Dans cet épisode Matt Searles, « expert en Psaumes » nous parle de la pertinence et de l’importance de chanter des psaumes dans nos églises. Que ce soit pour exprimer nos joies, mais aussi nos douleurs et nos souffrances, en assemblée.
Transcription
Transcription automatique, merci de vous référer à l’original avant toute citation.
Bonjour et bienvenue dans cet épisode d’Accent de Lounge.
Ça fait un moment depuis que j’étais là avec vous, je ne voyageais pas, mais je suis très content de recommencer ce podcast.
Alors, merci pour votre patience avec ça.
Aujourd’hui, j’ai le privilège, je suis très content d’avoir mon ami et mon professeur dans mon Master of Theology, Matt Searles.
Matt est professeur écrivain, il est aussi compositeur, il fait plusieurs albums, et il est vraiment un expert des sons.
Il va rigoler quand je dis ça, mais c’est vrai, il est vraiment un expert des sons, et il va partager avec nous son sagesse et connaissance des sons, et on va discuter davantage pourquoi il faut chanter des sons dans nos obus et comment le faire.
Donc, maintenant, ma conversation avec Matt Searles.
Let’s go!
Bonjour et bienvenue sur cet épisode d’Accent de Lounge.
Ça fait un bon moment depuis qu’on a fait un épisode, donc merci pour votre patience avec ça.
Je suis très content d’être encore là avec vous.
Aujourd’hui, j’ai le privilège d’avoir un de mes profs ici, comme interviewee.
Il s’appelle Matt Searles et il est…
En fait, il est un expert des sons, on va dire ça.
Mon premier devoir que je n’ai jamais fait pour lui, c’était un papier que j’avais insisté de faire sur des chansons, et maintenant, je réalise que pour moi, de faire ça pour lui, c’est un peu comme demander à Paul Bocuse de faire une omelette pour lui.
Mais il était très gentil avec moi, et on va discuter davantage aujourd’hui de les sons, comment utiliser dans nos églises, et pourquoi.
Donc, Matt, merci beaucoup d’être là avec nous aujourd’hui.
C’est bien d’être ici.
Et pour vous, juste pour expliquer, Matt, il est prof en Angleterre, mais avant, il est devenu prof de théologie.
Il était, si je ne me trompe pas, prof de français.
Et donc, je profite du fait qu’il parle français, qu’il puisse discuter avec nous.
Oui, prof de français pendant une année seule.
Donc, il y a 23 ans.
Donc, à peu près.
Ton acte en est déjà mieux que le mien quand même, donc ça va.
Non, sérieusement, merci d’être là.
Et avant de commencer, je veux juste dire que ces dernières quelques années, j’ai appris beaucoup de choses de Matt.
Il a eu une grande influence sur moi, surtout sur le psalme.
J’ai de plus en plus une grande affection pour le psalme.
Et c’est une chose qui est devenue de plus en plus importante dans ma vie.
Avec Evangile21, on a même un projet qu’on vient de lancer.
D’ici un an, on espère avoir un album de 8 ou 10 chants basés sur le psaumes qui va sortir.
On avait discuté de ça, mais maintenant, c’est une réalité.
On a déjà commencé en train de choisir le chant et mettre les choses en place.
Quelques chants traduits, quelques chants originaux, mais ça va être…
J’ai hâte de le faire et c’est largement à ton influence qui me fait penser dans cette direction.
Donc, merci à toi.
Excellent.
Donc, Matt, dis-nous pourquoi est-ce que c’est important, à ton avis, de chanter le psaumes dans nos églises, dans nos cultes ou…
Je vais commencer.
Est-ce que c’est important qu’on chante le psalme?
Ça nous donne quoi?
Oui, moi, je dirais que c’est important.
Je ne suis pas d’avis qu’il faut chanter seulement les psaumes.
Moi, je ne suis pas de cet avis parce que je veux chanter le nom Jésus.
Je veux chanter la croix, la ressuscité, très directement.
Il y a tout ça dans les psaumes, mais pas le nom Jésus, il n’y a pas la croix.
Donc, je veux chanter beaucoup de choses dans les églises, mais les psaumes, je pense qu’ils sont donnés par Dieu à nous, à l’église, pour savoir comment parler avec lui, comment prier, comment chanter, dans toutes les situations de la vie, toutes les circonstances.
