Kevin reçoit Sébastien Demrey du groupe HÉRITAGE. Il lui pose la question : par où commencer quand on veut se lancer dans la musique ? Quelles sont choses à savoir, à faire et surtout à ne pas faire ? .
Le chant « Ô viens, peuple infidèle »
Transcription
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Bonjour et bienvenue sur cet épisode d’Accent louange.
Aujourd’hui, j’ai la joie d’être avec un amie de… ça fait longtemps qu’on se connaît maintenant, Seb. Seb Demeray, d’Héritage. Il est avec nous depuis Montréal et on va discuter un petit peu de la chante dans les églises et des hymnes. Seb, merci beaucoup d’être avec nous aujourd’hui.
Bonjour, Kevin. Ça fait plaisir d’être avec toi et tous ceux qui nous écoutent.
Merci beaucoup d’avoir passé ce temps avec nous. Je vais commencer, comme je disais tout à l’heure, tu es très connu dans les églises en francophonie, mais surtout en France, mais ça peut être bien de juste commencer. Donne-nous un petit peu de ton histoire, comment tu as commencé de chanter dans les églises, chanter les chants chrétiens, d’où vient cette passion de faire ça?
Écoute, moi, Kevin, je viens d’une famille de musiciens, musiciens d’église, en fait. Donc, ça fait trois générations qui sont croyants. Donc, mon grand-père, c’est lui le premier qui s’est converti, a donné sa vie à Dieu. Et puis ensuite, voilà, il y a eu mon père et ma génération. Et là, on est rendu à deux autres générations après, avec la famille qui s’est agrandie. Mais ça fait trois générations que la foi chrétienne est présente dans notre famille. Alors, j’ai grandi à l’église, j’ai grandi en voyant mon père, mon grand-père, participer dans la vie communautaire de l’église. Mais avec ce rôle de musicien, ce rôle de chanteur, et donc, j’ai toujours eu cette affinité avec le service musical. Et je me disais quand j’étais jeune, je vais sûrement faire comme mon grand-père ou comme mon père. Donc, évidemment, on chantait toujours à la maison. Il y avait toujours un instrument qui traînait comme ça, le piano, la guitare, l’orgue et tout ça. Donc, à chaque fois qu’on pouvait, mes frères et moi, on essayait de prendre l’instrument et jouer. Et mon père nous a enseigné l’harmonie, comment chanter, comment chanter à l’église. Puis on faisait tout ça en famille aussi dans les fêtes de Noël. Donc, vraiment pour moi, la foi et la musique, ça fait trois générations que ça roule chez nous, dans notre famille. Et donc, j’ai grandi entouré de ça. Toi, Kévin, je ne sais pas si tu es comme moi, en fait, mais est-ce que toi aussi, tu es troisième génération ou deuxième?
En fait, j’étais en train d’écouter et mon histoire, c’est un peu pareil. Mon grand-père n’était pas chrétien du tout. Et un jour, il était dans le navire, là, aux États-Unis et il a dit à sa femme, on va aller à l’église, juste de nulle part comme ça. Moi, j’ai envie de visiter une église. Ils se sont trouvés dans une petite assemblée de Dieu, l’église de l’Assemblée de Dieu, là, à Washington, D.C. Et il est devenu chrétien ce jour-là, comme ça. Et il est devenu pasteur après. Et donc, c’était, donc, moi, quand j’étais jeune comme toi, j’étais tout le temps dans l’église. J’ai commencé à chanter depuis petit à l’église. Tous les grands, on va parler davantage tout à l’heure, mais tous les hymnes, j’étais nourri depuis tout petit sur ces chants-là.
