Ressources supplémentaires
Le principe
Dieu le Père nous donne le modèle pour notre parentalité dans sa relation avec son peuple en général, et avec son Fils Jésus en particulier.
Deux questions
- Quelles sont quelques caractéristiques de la stratégie parentale de Dieu le Père, notamment dans le domaine de la correction ?
- Ça ressemble à quoi pour nous d’aimer nos enfants comme Dieu le Père aime ses enfants . . . notamment ceux qui n’obéissent pas ?
Quatre observations concernant la parentalité de Dieu
- Dieu le Père nous donne un cadre bien défini (la loi ; les promesses ; des modèles)
- Dieu le Père nous communique son amour pour nous, un amour qui ne dépend pas de notre performance ; un amour qui s’identifie avec nous (la compassion ; la grâce ; l’incarnation)
- Dieu le Père nous situe dans des circonstances propices à l’apprentissage (la tentation ; l’épreuve, mais pas au-delà de nos forces, 1 Cor 10.13)
- Dieu le Père fait preuve de patience envers nous, sachant de quoi nous sommes fait, et prenant le temps nécessaire pour nous apprendre
Quatre éléments de notre parentalité
- La définition d’un cadre : se mettre d’accord entre parents concernant les composants du cadre en fonction de l’âge et en phase avec des objectifs
- Pas toujours évident de se mettre d’accord entre parents
- Quels objectifs ? Quels composants ?
- L’impact de l’âge de l’enfant sur nos attentes et notre communication
- La communication claire avec notre enfant concernant ce cadre : expliquer à l’enfant, avec un vocabulaire adapté à son âge, les attentes, les règles, les récompenses, les conséquences ; plus l’enfant est grand, plus ce sera important de l’inviter à participer d’une manière ou d’une autre à la définition du cadre (à avoir son mot à dire, même si le parent aura le dernier mot)
- Comment inviter un enfant plus grand à participer au dialogue ?
- Quels risques ? Quels gardes-fous ?
- L’importance de répéter, de revisiter régulièrement le cadre
- La mise en situation (faire des répètes) : c’est bénéfique, surtout avec des enfants en bas âge, de faire des mises en situation où on peut « mettre à l’épreuve » le cadre afin d’être sûr que l’enfant comprenne et aussi afin de l’aider à s’entraîner dans une démarche d’obéissance. Avec des enfants qui grandissent, c’est bénéfique d’être à la recherche de moments propices à l’enseignement où on peut renforcer les valeurs familiales et initier des discussions au sujet du cadre
- Quelques exemples : le changement de couche, la routine du coucher, le comportement à table, le partage de jouets, s’exprimer quand on n’est pas d’accord, le volume sonore dans la maison, les tâches ménagères
- La patience (avec compassion) : soyons conscients de l’âge de notre enfant et de quoi il est vraiment capable. C’est bien de se familiariser avec les stades de développement du cerveau afin de savoir ce qui sera faisable (ou pas) pour lui dans le stade où il se situe actuellement. Soyons aussi conscients du fait que chaque enfant a son propre câblage : il ne sera pas exactement comme nous, les parents ; il ne sera pas exactement comme son frère ou soeur ; il sera lui. Et notre apprentissage doit prendre en compte son câblage unique.
- Une tendance à traiter des petits comme des adultes
- Ce que ça veut dire « irriter » son enfant (Éph 6.4)
- Un enfant unique qui s’adapte quand même à une culture familiale
Passage clé concernant l’autorité bienveillante
Matthieu 20.25-28
Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce ne sera pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.»
Deux actions concrètes pour cette semaine
- On vous encourage à revisiter Hébreux 12.7-11, et à mémoriser 1 Pierre 5.10 en gardant en tête l’amour de Dieu le Père pour son Fils bien-aimé qui s’exprime de manière frappante en Matthieu 3 et 4.
- Dans votre carnet, notez quelques pensées importantes en lien avec la définition du cadre, la communication avec l’enfant, la mise en situation, et la patience. Discutez de ces pensées avec votre conjoint (le cas échéant). Commencez à prier ensemble et à réfléchir sur les premiers composants de votre propre cadre bienveillant.
D’autres ressources utiles
- Livre : Parents centrés sur l’évangile de Tim Chester
- Livre : Être parents de Paul Tripp
- Article : Voici la valeur que Dieu accorde aux parents (E21)
- Article : L’objectif quotidien de la parentalité (TPSG)
Transcription
Salut, moi c’est Nico.
Moi c’est Rachel.
Et moi c’est Chloé.
Dans le dernier épisode, on a introduit la notion d’un cadre clair et sécurisant dans le contexte familial, comme un point de départ pour la mise en place d’un tel cadre.
On s’est posé la question « c’est qui le chef? »
Et pour faire simple, on a identifié trois réponses possibles à cette question.
Trois profils de parents.
Pour schématiser un peu, on a le parent proviseur, celui qui dit que ma volonté soit faite, qui va être plus autoritatif.
Le parent pion, qui a tendance à dire à l’enfant que ta volonté soit faite, qui est plus le parent copain.
Et puis, finalement, le troisième modèle qui nous paraissait le plus juste, c’est le parent professeur en formation, qui dit que sa volonté soit faite, c’est-à-dire la volonté de Dieu dans ma vie et aussi dans ta vie.
À toi, mon enfant.
Merci Chloé pour ce récap.
Le titre pour l’épisode d’aujourd’hui, c’est « N’ayons pas peur des larmes, le plaisir de la correction bienveillante ».
Alors, ne partez pas, restez avec nous.
