En plus des sept éléments externes, il y a six facteurs internes qui nous affectent dans l’intendance de notre temps :
1. La réticence à déléguer.
Cet élément est particulièrement courant chez les jeunes leaders qui peuvent être piégés facilement dans l’impression qu’ils doivent tout faire eux-mêmes. À vrai dire, Dieu vous a outillé pour exceller dans certaines choses, et dans les domaines où vous êtes moins habile, il pourvoit généralement à d’autres individus pour faire ces tâches. Vous pouvez facilement gaspiller du temps lorsque vous évitez de déléguer ou quand vous déléguez une responsabilité́ sans accorder l’autorité́ nécessaire pour effectuer le travail sans que vous ayez à y contribuer ou à l’approuver.
2. La « tyrannie de l’urgence ».
Certains jeunes leaders ont l’impatience inscrite dans leurs gènes. Lorsqu’ils ont une idée, ils croient qu’elle doit être mise en œuvre immédiatement. Il n’est pas nécessaire de répondre tout de suite, ni même, dans certains cas, de répondre tout court, à tous les courriels. Toutes les demandes qui se présentent ne doivent pas obligatoirement être traitées. Un bon leadership implique d’apprendre à̀ filtrer correctement tous les bruits autour de vous : les plaintes, les courriels, les interruptions, les exigences et même les occasions de s’amuser. Charles Hummel fournit de sages instructions dans son livre sur le sujet :
Le coaching biblique - Former des leaders selon l’Évangile
Scott Thomas – Tom Wood
Le coaching biblique - Former des leaders selon l’Évangile
Scott Thomas – Tom Wood
Plusieurs responsables de nos Églises sont découragés et déprimés devant l’ampleur de la tâche de diriger et de servir le peuple de Dieu. En réalité, tous les responsables – y compris les pasteurs – ont besoin d’une personne qui les aidera dans leur quotidien et leur rôle de leader en les encourageant, en les reprenant et en les soutenant avec des paroles de sagesse.
Dans ce livre, Scott Thomas et Tom Wood proposent une forme de coaching qui est principalement centrée sur l’Évangile. Dans cet objectif, les auteurs ne se limitent pas à décrire les critères et les techniques pour être un berger ou un coach efficace, mais ils expliquent comment ces pratiques doivent être motivées par un coeur que l’Évangile a transformé.
Cette ressource sera utile aux pasteurs et aux leaders, afin qu’ils conduisent le troupeau de Dieu dans sa mission, à la manière de Jésus-Christ, le bon berger, c’est-à-dire avec amour et pour la gloire de Dieu.
« Ce livre est exceptionnel. Il est rempli à craquer de sagesse spirituelle, en plus d’être pratique en ce qui concerne la formation de leaders au sein du peuple de Dieu. On y perçoit une solide compréhension des Écritures et plusieurs années d’expérience dans le ministère pastoral. Cet ouvrage m’a mis au défi et m’a encouragé pour ma propre vie, mon ministère et mon cheminement avec Dieu. Je le recommande vivement ! »
Wayne Grudem, auteur de Théologie systématique
Bien des tâches importantes n’ont pas à̀ être faites aujourd’hui, ni même cette semaine […] Mais souvent, certaines choses urgentes, mais moins importantes, exigent une réponse immédiate. Des demandes sans fin ajoutent une pression à toute heure du jour […] L’attrait de ces requetés semble irrésistible, et elles engloutissent notre énergie. Toutefois, à la lumière de l’éternité́, leur importance momentanée s’estompe. Avec un sentiment de défaite, nous nous souvenons des tâches prioritaires qui ont été́ mises de côté́. Nous constatons alors que nous sommes devenus esclaves de la tyrannie de l’urgence.
3. La procrastination.
On ne devrait pas être surpris que la procrastination se classe aux premiers rangs dans la liste des éléments qui nous font perdre du temps. On évitera souvent volontairement les tâches moins plaisantes. Les gens qui ont l’habitude de remettre les choses à plus tard deviennent fréquemment sujets aux interruptions et trouvent même le moyen de les provoquer.
4. Le perfectionnisme.
D’un autre coté́, une tendance au perfectionnisme peut également devenir problématique. Au lieu de remettre un projet à plus tard, on finit par investir beaucoup trop de temps dans certaines tâches. Bien que nous devions tous nous engager à rechercher l’excellence, il arrive que nous allions trop loin et que nous y perdions un temps précieux en négligeant des domaines plus critiques. Certains individus ont une obsession pour la perfection, et ils ont donc beau- coup de mal à̀ considérer qu’un projet est « terminé ».
5. Le manque de planification.
C’est là une autre raison fréquente pour laquelle on perd du temps. Les bons dirigeants doivent apprendre à̀ planifier. Je suggère toujours à̀ ceux que je coache de réserver les périodes suivantes pour la planification :
- Chaque jour (30 minutes)
- Chaque semaine (1 heure)
- Chaque mois (1/2 journée)
- Tous les trois mois (1 journée)
- Chaque année (2 à 3 jours)
La planification des objectifs et du plan d’action élaborée en blocs distincts dans l’horaire aide à fixer un échéancier et peut constituer un excellent moyen de se responsabiliser dans l’atteinte de ses buts.
6. L’absence d’un plan de vie centré sur l’Évangile.
Le manque de planification est étroitement lié au problème dont il a été́ question tout au long de ce chapitre : l’absence d’un appel clair, d’objectifs inspirés et associes à l’appel, ainsi que d’un plan d’action précis dont l’intendance est bien exécutée. Il se peut que cela soit là l’élément qui fait perdre le plus de temps, mais il est aussi le plus facile à̀ ignorer. Voilà̀ pourquoi je mets au défi tous les coachs et tous les disciples-dirigeants à passer du temps à élaborer un plan de vie centré sur l’Évangile.