Oui, c’est ça, c’est un peu pareil. Notre histoire se ressemble, en fait. Moi aussi, les hymnes, je les ai entendus chanter comme ça par mon grand-père, par mon père et tous ceux qui étaient autour de moi. Donc, ça fait partie. J’ai grandi, bien sûr, avec cet héritage, avec ce répertoire. Puis, bien sûr, comme tous les jeunes, j’ai évolué. Puis, j’ai voulu avoir un peu adopté la musique de ma génération. Et donc, on a… Moi, j’ai… En fait, j’ai décidé de faire de la musique mon métier. Non seulement c’était ma passion quand j’ai grandi adolescente. Ça, j’ai voulu perfectionner un peu. Mais un jour, j’ai dit à mon père, je vais aller faire des études en musique pour vraiment que ça devienne mon métier, tu vois. Et c’était pas très populaire parce que mes amis allaient chercher des métiers un peu plus, je dirais, un peu plus crédibles, avec un peu plus d’approbation, tu vois, sociale, ou les… qui donnaient un peu plus un standing. Mais moi, j’arrive puis je dis, je veux être musicien. C’est pas très populaire, tu vois. Donc… Mais je sentais que j’avais cette vocation ou cette passion à l’intérieur de moi. Puis je voulais pousser plus loin. Alors, voilà, je suis allé étudier en musique dans les écoles de musique à Montréal. Et puis, ben là, j’ai été diplômé. Et ensuite, je me suis mis à travailler dans la musique. Et sans le savoir, je suis tombé dans la production musicale. C’était pas le trajet que je pensais faire. Mais un jour, quelqu’un m’a approché, m’a dit, on veut produire un artiste, ben c’est pas la Montréal, mais on cherche un réalisateur pour faire des arrangements. Et moi, j’avais tout frais sorti de l’école. J’avais des cours d’arrangements populaires, jazz, classique. J’avais fait tout ça. Puis bon, ben là, il fallait que j’avais l’opportunité de prendre ce que j’avais, disons, tout ce matériel que j’avais appris à l’école et de le mettre, voilà, de le mettre en pratique. Ça a été un beau projet pour moi. Et ça a été, et cet artiste que j’ai produit, c’est Maggie Blanchard, qui est une chanteuse bien connue. C’était en 1999. Et voilà qu’ensuite, sans que le chemin, sans que j’aie voulu que ce chemin se trace devant moi, il s’est tracé tout simplement. Je suis un réalisateur, un producteur de studios et d’albums chrétiens. Et en même temps, ben j’ai un peu fait ce tracé de parallèle, si tu veux, de réalisateur, producteur. Puis à côté, j’étais aussi artiste, leader de louange, et j’ai développé les deux côtés en même temps, en parallèle. Et à la fois, je produisais des artistes et de l’autre côté, je développais un peu ce côté artistique et ce côté du ministère de Sébastien Demeray, et de l’autre côté, le producteur, réalisateur. Et franchement, je trouve que les deux se complémentent assez bien. Je reste toujours dans la création musicale, d’un côté, et de l’autre côté, ben j’évolue aussi en tant qu’artiste et je fais beaucoup de rencontres. Et je continue de servir mon église, de servir l’église locale et l’église dans son ensemble un peu partout dans le monde lorsque je suis invité. Alors en gros, là, j’essayais de résumer ça rapidement, mais ça, ça c’est un petit peu mon histoire.
Voilà. C’est chouette. Je sais que tu as fait le réalisation pour Maggie Blanchard. Tu es aussi, nous on a travaillé ensemble un peu, tu nous as aidé avec l’Institut Biblique de Genève, il y a quelques années maintenant, mais pendant Covid, on a fait, moi j’étais pas du tout dans ce monde et j’ai dû me lancer dedans et tu étais déjà mon premier conseiller, même pour acheter quel doigt j’avais utilisé et tout ça. « Seb, qu’est-ce que je dois faire ? » Mais finalement, on avait produit une chante de Noël Viens Peuple Infidèle, que tu as fait la réalisation pour ça, c’était super. Je sais aussi que tu as travaillé beaucoup avec mes amis, Adrien et Fiona et Naomi et Johnny pour Écriture, donc tu as réalisé leurs albums aussi, donc on profite beaucoup de ton travail.
Oui, exactement. Non, c’est, en fait, c’est ce côté de producteur-réalisateur que j’aime, c’est de pouvoir découvrir des nouveaux artistes et de les accompagner dans leurs démarches artistiques. Donc, c’est un peu mon rôle et puis je découvre et en même temps je participe et je trouve ça incroyable et justement, toute l’équipe d’Écriture, c’est vraiment une belle équipe et ça a été une joie de les rencontrer.
Oui, c’est… Je pense que de plus en plus, il me semble que si tu es un musicien maintenant, il faut avoir moins un peu de compétence avec le home studio, de faire les choses toi-même. Moi, j’ai quelques années plus que toi, on peut dire comme ça, on voit beaucoup et donc quand j’ai fait mes études de musique, quand j’étais musicien de jazz et quand j’ai fait mon master en jazz et tout, le musicien et le sonoriste, c’était un peu deux mondes différents. On a mélangé un petit peu, mais c’était pas… Je me souviens, on était allé en studio, j’ai passé beaucoup de temps en studio, mais il faut aller quelque part, tout était fait pour toi, mettre l’astrolique, voilà ton micro, fais ton truc, mais je n’avais rien à dire derrière la table. C’était vraiment… Et maintenant, de plus en plus, je pense que c’est presque nécessaire pour un musicien d’avoir un peu de compétence dans ce domaine aussi, n’est-ce pas?