Oui, on va parler de larmes, mais chaque mot est important dans ce titre.
On va parler de correction bienveillante.
La réalité à laquelle on fait face en tant que parent, c’est que la correction, c’est compliqué.
On vit dans une société qui est mal à l’aise avec cette notion, qui a même tendance à voir l’autorité et l’obéissance comme quelque chose de nocif dans les rapports les uns avec les autres, qui rejette même cette notion comme obsolète et qui se méfie même de tout rapport de force finalement.
Donc ça, on le voit aussi dans nos familles.
Et même si on est plutôt convaincu en tant que parent que nos enfants ont besoin d’être corrigés, eh bien, tout un tas de questions se posent quand même.
Les réponses ne sont jamais noires et blancs face à ces questions.
Par exemple, à partir de quel âge on commence vraiment à corriger nos enfants et quel comportement exactement est-ce qu’il faut qu’on corrige ?
Encore d’autres questions, c’est la forme que notre correction est aussi, qui va être différente selon les situations et les âges.
Et que faire si dans une famille, les deux parents ne sont pas d’accord sur la correction à donner ?
Ce ne sont pas des choses faciles à mettre en place.
Oui, c’est vrai.
Mais pourtant, on a un principe qui nous aide à faire face à cette réalité en tant que chrétien, c’est qu’on a le modèle de Dieu le Père qui nous montre, pour exemple de parentalité, sa propre relation avec son peuple en général et avec son fils Jésus en particulier.
Donc, on a deux questions pour notre discussion encore aujourd’hui.
La première, c’est avec ce que Chloé vient de nous dire, quelles sont les quelques caractéristiques de stratégie parentale de Dieu le Père, notamment dans le domaine de la correction ?
Qu’est-ce qu’on peut voir comme exemple ?
Et la deuxième question qui découle, c’est ça ressemble à quoi pour nous d’aimer nos enfants comme Dieu le Père aime ses enfants et notamment quand ils n’obéissent pas ?
Je suis tellement content de pouvoir nous poser cette première question.
Déjà, je trouve ça intéressant quand même de réfléchir à la stratégie parentale de Dieu.
Et même si on a l’habitude de parler d’une relation père-fils, Dieu le Père, Jésus le Fils, l’idée que Dieu le Père était quand même dans une dynamique d’éducation de son fils bien-aimé.
Jésus, c’est assez… En tout cas pour moi, même en écoutant le dire, Rachel, ça me fait « waouh », c’est vrai qu’on n’a pas trop l’habitude de réfléchir à ça.
Donc, on voulait se servir un peu des premiers chapitres de l’évangile de Matthieu pour avoir un aperçu de cette relation père-fils en commençant avec le chapitre 1 où nous découvrons que Dieu le Père avait une mission pour son fils Jésus.
Il y a quand même un objectif, un but.
Et en fait, les Écritures révèlent clairement que Jésus est venu pour délivrer le peuple de Dieu de ses péchés.
C’est là où on met l’accent.
Et pour ceux qui n’ont pas trop l’habitude de parler de péché, ce qu’on met derrière ce mot, c’est tout ce qui fait référence au mal, ce mal qui cherche à nous dominer en tant qu’être humain, mais aussi à nos choix volontaires qui ouvrent la porte au mal dans nos vies.
On n’est pas que victime d’un mal qui est opérationnel dans le monde.
Nous sommes nous-mêmes criminels, pécheurs, et nous faisons des choix qui nous éloignent de la bonne volonté de Dieu notre Père.
Donc, Jésus est venu pour nous délivrer de tout ça.
Et puis en chapitre 2, nous découvrons le message de Jésus qui comprend bien sa mission et justement, il appelle ceux qui l’écoutent à se repentir, ce qui implique vraiment un changement radical d’attitude, de direction de vie, car malgré le péché, le fait qu’on soit pécheurs, Dieu le Père s’approche de nous.
Et la présence de Jésus par terre, c’est vraiment la preuve par excellence de l’amour de ce Dieu qui nous a créés pour ses créatures et son désir de faire tout le nécessaire, enlever ce qui nous sépare de lui pour que nous soyons vraiment ses enfants bien-aimés.
Puis en chapitre 3, on assiste au baptême de Jésus et ça aussi, on pourrait passer tout un épisode à parler de ça, pourquoi Jésus, le fils parfait de Dieu sans péché, il avait besoin de se faire baptiser, on ne va pas rentrer dans les détails aujourd’hui, mais ce qui nous intéresse avec cet épisode, c’est qu’à ce moment-là, on entend une voix qui part du ciel et qui dit « Celui-ci est mon fils bien-aimé qui a toute mon approbation.
» Et là, on a de quoi discuter en tant que parents, n’est-ce pas ?
La communication de notre approbation parentale, ce qui est frappant, c’est que cette déclaration d’amour et d’approbation arrive tout au début du ministère de Jésus, il n’a rien fait jusque-là.
Et donc, on voit que c’est un amour qui n’est pas mérité, mais c’est un amour qui est tout simplement lié à ce rapport père-enfant.
Puis en chapitre 4, nous sommes frappés de voir tout de suite après cette déclaration d’amour « Voici mon fils bien-aimé.
Et bien, que fait l’Esprit de Dieu par la volonté de Dieu le Père ?
Et bien, il pousse Jésus, il conduit Jésus en fait dans le désert.
Et quel est l’objectif ?
Pourquoi est-ce qu’il envoie son fils dans le désert sous l’influence de l’Esprit Saint ?
Et bien, le texte clairement dit c’est pour être tenté par le diable.