Donc, si la vie est facile, heureuse, il y a des psaumes qui reflètent ces émotions, mais aussi, et peut-être plus important pour nos églises, les émotions d’être triste, d’avoir des doutes, d’être… d’avoir des peurs, des choses comme ça.
Aussi, dans les psaumes, on sait comment prier à Dieu dans ces circonstances.
Et souvent, dans les… je ne connais pas très bien les églises francophones où vous êtes, mais les cinq, six églises que j’ai visitées, je ne sais pas si c’est les mots, en Angleterre, sont… il n’y a plus de chants heureux que tristes.
Il n’y a pas vraiment beaucoup de chants qui avaient des doutes, et des choses comme ça.
Donc, je trouve dans les psaumes qu’il y a une gamme plus large de chants, en effet.
Et si on n’a pas des mots pour prier, quand la vie est très très difficile, il y a toujours le choix.
Tourner vers Dieu, tourner… « away from »…
Tourner à l’autre direction, quoi.
Tourner à l’autre direction, voilà.
Donc, si on a des chants, des prières qui modèlent comment tourner vers Dieu dans cette situation, c’est beaucoup plus facile à le faire.
Et donc, c’est pour cette raison que j’aime bien les psaumes, parce que moi, je suis musicien un peu, j’écris des chants un peu, mais tout d’abord, je suis pasteur, c’est un mot?
Pasteur?
Pasteur, absolument.
Je suis pasteur, je veux aider l’église à parler avec Dieu dans chaque situation.
Donc, c’est pour cette raison que je pense que les psaumes sont importants.
Pas la seule chose, mais importants.
Et des fois, il y a des moments où on pense « ça, c’est un peu différent par rapport à ce que je chante normalement ».
Et des fois, c’est une bonne chose, parce que ça modèle ce que Dieu veut que nous chantions, qui est des fois différent de ce que je veux chanter.
Oui.
Donc, c’est… oui, voilà.
Oui, tout à fait.
Je pense que c’est la même chose en France.
Déjà, la France est beaucoup, beaucoup influencée par la musique d’Angleterre et surtout des États-Unis.
Moi, je suis sur le comité LTC ici en France, qui décide quels chants on veut traduire, et on fait la traduction officielle, comme ça, ça peut être publié et utilisé dans les églises.
Et le chant, par une grande marge, on nous demande de faire, c’est les chants qui sont les plus populaires sur YouTube ou Spotify.
Et c’est rarement le chant triste, c’est toujours la chose qui bouge.
C’est le dernier, par exemple, « Maverick City », ou autre chose qui bouge très, très bien.
Et c’est fun, c’est fun de chanter, c’est drôle, c’est réjouissant, et il y a sûrement une place pour ça.
Mais je pense que tu as raison, et c’est le même problème en France que la thématique de nos chants.
Si on ne fait que le dernier tube qu’on trouve sur YouTube ou Spotify, ça va être que des… une liste de sujets assez restreintes.
Et si la théologie de notre église est liée à ce qu’on chante, c’est quelque chose que je crois vraiment, il faut avoir un répertoire, même l’église Element Liturgie, plus grand que ça.
Je pense que c’est très juste ce que tu dis.
Je suis curieux, donc je pense que la plupart des gens qui vont voir ou écouter ces podcasts, ils réalisent déjà que le psalm, c’est en fait un recueil de chants, n’est-ce pas?
À la base, c’est un recueil de chants.
Je pense que tout le monde réalise ça, mais c’est pas juste un livre dans la Bible, mais c’est une chant.
Ça va être, pour la France, ça va être l’équivalent de « Notre J’aime éternelle », qui est un livre utilisé beaucoup ici en France.
Donc, dis-moi, en tant qu’experte de psalme que tu es, comment ils étaient utilisés pendant le temps de David dans l’Ancien Testament?
Est-ce que c’était chanté dans l’Assemblée?
C’était chanté par l’Assemblée?
Comment ils étaient utilisés?
Et est-ce que c’était connu par les gens?
Dis-nous un peu l’histoire de savoir comment ils ont été utilisés dans l’Ancien Testament.
À toute élaire, j’ai cherché ma Bible Sommaire que j’avais il y a 20 ans, mais je l’ai perdue, je crois.
