En 2020, un virus inconnu, la COVID-19, saisissait la Terre d’anxiété. Nous nous en souvenons comme si c’était hier. Les gouvernements étaient dépassés, les experts tiraient la sonnette d’alarme, et les cœurs vacillaient. Aujourd’hui, en 2025, une nouvelle vague de peur déferle. Cette fois, le virus n’est pas biologique, mais politique. Son nom… vous le devinez peut-être déjà. Certains y voient un virus, d’autres, un antidote.
Nous en sommes à quelques jours de l’investiture du nouveau président des États-Unis.
Le président américain récemment élu, Donald Trump, ne laisse personne indifférent, encore moins ses voisins du nord. Parmi ses déclarations les plus tonitruantes, celle d’imposer des tarifs de 25 % sur les exportations canadiennes dès son premier jour au pouvoir inquiète particulièrement. Les répercussions économiques seraient, sans exagération, dévastatrices à court terme.
Mais cette histoire n’est pas nouvelle. Après tout, le Canada connaît bien l’« Oncle Sam », ce géant voisin aussi imprévisible qu’incontournable. Nos relations, bien qu’étroites, n’ont jamais été sans frictions. Et, comme l’histoire le démontre, ces frictions sont souvent une source d’angoisse.
Quand l’oncle Sam fait trembler
Voici trois moments marquants où les décisions politiques américaines ont donné des sueurs froides aux Canadiens :
1. La crise des missiles de Cuba (1962) : Alors que le monde était au bord d’un conflit nucléaire, le Canada, en tant qu’allié de l’OTAN, se trouvait pris dans un jeu dangereux, les regards fixés sur l’imprévisibilité des États-Unis et de l’Union soviétique.
2. La guerre du Vietnam (années 1960-1970) : Le refus du Canada de soutenir l’intervention américaine a mis en lumière des tensions diplomatiques, alors que des milliers d’Américains traversaient la frontière pour fuir la conscription.
3. La guerre en Irak (2003) : En rejetant l’appel des États-Unis à participer à l’invasion, le Canada a affirmé son indépendance, mais au prix d’un refroidissement notable des relations avec Washington.
Ces épisodes rappellent que les relations canado-américaines, bien que solides, sont souvent marquées par des défis. Pourtant, l’histoire se poursuit, et Dieu, dans sa providence divine, veille sur ses enfants. En toutes circonstances, l’Église est appelée à se confier en Dieu, sachant qu’il pourvoit et dirige à travers les dirigeants humains, pour le bien ultime de son peuple.
Une réaction chrétienne
Face à ces défis récurrents, comment les chrétiens devraient-ils réagir ? Le président Trump divise : certains voient en lui un défenseur de valeurs conservatrices plus alignées avec une vision chrétienne, tandis que d’autres redoutent les répercussions de ses politiques. Pourtant, que l’on perçoive ses décisions comme un « virus » ou un « antidote », une vérité demeure : notre paix ne repose pas sur un politicien.
Comme l’écrit l’apôtre Paul :
« Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. » (Philippiens 4.6)
Ce n’est pas la première fois que des événements mondiaux suscitent la peur, et ce ne sera pas la dernière. Mais Dieu, dans sa souveraineté, règne sur l’histoire. John Piper, dans son livre Providence, le dit ainsi :
« Dieu a révélé sa souveraineté intentionnelle sur le bien et le mal afin d’intensifier l’adoration humaine et de briser le désespoir humain. »
Une citation d’Élisabeth Elliot résume bien cette perspective :
« Dieu n’est jamais pris par surprise. Rien n’échappe à son contrôle. Son amour est éternel, ses promesses sont sûres, et sa providence gouverne chaque détail de notre vie. »
Un appel aux pasteurs
En période d’incertitude, les pasteurs ont une responsabilité unique : guider les croyants dans une confiance ferme en la souveraineté de Dieu.
En période d’incertitude, les pasteurs ont une responsabilité unique : guider les croyants dans une confiance ferme en la souveraineté de Dieu. Nous nous devons d’enseigner que la paix véritable ne vient ni d’un gouvernement stable ni d’une économie florissante, mais de la certitude que Dieu dirige toutes choses pour sa gloire.
En ces temps, il est essentiel de rappeler à nos frères et sœurs que :
« Notre royaume n’est pas de ce monde. » (Jean 18.36)
Les Écritures nous offrent un réconfort inébranlable. Elles nous encouragent à ne pas réagir avec peur ou panique, mais avec foi et prière, sachant que Dieu prend soin de son Église à travers toutes les épreuves.
Prier, plutôt que paniquer
Pour garder une perspective biblique, voici quelques suggestions de prière :
- Priez pour les dirigeants : Demandez à notre Père souverain de leur accorder sagesse et justice, mais qu’ils soient aussi touchés par sa vérité (1 Timothée 2.1-2).
- Priez pour les cœurs anxieux : Que les Canadiens, les Américains et tous les croyants trouvent la paix dans la souveraineté de Dieu (Jean 14.27).
- Priez pour une foi renouvelée : Rappelez-vous que notre espoir repose sur Christ, non sur des leaders humains (Hébreux 13.8).
Une providence immuable
L’histoire nous enseigne que les tempêtes passent et que Dieu demeure. Que ce soit un virus, des tarifs ou un président imprévisible, les croyants sont appelés à fixer leurs yeux sur Christ, le seul vrai Roi.
Alors que nous vivons ces jours d’incertitude, rappelons-nous les paroles de Jésus :
« Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6.34)
L’histoire se répète, mais Dieu est fidèle, l’histoire se répète, mais notre Dieu ne change pas. Il nous appelle à marcher dans la paix, persuadés que, quoi qu’il advienne, il dirige toutes choses pour sa gloire et notre bien.