Savez-vous ce qui se passe quand on plante quelque chose ? On commence par mettre une graine morte dans de la terre. Elle reste là, seule et morte, jusqu’à ce que les conditions soient bonnes pour qu’elle germe. Ces conditions sont de l’eau, de l’oxygène, et la bonne température. Quand la graine reçoit de l’eau, de l’oxygène et quand la température atteint entre 15 et 20 degrés, la graine se brise et commence à germer. Une pousse verte se met à tendre vers la lumière. Elle perce la croûte de la terre et là, à la lumière du soleil, elle grandit et fleurit. Plusieurs branches en sortent. Elle n’est plus seule, elle n’est plus morte. Ce passage en terre, un passage difficile et sombre, a donné lieu à une plante qui porte du fruit. Des fleurs, des feuilles, des légumes, des fruits.
Jésus a dit : Jean 12 v 24 « En vérité, en vérité je vous dis : si le grain de froment tombant dans la terre ne meurt point, il demeure seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. «
Jésus a dit cela très peu de temps avant sa propre mort. Cette mort qui a permis que nous ayons la vie en abondance.
Et cette image d’une graine qui doit mourir pour porter du fruit me fait aussi beaucoup penser au processus de devenir maman.
La naissance qui bouleverse
Ce petit bout de chou démarre en tant que graine. Elle grandit dans le noir, dans le sein de sa maman, étant nourrie et oxygénée et gardée à la bonne température. Et les bonnes conditions réunies, elle se met en route vers la lumière, descend le long du canal de naissance en franchissant le col de l’utérus pour se retrouver dans les bras d’une femme. Une femme qui a vu son existence transformée, son identité bouleversée, et qui n’est plus toute seule, car maintenant, il y a un petit être qui est dépendant d’elle. Une femme pour qui la vie va changer.
La vie de maman est une vie où l’on doit mourir souvent. Mourir à nos désirs, notre liberté, notre confort.
La vie de maman est une vie où l’on doit mourir souvent. Mourir à nos désirs, notre liberté, notre confort. Une vie qui comporte pas mal de sacrifices. Mais comme cette graine dont Jésus parle, ces morts sont porteuses de fruits ! Des fruits magnifiques ! Des petits êtres humains à qui Dieu nous a confié la responsabilité et l’honneur d’élever.
Et la Bible nous dit que ce n’est pas seulement une responsabilité, mais une grande bénédiction.
« Voici, des fils sont un héritage de l’Éternel, Le fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans la main d’un guerrier, Ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois! » (Psaume 127 3 à 7)
Il y aura des moments où on n’aura pas l’impression que nos enfants sont des bénédictions. Des moments où l’on va ressentir la douleur du sacrifice, de cette mort à soi.
Mais Dieu nous donne ce qu’il faut pour surmonter ces difficultés. Tout comme une graine a besoin d’eau pour fleurir, nous avons besoin d’eau.
L’eau qui fait grandir
Jésus dit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. » ( Jean 7.37 )
Qui mieux que Jésus peut comprendre ce que c’est de mourir à soi ? Nous devons allumer le robinet de l’Évangile et laisser Sa vérité nous couler dessus en permanence. Quand nous contemplons la croix et ce que Jésus a fait pour nous, ça remet très vite en perspective les difficultés de la vie. Laissons la parole de Dieu nous remplir chaque jour, même si ce n’est que quelques versets. Il utilise Sa parole pour nous renouveler et nous faire grandir.
L’oxygène qui fait vivre
Deuxièmement, nous avons besoin d’oxygène. L’oxygène peut être comparé au souffle de vie, qui est le Saint-Esprit. Mes chères sœurs en Christ, nous ne pouvons pas y arriver avec nos propres forces ! Il nous faut nous appuyer sur la puissance que Dieu nous donne à travers Son Esprit. En venant à Lui par la prière et en méditant sa Parole, Il nous donne les forces nécessaires pour aller de l’avant. Je ne pense pas qu’il y ait eu de chose dans ma vie qui m’a emmené à genoux devant Dieu plus que le fait d’être maman. Nous avons besoin de garder la ligne de communication ouverte en permanence avec notre Dieu tout puissant.
“À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur. (Éphésiens 3.13 à 18)
Le brisement qui reflète la beauté
C’est dans le brisement que nous pouvons faire l’expérience de la gloire de Dieu et de l’abondance de Sa grâce
Et tout comme quand la température est la bonne, la graine se brise pour reprendre vie, notre vie est pleine de brisures. Que ce soit des déceptions, des trahisons, des problèmes de santé, des relations difficiles, être maman va entraîner encore des brisures. Nous allons parfois faillir. Nos corps souffrent et se brisent. Nous ne serons pas toujours à la hauteur. Nous nous retrouverons à bout de nous-mêmes. Mais chère maman, c’est dans le brisement que nous pouvons faire l’expérience de la gloire de Dieu et de l’abondance de Sa grâce ! C’est dans le brisement que les miracles surviennent. C’est dans le brisement que nous nous rapprochons de Dieu dans la dépendance, la repentance, et l’humilité. C’est à travers le brisement que Dieu est en train de faire son chef-d’œuvre. Et ce chef-d’œuvre reflète Sa gloire !
Des vitraux qui portent du fruit
Pensez à un magnifique vitrail dans une église. Ce sont des centaines de morceaux de verre brisé qui, assemblés sur une vitre, créent un magnifique tableau. Et quand le soleil brille à travers ces brisures de verre, la beauté est époustouflante. En tant que maman, nous sommes des vitraux par lesquels nos enfants voient la lumière de Dieu. Nous pouvons leur montrer la beauté et la grâce de Dieu, à travers nos vies composées de brisures que Jésus a transformées par Sa mort à la croix. Ils verront que dans nos brisures, Christ est suffisant. À travers ce brisement, nous fleurissons et portons du fruit. Du fruit d’une beauté extraordinaire. Du fruit dans nos vies, mais aussi dans la vie de nos enfants. Ne craignons pas d’être brisées. Mais plutôt, voyons cela comme la grâce de Dieu dans notre vie, qui nous pousse à la dépendance de lui pour mieux refléter Sa gloire.
Alors, mes amies, soyez encouragées, car quand on se sent brisée, seule, ou peut-être même morte, sachez que Dieu utilise tout cela et veut que vous vous approchiez de lui, dans la dépendance et l’humilité pour qu’il vous fasse grandir, fleurir, et porter du fruit. C’est dans le brisement que la gloire de la croix rayonne le plus, transformant ces graines mortes en de magnifiques fleurs qui reflètent Sa gloire !
