« Je demande à l’Éternel une chose, que je recherche ardemment : habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, pour contempler la magnificence de l’Éternel et pour admirer son temple » (Psaumes 27.4). On trouve ailleurs des parallèles à cette sublime confession de foi. Dans Psaumes 84.11-12, le psalmiste déclare : « Mieux vaut en effet un jour dans tes parvis que mille (ailleurs) ; j’ai choisi de me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que de résider sous les tentes de la méchanceté. Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Éternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse pas le bonheur à ceux qui marchent dans l’intégrité ».
Cela ne signifie pas que le psalmiste désire passer toute sa vie à l’église. Le Temple représentait plus qu’un édifice religieux, et les synagogues n’avaient pas encore été inventées. C’était, pour l’auteur, une façon de dire qu’il désirait passer tout son temps dans la présence du Dieu vivant et jouir des bénédictions du Dieu de l’alliance, qui s’était manifesté de façon décisive dans la ville qu’il avait désignée et dans le Temple construit selon son propre plan. Cette requête inclut évidemment toute la liturgie et les rites du Temple ; ce n’était cependant pas le côté religieux esthétique qui fascinait le psalmiste. Il était littéralement subjugué par l’extraordinaire splendeur de l’Éternel.
Faisons deux remarques à ce sujet :
1° Le soupir du psalmiste s’exprime en termes de choix résolus : « Je recherche ardemment » (v. 4) ; « Mieux vaut en effet un jour dans tes parvis que mille ( ailleurs ) ; j’ai choisi de me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que de résider sous les tentes de la méchanceté » (84.11). Le psalmiste fait connaître son choix et sa préférence ; dans les deux cas, son désir se porte sur Dieu. Nous ne pourrons pas le comprendre, à moins de partager cette même vision, par la grâce de Dieu.
2° Le psalmiste reconnaît que cette attitude lui procure une grande sécurité. S’il est bon d’adorer Dieu et de se réjouir en sa présence simplement parce qu’il est Dieu, qu’il est bon et glorieux, il est juste aussi de reconnaître que notre propre besoin de sécurité trouve sa satisfaction dans la fréquentation de ce Dieu. David souhaite « contempler la magnificence de l’Éternel et […] admirer son temple », car « il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur, il me cachera sous l’abri de sa tente ; il m’élèvera sur un rocher » (v. 4-5). Nous avons bien lu : « Mieux vaut en effet un jour dans tes parvis », car « l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier » (84.11-12).