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Quand avez-vous présenté pour la dernière fois un ami à un autre de vos amis ? « Salut Jack, je te présente mon ami Joe ». Puis vous dites quelques mots sur son métier, sur son travail ou sur les circonstances de votre rencontre.

Imaginez maintenant que c’est Jésus que vous présentez à votre ami. Qu’est-ce que vous lui diriez, en une phrase ?

Dans le premier chapitre de son évangile, Jean donne une introduction fantastique, qui tient en six mots : pleine de grâce et de vérité. « Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » (Jean 1 : 14).

Cette méditation est la deuxième d’une série de cinq sur notre façon de communiquer, nos échanges et nos réactions dans les relations. Nous aborderons cinq thèmes bibliques, qui, par la grâce de Dieu, nous aideront à transformer notre manière de vivre avec les autres.

C’est précisément le thème du jour : la grâce. Vos relations sont-elles caractérisées par une attitude de grâce ?

2. La grâce

Qu’est-ce que la grâce ? La nature de la grâce est essentiellement une nature qui ressemble à Christ. Jésus, plein de grâce et de vérité, est celui que nous avons été appelés à imiter dans nos relations. La soumission au Fils de Dieu devrait façonner notre façon de communiquer, d’échanger et de réagir.

Il est important de noter que Jean présente Jésus comme plein de vérité, certes, mais aussi de grâce. Cette paire – vérité et grâce – est ce qui caractérise notre espérance dans cette vie et celle à venir.

Si le Messie avait favorisé la grâce au détriment de la vérité, tout espoir de satisfaire les exigences justes de Dieu aurait été anéanti. De la même manière, Jésus n’était pas seulement plein de vérité. S’il l’avait été, nous n’aurions aucune espérance. Il ne se serait pas sacrifié pour nos péchés, par amour pour nous.

Dans vos relations, si vous dites la vérité sans faire preuve de grâce, vous allez en réalité à l’encontre de cette « vérité » que vous croyez dire. Si vous faites grâce en méprisant la vérité, cette « grâce » que vous offrez n’est tout simplement pas de la grâce.

La vérité et la grâce ne doivent jamais être traitées à part. L’une n’est pas plus importante que l’autre et aucune des deux ne doit être négligée. Simplement, je me concentre aujourd’hui sur la grâce parce que je suis attristé de voir à quel point les chrétiens traitent parfois les autres avec une attitude dénuée de grâce.

Oui, nous sommes appelées à aimer et à défendre la vérité. Oui, il y a des bastions de mensonges qui doivent être détruits. Mais utiliser la « vérité » comme un marteau pour détruire sans aucune intention de restaurer n’a rien de chrétien.

Nous ne pouvons pas dire que nous sommes disciples de Jésus et humilier, nous moquer, rabaisser, juger ou manquer de respect à l’autre sous prétexte que nous disons la « vérité ». Si votre façon de dire la « vérité » est marquée par des réponses vengeresses, le rejet, des réactions moqueuses et des paroles dévalorisantes, humiliantes, cruelles ou toxiques, êtes-vous vraiment sur le chemin de la vérité et de la grâce ?

Quand l’apôtre Paul décrit les œuvres de la nature humaine dans Galates 5 : 19-21, il place les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités et les divisions sur le même plan que l’immoralité sexuelle, l’impureté et la magie.

Nous devrions être interpellés par le fait que nous dénonçons l’immoralité de notre culture alors que nous avons laissé entrer dans la culture chrétienne et dans nos relations bien des choses que la Bible appelle les œuvres de la nature humaine.

Notre intention de départ de défendre la vérité a été tordue par le péché, par nos émotions biaisées et nos désirs égoïstes. La grâce n’ignore jamais le mal. La grâce n’est jamais passive face au mal. Mais elle n’est pas non plus insensible. La grâce ne met jamais les problèmes au-dessus de l’humain.

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais pour ma part, l’appel de suivre Jésus et d’être plein de grâce et de vérité me pousse à implorer la grâce transformatrice de Dieu.

Nous avons besoin de grâce pour être suffisamment patients afin de comprendre pleinement la personne qui nous fait face. Nous avons besoin de grâce pour lui répondre sagement et calmement. Nous avons besoin de grâce pour répondre avec amour à des attaques personnelles. Nous avons besoin de grâce pour rester humbles dans nos échanges. Nous avons besoin de grâce pour avoir foi que Dieu fera ce que nous ne pouvons pas accomplir dans la vie d’une autre personne.

Si je dois interagir et réagir dans mes relations avec grâce, alors j’ai moi-même besoin de grâce. J’ai besoin que Dieu intervienne pour me libérer des œuvres de la nature humaine.

Grâce à la vie, la mort et la résurrection de Celui qui est plein de grâce et de vérité, cette grâce est à notre portée !

Que Dieu vous bénisse

Paul David Tripp


POUR ALLER PLUS LOIN

  1. Comment décririez-vous ou présenteriez-vous Jésus en une courte phrase ?
  2. Donnez des exemples de vérités qui ont été bafouées par notre culture. Donnez des exemples de mensonges qui doivent être détruits.
  3. En quoi avez-vous montré plus d’enthousiasme à dénoncer le mensonge qu’à vivre selon le fruit de l’Esprit ? Comment pouvez-vous mieux manifester l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi du Sauveur ?
  4. Pensez à quelques « œuvres de la nature humaine » que vous avez manifestées ces derniers temps : les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités et les divisions. Quelle était la motivation de votre cœur à ce moment-là ?
  5. Comment pouvez-vous parler (ou reparler) de Jésus à un ami, un voisin, un membre de votre famille ou un collègue non croyant ? Qui Dieu a-t-il mis sur votre route et qui a besoin d’entendre l’évangile ? Qu’est-ce qui vous a empêché d’oser témoigner dans le passé ?
  6. Comment pouvez-vous mieux vous équiper pour évangéliser dans une culture de plus en plus séculière ? Comment pouvez-vous dégager du temps pour étudier l’apologétique et les questions culturelles pour défendre et expliquer la foi chrétienne avec plus d’efficacité ?
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