Et nous, on peut dire, mais quels parents ?
Quels parents vont faire ça ?
Va envoyer son fils dans le désert pour vivre une tentation ?
Jésus, le fils bien-aimé de Dieu, n’aura rien à manger pendant 40 jours.
Dans l’évangile de Marc, on voit qu’il était parmi des bêtes sauvages, qu’il est dans une situation de danger.
Mais le livre d’Hébreu, on reviendra là-dessus tout à l’heure, nous dit que c’était grâce aux souffrances de Jésus, y compris ce qui se passe ici dans le désert, que Jésus, le fils de Dieu, a appris l’obéissance.
Ce qui suggère que Dieu le Père savait qu’il fallait que Jésus passe par là pour arriver jusqu’au bout de sa mission d’accomplir, en fait, de réaliser sa raison d’être.
Ici-bas, on voit clairement le lien entre tentation, souffrance et puis l’accomplissement de la bonne volonté d’un Dieu qui aime son fils.
C’est hyper intéressant de réfléchir à ces chapitres de Matthieu avec le prisme de la parentalité, alors que c’est peut-être pas forcément le but premier de Matthieu, et qu’on est tous bien conscients que la relation entre Dieu le Père et Jésus le fils est bien différente de notre relation de parent humain à enfant humain.
Les deux sont de nature divine, les deux n’avaient pas de péché.
Eh ben, on remarque quand même ces grandes lignes de stratégie parentale de Dieu pour son fils Jésus.
Et on est choqués de voir que Dieu accepte de laisser Jésus aller vivre des choses inconfortables, difficiles, dangereuses.
Je pense qu’on peut mettre le mot souffrance sur ce que Jésus a vécu dans le désert.
Et on est choqués de se dire qu’un père pourrait infliger ça à son enfant.
Et ce serait intéressant de discuter un peu pourquoi ça nous heurte un peu comme ça.
C’est sûr, comme tu disais, Chloé, on voit l’intérêt de regarder, de lire ces chapitres en pensant à la relation entre Dieu le Père et le fils incarné sur terre.
Et on a commencé même cet épisode en se disant que Dieu avait des choses à nous montrer dans cette relation, que c’était un exemple pour nous.
Et je pense qu’une des grandes différences qu’on peut voir, c’est que nous, en tant que parents, on n’a pas cette relation parfaite avec nos enfants, qui fait que d’une part, assez naturellement, on va avoir du mal avec cette notion de quelque chose d’inconfortable pour notre enfant, même si intellectuellement, on est convaincu que c’est nécessaire.
Mais en plus, c’est vrai que moi, je le vois fréquemment dans ma manière, quand je sais qu’il faut que je fasse quelque chose pour corriger un de mes enfants.
Je pense qu’on le constate tous à certains moments qu’il y a un enjeu aussi dans notre relation avec notre enfant, le fait qu’on a cette crainte de perdre leur respect, même plus peur de perdre leur amour.
Parce qu’en fait, on fait un calcul qui est selon notre ressenti, mais qui n’est pas réel, où on va se dire « j’aimerais bien que mon enfant continue à m’aimer, et donc pour préserver ça, je vais enlever de la correction toute notion de mal-être pour lui ».
Parce que oui, pendant un moment, est-ce qu’on a déjà eu des enfants qui nous ont dit « c’est pas juste » ou « je t’aime plus », parce qu’on fait quelque chose qui va faire qu’à ce moment-là, il va ressentir quelque chose d’inconfortable, voire même de douloureux.
On a peur qu’il ne nous aime plus.
Ça me fait penser aux premières années en tant que professeur.
Dans un lycée, je travaillais en parallèle, j’étais en train de terminer mon master en sciences d’éducation, et je garde le souvenir de deux professeurs qui avaient tous les deux à peu près 60 ans.
Il y avait un, Mr.
Griffin, qui cherchait à être vraiment…
En fait, un peu sa philosophie pédagogique, c’était d’être l’ami de ses élèves.
Donc, il était connu pour arriver avec des bonbons, pour ne pas trop poser de cadre, il n’y avait pas trop de règles.
En fait, son idée, c’est qu’il voulait quand même que les élèves l’apprécient, etc.
Mais ce qui est quand même intéressant, il y avait une autre prof qui était beaucoup plus sévère.
Son nom de famille m’échappe maintenant, mais en tout cas, il avait un cadre très clair.
Je me souviens, en fait, il couvrait beaucoup de contenu au cours de l’année, et on aurait imaginé qu’en parlant avec les élèves, que tout le monde dise « Ah, mais c’est Mr.
Griffin, mon préféré ».
Et en fait, j’étais frappé de voir que c’était tout le contraire.
Très souvent, j’entendais au contraire des critiques du cours de Mr.
Griffin, où c’était un peu chaotique, on n’avançait pas, on n’apprenait pas grand-chose, alors qu’il cherchait à vraiment être gentil et à faire ce que les élèves voulaient.
Mais il y avait un respect impressionnant, et même une affection pour l’autre prof qui était, oui, plus ferme, plus sévère, mais aussi plein d’affection quand même.
Mais c’est une affection qui était bien passée et qui permettait vraiment aux élèves d’avancer, d’apprendre et d’atteindre des objectifs.
Et je trouve ça assez intéressant de voir ce contraste-là. – Je pense que ce qu’on peut observer dans la Bible, c’est que l’amour et la relation sont définis un peu différemment de ce que nous, on aurait tendance à faire naturellement.
Alors que nous, dans notre parentalité, on aurait envie de faire égaler l’amour et l’approbation, l’amitié, la rigolade.