Donc, j’ai pas de Bible en français ici, donc je peux pas lire, mais oui…
Si tu veux citer au moins un psalme, on peut faire référence à ça et je peux même mettre ça dans le truc après.
Parfait, parfait, merci.
Oui, comme tu l’as dit, le psaume c’est un recueil de chants dans la Bible, mais aussi nous avons des psaumes ou des références aux psaumes dans les livres de… on dit les livres de chroniques, c’est ça?
Les chroniques, oui, probablement.
Et donc il y a David le roi, il est roi à Jérusalem, et il a institué le chant.
Il y a des personnes et leur emploi c’était de jouer les instruments de musique, de chanter, et de chanter pour et avec le peuple.
Et c’est… il y a des fois dans les livres de chroniques, on voit que c’est des psaumes.
Donc la livre de psaumes dans la Bible, c’est les chants que David et beaucoup d’autres ont chantés au temple à Jérusalem et peut-être autre part aussi.
Donc c’était le peuple de Dieu qui chantait ces mots à l’ancien testament.
Et donc pour moi, quand je lis la Bible, quand tout le monde lit la Bible, il faut penser… il ne faut pas lire comme c’était écrit en France il y a cinq ans.
Non, ce n’était pas écrit dans ce monde d’internet, de TikTok, de tout ça.
C’est un livre ancien et hébreu.
Et donc il faut penser des gens dans ce contexte.
Donc pour moi, le premier contexte pour les psaumes, c’est la peuple dans l’ancien testament qui chantait ces mots.
Ce n’est pas exactement la même situation que les chrétiens aujourd’hui, mais il y a des liens.
Il est possible de comprendre pour eux ça signifie quoi et donc pour nous aussi.
Donc quand je lis un psaume, je pense pas simplement quel est le message de ce psaume.
Psaume, c’est masculin ou féminin?
Un psaume.
C’est masculin, je pense.
Je pense pas seulement quel est le message de ce psaume, mais aussi quelle est la fonction.
Quand le peuple chante ce psaume ensemble, ça fait quoi?
Quand je chante, je connais pas les chants en français, mais…
Ah, quel est le…
Ah, rien n’est égal à la beauté du Seigneur.
À jamais il sera…
Quand je chante ça, c’est pas simplement donner de l’information.
Quand je chante il est l’agneau sur le trône, ça fait quelque chose dans mon cœur.
C’est comme je réfléchis sur ces mots dans un moyen différent.
Quand je lis Jésus est l’agneau sur le trône, je peux dire ok, oui.
Mais quand je chante, à jamais tu seras, c’est pas simplement information, mais je prends de la joie dans ces mots, des choses comme ça.
Donc les psaumes ça peut former nos désirs, former ce qu’on aime, des choses comme ça.
Donc comme tu l’as dit, ce qu’on chante c’est vraiment lié aux théologies de l’église.
Et c’est dans les deux directions.
La théologie de l’église ça va influencer ce qu’on chante, mais l’envers est aussi vrai.
Ce qu’on chante va influencer la théologie de l’église.
Parce que ce qu’on chante, ça nous forme ces mots, ça nous influence, ça devient pas simplement des mots dans la tête, mais vraiment ça bat dans le cœur.
Donc moi je pense que ce qu’on chante c’est vraiment important à l’église.
Je vais t’aider un petit peu, en fait j’ai triché, j’avais déjà dit avant de commencer mon enregistrement que ce matin j’ai relu ton thèse de doctorat pour se familiariser.
Et donc j’ai pris un ou deux phrases que j’ai bien aimées et même traduit en français pour utiliser au période.
Donc voilà.
Donc ça c’est la première, en fait c’est une citation de Gordon Wenham que tu disais, donc en anglais, c’est « En quelque sorte, chanter un hymne ou un psalme est comme prendre un oath.
Nous nous commettons en un sens unifiant à un certain nombre de croyances et à l’embrassement d’un style de vie.
» Et j’ai traduit ça comme « D’une certaine manière, chanter un psalme ou un hymne c’est comme prononcer un serment.
Nous nous engageons de manière ferme à adhérer à un ensemble de convictions précises et d’adopter un style de vie.
» Voilà.
Et une autre chose que j’ai traduite, c’est un thème auatoire que j’ai traduit, c’est que le simple fait de lire ou d’entendre la vérité peut être un exercice toujours moins passif.