Oui, c’est une façon, c’est vraiment une façon de pouvoir, je dirais, gagner du temps aussi et économiser, bien sûr, économiser aussi financièrement parce qu’à l’époque, je te dirais il y a 25 ans, lorsque le home studio n’était pas encore bien développé… Ça n’existait pas, oui. Produire un album en studio, tu avais besoin d’engager un ingénieur de son, tu avais besoin d’engager quelqu’un qui allait faire le placement de micro, un mixeur et tu devais louer le studio aussi qui était séparé et les coûts commençaient à s’additionner et ça devenait quand même astronomique. Donc, il fallait que… En fait, c’était… Comment je pourrais dire? C’est comme si le studio était réservé pour deux groupes de personnes, donc ceux qui étaient vraiment talentueux et qui allaient être produits par des maisons de disques, qui allaient un peu appuyer des projets comme ça avec des artistes vraiment incroyables ou quelqu’un qui ramasse son argent et puis qui dit « ok, maintenant je suis prêt, j’y vais en studio puis je suis un peu timé donc j’ai pas le temps ». Et là, les compagnies se sont dit « ok, mais là… ». Les compagnies justement de studio qui développent des logiciels se sont dit « ben là, on pourrait démocratiser, on pourrait vulgariser un peu nos softwares, nos logiciels pour que les gens, les musiciens qui sont peut-être pas des ingénieurs de son, mais puissent comprendre comment ça fonctionne et rendre ça le plus simple possible ». Et je pense que ça a été hyper bénéfique parce que ça a permis à des gens qui n’avaient peut-être pas les moyens d’aller se louer un grand studio de s’acheter un ordinateur, un micro, un petit pré-ampli pour quelques dollars et on est capable de s’enregistrer. Peut-être pas le niveau professionnel, professionnel, mais au moins pour enregistrer des démos, enregistrer des idées parce que c’est ça un peu le… des fois les musiciens ou les chanteurs ont des idées et là on veut les enregistrer avant de les perdre, tu vois. Donc là, d’avoir un petit home studio à notre portée comme ça, c’est vraiment pratique, c’est très agréable et ça permet vraiment de maximiser un peu cette créativité, d’avoir les outils nécessaires pour que cette créativité ne s’éteigne pas et qu’elle continue. Et bien sûr, l’évolution des logiciels de musique, c’est en parallèle avec l’évolution de l’informatique. Donc, au fur et à mesure que l’informatique évolue et la musique, tous les logiciels et le système informatique musical évoluent aussi en parallèle. Donc, ça fait en sorte que maintenant les possibilités sont incroyables. D’avant, on pouvait jouer… si tu avais besoin d’un son de violon, tu devais absolument avoir un violoniste. Maintenant, si tu veux un son de violon, tu as des logiciels qui peuvent simuler le son de violon pour t’aider à créer ton arrangement. Donc, tu t’es rendu très loin. Et je pense que la démocratisation du Home Studio a fait en sorte qu’on a découvert beaucoup, beaucoup, beaucoup d’artistes et beaucoup de musiques un peu partout dans le monde. Ça enrichit, je pense, le paysage musical. Bien sûr, ça fait en sorte qu’il y a des gens aussi qui font n’importe quoi, comme dans tout. On écoute des choses et on se dit « wow, ça devrait pas être, tu vois ». Mais en même temps, on ne peut pas le contrôler. Donc, voilà, je trouve que c’est très, très bénéfique que maintenant on ait accès. Évidemment, si on est musicien, ça ne veut pas dire qu’on est des super ingé-sons, mais ça nous permet quand même de se débrouiller et d’arriver à faire des choses qui nous aident en tant que créateurs musicaux.