La Bible nous montre que dans des relations en bonne santé, il y a un cadre clairement défini, un espèce de contrat tacite qui est passé entre les membres de la relation.
Et particulièrement dans le cadre de la parentalité de Dieu avec Jésus, on voit qu’en fait, l’obéissance d’un fils envers son père faisait de cette relation la relation la plus parfaite qu’il soit, puisque c’est la relation entre Dieu le Père et Jésus qui est aussi Dieu.
Et donc, il faut qu’on apprenne à définir un peu notre relationnel avec nos enfants, notre façon de les aimer, avec cette idée qu’un cadre clair et sécurisant d’un parent qui est le relais de l’autorité divine dans la vie de l’enfant et l’obéissance volontaire de l’enfant, c’est le meilleur cadre qui soit.
Et je crois, Nico, on avait parlé du fait qu’on voyait un peu ça dans Hébreux 12.
Effectivement, et c’est vrai que c’est un des points peut-être les plus sensibles de l’enseignement biblique.
On a vraiment du mal dans notre société aujourd’hui, ce lien qui est fait dans ce texte qu’on va lire entre la correction qui implique, on va voir, une tristesse, un élément de souffrance, et puis l’amour et le fait de progresser.
Mais je trouve ces quelques versets vraiment frappants où l’écrivain est en train d’encourager des chrétiens à supporter la correction de Dieu.
C’est comme des fils que Dieu vous traite, dit-il.
Quel est le fils qu’un père ne corrige pas?
Mais si vous êtes dispensé de la correction à laquelle tous ont part, c’est donc que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils.
D’ailleurs, puisque nos pères terrestres nous ont corrigés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas d’autant plus nous soumettre à notre Père Céleste pour avoir la vie?
Nos pères nous corrigeaient pour un peu de temps, comme ils le trouvaient bon, tandis que Dieu le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
Certes, au premier abord, toute correction semble un sujet de tristesse et non de joie, mais elle produit plus tard chez ceux qu’elle a ainsi exercé un fruit porteur de paix, la justice.
C’est intéressant de voir cette vision à long terme du plus tard, le fruit que ça porte plus tard.
Et je pense Rachel, ce que tu disais de ces parents, où nous on fait ça aussi parfois, de ne pas avoir envie de punir pour préserver la relation sur un court instant.
C’est une vision à très court terme, alors que notre vision à long terme, notre stratégie familiale réfléchie doit comporter cette notion de discipline et de laisser passer les enfants par des moments désagréables, inconfortables, de frictions même, pour que plus tard ça porte un fruit de justice.
C’est pour ça que l’épisode est intitulé « N’ayons pas peur des larmes ».
Parce que je pense que si on regarde le modèle biblique, on voit qu’il n’y a pas de crainte.
Et donc il y a aussi cette nécessité de se remettre en question face à ça et de se dire… Moi j’aime beaucoup dans ces versets, oui, ça produit quelque chose.
En fait on voit bien plus loin et on a des ambitions pour nos enfants et notre famille qui vont au-delà de l’instant présent.
Je me demande si ce serait pas intéressant avec ce fondement posé de réfléchir un peu ensemble à la deuxième question justement, à quoi ça ressemble.
Parce que nous, nous n’allons pas suivre le modèle de Dieu le Père en envoyant nos enfants qui ont trois ans, quatre ans dans le désert pour être tentés par le diable.
On est bien d’accord.
Donc il y a des limites quand même dans cette comparaison.
Donc bon voilà, on comprend très bien, on est dans des métaphores et il y a des principes à saisir.
Mais je pense que la question se pose quand même, ok, qu’est-ce que ça veut dire pour nous ?
Et peut-être si vous me permettez, je peux juste résumer quelques grandes lignes de ce qu’on vient de voir dans la parentalité de Dieu le Père.
Puis ça m’intéresse de discuter un peu plus concrètement avec vous.
Donc on voit que Dieu le Père, il donne un cadre bien défini.
Et ce n’est pas que en fait à Jésus au début de Matthieu, mais on voit avec son peuple qui est aussi appelé son fils, qui donne sa loi.
Il y a des promesses, il y a des modèles, il y a tout un tas d’histoires qui montrent à quoi ça ressemble, une relation avec lui, qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’on devrait faire, qu’est-ce qu’on ne peut pas faire, on ne devrait pas faire, etc.
Il nous communique aussi son amour, un amour qui ne dépend pas de notre performance.
On entend cette déclaration en Matthieu 3, « Voici mon fils bien-aimé ».
Jésus n’a rien fait encore dans son ministère et c’est tellement rassurant.
Donc c’est un amour qui s’identifie avec nous, on voit sa compassion, on voit sa grâce et puis on voit qu’il vient, en fait il s’incarne.
En fait c’est en Jésus-Christ que Dieu est vraiment présent avec nous pour comprendre notre souffrance.
Et puis Dieu nous situe dans des circonstances propices à l’apprentissage.
C’est un papa qui cherche à discerner dans quelles circonstances est-ce qu’on va pouvoir avancer, progresser.
En fait il comprend l’importance de certaines mises à l’épreuve et donc là il était question pour Jésus de tentation dans le désert, mais on voit tout un tas d’exemples de ce genre de circonstances pour le peuple de Dieu, pour les premiers disciples, pour l’Église, etc.
Et on a ce passage vraiment rassurant en Corinthien 10 verset 13 qui suggère que Dieu ne nous laissera pas tenter au-delà de nos forces.
Mais même dans la tentation, même dans l’épreuve, comme un bon parent, il est là pour nous soutenir, pour nous encourager, pour nous accompagner.
