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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 16 ; Apocalypse 5 ; Zacharie 1 ; Jean 4

Un bon départ ne signifie pas course gagnée ! Judas avait bien commencé en tant qu’apôtre ; Démas avait bien commencé en tant que collaborateur apostolique. Mais nous savons comment ils ont terminé. Asa a commencé par être un roi réformateur zélé pour Dieu, un homme qui a affiché une foi remarquable et un grand courage quand les Kouchites ont attaqué son royaume (revoir la méditation d’hier), mais sa fin rapportée dans 2 Chroniques 16 est franchement inquiétante.

La crise a été précipitée lorsque Baécha, roi d’Israël, a attaqué quelques villes à la périphérie de Juda. Au lieu de faire preuve de la même foi ferme et résolue que 25 ans plus tôt, lorsqu’il avait dû affronter les Kouchites autrement plus redoutables, Asa opte pour une solution politique coûteuse. Il dépouille le Temple et son propre palais de leurs richesses et les fait parvenir à Ben-Hadad, le roi de la puissance régionale syrienne émergente, dont la capitale était Damas. Asa demande à Ben-Hadad d’attaquer Israël au nord, ce qui obligeait Baécha à desserrer l’étau au sud pour aller défendre sa frontière septentrionale. Le stratagème fonctionne.

Pourtant, cette politique liait dangereusement Juda à la Syrie. Et le prophète Hanani n’a pas manqué de mettre le doigt sur l’aspect le plus coupable de cette stratégie : Asa s’est appuyé sur la politique et sur l’argent, au lieu de compter sur l’Éternel Dieu. « Les Kouchites et les Libyens ne formaient-ils pas une grande armée, avec des chars et des cavaliers très nombreux ? Cependant, l’Éternel les a livrés entre tes mains, parce que tu t’étais appuyé sur lui. Car l’Éternel parcourt du regard toute la terre, pour que s’affermissent ceux dont le cœur est tout entier à lui. Tu as agi en insensé dans cette affaire, car dès à présent tu auras des guerres » (v. 8-9).

À ce moment-là encore, la situation aurait pu être réparée, car Dieu prête si souvent une oreille favorable au pécheur qui se repent sincèrement. Mais Asa se met en colère ; il est tellement furieux qu’il fait jeter le prophète Hanani en prison. Ses penchants despotiques prennent le dessus et Asa commence à opprimer le peuple (v. 10). Quatre ans après, il contracte une grave maladie, mais au lieu d’implorer le secours de l’Éternel (et son pardon), il se renferme dans l’amertume et cherche de l’aide auprès des médecins. Deux ans plus tard, il meurt.

Que penser de toutes ces années de bonnes et saintes réformes ? Nous ne sommes évidemment pas en mesure de juger, ni même de faire un bilan juste ; cette prérogative appartient à Dieu. Néanmoins, il faut savoir que les gens peuvent être favorables au bien et aux bonnes réformes pour toutes sortes de raisons autres que l’amour pour Dieu ; ils peuvent avoir longtemps le cœur tourné vers Dieu (15.17), mais ils finissent par se lasser et ne persévèrent plus. Chez une personne disciplinée, la vraie nature met parfois du temps à se manifester, toutefois, la vérité finit par éclater. Le test est alors toujours le même : Qui est numéro un : Dieu ou moi ?

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