Ok, ça me donne une bonne idée pour une question. Alors, si tu veux donner quelques pistes de conseils pour un jeune musicien qui commence, par exemple, j’ai en tête ma fille Lucie que tu as rencontrée, donc c’est la plus petite chez nous. Elle a 20 ans maintenant, la plus petite. Mais elle fait des études à Lyon 2 ici, en musique, et commence à faire pas mal de choses, enregistrer les choses ici dans mon bureau, de lancer non seulement dans la musique, mais aussi dans ce monde, mais vraiment, elle commence. Donc, pour quelqu’un comme, pas justement pour ma fille, mais pour quelqu’un comme ça qui, oui, je joue, mais j’ai envie de faire plus, j’ai envie d’enregistrer, d’avoir le matos comme ça. Donne-nous, ou donne à cette personne-là quelques conseils. Qu’est-ce qu’il faut commencer avec? Quel conseil est-ce que tu as pour quelqu’un comme ça?
Bon, tu veux dire avoir un minimum, le minimum d’équipement pour commencer?
Oui, ça et aussi juste, toi qui as fait ce travail depuis longtemps, en fait, une question que j’aimerais bien te demander, qu’est-ce que tu veux dire à Seb Demorey il y a 15-20 ans, quand il a commencé?
En fait, fais pas ça, fais plutôt ça, ou ça c’est plus important que ça, ou, oui, juste le, la sagesse générale sur le sujet. Ben, la sagesse, ok, ben, je pense que la première chose c’est de connaître ses forces, tu vois? Donc, on peut pas tout faire, on peut pas être à la fois, ben, certains, il y a certaines exceptions à la règle, mais je pense que si je prends, moi, je me prends Kevin, par exemple, moi, ma force, c’est, je suis un, c’est ça, je suis un chanteur, ça c’est mon instrument premier, c’est la voix, je suis un chanteur, je suis pas le plus grand pianiste, je suis pas le plus grand guitariste, je me débrouille au piano, je me débrouille à la guitare, tu vois? Donc, pour moi, c’était important de, quand t’as un budget, par exemple, pour investir sur, sur le Hong Studio, j’ai besoin d’une guitare, j’ai besoin d’un piano, j’ai besoin d’un micro, j’ai besoin de, donc, j’en perds tout ça, pis je me dis, ok, j’ai pas besoin d’aller chercher la grosse guitare qui coûte très cher, j’ai pas besoin d’aller chercher le plus gros piano, parce que, un, je suis pas le plus grand pianiste, je suis pas le plus grand guitariste, donc, je dois aller chercher quelque chose, tu vois, je dois essayer de répartir mon budget proportionnellement aux, à ce que je sais qui fait, sont mes forces et comment je peux les exploiter, donc, mais pour moi, d’avoir, d’avoir un micro de qualité, c’est pour moi le plus important, parce que, tu sais que je suis chanteur, et donc, ma voix, quand je veux enregistrer ma voix, je veux être sûr que j’ai un bon micro devant moi, parce que je veux pas la recommencer, parce que le micro est pas assez bon, tu vois, donc, tu sais que je dois investir au bon endroit, et ma guitare, en fait, si j’ai des guitares, je vais les rentrer, pis après, tu sais, pour moi, c’est pas compliqué, je prends mon téléphone, j’envoie un texto à Jimmy Lai. Ouais, Jimmy, c’est le guitariste à qui je, en anglais, on dit un go-to. Ouais, ouais, non, sans doute, et on a fait, on a fait trois podcasts, lui et moi, on a vraiment parlé de guitare, donc, tu sais, tous les détails. Donc, je pense, c’est ça, on peut pas, il faut faire attention de ne pas trop s’éparpiller, tu vois, de trop se, il faut, il faut connaître ses forces, et donc, pour ma part, je me suis pris un bon micro, et je me suis pris aussi un bon pré-amp, donc, un pré-ampli, pour être certain que quand j’enregistre, ma voix passe, non seulement dans un bon micro, mais dans un bon pré-ampli. Donc, pour ma part, présentement, j’utilise un Apollo, audio, qui a de très bonne qualité, mais si, quand t’es pas professionnel, t’as pas besoin d’aller dans ce budget-là, tu vois, tu peux aller dans un, tu peux aller dans une capte Apollo, mais, mais juste avec une entrée, tu vois, tu peux aller dans un budget, l’important, c’est que, c’est, si t’as une bonne voix, et tu es chanteur, ben, va chercher un bon micro, ça va, si c’est que pour faire des démos, il faut pas dépenser des, des trop grandes fortunes, mais vraiment avoir une piste que tu sais qu’il va, qui va être important de garder, voilà, tu investis l’argent dans la bonne place, et puis, bien sûr, avoir un bon ordinateur, c’est, c’est très important, parce que tu, tu veux pas non plus que l’ordinateur, il, pendant que t’enregistres, il arrête de fonctionner, blue screen, tout ça, tu veux pas ça. Donc, il faut, il faut, il faut te faire conseiller d’avoir des conseils pour avoir un bon ordinateur. Idéalement, il faut avoir un ordinateur