L’été est bien avancé et tous les aoûtiens, dont je fais partie, profitent de leurs vacances. Soleil, montagne, ou mer : un temps de repos bienvenu de tous… Ou du moins de tous ceux qui ont le privilège de pouvoir prendre des vacances. Mais ne discutons pas aujourd’hui de cela… Au bord de la mer, ou en ballade de montagne, nous pouvons nous retourner et parler avec des gens que nous n’aurions jamais rencontré si nous n’étions pas allés en vacance. Ces rencontres peuvent même nous donner l’opportunité de parler de notre foi ! De manière brève peut-être, mais quand même. Et d’ailleurs puisque nous sommes tous en vacances, ou assommés par la chaleur, gardons ce post plus court que d’ordinaire.
Les conversations estivales sont quand même bien particulières. Après tout, nous rencontrons des gens que nous ne verrons que quelques jours, quelques semaines au mieux. Quelques jours et après… nous retournons tous à nos activités ordinaires. Et la vie reprend son train… Peut-être que nous ne reverrons jamais ces personnes. Peut-être même que nous n’aurons même pas l’occasion de rester en contact avec elles.
Dans cette situation nous pourrions être tentés de vouloir trop en faire. Nous pourrions être tentés de nous « mettre la pression »… de trop forcer nos conversations. De pousser nos interlocuteurs plus que nous ne le ferions d’ordinaire. Nous pouvons être tentés de vouloir « gagner l’argument » plus que d’habitude. Ou alors nous pourrions être tentés de ne rien faire. Après tout, nous n’avons que quelques minutes ou quelques heures et après… l’opportunité disparaît. Pour de bon. Alors pourquoi ne pas simplement prier pour qu’ils rencontrent un chrétien là où ils habitent ? C’est déjà pas mal. Non ?
Dans cette période d’été, je voudrais faire quelques remarques concernant notre évangélisation estivale. Mais tout d’abord, laissez-moi souligner une chose importante : nous ne devons pas nous juger les uns les autres. Les deux attitudes que j’ai évoquées, nous pouvons tous les avoir. Ne nous jugeons donc pas trop sévèrement si nous n’avons pas partagé notre foi pendant nos vacances annuelles. Passons à quelques brefs points que nous devons nous rappeler constamment :
1) Dieu fait son œuvre. Quoi que nous fassions, ou ne fassions pas, Dieu fera son œuvre. Cette profonde conviction ne doit pas justifier nos manquements ou nos erreurs. Mais cette conviction affermit notre espérance. La seule espérance de celui qui témoigne de sa foi, c’est que Dieu fait son œuvre et qu’il amènera à la foi ceux qu’il a choisit.
2) Et cependant, Dieu nous exhorte à toujours être témoins de notre foi. Nous sommes responsables de saisir toutes les opportunités qui se présentent à nous, quels que soient les temps. Même pendant nos vacances.
3) C’est précisément parce que Dieu fait son œuvre que nous pouvons témoigner de notre foi, quelles que soient les circonstances. Après tout, nos discussions estivales ne sont pas différentes de celles que nous pouvons faire dans le bus ou dans le métro ! Nous pouvons, au cours d’un jour ordinaire, faire une rencontre de 5 minutes. Comme pendant nos vacances.
4) Rappelons-nous que notre témoignage doit se faire aussi en respectant nos interlocuteurs… et en répondant à leurs questions. Mais là aussi, ce n’est pas différent des autres interactions apologétiques que nous pourrions avoir les autres jours de l’année.
5) Si Dieu nous donne la grâce de pouvoir partager notre foi au cours de nos vacances, n’oublions pas que nous faisons partie du peuple de Dieu. N’oublions pas que c’est au sein du Corps de Christ que nous sommes appelés à grandir en Christ. Recommandons donc une Eglise locale aux personnes que nous rencontrons[1].
6) Prions. Constamment. Prions encore. Pour ceux que nous avons rencontrés. Pour ceux avec qui nous avons parlé. Mais aussi pour tous les autres. Notre vie de prière est cruciale. Elle fait partie intégrante de la vie de l’évangéliste, de tous ceux qui partagent la foi qu’ils ont en ce Dieu de grâce qui nous a transportés des ténèbres en son royaume de lumière.
Enfin, gardons toujours les yeux fixés sur celui qui est la Tête de ce grand corps que nous formons. C’est lui, le capitaine de notre foi, notre ancre et espérance, qui nous conduit en toutes choses par son Esprit. Vivons de son amour, de sa grâce, de sa compassion. Vivons notre foi au quotidien, tous les jours qu’il nous donne la grâce de vivre.
Même pendant cette période estivale !
[1] Nous ne connaissons pas toutes les Eglises, mais pouvons commencer par recommander une Eglise locale faisant partie de notre union d’Eglise. Le suivant donne une liste assez complète des Eglises en France : http://www.eglises.org.