C’est tellement rassurant.
Puis juste un dernier point, il fait preuve de patience envers nous.
Comme un bon papa, il sait que grandir vers la maturité ça va prendre du temps.
Il se souvient aussi, la Bible dit à maintes reprises de quoi nous sommes faits.
Nous sommes poussières, nous sommes comme l’herbe.
Et donc il est patient avec nous, il nous laisse du temps pour apprendre et pour grandir, pour faire des erreurs aussi, pour se planter.
Sa grâce est là pour nous accompagner.
Voilà, donc je trouve ça rassurant.
Et peut-être ce serait intéressant pour nous de commencer avec ce premier point en pensant à la définition d’un cadre.
Dans la Bible on a la loi, les promesses, etc.
Ça ressemble à quoi pour nous en tant que parents, mettre en place, bien définir un cadre pour la correction, la discipline de nos enfants?
C’est vrai que j’ai entendu quelque part qu’il n’y avait rien de plus insécurisant pour un enfant que de ne pas savoir ce qu’on attendait de lui.
Et je crois que cette notion de donner le cadre bien défini, ça va passer par, j’imagine déjà la répétition, la communication verbale, l’exemple de nos vies en tant que parents pour nos enfants.
Mais ça va passer par tout un tas de choses où on va expliciter pour nos enfants, ça c’est, ça j’aime, ça je n’aime pas, pas en termes de préférence, j’aime les frites, etc.
Mais j’aime un comportement calme et doux, je n’aime pas la violence, les crachats ou quoi pour un petit.
Et de juste répéter, répéter, répéter, redire les valeurs qui vont être le pire de notre famille, le bien, le mal, ce qui est acceptable, ce qui n’est pas acceptable.
Ce cadre, je trouve qu’il est rassurant pour nos enfants et en plus il est très bon, je trouve, pour nous aider à gérer nos propres émotions, en fait, quand on est en train de les corriger.
Parce que parfois, on ne va pas forcément réagir pareil, selon on a dormi trois heures ou neuf heures, tout simplement.
Et si le cadre est réfléchi et posé, c’est moins la fatigue ou les émotions qui vont parler à la place de la correction juste et nécessaire.
Un élément important du cadre que nous, nous avons mis en place avec Annie, on l’a appris, d’autres, et même il y a un bouquin qu’on a lu qui a suggéré, c’était qu’on ait quand même une définition opérationnelle de l’obéissance dans la famille, que tout le monde sache de quoi on parle.
Et je sais qu’aujourd’hui, on n’aime pas trop ce mot obéissance.
On en parle au cours de notre podcast, on est convaincu du fait que la Bible nous appelle à vivre dans une relation d’obéissance, même de soumission à l’autorité de Dieu notre Père.
Et que, en fait, ce qu’on vit en famille, c’est quand même un lieu d’apprentissage qui prépare les cœurs pour vivre cette relation d’obéissance avec Dieu.
Et donc, nous, on avait une petite définition qui était vraiment bénéfique, que, comme tu dis, on répétait, on apprenait par cœur, et après qui était vraiment un point de départ pour la discussion face à la désobéissance.
Et ok, l’obéissance, c’est quoi?
Et la réponse à cette question, c’était que l’obéissance, c’est de faire ce que maman ou papa me demandent de faire au moment où on me demande de le faire et avec la bonne attitude de cœur.
Il y avait ces trois éléments.
Donc, les enfants apprenaient ça, et puis on faisait parfois des mises en scène, des situations où on rigolait ensemble, et papa, je faisais semblant d’être Mika, et de ne pas écouter maman, et les autres enfants, en fait, maman demandait, ok, l’obéissance n’a pas été respectée, sur quel point?
Ah, il avait une mauvaise attitude, papa.
Mais il y avait une certaine pédagogie qui renforçait ce petit cadre pour que l’on soit clair, c’est quoi l’obéissance dans le contexte de notre famille.
Nous, un gros point aussi de notre stratégie dans la famille, c’était de faire une vraie différence entre la désobéissance et les bêtises.
On avait décidé d’avance qu’on ne voulait pas corriger et cadrer la désobéissance de la même manière qu’on allait corriger une bêtise.
Et c’est pourtant ce qu’on se retrouve à faire souvent dans une famille, c’est qu’un gamin va se faire mettre au coin parce qu’il a renversé son verre, de la même manière qu’il va se faire mettre au coin quand il n’a pas mis ses chaussures alors qu’on avait demandé de mettre les chaussures.
Et donc, pour nous, la définition de la désobéissance, c’était, et je parle pour des enfants petits, c’est « maman avait dit ça, toi tu as fait ça, c’est de la désobéissance, donc tu vas recevoir une conséquence, tu vas aller au coin ou tu vas perdre un bonbon » ou enfin bref, on avait décidé ensemble à l’avance.
Mais par contre, quand il faisait une bêtise, des fois je voyais le regard du bête puni et je disais « ben non, là, tu n’as pas fait exprès, tu as renversé ton verre ».
Peut-être que je criais un peu, j’étais agacée ou quoi, mais voilà.
Et toujours, toujours, là c’est une bêtise, là c’est une désobéissance et ce n’est pas du tout la même chose quoi. – Ce que je trouve intéressant, Chloé, dans ce que tu dis, c’est qu’on est à fond dans la communication en fait.
Et on voit à quel point c’est important de bien communiquer et comme tu as dit tout à l’heure, avec répétition, d’expliquer à l’enfant avec un vocabulaire adapté à son âge, quelles sont les attentes, quelles sont les règles, les récompenses, les conséquences.
