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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Chroniques 18 ; Jacques 5 ; Jonas 2 ; Luc 7

C’est une chose d’attendre le retour du Seigneur ; cela en est une autre de l’attendre comme il faut !

On peut honnêtement et consciemment attendre le retour du Seigneur, non seulement en reconnaissant que la deuxième venue de Christ est un élément nécessaire de notre confession de foi, mais également en espérant vivement la parousie au point même de vouloir qu’elle se produise de notre vivant tout en découvrant, à la réflexion, que cette perspective n’a pas une grande incidence sur notre façon de vivre. Il se pourrait que l’attente de l’apparition du Seigneur ne soit qu’un cheval de bataille dans notre lecture ou notre prédication, un détail qui nous sépare des autres croyants quant à la conception du déroulement futur de l’Histoire plutôt qu’un point fixe dans notre vision du monde qui façonne fermement notre conduite.

Dans cette attente du retour du Seigneur il y a évidemment un aspect simple et fondamental : attendre ! Tout comme « le laboureur attend le précieux fruit de la terre » (Jacques 5.7), nous devons, nous aussi prendre « patience » et affermir notre cœur (v. 8).

Mais comme toutes les analogies, celle du laboureur n’est pas parfaite. D’ailleurs, Jacques l’abandonne aussitôt. En effet, le paysan patiente parce qu’il sait quand se produira approximativement la moisson ; pour ce qui nous concerne, nous ne savons pas quand Jésus reviendra.

Il y a encore d’autres différences. Le fermier attend la récolte ; nous attendons « le juge [qui] se tient devant la porte » (v. 9). Cela signifie que ce que nous attendons a un impact immédiat sur notre façon de vivre : « Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés » (v. 9) par ce Juge en personne.

Par ailleurs, si le fermier doit travailler d’arrache-pied en attendant le temps de la récolte, en temps normal son attente ne rencontre ni souffrance particulière ni persécution. Il en va autrement des chrétiens. Dans leur attente de la fin des temps, ils sont soumis aux souffrances et aux persécutions. Jacques insiste sur cet aspect au point de comparer notre attente davantage à la persévérance des prophètes (v. 10) qu’à la placidité du fermier. Ils « ont parlé au nom du Seigneur » ce qui leur a très souvent valu de l’hostilité. Pourtant, cette souffrance n’a pas calmé leur zèle à proclamer fidèlement la parole de Dieu. Mais ne cherchons pas nos modèles seulement parmi les prophètes. Pensons également à Job, un homme juste qui a connu des revers catastrophiques et qui a cependant persévéré dans l’attente fidèle. « Vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde » (v. 11). Cette perspective est importante : à la fin, il ne restera pas que la justice ; la compassion et la miséricorde de Dieu l’accompagneront. L’insistance sur le retour de Jésus et sur la fin des temps ne façonne pas seulement notre manière actuelle de vivre, mais vaudra à notre style de vie l’approbation divine lors de l’aboutissement parfait de toutes choses.

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