Après avoir présenté quelques principes d’interprétation élémentaires pour traiter les apparentes contradictions de la Bible, puis les avoir mis en pratique pour quelques études de cas, nous revenons dans cette émission sur la différence entre le paradoxe, le mystère et la contradiction ! En effet, si les chrétiens défendent l’idée qu’il n’y a pas de contradiction dans la Bible, ils admettent la présence de mystères et de paradoxes. Mais comment faut-il le comprendre ? Qu’est-ce qu’un mystère Qu’est-ce qu’un paradoxe ? En quoi diffèrent-ils d’une contradiction ? Peut-on raisonnablement croire à quelque chose de paradoxal ou de mystérieux ? Comment faire le tri entre le paradoxal que l’on peut croire et celui qu’il faut rejeter ?
Transcription
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Y a-t-il des contradictions dans la Bible ?
Dans nos précédentes émissions, nous avons d’abord présenté une série de principes d’interprétation à avoir en tête lorsqu’on se trouve confronté à une contradiction apparente dans le texte biblique.
Puis nous avons mis en pratique dans une seconde émission certains de ces principes pour proposer une résolution de cinq contradictions apparentes du texte biblique.
Toutefois, si l’on admet que le texte biblique est vide de toute contradiction directe, il n’en demeure pas moins que certaines affirmations qu’il tient sont difficilement conciliables les unes les autres, difficilement compréhensibles, parfois même encore plus difficilement explicables.
Je pense par exemple à des doctrines pourtant centrales à la foi chrétienne, comme celle de la Trinité ou celle de l’incarnation.
Que faire de ces vérités-là ?
Que faire de ces mystères ?
Comment est-ce qu’on peut les considérer comme vrais, les considérer comme divinement inspirés, considérer la Bible comme divinement inspirée, donc ne contenant aucune erreur ?
Je rappelle que c’est là tout l’enjeu de la présence ou non de la contradiction dans le texte biblique.
Si contradiction il y a, cela vient directement contredire l’origine divine du texte biblique et donc finalement la véracité de la foi chrétienne.
Que faire donc de toutes ces vérités, de tous ces éléments de doctrine, de tous ces enseignements bibliques qui sont difficilement compréhensibles pour nous si tant est que nous ne les considérions pas comme des contradictions ?
Pour répondre à cette question, je crois qu’il faut dans un premier temps bien saisir ce qu’est une contradiction.
Une contradiction, simplement, consiste en l’affirmation et la négation de la même façon et en même temps d’une même proposition.
James Anderson, dans son ouvrage « Les paradoxes dans la théologie chrétienne », ouvrage excellent et que je recommande chaleureusement, je m’appuie d’ailleurs grandement sur cet ouvrage pour l’émission de ce jour, propose une typologie des contradictions en trois catégories.
On va avoir une première catégorie qu’il nomme les contradictions explicites.
Par exemple, si je dis que la coupe du monde de football de 1998 a été remportée par l’équipe de France, d’une part, et si je dis d’autre part que la coupe du monde de football de 1998 n’a pas été remportée par l’équipe de France, j’affirme là, d’une part et d’autre part, l’affirmation et la négation d’une même proposition, en même temps et de la même façon, je propose donc une contradiction formelle.
Mais la contradiction n’apparaît pas toujours de manière aussi claire et explicite.
Si je dis par exemple « tous les hommes sont mortels », d’une part, d’autre part « Socrate est un homme », la conclusion qui s’en suit logiquement, c’est que Socrate est mortel.
Et donc si je viens dire, comme une troisième affirmation, « Socrate n’est pas mortel », eh bien là, je propose effectivement une contradiction mais qui n’est pas explicite, comme dans le premier exemple, une contradiction que James Anderson appelle une contradiction formelle, simplement parce que ma troisième proposition vient contredire la conséquence logique de mes deux premières propositions.
James Anderson propose une troisième catégorie de contradictions, les contradictions implicites.