Et je pense que trop souvent, nous on peut, dans nos têtes tout est clair.
En tant que parent, nous on comprend ce qu’on veut, mais si on n’a pas bien fait notre travail de bien communiquer à notre enfant d’une manière que l’enfant peut comprendre à son âge, ça peut générer beaucoup de frustration des deux côtés.
Et donc je pense que c’est quand même un défi de bien gérer la communication, surtout en bas âge, il faut que ces idées soient claires. – Ça m’intéresse de savoir, vous qui avez des enfants plus grands, comment vous avez réussi à communiquer le fait que vous pouvez corriger, discipliner vos enfants tout en assurant par votre communication le fait qu’ils se sentent aimés par vous.
Est-ce qu’il y a des choses que vous disiez en amont ou dans des périodes hors crise, un peu comme on a parlé dans un épisode précédent, pour communiquer votre amour, votre approbation à votre enfant, pour que quand viennent la correction, ils le prennent du mieux possible ? – Oui, c’est sûr que quand on lit les passages de Mathieu dont tu parlais, Nico, et qu’on voit l’amour de Dieu, je trouve ça, parfois je suis émue aux larmes en pensant à cet amour qu’il a pour ses enfants.
Et des fois, je me demande comment les miens le voient.
Et c’est vrai que ça passe par beaucoup de choses, comme du temps passé avec eux, où je leur dis que je suis vraiment contente qu’ils soient là, ou je leur dis que c’est chouette d’avoir fait cette petite activité ensemble, ou que j’ai apprécié par exemple qu’ils ont eu un geste vraiment sympa pour leurs frères, pour leurs sœurs, ou qu’ils ont rendu service sans qu’on leur demande tout ce genre de choses.
Ce n’est pas juste tout le temps les survaloriser parce que leur dire qu’ils sont des créatures merveilleuses en permanence, mais c’est de leur montrer que dans un contexte familial où on s’apprécie vraiment les uns les autres, et où ce n’est pas « tu vas mériter mon amour si tu es tout le temps en vieillissant ».
La deuxième chose aussi qui me vient à l’esprit, c’est que j’ai beaucoup répété quand ils étaient plus petits que par amour pour eux, j’obéissais à Dieu en les éduquant.
Et qu’en fait, les parents qui manquaient d’amour pour leurs enfants, c’était des parents qui ne les reprenaient pas, qui ne leur donnaient pas ce cadre.
Et que parfois je ne savais pas toujours bien le faire et tout ça, mais que je voulais le faire pour leur bien.
Et je sais que c’est quelque chose dont ils se souviennent encore aujourd’hui, d’avoir régulièrement redonné pourquoi.
Pourquoi est-ce que là, s’il y a désobéissance, il y a une conséquence qui va te causer un peu de douleur sur le moment ?
Que ce n’est pas moins une vengeance, ou ça enlève le côté un peu tyrannique qu’il peut y avoir ?
Oui, c’est ça.
Tu leur parlais vraiment de ta stratégie à long terme pour votre relation.
C’est cool.
Je pense pour moi, un élément qu’avec Annie, on a justement appris pendant les années d’adolescence, mais qu’on aurait voulu, en fait, on regrettait un petit peu qu’on découvre ce principe plus tard.
Mais je trouve quand même que c’était hyper bénéfique pendant ces années-là.
C’était dans les moments un peu de friction familiale comme ça, surtout si l’enfant avait besoin de correction, de la notion qu’on appelle « connecter avant de corriger ».
L’idée de pouvoir nous mettre à l’écoute d’abord, voilà ce que nous, on a vu, voilà ce que nous, on comprend de la situation.
Il nous semble que… mais c’est possible qu’il nous manque de l’info.
On aimerait bien savoir quelle est ta perspective.
Donc, une invitation à l’enfant quand même de nous expliquer comment lui ou elle voit la situation.
Je trouve que commencer comme ça, c’était toujours intéressant parce qu’on cherchait à parfois reformuler.
« OK, donc, toi, tu es en train de me dire que… » Moi, je pensais que c’était comme ça, mais en fait, il me manquait ça comme info.
Une fois que l’enfant se sentait écouté, entendu, lui-même, elle-même, son cœur était mieux disposé pour que nous, on passe peut-être à une discussion de correction.
Et ce qui était quand même intéressant, c’est que le fait de me mettre à l’écoute en premier, surtout s’il y avait un élément d’émotion, si je suis frustré, irrité intérieurement, ça me laisse le temps aussi pour me calmer un petit peu avant de répondre.
Donc, ça crée un contexte un peu plus sécurisant aussi pour l’enfant.
Je me rappelle d’une conversation où mon deuxième fils, je lui avais offert des bonbons, je ne sais pas quoi, il me dit « Ah, maman, tu es la meilleure maman du monde !
» Et je m’étais questionnée de me dire que parfois avec Dieu, on lui dit qu’il est le meilleur Dieu du monde quand on reçoit ce qu’on a envie, on a passé une bonne journée, on a réussi l’examen, etc.
Mais qu’est-ce qu’on croit de lui quand il nous laisse traverser des moments difficiles et que des fois, la tendance, c’est de croire que là, Dieu, il n’est pas le meilleur Dieu du monde.
Et donc, j’avais lancé cette conversation avec mon fils et je lui avais dit « Et quand maman, elle te met au coin ou te demande de… te donne pas un temps d’écran, est-ce que je suis encore la meilleure maman du monde ?
