Jésus a-t-il affirmé qu’il était Dieu ? Nous avons vu que la Bible le dit clairement, mais qu’en est-il de Jésus lui-même ? A-t-il revendiqué être Dieu ou l’a-t-on considéré comme divin sans son approbation ? Pour rappel, nous avions vu que la Bible affirme que Jésus est Dieu car elle lui attribue les mêmes noms, les mêmes attributs, les mêmes œuvres et les mêmes honneurs qu’à Dieu. Eh bien le texte biblique va encore plus loin et démontre que Jésus a lui-même revendiqué chacune de ses attributions divines à son encontre.
Premièrement, Jésus s’approprie des noms divins. Dans l’Ancien Testament, Dieu se compare à un berger (Ez 34.31), ou encore compare son peuple à une épouse (Es 54.5). Or justement, dans les Evangiles, Jésus se présente comme l’époux (Mt 9.15) et le bon berger (Jn 10.11). Il revendique de plus, et très régulièrement, le titre de « Fils de Dieu ». Or, si notre distance culturelle d’avec la Palestine du premier siècle peut nous empêcher de comprendre la portée d’une telle appellation, les Juifs contemporains de Jésus en avaient parfaitement saisis la portée divine : « Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu » (Jn 5.17-18). Enfin, lorsque Moïse avait demandé à Dieu son nom, en Exode 3.14, il s’était révélé comme « Je suis », or Jésus reprend là revendique là encore très clairement le nom révélé de Dieu en plusieurs occasions où il met l’emphase sur ce « Je suis », notamment en Jean 8.58 où il dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. ».
Justement, ce même verset pointe également vers le fait que Jésus revendique être éternel. Il a pareillement démontré sa toute-puissance à maintes reprises à travers ses nombreux miracles, et se présente en outre comme omniprésent lorsqu’il dit : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Mt 18.20), ou encore : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28.20). Ainsi, Jésus revendique bien des attributs exclusivement divins.
Il se présente également comme réalisant des œuvres exclusivement divines, telles que le pardon des péchés (Mc 2.7-12) ou l’œuvre du salut : « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu » (Mt 16.25).
Enfin, Jésus revendique les honneurs divins. Il affirme par exemple très explicitement : « afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. » (Jn 5.23). Il appelle les disciples à prier en son nom : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » (Jn 14.14) et, alors même que l’adoration est réservée à Dieu seul, Jésus ne reproche jamais à quiconque se prosterne devant lui de le faire, ni ne reprend Thomas lorsqu’il l’appelle : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20.28).
Pour conclure, Jésus n’a certes pas directement dit : « Je suis Dieu, adorez-moi », mais il s’est fait l’égal de Dieu, il a revendiqué les mêmes noms, les mêmes œuvres, les mêmes attributs et les mêmes honneurs. Les chefs religieux Juifs l’avaient d’ailleurs bien compris puisque c’est pour blasphème qu’ils ont voulu le faire crucifier, parce que Jésus avait affirmé : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jn 10.30).