Si je dis par exemple que ce carré est entièrement vert, d’une part, et ce carré est entièrement bleu, d’autre part, je n’ai pas de contradiction explicite, je n’ai pas non plus de contradiction formelle, mais j’ai une contradiction, tout de même, une contradiction implicite, en ce qu’il faut en fait que je vienne ajouter une troisième affirmation, c’est-à-dire l’affirmation selon laquelle un même objet ne peut pas être entièrement et en même temps d’une couleur, et entièrement et en même temps d’une autre couleur, sans quoi ça serait une contradiction, eh bien dans ce cas-là, effectivement, je suis confronté également à une contradiction.
Ce carré ne peut pas être en même temps entièrement bleu et en même temps entièrement vert.
Les chrétiens, nous l’avons dit, refusent la moindre contradiction dans le texte biblique ou dans les enseignements qui découlent du texte biblique.
Ainsi, par exemple, la doctrine de la Trinité sera présentée et défendue comme étant une doctrine qui n’est pas contradictoire, et je crois, à juste titre, je renvoie d’ailleurs aux précédentes émissions que nous avons pu réaliser sur la question de la Trinité et qui défendent justement l’idée que la Trinité n’est en rien contradictoire.
Il en va de même pour l’incarnation.
Là aussi, je renvoie aux émissions qui ont déjà été faites sur l’incarnation de Jésus et comment est-ce que Jésus peut être à la fois Dieu et homme sans qu’il n’y ait de contradiction.
Pour autant, aucun chrétien n’affirme comprendre entièrement la doctrine de la Trinité ou la doctrine de l’incarnation, en comprendre pleinement les tenants et les aboutissants, et nous reconnaissons sans problème que ce sont là des mystères, parfois même que ces vérités-là se présentent à nous comme quelque peu paradoxales.
Alors, pour bien comprendre la différence entre le paradoxe, le mystère et la contradiction, maintenant que nous avons défini ce qu’est une contradiction, il convient, je crois, de définir ce qu’est simplement un paradoxe, ce qu’est un mystère.
Alors, James Anderson propose comme définition du paradoxe quelque chose qui a l’apparence d’une contradiction, mais qui n’en est pas une.
Et l’apparence de la contradiction vient simplement du fait que un ou plusieurs termes dans les propositions qui vont être tenues sont simplement équivoques.
Et donc, par exemple, je ne sais pas moi, si je dis « Dieu est 1 et Dieu est 3 », j’ai là deux affirmations qui semblent se contredire, mais en fait, on peut considérer soit que le terme « être », dans la première et la deuxième affirmation, ne reveille pas exactement le même sens, soit, et je crois que c’est plutôt cette solution-là, que les termes « 1 » et « 3 » ne renvoient pas aux mêmes réalités.
Donc il y a là un équivoque à lever pour voir que la contradiction n’est qu’apparente et qu’on est en fait confronté simplement à un paradoxe.
Pour ce qui est du mystère, je propose comme définition ce que j’ai toujours entendu comme étant attribué à Augustin, mais ce que j’avoue n’avoir jamais pu vérifier par moi-même comme étant sourcé directement d’Augustin.
Toujours est-il que la formule me paraît brillante.
Le mystère, ce n’est pas ce qu’on ne peut pas comprendre, comme serait une contradiction, mais ce qu’on n’a jamais fini de comprendre.
C’est-à-dire que le mystère serait un petit peu comme, finalement, un tunnel sombre dans lequel on peut toujours continuer d’avancer dans cette pénombre-là, sans jamais pourtant pouvoir arriver au bout et illuminer, finalement, tout ce tunnel d’une lumière de compréhension pleine et entière.
Alors maintenant que nous avons défini ce qu’est un paradoxe, un mystère et ce qu’est une contradiction, et que nous voyons bien la différence entre la contradiction et le paradoxe ou le mystère, la question que l’on peut se poser, c’est mais finalement, peut-on croire rationnellement à un paradoxe ou à un mystère ?
Lorsqu’on est confronté à quelque chose qui est paradoxal, qui est mystérieux, est-il raisonnable, est-il rationnel de croire tout de même cette chose-là, en dépit de son caractère paradoxal ou mystérieux ?
Je crois que pour répondre à cette question, une première démarche serait simplement de proposer quelques exemples.
Anderson propose notamment dans son ouvrage de situations qui sont paradoxales et qui pourtant demeurent bel et bien vraies.
