragement et un renforcement mutuels, plus d’échanges et des opportunités de formation périodiques pour les femmes qui désirent grandir dans la Parole, comme les cohortes organisées par SOLA et, nous l’espérons, des formations en personne pour les femmes italiennes.

Nous sommes également ravies de pouvoir mettre à la disposition des lecteurs italiens des articles rédigés par Angie Velasquez Thornton. Nous sommes ouvertes à vos idées et réflexions sur ce sujet également.

Merci de prendre le temps de jeter un coup d’œil sur notre monde en Italie et pour chaque prière!

 

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