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Le monde dans lequel nous vivons laisse peu de place au temps. Nous courons après le temps, nous tuons le temps, mais rarement nous prenons le temps. Nous allons d’une chose à l’autre, d’une activité à l’autre, sans avoir le temps de nous arrêter. Prendre le temps ne fait pas partie de ce que notre culture peut nous offrir.

La foi en ce Dieu qui est, qui était, et qui vient, ne donne pas seulement la possibilité de « prendre le temps »… elle l’exige

La foi en ce Dieu qui est, qui était, et qui vient, ne donne pas seulement la possibilité de « prendre le temps »… elle l’exige. La foi qui regarde à Dieu entraîne nos cœurs à reconnaître qu’il est le Maître du temps, qu’il est le Donateur de tous les moments. Il a créé le cycle du temps, des saisons, de notre rythme quotidien. Il donne le soleil et la pluie en leurs saisons (Jérémie 5.24, Actes 14.17). Adorant ce Dieu du temps, nous apprenons à saisir les moments que Dieu nous présente. C’est une grande discipline, une sagesse que donne l’Esprit, que de saisir les temps et les moments, car Dieu fait chaque chose pour un temps.

Nous avons alors là une attitude apologétique. Dans un monde à la course effrénée, prendre le temps rend visible ce que nous croyons. Ceci est encore plus important dans la période de Noël, et les semaines qui la préparent.

L’Avent nous plonge dans le temps de Dieu, celui qu’il a choisi pour venir dans le monde. Nous sommes invités à recevoir le don de Dieu. Nous pouvons faire cela de trois manières : en célébrant la première venue du Seigneur, en proclamant qu’il est venu en nous, et en annonçant qu’il revient.

Jésus est venu

Le premier Avent, c’est le rappel de la première venue du Seigneur. Nous tournons nos regards et nos cœurs vers cette intrusion première de Dieu en chair. Lorsque Dieu se fait homme, le royaume est introduit parmi les hommes. Notre espérance est fondée sur cette venue de Dieu. Paul écrit ainsi en Romains 15;12-13 : « Ésaïe dit aussi : Il paraîtra, le rejeton d’Isaï, Celui qui se lèvera pour commander aux nations ; Les nations espéreront en lui. Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! » Le rejeton de David a germé, et nous avons une espérance.

Ce que nous espérons maintenant, et pour demain, est fondé sur hier.

Ce que nous espérons maintenant, et pour demain, est fondé sur hier. Bien sûr, nous espérons quelque chose à venir, mais notre espérance est certaine. La lettre aux Hébreux nourrit notre foi quotidienne lorsqu’elle nous rappelle que notre espérance est fondée sur celui qui est fidèle (Hébreux 10.23), et sur ce que Christ a fait « en sa chair » (Hébreux 10.20). L’espérance certaine que nous avons, fondée sur l’incarnation, est semée partout dans les lettres du Nouveau Testament : « Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître (celui qui est) le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle. » (1 Jean 5.20) La certitude de ce que Dieu a fait, et qu’il nous donne, est cristallisée en cette affirmation glorieuse : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi » (Galates 4.4)

L’Avent est un temps que nous pouvons saisir pour nous rappeler que Jésus est venu et ce pour quoi il est venu. Avec ce rappel, nous ré-initions cette proclamation de l’Évangile dont nous avons quotidiennement besoin. Christ est venu, le mystère de la piété !

Jésus vient

Jésus est venu. Alléluia !

Dans notre vie chrétienne, la première venue du Seigneur est-elle un simple événement du passé vers lequel nous tournons nos regards ? Nous faisons mémoire de la venue de Dieu. Mais la venue de Christ est-elle simplement un événement que nous regardons dans le passé ? Je crois que c’est la plupart du temps la seule manière dont nous vivons Noël : nous nous rappelons que Jésus est né, qu’un soir froid de Judée, un enfant est né, a pleuré, et sera appelé à sauver le monde.

Mais est-ce tout ? Ce serait dommage, car l’incarnation est beaucoup plus centrale à la manière dont nous vivons notre foi, ici et maintenant. Cette période pendant laquelle nous anticipons Noël est aussi une attente de la venue de Jésus. Cela ne veut pas dire que nous nions ou oublions que Jésus est venu dans la Judée-Galilée du 1er siècle. Cela ne veut pas non plus dire que nous agissons « comme si » Jésus n’était pas venu.

Tourner nos yeux et nos cœurs vers la première venue de Jésus, c’est vivre maintenant le sens de sa première venue. Paul écrit en Colossiens 1.21-22 : « Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche. » L’Avent, et le cœur de ce mois de décembre qu’est Noël, nous rappelle qui nous étions. Nous nous sommes replacés dans cette situation tragique qui était la nôtre ; nous ré-imaginons qui nous étions. Paul a raison de nous le rappeler : nous étions ennemis de Dieu quand Jésus est venu.

Dieu vient encore nous rencontrer aujourd’hui en Christ. Nous rappeler cela est essentiel parce que cela va nous aider à le proclamer aux autres.

L’Avent est un temps qui nous rappelle cela. Dieu vient encore nous rencontrer aujourd’hui en Christ. Nous rappeler cela est essentiel parce que cela va nous aider à le proclamer aux autres. Plus je suis conscient de ce Jésus qui est venu et qui vient, plus je pourrais le rendre visible. N’est-ce pas l’une des grandes vocations du chrétien ?

Dieu est venu !

Dieu vient !

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