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Si vous regardez parfois les infos, je suis sûr que vous avez déjà vu cela : un journaliste est en train de présenter l’actualité en direct ou d’interviewer quelqu’un, quand soudain, il doit changer de plan et s’excuser auprès des téléspectateurs. Pourquoi ? Parce que quelqu’un a dit un mot inapproprié pour la télévision.

Aux États-Unis, une loi interdit la diffusion de « contenu obscène, indécent et blasphématoire » à la télévision et à la radio. C’est sans doute une règle sensée, mais qui est-ce qui détermine ce qui est vulgaire et ce qui ne l’est pas ? Le fait de trouver un terme insultant ou non est finalement assez subjectif. Chaque génération développe une nouvelle tolérance (ou intolérance) à un langage et un vocabulaire particulier.

Pour les chrétiens, les règles du bon usage de la langue doivent venir de plus haut que le gouvernement. C’est l’Écriture qui nous dit comment aimer les autres avec nos paroles :

« Qu’aucune parole malsaine ne sorte de votre bouche, mais seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent. N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été marqués d’une empreinte pour le jour de la libération. » (Éphésiens 4 :29-30).

Remarquez que lorsque l’apôtre Paul parle de paroles « malsaines », il ne continue pas en ajoutant une liste de mots interdits. Une « parole malsaine » est d’abord et avant tout une attitude de cœur.

Bien sûr, cela ne veut pas dire que nous pouvons utiliser n’importe quels mots n’importe quand. Par exemple, nous ne devrions pas dire « Va au d***** ou « Va pourrir en ***** » parce que seul Dieu peut prononcer une condamnation éternelle sur quelqu’un. De la même manière, un langage ou une image à caractère sexuel pourrait engendrer des pensées et des désirs mauvais et faire chuter des personnes.

Alors comment aimer notre prochain par notre façon de parler ? Eh bien, la clé est de chercher plus loin qu’une simple liste de mots interdits. Voici quelques principes bibliques tirés d’Éphésiens 4 :

« Qui servent à l’édification ». Ce qui devrait vous pousser à parler, ce n’est pas vous, mais l’amour du prochain. Que Dieu nous aide à considérer l’autre comme un être humain créé à l’image de Dieu et qui a besoin d’amour, de miséricorde et de rédemption. Comme nous !

« En fonction des besoins ». Avant d’ouvrir la bouche, réfléchissez au contexte dans lequel vous vous trouvez. Le lieu, les circonstances et le timing comptent. Si vous voulez vraiment aimer votre prochain, vous serez attentif à ces choses. Ne parler que de choses qui vous plaisent à vous est égoïste. « Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère » (Jacques 1 : 19).

« Qui transmettent une grâce à ceux qui entendent ». La finalité, c’est toujours la grâce. La grâce selon la Bible, ce n’est pas être gentil et poli, tout accepter ou éviter les difficultés. La grâce, c’est la puissance de Christ qui nous transforme. Vos paroles doivent avoir pour but de participer à cette transformation que Jésus-Christ opère à ce moment-là.

Pour être à la hauteur de ces critères de communication établis par Dieu, nous avons nous-même besoin d’être sauvés, transformés et fortifiés par sa grâce. Ce n’est jamais de la faute de l’autre si nous prononçons des paroles toxiques. C’est à cause de nous.

Personnellement, je dois reconnaître que je préfère parler plutôt qu’écouter. Je ne suis pas toujours sensible à la situation dans laquelle je me trouve. Il m’arrive de laisser ma colère ou mes ambitions égoïstes dicter mes paroles.

Nous avons tous un problème. Un problème qui met à mal notre unité, notre capacité à grandir ensemble et notre témoignage. Mais Jésus, par grâce puissante, nous aide à avancer.

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


POUR ALLER PLUS LOIN

  1. Repensez à une conversation récente qui vous a fait du mal. Avez-vous été blessé parce que la personne était cinglante et vous a parlé d’une façon qui n’était pas biblique ? Ou bien avez-vous mal vécu la discussion parce qu’elle a mis le doigt sur vos péchés ?
  2. Repensez à un échange récent qui s’est mal terminé parce que vous vous êtes emporté sans tenir compte des principes d’Éphésiens 4 : 29. N’aviez-vous pas vu que vos motivations étaient mauvaises ? Ou avez-vous mal analysé la situation ? Devez-vous demander pardon pour une chose que vous avez dite ou pour la manière dont vous l’avez dite ?
  3. Est-ce que vous devez avoir une discussion difficile avec quelqu’un ? Pourquoi évitez-vous ou reportez-vous cette discussion ? Comment pouvez-vous vous préparer pour garder la grâce en ligne de mire ?
  4. Que doit-il se passer dans votre cœur pour que vous posiez de meilleures questions, prêtiez davantage attention aux réponses, écoutiez plus et parliez moins ? Soyez précis. Pensez à une relation où vous pouvez demander à l’Esprit Saint de vous aider à mettre ces principes en pratique.
  5. Comment pouvez-vous appliquer les principes d’Éphésiens 4 : 29-30 dans le contexte de l’évangélisation ? Là aussi, soyez précis. Pensez à une personne non chrétienne et demandez de la sagesse à l’Esprit Saint pour lui partager la bonne nouvelle de Jésus-Christ !
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