Et donc on aurait là, finalement, une preuve que ce n’est pas parce qu’une chose est paradoxale ou mystérieuse qu’elle est nécessairement fausse et que justement nous ne devrions pas y croire.
Alors un premier exemple, imaginons que mon épouse soit amenée à se faire opérer et que quelqu’un, je discute de cette opération à venir avec mon voisin par exemple, et je dis à ce voisin-là « Je ne suis pas concerné par l’opération de ma femme ».
Et que, imaginons que deux heures après, j’ai, je ne sais pas, moi au téléphone par exemple, ma belle-mère, la mère de mon épouse, et que je lui dise « Je suis concerné par l’opération de ma femme ».
Dans ce cas-là, je tiens deux affirmations qui semblent explicitement contradictoires, puisque je dis d’une part que je suis concerné par l’opération de ma femme et de l’autre part que je ne suis pas concerné par l’opération de ma femme.
La contradiction est bien apparente.
Est-elle réelle pour autant ?
Non.
Tout simplement parce qu’on a là justement ce caractère équivoque du langage qui est employé.
C’est-à-dire que quand je m’adresse à mon voisin et que je lui dis que je ne suis pas concerné par l’opération de ma femme, ce que je veux dire par « concerné », c’est que cette opération-là ne porte pas sur ma personne.
Donc je ne suis pas la personne concernée par le fait de devoir subir l’opération.
Mais quand je parle à ma belle-mère et que je dis à ma belle-mère que je suis concerné par l’opération de ma femme, par « concerné », je n’entends pas là cette fois-ci la même chose que lorsque je discute avec mon voisin, mais je veux simplement dire que je me sens concerné dans le sens où je suis impliqué, cela m’inquiète, je suis concerné au sens où je suis émotionnellement avec ma femme dans cette épreuve qu’est cette opération.
James Anderson propose un autre exemple qui me paraît tout à fait pertinent, en affirmant que nous avons d’une part une personne qui s’appelle Jamy, et de cette personne-là nous disons d’une part qu’elle possède un chromosome XY, c’est-à-dire un chromosome masculin, et d’autre part nous disons de cette personne-là, Jamy, qu’elle est une jeune fille particulièrement séduisante.
Nous avons donc là effectivement deux affirmations qui semblent directement se contredire.
Et pourtant il n’y a pas de contradiction, la contradiction des cas parentes, elle nous échappe simplement parce qu’il y a une explication qui n’est pas à la portée de n’importe qui.
L’explication consiste par exemple simplement en une condition médicale rare qu’on appelle le pseudo-hermaphroditisme, et qui a pour conséquence que le génotype de la personne concernée est masculin, tandis que son phénotype est féminin.
Ainsi les deux affirmations sont vraies ensemble, sans qu’il n’y ait de contradiction, bien qu’elles apparaissent particulièrement contradictoires lorsqu’on y est confronté.
Ces deux exemples appuient je crois l’idée que l’on peut rationnellement croire une affirmation, ou plutôt deux affirmations, qui semblent paradoxales l’une envers l’autre.
Imaginons quelqu’un qui connaisse particulièrement bien Jamy.
Et donc cette personne-là a de très bonnes raisons de croire que Jamy est une jeune fille séduisante.
Jamy est une jeune fille tout court, pourrait-on dire.
Et cette personne-là, à un moment donné, se trouve en possession de l’information que Jamy a une paire de chromosomes XY.
Et là aussi elle a de très bonnes raisons de croire que Jamy a une paire de chromosomes XY.
Elle se trouve donc là, effectivement, confrontée à deux affirmations qui sont ensemble, qui apparaissent ensemble en tout cas, contradictoires.
Cette personne-là qui connaît très bien Jamy n’est peut-être pas en possession de l’explication médicale de ces contradictions-là.
