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Comme tout le monde, j’ai grandi dans une famille qui était loin d’être parfaite. Mais il y a une chose qui m’a marqué à vie.

Tous les samedis soir, moi et mes frères et sœurs allions l’un après l’autre prendre le bain et donner nos chaussures à notre père pour qu’il les cire. Tout cela en vue du culte du lendemain matin.

La question d’aller au culte ou pas ne s’est jamais posée. Nous n’avions pas besoin de le caser dans notre emploi du temps familial. Tout le week-end de la famille Tripp s’organisait autour de la seule chose qu’il était impensable de manquer : le culte du dimanche.

Je serai toujours reconnaissant de cela.

Nous étions presque toujours les premiers à arriver. Mon père détestait arriver en retard au culte. Et comme il était devenu quasiment sourd pendant la Seconde Guerre mondiale, nous étions toujours assis devant pour qu’il puisse entendre.

Chez nous, il n’y avait pas d’exception à cette règle du dimanche. Même quand nous étions en vacances, mes parents cherchaient une église où aller. Je suis si reconnaissant que cette habitude spirituelle se soit ancrée dans ma compréhension de la vie.

Mais quand je regarde en arrière, je me rends compte que mes parents ne nous ont jamais parler de préparer nos cœurs pour le culte.

Nous chrétiens avons appris qu’il était important d’aller à l’église. La plupart d’entre nous comprennent probablement pourquoi le culte est nécessaire à notre santé spirituelle. Mais peu importe depuis combien de temps vous marchez avec le Seigneur, il y aura toujours des distractions qui détourneront votre attention du culte.

Peut-être que vous pensez à votre situation financière et que vous vous demandez comment vous allez pouvoir payer votre prochaine facture, ou comment vous aller dépenser votre prime. Peut-être que c’est le travail qui prend toute la place dans votre cœur, avec le stress des délais à tenir ou l’excitation de nouveaux projets.

Peut-être que votre vie de famille n’a pas été très glorieuse ces derniers temps : votre couple s’éloigne, vos enfants sont difficiles à gérer… Peut-être que vous avez perdu un être cher, que vous souffrez dans votre corps ou que vous vous sentez submergés par l’anxiété, la peur ou la dépression.

Peut-être que vous passez la porte de l’église en étant en désaccord avec les responsables de votre église. Ou peut-être bien est-ce votre orgueil qui vous a rendu moins enthousiastes d’aller à l’église. Peut-être que l’évangile et toutes les promesses qu’il contient ne vous captive et ne vous passionne plus autant qu’avant.

La meilleure chose que nous pouvons faire et que sommes appelés à faire, c’est de louer Dieu consciemment et intentionnellement. C’est pour cela que le culte est aussi le siège de batailles spirituelles. L’ennemi de nos âmes fera tout pour nous empêcher de participer pleinement, d’entendre clairement et de nous donner encore plus à Dieu par le culte.

Je ne sais pas vous, mais je ne n’arrive pas toujours joyeux, reconnaissant et Ie cœur ouvert le dimanche matin. Il est si facile d’aller à l’église en n’étant pas prêt.

Nos églises peuvent être pleines de gens joyeux, engagés et passionnés, mais pour cela, il faut s’y préparer avant, comme mon père cirait les chaussures le samedi soir !

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


Questions de réflexion

  1. Quand vous étiez enfant, comment était votre famille par rapport au culte du dimanche matin (vous n’y alliez jamais, de temps en temps, régulièrement ou chaque semaine) ? En quoi cela a impacté votre vision d’aujourd’hui sur la présence au culte ? Est-ce important pour vous et votre famille ? Appelleriez-vous cela une priorité dans votre vie ? Si non, pourquoi ? Répondez honnêtement.
  2. Quelles sont les distractions typiques qui détournent votre attention du culte (argent, stress au travail, problèmes familiaux, problème conjugaux, souffrances, anxiété, apathie envers Dieu, etc.) ? Si vous êtes conscients de ces distractions, comment pouvez-vous prier spécifiquement pour que le Seigneur les élimine quand vous arrivez le dimanche matin ? Si l’ennemi de votre âme fait tout ce qu’il peut pour vous empêcher de participer pleinement, d’entendre clairement et de vous engager encore plus loin avec Dieu, quel changement de perspective pouvez-vous adopter afin d’être là à 100% chaque semaine ?
  3. Comment pouvez-vous vous préparer le samedi soir pour être mieux concentrés au culte le dimanche matin ? Réfléchissez à des moyens adaptés à chaque âge que vous pouvez mettre en place le samedi pour préparer toute la famille à ce qui vient le lendemain. Comment cette préparation peut-elle davantage être axée sur l’attitude de cœur de chacun plutôt que sur l’activité en elle-même ?
  4. Si vous souhaitez être des adorateurs joyeux, engagés et passionnés, prenez quelques instants pour noter quelques idées pour lesquelles prier, par rapport à la dynamique de votre famille et votre attitude par rapport au culte. Priez pour chacun des membres de votre famille (vous y compris !) et demandez au Seigneur un cœur qui a soif d’apprendre, de grandir, de s’engager et de changer par la Parole entendue. Priez pour que la grâce de Dieu descende sur vous chaque semaine et demandez-lui de vous aider à vous préparer de façon intentionnelle au culte du dimanche.
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