Mais chanter ou prier engage immédiatement la faculté critique de nous-mêmes.
Nous devons nous demander si nous pouvons nous joindre aux autres pour chanter ces paroles.
Est-ce que je peux m’approprier ces mots?
Est-ce que je le crois vraiment ou pas?
C’est tes mots, pas le mien.
Je vais m’imaginer que tu n’as jamais peut-être exprimé tout ça en français.
Donc, je me suis dit que c’est une bonne idée de peut-être faire ça.
Non, je n’ai pas vraiment parlé français depuis 10 ans, 20 ans.
Et c’est beaucoup plus récemment que j’ai étudié les psaumes.
J’étais vraiment scotché quand j’ai lu ça pour la première fois.
J’ai beaucoup réfléchi sur cette idée que quand nous chantons ensemble, c’est ça qu’ils ont fait, les Israélites, quand ils ont chanté les psaumes ensemble.
Déjà, juste pour réfléchir, ils ont dû mémoriser le psaume, n’est-ce pas?
Parce qu’ils n’avaient pas de livre, pas de projection PowerPoint.
Donc, s’ils ont chanté, c’était forcément mémorisé.
Ce n’est pas notre moyen.
N’est-ce pas?
Si je ne l’ai pas lu.
Oui, je n’avais jamais pensé comme ça, mais exactement.
Oui, certainement.
Donc, c’est probablement la partie de la Bible que la plupart des gens, surtout ceux qui ne savent pas lire et les gens qui n’ont pas fait des études, les psaumes, c’est la chose qu’ils savaient.
Ils étaient plus axés.
Parce que s’ils ont chanté, si le peuple a chanté, ils ont dû mémoriser le chant.
Donc, c’est-à-dire qu’ils ont chanté le même chant assez régulièrement pour être capables de chanter.
Voilà, exactement.
Et pendant, après Jésus, pendant 1500 ans, c’est ça?
Oui, c’est probablement ça.
Pendant 1500 ans, jusqu’au 16e siècle à peu près, la plupart des gens ou bien ne savaient pas lire, mais certainement n’avaient pas d’accès aux livres.
Et donc, pour eux, la Bible, c’était écouter à l’église, mais pour les moines, c’était chanter les psaumes.
Et donc, pour beaucoup de gens, c’était les psaumes, presque seulement les psaumes, qui formaient tout dans la vie chrétienne pendant, je ne sais pas, beaucoup, beaucoup d’ans.
Maintenant, moi, ici, j’ai la Bible, je peux lire ce que je veux, quand je veux, mais pour beaucoup de gens, c’était ces chants qui étaient un des moyens.
Les chants qui étaient peut-être plus faciles à mémoriser, pour apprendre tout ce qu’on doit savoir pour la vie chrétienne.
Oui, mais je sais que Luther, par exemple, a dit que les psaumes, c’est une mini-Bible, il y a tout ce qui est nécessaire.
Exactement.
Et donc, j’aimerais bien retourner juste vite fait sur cette idée.
Donc, le fait que ce qu’on chante ensemble, occulte, dans l’assemblée, le fait de chanter ça ensemble, c’est comme déclarer vraiment un serment, déclarer que je crois ça, et je crois ça avec vous, et je fais partie de ce groupe-là qui croit ces choses que nous sommes en train de chanter, d’approprier ce mot pour moi-même.
C’est quand même très fort.
Ce n’est rien à voir avec juste lire un truc, mais de lire et de chanter, je m’approprie pour moi, c’est vraiment un truc.
Approprier pour moi, et comme tu l’as dit, de voir d’autres chanter.
Moi, je me souviens d’une occasion occulte, ici en Angleterre.
Je chantais je ne sais pas quoi, c’était un hymne, je pense, et je chantais sans vraiment réfléchir sur les mots, sans vraiment m’engager avec Dieu.
C’était juste… j’étais un peu fatigué peut-être, je chantais, chantais, chantais, et tout d’un coup j’ai vu une fille qui… je pense que peut-être elle a fermé les yeux, ou elle a levé la main, mais elle a fait quelque chose, et j’ai vu, et j’ai pensé, elle vraiment croit ce qu’elle chante.
