Quand j’étais enceinte de mon premier enfant, quelques mois seulement avant l’accouchement, j’ai croisé un jour une collègue dans le couloir : elle venait juste de rentrer de congé maternité. Je lui ai demandé : « C’est comment, la maternité ? » Je n’oublierai jamais sa réponse. « C’est la meilleure chose que j’ai jamais faite. Et c’est aussi la chose la plus difficile que j’ai jamais faite ».
Peu de temps après, j’ai su exactement ce qu’elle voulait dire. La maternité est une joie. Mais les aspects de la maternité ne sont pas tous agréables.
Peut-être s’agit-il de charges concrètes telles que le sommeil perdu, le jonglage entre le boulot et la famille, et la pile de linge qui ne finit jamais. Ou s’agit-il de fardeaux plus personnels comme abandonner un métier que vous aimez, vous sentir isolée du reste de la communauté, et ne pas vous sentir vide alors que vous êtes constamment en train de donner de vous-même. Peut-être s’agit-il d’un combat ponctuel qui émerge dans les moments particulièrement difficiles, ou peut-être avez-vous traversé une longue saison durant laquelle vous avez perdu la joie de la maternité. Comment pouvons-nous marcher fidèlement, joyeusement même, à travers les moments désagréables de la maternité ?
S’accrocher à ce qui est vrai
S’ancrer fermement dans notre identité en Christ, en nous rappelant la joie de notre salut, et en comprenant que notre travail à la maison a de la valeur, car il fait partie intégrante du royaume de Dieu, voilà bien des encouragements utiles. Mais pour être honnête, j’ai souvent bataillé pour appliquer ces vérités théologiques dans les moments difficiles. Quand je suis en train de brosser un tapis à minuit pour le débarrasser de son vomi ou quand j’essaie de décider lequel de mes trois enfants je vais aider en premier quand ils appellent tous « Maman ! » en même temps, j’ai besoin d’un moyen pratique de m’accrocher à ce qui est vrai.
Prier l’Écriture m’aide à lever les yeux vers le Seigneur pour trouver de l’aide (Psaume 121 :1-2). Avec le temps, je suis encouragée au fur et à mesure que je vois le Seigneur répondre à mes prières. Et je peux y puiser à tout moment, n’importe où – qu’il soit trois heures du matin, sur le fauteuil où je berce mon bébé, ou trois heures de l’après-midi, lors d’un quelconque trajet en voiture.
Psaume 90:14
« Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. »
Le psalmiste suggère que la clé pour se réjouir et être heureux toute notre vie, c’est de commencer chaque journée rassasié de l’amour du Seigneur. Quand notre satisfaction et notre joie sont tributaires de la sieste du bébé ou du fait que nous ayons achevé notre liste de tâches ou d’un ado reconnaissant pour notre sacrifice et nos soins à son égard, la maternité ne sera pas souvent joyeuse. Mais quand nous trouvons notre satisfaction dans le Seigneur, la maternité peut être difficile, mais nous pouvons encore nous réjouir. Commencez chaque journée en priant « Père, rassasie-moi de ta bonté, et je serai toute ma vie dans la joie et l’allégresse ».
2 Corinthiens 9:8
« Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » (trad LSG)
L’expression populaire « en toutes choses » peut s’appliquer à de nombreux aspects de la maternité. Nous passons à côté de la liberté et des amis et de « toutes choses ». Nous avons la responsabilité des repas, du ménage, de faire le taxi et de toutes choses. Notre bambin correspond à la case « en toutes choses ». Notre ado est anxieux « en toutes choses ». Même avec le budget et des codes de réduction, nous ne pourrons jamais avoir les moyens « en toutes choses ». Si nous essayons de porter tout ceci par nos propres forces, le poids des attentes et des responsabilités qui pèse sur nous écrase notre joie.
Au lieu de cela, nous pouvons regarder à notre Dieu qui est pleinement suffisant et prier. « Père, toi tu peux. S’il te plaît, comble-moi de toutes tes grâces, afin que je possède toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous mes besoins et que j’ai encore en abondance pour toute œuvre bonne que tu me demandes d’accomplir ».
Jacques 1:5
« Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. »
Je ne sais pas vous, mais je n’ai pas tendance à profiter des choses pour lesquelles je ne suis pas très douée. Le combat avec la maternité en fait partie. Nous pouvons avoir une carrière prospère, être une athlète ou une artiste accomplie mais avoir l’impression d’échouer dans notre rôle de mère. À l’instant précis où nous pensons que nous avons passé une étape avec succès ou solutionné un problème, tout change. Ou au moment-même où un enfant surmonte une saison difficile, un nouveau problème surgit avec un autre enfant. Avoir l’impression en permanence de ne pas savoir que faire est décourageant.
Heureusement, Dieu – la source de toute sagesse et de toute connaissance et celui qui maintient l’intégrité de nos enfants et les connaît intimement – donne généreusement sa sagesse à quiconque en manque. Demandez-la-lui quotidiennement. « Père, je manque de sagesse. S’il te plaît, donne-la-moi généreusement, tout spécialement pour accomplir ma tâche de maman ».
Galates 5:22-23
« Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles attitudes, il n’y a pas de loi. »
Certaines d’entre nous expérimentent la joie dans la maternité plus facilement que d’autres. Nos propres personnalités jouent un rôle partiel dans cette réalité. La présence ou l’absence de divers challenges avec nos enfants peut également impacter cette réalité. Et un nombre illimité d’autres facteurs dans nos vies – tels que les finances, la santé, les relations et le logement agissent sur notre façon d’appréhender la maternité.
Dieu donne la sagesse généreusement à quiconque en manque. Demandez-la-lui quotidiennement.
Mais toutes les mamans qui appartiennent à Christ peuvent expérimenter la joie tandis que le Saint-Esprit travaille en nous pour que nous portions du fruit.
Cela signifie que nous n’avons pas besoin de devenir la maman parfaite ou d’avoir l’enfant parfait pour être heureuse. Nous pouvons nous reposer sur l’œuvre du Saint-Esprit et sur la prière. « Père, s’il te plaît, porte du fruit en moi aujourd’hui par l’œuvre de ton Saint-Esprit – spécialement le fruit de la joie ».