dédié à la musique, pas un ordinateur qui fait mille et une choses, parce que parfois, tu peux être, tu peux assaiblir un peu ton système, mais sinon, si t’as qu’un ordinateur, ben, tu t’arranges pour qu’il soit, qu’il soit très bon, que ce soit un portable, ça peut être un ordinateur de bureau, ou ça peut être un Macbook, ou un, un ordinateur portable qui a vraiment assez de mémoire et assez de power de procédure. Je pense qu’une fois que t’as ça, un bon micro, un bon temps, un bon ordinateur, tu peux faire un bon bout de chemin avec ça, et si t’es capable d’avoir une petite pièce à toi, dans laquelle tu peux mettre un peu des panneaux acoustiques, comme tu vois un peu derrière moi, ça peut t’aider à, aussi, quand t’enregistres, ben t’enregistres une source qui est quand même assez propre, et ça permet de, et ça permet de, justement, d’avoir des pièces qui peuvent, on sait jamais, qui peuvent être bonnes au final aussi. OK. Et donc, juste, juste comme ça, si tu veux donner des conseils à quelqu’un qui va acheter leur premier micro pour enregistrer leur voix, leur, leur propre démo, un étudiant de musique, comme on avait dit, imaginaire, quel, quel micro est-ce que tu veux conseiller, ou est-ce que tu as, peut-être que tu n’as pas une en tête, mais est-ce que tu as une idée, est-ce que tu peux nous donner une idée d’un micro pour quelqu’un comme ça? Écoute, Kevin, comme je te disais, je connais mes forces et je connais mes expertises. Moi, je ne suis pas un expert dans l’équipement en studio. En fait, ce que je fais, moi, puis je te dis un peu c’est quoi ma méthodologie, c’est que quand vient le temps pour moi d’acheter un micro, je vais dans un magasin et là, je demande aux propriétaires, aux responsables du magasin, est-ce que tu as une pièce où tu peux essayer les micros? Et donc, ce que je fais, c’est que je vais dans la pièce, je me mets 5, 5 micros, peut-être 10 micros. Et là, je me mets des écouteurs et j’écoute ma voix dans un micro. Et donc, je pense que pour moi, j’ai toujours eu un très bel, un beau résultat pour ma voix avec les AKG, les micros AKG. Et aussi les Neumann. Les Neumann, ce sont des très bons micros. Bien entendu, je pense j’ai un bon micro pour comment les TLM Fempois sont très bons. Pour ma part, j’utilise ici, je vais vous le montrer. C’est un M140, M147, pardon, donc qui est un très bon micro. Mais tu vois, c’est un bon investissement que j’ai fait, ça fait présentement, ça va faire, tu vois, je l’ai depuis 2005. Voilà, donc c’est un micro qui est encore bon, j’ai changé la capsule une fois. Donc, j’ai bien investi, c’est un très bon micro, M147 de Neumann. Mais c’est un micro peut-être un peu plus budget, qui est professionnel, mais on peut aller dans un budget un peu moindre, là. Mais je pense qu’un TLM Fempois, c’est un bon micro. AKG Rode ont des très bons micros aussi, de studio. Donc, je pense que rendu là, c’est un peu comme n’importe quoi, les souliers de course. Je pense qu’il faut essayer, il faut trouver chaussure à son pied et il faut essayer de voir comment notre voix sonne si on est chanteur. Comment la voix sonne dans le micro? Est-ce que ça sonne bien? Est-ce qu’on est satisfait? Donc, il faut essayer. J’avais fait la même chose avec Fiona et Dejan, ils m’avaient demandé justement dans le groupe écriture, qu’est-ce que tu nous conseilles comme micro? Et puis, en fait, je leur ai conseillé quelques micros, mais j’ai dit, essaye, allez l’essayer, dans le micro, Fiona, et tu vas voir. Et puis, finalement, ils ont trouvé aussi chaussure à leur pied. Tu as dit deux choses que je trouve très, très sages que je veux souligner pour les gens qui nous écoutent. Le premier, c’est que c’est OK de dire, je ne sais pas, que je vais demander à quelqu’un d’autre qui est plus un expert que moi. Moi, je fais ça souvent. En fait, je fais ça avec toi quand j’ai commencé à enregistrer les choses. Mais si tu ne connais pas, c’est OK de demander à quelqu’un qui connaît plus que toi. Et c’est très sage même. Donc, il ne faut pas prétendre ou mettre la pression sur soi de dire, je dois savoir tout. Mais on est tous en train d’apprendre tout le temps. Donc, c’est un très bon point de vue. C’est très bonne attitude d’avoir. Deuxièmement, j’aime bien que la manière que tu as fait, parce que tu sais ce que tu veux. Tu sais le son de ta voix qui te plaît. Tu sais la cible que tu tires sur ça. Je veux ça. Et donc, tu écoutes les choses que tu décides toi-même. Ce n’est pas que j’ai lu dans un magazine que ça, c’est le meilleur micro, que je vais acheter ce micro. Allez tester, écouter, prendre le temps de le faire et choisir quelque chose.
