Vous avez peut-être déjà cinq ou vingt livres au sujet de la prière sur vos étagères, et vous vous dites que tout ce qui pouvait être écrit à ce sujet l’a déjà été ! Que peut donc nous apporter un nouveau livre sur la prière ? Ne vaut-il pas mieux arrêter de lire et se mettre à prier davantage ?
Ces questions vous viennent peut-être à l’esprit en voyant la couverture de ce livre, comme elles me sont venues en le recevant. Mais les premiers mots de l’introduction m’ont donné envie de m’aventurer un peu plus loin dans la lecture : « Je veux prier avec plus d’audace, je veux mieux prier. » Prier plus régulièrement, plus longtemps, avec persévérance, oui, mais prier avec plus d’audace, de quoi s’agit-il ? Pour prier avec plus d’audace, l’auteur nous propose de regarder comment priait l’apôtre Paul, notamment pour l’église d’Éphèse dans Éphésiens 1:15-23 et 3:14-21.
Alistair Begg commence son livre en nous enseignant que la prière est dépendante (c’est le fondement au chapitre 1) et spirituelle mais non déconnectée de la réalité (chapitre 2). Il nous met au défi d’arrêter de prier pour que Dieu « soit avec » nous et de prier plutôt pour les choses spirituelles qui comptent le plus. Un bon moyen de réfléchir à ce que nous demandons au Seigneur dans nos prières ! Son propos n’est pas de nous donner des sujets de prière spécifiques en exemple, mais plutôt de nous décrire à grands traits la vie de prière, en laissant l’exemple des prières de Paul nous guider.
Audacieux dans la prière – apprendre à prier comme l’apôtre Paul
Alistair Begg
Audacieux dans la prière – apprendre à prier comme l’apôtre Paul
Alistair Begg
« Je veux prier avec plus d’audace, je veux mieux prier. »
C’est l’ambition d’Alistair Begg. Une aspiration que partage tout chrétien désireux de vivre une relation authentique et dynamique avec Dieu. Quelles sont les requêtes les plus pertinentes à adresser à Dieu pour ma famille, mon Église et moi-même ? Quelles prières mon Père céleste prend-il plaisir à entendre ?
L’apôtre Paul était audacieux dans ses prières. Sa lettre à l’Église d’Éphèse en est une preuve remarquable. Il connaissait Dieu comme son Père et croyait en sa capacité à accomplir de grandes choses. Inspirons-nous donc de Paul pour formuler des prières plus ambitieuses et plus profondes, car nous attendons de notre Père qu’il agisse au-delà de tout ce que nous demandons ou imaginons !
La majeure partie du livre est consacrée à cinq points de prière pour nous inspirer :
- Prier pour une vision claire
- Prier pour l’espérance
- Prier pour la richesse
- Prier pour la puissance
- Prier pour l’amour
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle est le reflet de la préoccupation de Paul pour ses frères et sœurs et pour lui-même. Les lecteurs attentifs aux intitulés pourraient s’alarmer de voir la richesse et la puissance présentes dans cette liste ! Le faux évangile de la prospérité est un vrai poison présent dans un grand nombre de ressources, de prédications et de prières mal inspirées, mais ce n’est pas de cela dont il s’agit. En citant Paul qui rappelle à l’église « la richesse de son glorieux héritage au milieu des saints » (Eph 1:18), Begg nous invite à avoir devant nos yeux la réalité de celui qui écoute nos prières : un Dieu qui est notre héritage, et qui est le garant des promesses à venir, notre espérance en Christ. Nous sommes riches de notre héritage : « nous sommes plus riches que nous le pensons. Et un jour, dans la gloire, nous serons plus riches que tout ce que nous ne pouvons imaginer » (p. 87). Si vous n’avez jamais pensé à prier selon cette richesse donnée, ce chapitre pourra vous inspirer.
Alistair Begg nous invite, nous, vases d’argile, à prier pour que nous puissions connaître la puissance de Dieu déployée en Christ.
Le thème de la puissance pourrait aussi déstabiliser le lecteur. Dans ce chapitre, Begg nous invite, nous, vases d’argile, à prier pour que nous puissions connaître la puissance de Dieu déployée en Christ. C’est à travers cela aussi que nous pourrons aller et servir notre Dieu, en comptant sur sa force. Une bonne compréhension de sa puissance nous poussera à l’action.
En une centaine de pages, l’auteur développe donc ces cinq points inspirés des prières des Écritures. Ses arguments sont concis et son écriture claire. Il termine le livre en rappelant au lecteur que la prière est animée par le Saint-Esprit. L’épilogue nous exhorte à prier pour nous-mêmes, à prier pour ceux qui nous entourent et à prier pour la gloire de Dieu.
Ce petit livre se veut pratique : chaque chapitre se termine par une prière, et il est jalonné d’extraits de chants (nous comprenons qu’Alistair Begg aime chanter les cantiques !).
Un guide d’étude est proposé en dernière partie du livre, pour dix séances qui peuvent aider à poursuivre la réflexion personnelle ou permettre des échanges dans un petit groupe. Un ouvrage court et très abordable, qui n’a pas pour vocation d’exposer une théologie de la prière mais de s’inspirer du modèle de l’apôtre Paul pour interroger notre manière de prier, et pour développer cette relation privilégiée avec le Père, en allant à lui pour jouir des trésors qu’il a pour nous.

