×
Parcourir

La générosité n’est pas naturelle. Je ne pense pas que cela soit une surprise.

Si le péché nous amène à vivre pour nous-mêmes, tel que la Bible le déclare dans 2 Corinthiens 5:15, alors nous lutterons avec l’obsession de l’argent.

Lorsqu’il s’agit de nos revenus, nous avons tendance à penser d’abord à nous-mêmes – ce dont j’ai besoin, ce que je veux, ce je que rêverais de pouvoir acheter – avant de penser à la façon dont nous pourrions être généreux avec cet argent.

Je ne veux pas dire que nous ne sommes jamais généreux ; je veux plutôt parler de la lutte qui existe entre ce que Dieu veut pour notre argent, ce que nous disons croire de notre Seigneur, et la façon dont nous gérons nos comptes bancaires.

Voici le résumé de la situation : pourrions-nous avoir toute notre théologie de l’argent inversée ?

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai tendance à considérer que mes revenus sont d’abord ce que Dieu pourvoit pour ma famille et moi… et après, oh oui, comme une pensée après coup je me souviens qu’Il m’a appelé à donner.

Mais se pourrait-il que l’Écriture enseigne le contraire ? Que le premier but de Dieu pour l’argent serait que nous soyons les participants dans son généreux récit ? Et puis seulement après, comme une pensée après coup, je me souviens qu’il utilise aussi cet argent pour subvenir à mes besoins ?

Je ne peux pas tout aborder dans cette courte méditation, mais regardons seulement ce que nous rappelle Matthieu 6.19-34. Il nous enseigne que c’est Dieu qui est en charge de nos besoins financiers. Jésus nous enseigne que notre santé financière commence par la foi en un Père céleste qui nous donnera ce dont nous avons besoin.

Bien que cela puisse paraître radical, nous retrouvons la promesse selon laquelle Dieu pourvoira à tous nos besoins dans toute l’Écriture. (Phil. 4:19, Matt. 6:31-32, Matt. 7:11, Luc 12:24, Job 38:41, Ps. 34:10, …).

Ainsi, parce que Dieu prend lui-même en charge nos besoins physiques, nous sommes libres d’avoir une meilleure perspective pour notre argent.

Cette nouvelle perspective est puissamment illustrée dans Éphésiens 4:28. Lisez attentivement ces paroles :

« Que celui qui volait cesse de voler ; qu’il se donne plutôt la peine de travailler honnêtement de ses [propres] mains pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. »

Notez ce que l’Écriture ne dit pas, « … afin qu’il ait un moyen plus légal de subvenir à ses besoins. » Le voleur égocentrique n’est pas destiné à devenir un travailleur égocentrique. Cela voudrait dire que seul le moyen de gagner de l’argent a changé et non la motivation.

Le changement dans Éphésiens 4:28 consiste à passer de l’égocentrisme (voler) à l’hommage de Dieu (travailler) et à l’altruisme (donner).

La grâce de Dieu est assez puissante pour transformer la façon  dont nous voyons et gérons l’argent, qui est au cœur de ce que nous sommes.

La grâce de Dieu est assez puissante pour transformer la façon  dont nous voyons et gérons l’argent, qui est au cœur de ce que nous sommes.

Il entend nous libérer de notre vision de l’argent – un bien à accumuler – pour la remplacer par une attitude de générosité radicale.

Sans cette grâce salvatrice, notre quête de l’argent sera dominée par l’égoïsme, et nous essaierons d’une manière ou d’une autre de faire entrer Dieu dans nos projets comme une pensée après coup.

En attendant, je crains que la discussion chrétienne typique sur l’argent ne tourne autour des questions suivantes :

  • Comment sortir de l’endettement ?
  • Comment avoir une stabilité financière pour la retraite ?
  • Qu’est-ce qui définit exactement une dîme ?

Aucune d’entre elles n’est un problème, toutes sont utiles d’une manière ou d’une autre, mais elles sont dépourvues des considérations plus larges de notre appel : vivre comme les ambassadeurs généreux et aimants de Dieu sur terre.

En ce qui concerne nos finances, Dieu nous appelle à cesser de commencer par nous-mêmes et d’espérer qu’il reste de l’argent pour lui. Au contraire, l’appel est d’accepter volontairement et joyeusement que le but premier de notre argent est de financer un Royaume de générosité, en l’adorant et en le servant.

Et ensuite, ayons la foi que Dieu pourvoira pour ce dont nous avons besoin.

Pour être clair : la Bible ne nous appelle pas à arrêter de payer nos factures et à cesser d’acheter des provisions et des vêtements. C’est plutôt un appel à examiner notre cœur, qui contrôle notre vie matérielle, et à nous assurer que nous avons les bonnes priorités.

Que Dieu, dans sa grâce fidèle, continue de nous libérer de notre esclavage. Qu’il libère nos portefeuilles de leur servitude pour nous délivrer de l’emprise de l’égoïsme et nous permettre de représenter notre généreux Sauveur avec notre argent.

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


QUESTIONS DE RÉFLEXION

  1. Comment avez-vous pensé et géré vos revenus cette semaine ? Quelle a été votre réaction instinctive à l’argent ?
  2. Avez-vous été généreux cette semaine, que ce soit en termes de temps, d’argent ou de cadeaux ? En quoi est-ce un signe de l’Esprit à l’œuvre dans votre vie ?
  3. Le don a-t-il été une pensée après coup pour vous à un moment quelconque de votre vie ? Aujourd’hui, se pourrait-il que vous essayiez de faire entrer Dieu dans votre budget s’il y a de la place ?
  4. Comment Dieu a-t-il pourvu à vos besoins dans le passé ? Comment pourvoit il à vos besoins aujourd’hui ? Avez-vous encore du mal à croire que c’est à lui qu’il incombe de pourvoir à vos besoins et non à vous ?
  5. Comment pouvez-vous appliquer Ephésiens 4:28 à votre situation financière actuelle ? Pourquoi aurez-vous besoin de la grâce salvatrice et transformatrice du Christ ?

 

EN VOIR PLUS
Chargement