Pour autant, est-ce qu’elle devrait rejeter soit le fait que Jamy a une paire de chromosomes XY, alors que peut-être ça vient du meilleur laboratoire du pays, réputé infaillible, ou est-ce qu’elle devrait rejeter le fait que Jamy s’est toujours présenté à elle et elle a toujours perçu, de par ses sens, de par son expérience, qu’elle a toujours perçu Jamy, et Jamy s’est toujours présenté à elle et considéré comme une jeune fille, est-ce qu’elle doit rejeter cela, donc remettre en question ce qu’elle voit, ce qu’elle a entendu, etc., de la part de Jamy, parce qu’elle a appris que le chromosome XY, c’est ce chromosome-là que possédait Jamy.
Et bien non, je ne crois pas, je crois que cette personne-là peut tout à fait continuer à croire que Jamy est d’une certaine façon une jeune fille, et Jamy d’une autre façon possède un chromosome XY, sans forcément parvenir à concilier ces deux affirmations.
Il en va de même pour la théologie chrétienne.
Le chrétien qui lit la Bible a de très bonnes raisons de croire qu’effectivement la Bible affirme que Dieu est un, qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
Et d’autre part, le chrétien a de très bonnes raisons, puisque la Bible l’affirme, de croire que Dieu est trois, Père, Fils et Saint-Esprit.
Et le chrétien n’est pas toujours forcément en mesure de concilier parfaitement ces deux affirmations, comment considérer à la fois que Dieu est un être unique, et d’autre part que Dieu est trois, Père, Fils, Saint-Esprit.
Le chrétien peut avoir fait par exemple des études de théologie et avoir saisi une partie de l’explication, sans pour autant, je crois, en saisir l’entièreté, ce qui nous échappe, et peut-être nous échappera pour l’éternité.
En tout cas, le chrétien peut continuer de manière rationnelle à partir du moment où il considère que la Bible est fiable, que les enseignements de la Bible sont fiables, et donc que lorsque la Bible dit que Dieu est un, elle est fiable, et que lorsque la Bible dit que Dieu est trois, elle est fiable également.
Simplement, la Bible dit que Dieu est un, et la Bible dit que Dieu est trois, pas de la même façon, même si je n’arrive pas à comprendre exactement comment est-ce que cela s’explique, comment est-ce que cela s’harmonise.
Et cela est particulièrement permis dans la théologie chrétienne pour une très bonne raison, qui est ce qu’on appelle la doctrine de l’incompréhensibilité de Dieu.
En effet, Dieu est infini, contrairement à nous, êtres humains, qui sommes finis.
Dieu étant infini, Dieu nous dépasse infiniment, et nous ne pouvons pas faire le tour de la question de Dieu.
C’est-à-dire que nous ne pouvons pas, au sens littéral, au sens étymologique, comprendre Dieu.
Nous ne pouvons pas saisir l’entièreté de Dieu dans notre esprit fini, puisque cette entièreté-là est infinie, et nous transcende totalement.
Donc quand je dis que Dieu est incompréhensible, ça ne veut pas dire qu’on ne peut rien en comprendre, ça veut dire qu’on ne peut rien comprendre absolument, entièrement et pleinement de Dieu.
Et cela est tout à fait normal, au vu de la nature de ce qu’est Dieu, et de la nature de ce que nous sommes, nous, en tant qu’êtres humains.
C’est l’inverse qui serait particulièrement étrange, qui devrait nous questionner.
Si nous prétendions qu’en tant qu’êtres humains, nous soyons capables de comprendre entièrement l’être divin, et qu’à partir du moment où nous ne comprenons pas entièrement l’être divin, alors ça veut dire qu’il y a un problème, et qu’on est assoumis à une contradiction, et bien je crois que la contradiction, en fait, vient simplement de notre considération de ce qu’est notre nature, et la nature de Dieu.
Si nous nous tenons compte de notre nature limitée, et de la nature infinie de Dieu, et bien il est conséquemment logique que nous ne puissions pas comprendre pleinement et entièrement Dieu.
Et il est tout à fait normal, et nous devons d’ailleurs nous attendre à être confrontés à des affirmations au sujet de Dieu qui nous dépassent, qui sans être contradictoires, demeurent paradoxales, demeurent mystérieuses.
Et c’est tout à fait le cas de la Trinité, ou de l’incarnation par exemple.