» Et ça avait provoqué une petite discussion sympa avec lui où il avait réalisé qu’en fait, je n’étais pas gentille maman, mauvaise maman, mais que j’étais toujours maman bienveillante et que je faisais ça pour son bien.
C’était trop bien d’entendre ces mots-là de sa bouche et de provoquer cette petite réflexion-là.
Excellent.
Excellent, oui.
Ça nous montre encore une fois, je pense, l’importance de toutes ces discussions hors situation de crise.
On revient à ce thème et il y a un troisième élément.
On a parlé de la définition d’un cadre, d’une communication qui est claire et je reviens à quelque chose qu’on a déjà évoqué, mais juste pour souligner un petit peu la mise en situation.
Donc, ce genre de communication que tu viens d’avoir avec lui, c’est intéressant parce qu’on n’est pas dans la chaleur d’une situation et on peut réfléchir calmement.
Et je pense que les mises en situation ont un peu cette utilité aussi d’anticiper certaines situations où on risque d’avoir, il y a la possibilité de désobéissance, en tout cas de différence de vision.
Et on va vivre l’obéissance ensemble, on va réfléchir ensemble sur comment faire.
Et donc, ça m’intéresse de savoir, est-ce que ça, c’est quelque chose que vous aussi de votre côté, vous avez apprécié, vécu ou qu’est-ce que vous imaginez quand vous pensez à cette notion de mise en situation où on va presque comme des petites pièces de théâtre, vivre une expérience de quelque chose comme par exemple le moment où on va se coucher le soir, qui peut être vraiment, surtout pendant une certaine période de l’enfance, ça peut être un moment très tendu.
Oui, moi, je me rappelle d’une bonne soirée qu’on avait passée en faisant des jeux de rôles et mon mari et moi, on s’était mis dans le lit de nos enfants et on leur avait dit maintenant, couchez-nous.
C’est excellent.
Et on avait fait toutes les astuces qu’ils avaient pour se relever, se relever, se relever.
On avait soif, on avait mal, on avait envie de dire un truc important et tout ça.
Et c’était intéressant.
Enfin, ça reste une super bonne soirée pour nous dans les annales familiales.
Mais pour eux, de voir que nos attentes et que leur comportement n’étaient pas en adéquation sur ces moments-là.
Génial.
On n’a pas tellement fait ça, nous, dans notre famille.
Je ne sais pas si aujourd’hui, ils se prêteraient autant aux jeux, mais j’avoue.
Ils avaient 4-5 ans, nous.
Oui, voilà, c’est ça.
Mais ce que je trouve intéressant, c’est que ça rejoint cette notion que tu disais, Nico, aussi de voir les circonstances où on doit corriger nos enfants comme des circonstances propices.
Dans tous ces exemples de Dieu le Père, c’est que finalement, il y a du bon dans ces moments-là pour la croissance de nos enfants et pour nous, notre vie de famille, toujours avec cette vision à long terme.
Avec ou sans jeu de rôle.
Oui, et en pensant justement à une vision à long terme, je pense que ça nous oriente vers un dernier point qui est l’importance de la patience, quand même.
Une patience avec compassion.
On réalise que mon enfant de 2 ans ne va pas se comporter comme un adulte qui a la trentaine.
Ça va prendre du temps pour que l’enfant apprenne.
Oui, on veut les apprendre, on va les accompagner, les corriger, etc.
Mais il faut quand même une grande patience et une grande compassion.
Que nous soyons conscients de l’âge de notre enfant et de quoi il est vraiment capable.
Je pense que parfois nos attentes en tant que parent peuvent être trop élevées par rapport aux capacités de l’enfant.
C’est pour ça que je pense que c’est bénéfique de se familiariser avec les différents stades de développement du cerveau.
Dans notre petite fiche de ressources, on aura quelques liens vers des descriptions de ces différents stades, avec des caractéristiques, etc.
C’est aussi important de rester conscient du fait que nos enfants ne sont pas tous pareils.
Parfois on aura un enfant aîné qui est juste l’ange, qui veut plaire à maman et papa.
En tout cas, quand papa et maman voient ce qu’il est en train de faire.
Et puis un deuxième ou un troisième qui est tout le contraire.
Le fait de respecter les différents câblages, même on parle d’ordre de naissance, quoi.
Et différentes personnalités qui ont tendance à émerger.
Tout ça, c’est des choses à prendre en compte en restant patient avec la réalité d’où est mon enfant aujourd’hui.
Avec une petite nuance, Nico, sur la patience.
Ça ne veut pas dire avoir un voile devant les yeux aussi sur ce que notre enfant est capable de faire ou non.
Et je pense qu’une chose que parfois le parent plus pion va avoir comme excuse pour ne pas discipliner son enfant, c’est de dire qu’il n’est pas capable de comprendre la cause à effet, il n’est pas capable de comprendre un ordre simple.
Alors que c’est toi, je pense, qui nous racontais une histoire d’un de tes enfants qui, dès neuf mois, était très capable de comprendre que tu ne voulais pas qu’elle arrache sa couche ou un truc comme ça.
Et que tu as vu ce jour-là dans ses yeux et dans son comportement, je crois qu’elle sait ce qu’elle est en train de faire.
C’est ça.
Un certain courant de parentalité va beaucoup nous emmener vers l’innocence complète de l’enfant et l’incompréhension complète de l’enfant.
Mais je crois qu’il faut qu’on soit à l’écoute aussi des signes qui nous montrent que l’enfant est capable de comprendre et donc d’entrer dans une relation d’obéissance avec nous.
Mais c’est peut-être un autre sujet pour une autre fois.
