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J’adooooooore le chocolat !!  

Est-ce que ça veut dire que j’en fais une idole dans ma vie?  Ai-je des sacrifices à faire au dieu choco?  C’est clair, Il y a l’expression d’adorer, c’est-à-dire : aimer beaucoup… le chocolat, et la dévotion qui amène à l’adoration véritable.

Cet article est le premier de cinq traitant de l’adoration et la louange.  Mais en fait, qu’est-ce donc que l’adoration?   Le Larousse nous la définit comme l’action d’adorer un être divin.  Ou encore, un sentiment d’amour passionné, de très grande affection.  Nous pouvons adorer bien des choses et de bien des façons.  Dans tous les cas il y a un face-à-face entre l’adorateur et l’objet de son adoration.  Il y a un apprentissage ou une transmission dans l’adoration.  L’on n’adore pas ce que l’on ne connaît pas ni ce que l’on n’a pas en haute estime.  C’est bien logique.

Adorer c’est toujours, selon Larousse, l’action de rendre des hommages, d’aimer intensément, passionnément.  Sur le sentier de la dévotion, on n’arrive pas à l’adoration sur un simple coup de tête.  Soit c’est acquis dès l’enfance à travers l’éducation, soit un événement nous fait apprécier l’objet de l’adoration.   Tout dépend de la déification que l’on accorde à l’objet de notre adoration.  Si pour moi la noix de Cocoa a des vertus spirituelles et que le cacaoyer est habité par l’esprit de la forêt amazonienne, le cheminement que je ferai en face d’une tablette de chocolat risque fort de me conduire vers la dévotion.

Donc, l’adoration commence dans le cœur humain et dans la place qu’il accorde à son environnement.  Lorsqu’il donne une fonction divine à quelque chose ou quelqu’un, ce quelque chose dépasse le commun des mortels et lui attribue des airs d’omnipotence, d’omniprésence ou d’omnipuissance, lorsque toute son affection et la première de ses priorités se dirigent premièrement vers l’objet en question, on peut dire alors que l’on adore.

Non, je n’adore pas le chocolat!

Qu’est-ce que l’adoration chrétienne?

Fermez le volume, éteignez les lumières.  Il est midi.  Il y a presque deux mille ans.  Une femme en quête d’identité vient puiser au puit hors des heures d’affluence.  Hors des regards inquisiteurs et des jugements.  Une femme volontaire, autonome, féministe avant son temps.  Du moins en apparence.  Une femme bien seule malgré ses nombreuses conquêtes amoureuses.  Midi en Samarie, la chaleur est torride, 35 degrés à l’ombre.  Quelques fois 40!  Nous ne savons pas son nom.  Seulement sa vie.  Une vie qui s’apprête à connaître un tournant radical.  Une vie qui deviendra une vie d’adoration.

« Une femme samaritaine vint pour puiser de l’eau. Jésus s’adressa à elle : – S’il te plaît, donne-moi à boire un peu d’eau. » – Jean 4.7  

Une rencontre

Malgré l’aspect cavalier de la requête, l’incohérence apparente de cet homme, cette femme s’arrête.  Elle lui répond franchement :

« Comment ? Tu es Juif et tu me demandes à boire, à moi qui suis Samaritaine ? (Les Juifs, en effet, évitaient toutes relations avec les Samaritains.) » – Jean 4.9  

La réponse de Jésus est encore plus surprenante que le simple fait de demander de l’eau a une femme comme elle :

« Jésus lui répondit : – Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui aurais demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive. » -Jean 4.10  

C’est ici qu’il faut mettre le film sur pause.   Avant de sauter sur le punch !!  Avant l’adoration, Il y a eu une rencontre.  Rencontrer Jésus précède toujours l’adoration.

Cette rencontre est bouleversante et transformatrice.  Lorsqu’une personne se retrouve en face de Jésus, son cœur se révèle et les profondeurs de son âme sont exposées.  Devant la noirceur tortueuse de notre propre cœur, un malaise s’installe.  On le voit bien dans le dialogue qui suit.  C’est inévitable, c’est viscéral.  Tous les efforts pour cacher la honte et le mensonge souvent subtil derrière la dissimulation sont tout à coup dévoilés.  La brave carapace est délayée et le cœur est exposé.

Avant de parler de concept, de théologie et d’adoration, il y a cette rencontre avec Jésus.  Une rencontre cruciale qui définira pour toujours le type d’adorateurs que je deviendrai.  L’adoration commence dans mon cœur et est déterminée par la place que j’accorderai à Jésus.

Être en face de Jésus n’est pas statique ni impersonnelle, la rencontre est relationnelle.  Elle n’est jamais unilatérale, un véritable dialogue s’installe et je deviens participant d’une révélation progressive.  Une révélation intime qui expose une personne réelle.  L’enjeu n’est pas de gagner une opinion, mais de transformer mon cœur.  Et même aujourd’hui, lorsqu’une personne rencontre Jésus, elle ne rencontre pas que le personnage historique ou biblique, mais c’est l’Esprit de Jésus bien vivant qui témoigne de lui et le convaincs.  C’est une rencontre profondément spirituelle et relationnelle.

Là où la plupart auraient fait demi-tour, cette femme décide de rester devant Jésus.  Elle aurait légitimement pu revenir à ses idoles du passé et simplement passer à autre chose.  Cet attrait s’est transformé en attirance pour aboutir en adoration.

Qu’est-ce que l’adoration chrétienne ? 

C’est une rencontre avec Jésus et la décision d’arrêter et de l’aimer de tout mon cœur, toute ma force et toute ma pensée.  Adorer, c’est aimer!

Toute cette énergie charnelle et ce rêve de bonheur par moi-même sont désormais canalisés volontairement vers une personne.  Cette femme a rencontré Jésus.  Devant Lui, elle n’a pas tenté de se dérober.  Après cinq maris et un cœur toujours aussi vide.  Il y a ce constat :  Seigneur, donne-moi de cette eau!  J’ai puisé partout où je pouvais et je réalise aujourd’hui, en face de Toi, que ma quête aboutie.

Tout commence avec une rencontre, un face-à-face spirituel personnelle, intime.  Dans le prochain article, nous verrons les impacts profonds de cette rencontre qui nous glisse vers une adoration véritable et authentique, en Esprit et en vérité.

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