Le chrétien peut d’autant plus porter foi et porter crédit à ces affirmations qui paraissent paradoxales, qu’elles viennent pour lui de la révélation directe de Dieu, et donc infaillibles, et qu’elles sont inscrites en lui par l’action directe du Saint-Esprit qui vient l’aider justement à l’en convaincre.
Il a donc ici d’excellentes raisons de croire en la véracité de propositions qui, tenues l’une à côté de l’autre, paraissent parfois contradictoires.
Mais alors, si l’on reconnaît au chrétien le droit de croire rationnellement, raisonnablement, des propositions paradoxales et mystérieuses, et bien pourquoi ne pas refuser ce droit-là finalement aux croyants d’autres religions ?
Et alors pourquoi finalement ne pas simplement refuser la contradiction dans toutes les affirmations des croyants des autres religions ?
Je crois qu’il y a là une explication.
Il y a là des conditions pour pouvoir être classées dans la catégorie paradoxes ou mystères, et non dans la catégorie contradictions, des conditions que remplissent pleinement la doctrine de l’incarnation de la Trinité, et que ne rempliraient pas toutes les autres doctrines des autres religions.
Ces conditions-là, et bien, sont simples, je crois, et bien c’est d’abord, il faut qu’il y ait nécessité d’avoir une doctrine du mystère de Dieu.
C’est-à-dire ce que j’expliquais juste avant avec la notion de l’incompréhensibilité de l’être divin.
On ne peut pas tout comprendre et comprendre entièrement la nature de Dieu, puisqu’il est infini, et que nous sommes fini.
Et donc vous voyez que cette doctrine du mystère de Dieu est directement liée à la doctrine finalement de la séparation radicale, ontologique, c’est-à-dire relative à la nature du créateur et de la créature.
C’est parce qu’il y a cette distinction ferme entre le créateur divin et infini, et entre la créature humaine et finie, et bien que nous avons cette théologie du mystère qui est possible.
Et donc là où il n’y a pas cette séparation radicale entre le créateur et la créature, je pense par exemple à des religions panthéistes où il n’y a pas cette distinction-là, et bien il ne peut pas se développer une théologie du mystère.
Il ne peut pas se développer un espace dans lequel nous aurions la possibilité de croire à quelque chose qui serait paradoxal et mystérieux sans être contradictoire.
Si par exemple dans une vision panthéiste du monde, je dis que « je » n’existe pas, dans le sens où il n’y a pas de « je », et bien je ne peux pas expliquer ici que le « je » en question a un sens équivoque, parce que je n’ai pas cette séparation entre le créateur et la créature, je suis moi-même à la fois une illusion dans le tout divin, et donc je n’ai pas cet espace-là qui me permet de développer cette théologie du mystère et qui me laisse la place ouverte au mystère et au paradoxe.
Voilà, j’espère vous avoir convaincu du fait que le chrétien est tout à fait rationnel lorsqu’il croit des propositions qui sont paradoxales ou mystérieuses, à partir du moment où ces propositions ne sont pas contradictoires, et j’espère vous avoir convaincu aussi, à l’appui également des autres émissions précédentes que nous avons déjà réalisées, que la trinité et l’incarnation ne sont pas contradictoires, mais demeurent bien paradoxales et mystérieuses, et pour autant nous sommes rationnels en tant que chrétiens lorsque nous considérons vraies les doctrines comme la trinité et l’incarnation.
Si vous n’êtes pas tout à fait convaincu, si vous avez des questions, et je le comprendrai tout à fait, le sujet est pour le coup mystérieux, le sujet est difficile et c’est compliqué d’en faire un développement rigoureux dans une petite capsule vidéo comme celle-ci.
Je vous encourage à deux choses, lire peut-être directement l’ouvrage de James Anderson sur les paradoxes dans la théologie chrétienne, il faut pour cela lire l’anglais, il n’est pas traduit en français malheureusement.
Vous pouvez également inscrire dans les commentaires vos questions, vos remarques, et puis j’essaierai de prendre le temps d’y répondre avec grand plaisir.
C’était Curious, j’espère que cette émission vous a plu.
N’hésitez pas à partager, à liker, à commenter, et on se retrouve dans deux semaines pour une prochaine émission.