Et je l’ai vu dans son personnage, peut-être, ouais, lever la main, je ne sais pas exactement, mais j’ai pensé, elle vraiment croit ça.
Et je pense, elle sourit aussi, et tout d’un coup j’ai pensé, mais moi je crois ça aussi, et ça, de voir elle chanter ces mots, c’était… ouais, j’ai vu pas seulement la vérité, une proposition, mais l’émotion et l’effet de ce truc, cette vérité dans sa vie, et pour moi c’était vraiment signifiant, ça m’a vraiment impacté pour me retourner vers Dieu, vers sa bonté, comme ça.
Donc c’est vrai comme dans la citation de Gordon Wannon que tu nous as lues, c’est comme moi exprimer un serment ou quelque chose, mais aussi ensemble, de voir les autres qui chantent, vraiment c’est important.
C’est une des raisons que j’adore quand en famille, nous sommes beaucoup à l’église ensemble, et quand je chante, et ma fille, elle voit que moi je chante, et j’espère qu’elle voit que je vraiment crois ce que je chante, et j’espère qu’elle voit de la joie quand je chante, que Jésus vraiment est merveilleux, excellent, important pour moi.
Pas seulement écrit sur un mot de papier, Jésus est Dieu, Jésus est l’agneau sur le trône, mais elle voit que pour moi, ça c’est important, ça c’est beau, ça c’est une raison de sourire.
Ok, donc je vais retourner un peu, ou aller plus loin un peu avec cette idée.
Donc on avait dit que c’est probable qu’en Angleterre et en France, peut-être on ne chante pas le son assez, ou au moins, je peux dire en France, c’est certain qu’on ne chante, il n’y a pas beaucoup, beaucoup de chants, on est certain, c’est sûr, mais la plupart des chants les plus populaires ne sont pas ça, et même ceux qui sont faits basés sur le son, c’est plutôt le chant de joie, le chant de célébration, c’est plus facile à faire.
Mais par exemple, aujourd’hui, la date qu’on filme cette épisode, on est juste quelques jours après l’attaque à Nashville, horrible, où une femme est allée dans une cocotienne et a tué plusieurs personnes, y compris quelques enfants.
Et j’ai lu Matt Boswell, il a remis une chante basée sur le son 42, une chante allemande qui était vraiment appropriée pour cette situation, comme tu l’as dit, ça nous a donné la parole pour cet événement impensable.
Donne-nous quelques idées, ton avis, comment on peut mieux intégrer le son comme ça dans nos cultes, par exemple, imagine tu dis au dimanche occulte, je viens et je suis dans une bonne humeur, et je ne suis pas triste comme ça.
Mais à côté de moi, dans une église de 100 personnes, même de 50 personnes, tu vas avoir les gens qui sont tristes, les gens qui sont bien, les gens qui sont moins bien, un peu de tout.
Comment introduire ça dans l’église pour dire on va chanter ce son 42, très triste, ou son 13, ou tu connais mieux, mais le son qui dit la vie est dure, la vie est difficile, même 22, j’ai cité sur le poids.
Comment utiliser ces chants dans nos cultes et quels conseils est-ce que tu peux nous donner pour utiliser ça dans nos cultes?
Ce que tu as dit est vrai que des fois moi je suis de bonne humeur et peut-être pour moi, pour quelqu’un, son 42 n’est pas exactement ce qu’il veut exprimer.
Ce n’est pas mon, ce n’est pas son situation à ce moment.
Mais comme tu l’as dit, c’est vrai qu’il y a certainement quelque part dans l’église quelqu’un pour qui vraiment c’est la situation.
Ou même si pas ici dans l’église, quelque part dans le monde, il y a un chrétien quelque part, un membre de la famille de Dieu, un membre de l’église globale si je peux dire ça, pour qui c’est la situation.
Quand je prêche, c’est ça?
Quand je prêche, je veux expliquer aux gens, je veux aider les gens à savoir que ce qu’on chante, ce n’est pas seulement moi et Dieu.
Vraiment il y a un moi et Dieu moment, mais aussi c’est moi et Dieu, mais moi en tant qu’un membre de l’église.
Donc quand je chante, je chante avec ma famille, avec mes amis.
Et donc il est important que des fois je chante des choses qui ne sont pas exactement ce que moi je veux exprimer, mais pour quelqu’un, oui.