Ce que je vous propose, c’est qu’on conclue cet épisode ensemble par cette phrase tirée d’un spécialiste de la parentalité qui dit que les règles sans relation mènent à la rébellion.
Un autre parlera de l’importance de la connexion avant la correction, ce que tu disais Nico tout à l’heure.
Et que ce sera le sujet de notre prochain épisode, avec un accent sur l’écoute, sur l’empathie, en lien avec ce cadre clair et sécurisant qu’on veut mettre en place pour le bien de notre enfant.
Aujourd’hui, on a examiné les caractéristiques de la paternité de Dieu le Père dans son amour pour ses enfants bien-aimés, c’est-à-dire nous.
Et on a vu que Dieu le Père n’a pas peur des larmes de ses enfants et qu’il se sert de situations de souffrance ou de situations d’inconfort ou de situations de discipline pour non pas nous donner de la tristesse, mais pour nous donner de la joie selon Hébreux 12, verset 11.
Cette joie qui produit plus tard chez ceux qu’elle a ainsi exercé un fruit porteur de la paix, un fruit porteur de paix, la justice, et que Dieu a cette stratégie toujours en tête quand il interagit avec nous, ses enfants.
Donc, que nous aussi en tant que parents, nous n’ayons pas peur des larmes, que nous n’ayons pas peur des situations inconfortables, difficiles, de frictions familiales pour nos enfants.
Parce qu’on veut être convaincu qu’une relation bien vécue, c’est une relation où il y a un cadre clair, où il y a des demandes, des attentes, de l’obéissance.
Pas parce que ça nous amuse, mais parce que si Dieu l’a décidé ainsi, c’est que c’est le meilleur cadre possible pour une relation parent-enfant.
Oui, merci Chloé.
Alors, deux étapes concrètes pour cette semaine.
Premièrement, on vous encourage à revoir, relire et liter le passage dont on a parlé, donc à Hébreux 12.
On vous encourage aussi à mémoriser 1 Pierre 5.1.
On voit que le projet de Dieu, c’est de nous rendre inébranlables.
Et faisons tout ça en gardant en tête l’amour de Dieu le Père pour ses enfants.
Merci Chloé.
Alors, on a deux étapes concrètes pour cette semaine.
La première, c’est de reprendre les passages bibliques dont on a parlé dans cet épisode, qu’on puisse les relire, les liter.
Donc, on a parlé de Hébreux 12.
On vous encourage aussi à lire et mémoriser 1 Pierre 5.1.10.
On lit que Dieu veut nous rendre inébranlables.
Faisons tout ça en gardant en tête l’amour de Dieu le Père pour son Fils bien-aimé, qui s’exprime de façon tellement frappante dans les chapitres 3 et 4 de l’Évangile de Matthieu.
Et notre deuxième action concrète avec notre carnet, c’est de noter quelques pensées importantes en lien avec la définition du cadre, de la communication avec l’enfant, de nos mises en situation et de la patience dont on a parlé dans l’exemple de Dieu.
Et le cas échéant, discutons-en avec notre conjoint et on peut commencer à prier ensemble, à réfléchir ensemble sur les premiers composants de ce cadre bienveillant pour notre propre famille.
Une courte parole de bénédiction alors que je prends de Jacques chapitre 1, juste les premiers versets.
Il y a un lien très fort avec ce qu’on vient de voir en hébreu 12.
Que notre Dieu et Père nous apprennent à considérer comme un sujet de joie complète, nous et nos enfants aussi, les diverses épreuves auxquelles nous pouvons être exposés, sachant que la mise à l’épreuve produit la persévérance.
Il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche, afin que nous soyons parfaitement qualifiés, sans défaut et que nous ne nous manquons à rien.
Amen.
Merci d’avoir écouté cet épisode du podcast Parents pour le plaisir.
Notre prière, c’est que tu connaisses concrètement cette semaine le plaisir d’être toi-même enfant de Dieu.
Merci.
Chloé Lang est podologue de formation. Elle s’est formée à l’IBG aux côtés de son mari Aurélien qui est pasteur dans une implantation d’Église en banlieue Grenobloise. Elle a l’opportunité d’y servir dans l’enseignement de la parole auprès des femmes et des enfants. Elle a aussi à cœur l’enseignement des femmes plus globalement. Ensemble, ils ont trois garçons.
Rachel Yates a le privilège d’avoir des origines écossaises, mais a grandi en France, et vit aujourd’hui en Franche-Comté avec son mari Eddy. Ensemble, ils sont missionnaires parmi les étudiants avec le Foyer Évangélique Universitaire, et ont eu 4 enfants. Puisqu’elle aime lire, écrire, et enseigner, elle a fait une formation en traduction, puis a enseigné avant de se plonger dans le ministère auprès des étudiants français et étrangers dans les différentes villes où elle a habité avec Eddy. Elle a un fardeau particulier pour l’accompagnement des personnes en souffrance, et aime passer du temps avec les gens … si possible en buvant du thé.
Nicolas VanWingerden se forme depuis deux décennies à l’école familiale avec l’aide de sa femme, Annie, et leurs 4 enfants. Les membres de l’Église Grenoble Est, où il est pasteur depuis 2018, contribuent aussi énormément à l’œuvre de Dieu dans sa vie. Diplomé d’un Masters of Divinity (Moody Graduate School, Chicago) et d’un Masters of Science of Education (Valparaiso University, Indiana), il est passionné de l’intersection de la pédagogie, la parentalité et le ministère pastoral dans le contexte de l’église locale et de la société qui l’entoure.