Ça, c’est très sage. C’est une très bonne idée. Quand tu parlais de préampe, tu veux dire une carte son comme ça, comme un Focusrite ou comme un Steinberg comme ça? Qu’est-ce que tu veux dire par préampe?
Préampe, c’est une carte de son en fait. J’addis un préampe, c’était un préampe. Maintenant, les préampe pour la musique home studio, ce sont des cartes de son. Qui ont des inputs, donc ils ont des entrées et des sorties. Après ça, on va montrer ça comme ça. Ouais, c’est ça. Ce qui fait la qualité d’une carte de son et d’un préampe, c’est la qualité du préampe, du convertisseur, le transformateur, tout ça. Donc, il y a des marques qui ont, bien entendu, il y a des marques qui sont là depuis longtemps, qui ont eu vraiment bonne impression et qui ont fait du chemin depuis très longtemps. Donc, AI, bien sûr, Universal Audio, on parle de Avalon, on parle de, en tout cas, il y en a plein. Moi, j’ai aussi un vieux préampe vintage, TG2 aussi, IMI Chandler, qui est très, très bon. J’avais utilisé ça justement dans mon premier album. Ça a un son analogique. Je pense qu’il faut chercher Focusrite aussi, ils ont des très bons préampes. Il faut chercher le bon préampe, c’est comme le micro. Ça dépend ce qu’on cherche, ça dépend du son qu’on veut avoir. Si on veut un son rock, un son qui est chaud, un son qui est très clair. On n’utilise pas les mêmes préampes pour faire du hard-hit que pour faire du gros rock ou pour faire de la musique classique. Souvent dans la musique rock ou la musique pop, on veut avoir un son coloré, on veut avoir un préampe qui est coloré. Et quand on fait du classique, on veut avoir un préampe qui est très transparent parce qu’on veut entendre l’instrument, on veut entendre l’instrument vivre. On ne veut pas trop le colorer. Donc là, on va aller dans un préampe qui est plus transparent. Alors, c’est vraiment, ça dépend de ce qu’on veut, ça dépend de, il faut savoir ce qu’on cherche. Et si on ne le sait pas, on pose des questions. On va voir maintenant sur YouTube, sur Internet. Il y a des gens qui font des reviews. Il y a des gens qui font vraiment des élaborations de tout et n’importe quoi. Tout ce qui nous concerne, les préampes. Et puis, on peut avoir de très, très bons conseils pour tous les budgets. Excellent. Super. Je pense que ça va aider les gens. Je sais qu’on a des gens qui regardent ce podcast qui sont débutants, qui essaient de faire ce genre de choses eux-mêmes. Et donc, c’est toujours bien d’avoir un expert, un pro comme toi qui peut donner un peu de conseils, un peu de sagesse.
C’est tout pour cet épisode d’Accent louange. Merci beaucoup d’avoir passé ce temps avec nous. La prochaine fois, on va continuer cette conversation avec Seb et on va discuter de pourquoi il a commencé Heritage avec Jimmy Lahaie et la raison pour laquelle il veut valoriser et continuer de chanter ces vieux hymnes, ces hymnes traditionnels de l’Église. Et pour maintenant, c’est tout. Donc, merci et ciao. [Musique]
Kevin Stauffer est un responsable de la louange dans la région Lyonnaise depuis 2003, il est également responsable d’Hymnes21. Ancien chef d’orchestre, il enseigne aujourd’hui à l’IBG en tant que chef de chorale (Proverbe). Il possède une maîtrise en éducation musicale (spécialité jazz) de Florida State. Kevin et son épouse Cheryl ont trois enfants, Mark, Katy et Lucy.