Donc ce que tu as dit, la situation affreuse à Nashville.
Moi je n’étais pas là, je ne suis pas directement lié à cette situation, mais j’ai des potes qui habitent à Nashville et je peux chanter un son de l’amant, c’est le mot?
L’amant, oui.
En solidarité avec eux, même si c’est le mot, je peux chanter pour eux.
Quand je chante, je peux penser à cette situation, je peux penser…
Et donc des fois quand on chante les psaumes, quand on prie les psaumes, c’est précisément les moments où ce n’est pas exactement ce que je… ce n’est pas exactement ma situation à ce moment que je pense aux autres qui sont dans cette situation.
Donc ça m’enforce, ça m’encourage à penser aux autres.
Donc quand je prie, quand je suis… quand j’apprends aux gens comment être à l’église, c’est une des choses que je veux communiquer.
Ce n’est pas seulement moi et ce que moi je préfère, c’est aussi avec les autres.
Donc j’espère que des fois… et des fois moi je ne suis pas peut-être un jour… je ne suis pas heureux.
Moi je suis fatigué, la vie est dure, la vie est difficile, mais des fois moi je peux chanter un chant de joie parce que c’est vrai et aussi avec mes frères et mes sœurs pour qui c’est exactement ce qu’ils veulent exprimer.
Donc c’est important que… oui, c’est pas seulement moi et ma situation, mes préférences.
Donc c’est ça la théologie de la communauté.
La deuxième chose c’est d’essayer de rendre plus simple chanter des chants comme ça.
Donc pour moi ce que j’ai fait c’est d’écrire deux laments.
Un plutôt personnel, un plutôt communal.
Un plutôt pour chanter par l’assemblée, par un groupe.
Voilà.
Pour exprimer la tristesse, la confusion, pour demander à Dieu de rendre justice, de conforter ceux qui sont tristes ou malades ou des choses comme ça.
Mais j’ai écrit les mots pour… mais la mélodie, c’est ça?
Ce sont des mélodies qui sont déjà très bien connues par l’église.
Donc même s’il y a quelque chose qui se passe le vendredi, déjà le dimanche nous pouvons chanter une de ces chansons, même pour la première fois, parce que la mélodie c’est simple, c’est connu.
Il y a ces mots qui sont nouveaux, qui sont un lament, mais parce qu’il ne faut pas apprendre la mélodie, c’est simple à faire.
Parce que des fois si après quelque chose comme Nashville ou les moments très très affreux, dégueulasses, tristes, j’ai même pas les mots pour les situations comme ça, c’est souvent il faut penser… même si vous avez choisi tout pour le culte dimanche, c’est tout planifié, mais des fois il faut penser, il faut changer quelque chose, il faut trouver d’autres chansons, il faut trouver d’autres choses.
Et donc d’avoir des chants qu’on peut utiliser dans un moment comme ça, sans avoir pensé, ah il faut apprendre pendant quelques semaines et après on peut chanter.
Quelque chose de très simple.
Donc pour moi je pense que c’est important d’avoir des chants qui sont simples à chanter ou parce que la mélodie est très bien connue ou parce qu’on chante peut-être deux laments régulièrement.
Donc si vraiment il faut chanter un lament une semaine ou l’autre, les membres de l’église ils savent déjà comment chanter ce chant.
Donc ça c’est plutôt un…
C’est pratique.
Donc la théologie, il faut penser non seulement ce que moi je veux, mais penser aux autres.
Et la pratique, il faut être facile, donc c’est facile à faire quand le moment arrive.
Donc ça c’est tout pour cet épisode d’Accent Nuange.
La prochaine fois on va continuer cette conversation avec Matt sur le son et comment chanter, comment l’utiliser dans nos églises.
Mais pour maintenant, ça c’est tout pour cet épisode.
Merci d’être là avec nous et ciao!
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Kevin Stauffer est un responsable de la louange dans la région Lyonnaise depuis 2003, il est également responsable d’Hymnes21. Ancien chef d’orchestre, il enseigne aujourd’hui à l’IBG en tant que chef de chorale (Proverbe). Il possède une maîtrise en éducation musicale (spécialité jazz) de Florida State. Kevin et son épouse Cheryl ont trois enfants, Mark, Katy et Lucy.